NOUVELLES DIVERSES.
nous où le parti briguait les suffrages de
ceux qu'il a maintenant en horreur et dont
pourtant son aveugle imprudence a nourri
les projets et consolidé les espérances.
On nous écrit de Poperinghe
Vendredi passé a eu lieu en notre ville,
la distribution des prix aux élèves lauréats
au concours entre les écoles primaires,
du 7™" ressort. Cette solennité laquelle
avaient été invités les parents des jeunes
fens couronnés, était présidée par notre
onorable bourmestre; M. Yrambout,
membre de la députatioh permanente; le
doyen, MM. les inspecteurs civil et ecclé.
siastique et plusieurs autres personnes de
distinction. Après le discours d'ouverture
prononcé par M. Van Reninghe, M. Colom
bier; dans une allocution bien sentie, a
fait ressortir les progrès rapides de l'in
struction primaire et l'immense utilité que
présente l'établissement des concours; l'o
rateur a terminé son discours par de
chaleureuses félicitations adressées aux
élèves vainqueurs et leurs dignes maî
tres. Ensuite on a procédé la distribution
des récompenses aux élèves dont les noms
suivent: Verhulst de l'école de Poperinghe,
une médaille en vermeil; Baert de la
même école, une médaille en argent;
Bintein, de l'école de Dickebusch, une
médaille en vermeil; Debaene de la même
école, une médaille en argent; Van Eecke,
de l'école d'Elverdinghe une médaille en
argent.
Nous joignons ci-après le tableau indi
quant le nombre des points obtenus dans
les différentes branches d'instruction,com
prises dans le concours, par chaque élève.
I.e maximum des points divisés eDtre
les diverses matières s'élevait 100 dont
pour:
Religion et morale. 15
Écriture10
Orthographe35
Arithmétique et systè
me métrique 20
Histoire et géographie. 20
Total. 100
Total.
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ÉCOLES COMMUNALES
DES
VILLES ET COMMUNES.
POPERINGHE.
1)
DICKEBUSCH.
ELVERDINGUE.
DICKEBUSCH.
ÉLÈVES.
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A Poperinghe et les communes environ
nantes, le houblon se vend 100 francs
les cent livres.
On lit dans le Journal des Flandres
Toutes les fabriques de Gand, a l'exception de
quelques-unes, continuent chômer; les ouvriers
refusent de travailler, et ceux-là même qui déjà
avaient repris leur travail, l'oDt quitté de nouveau.
Ce fait prouve ce que nous avons dit pins d'une
fois, que les ouvriers sont excités contre leurs pa-
trous, et qu'il y a des meneurs qui semblent don-
ber le inot d'ordre.
Les ouvriers des fabriques s'assemblent tous les
jours dans différents locaux loués cet effet. Ces
réunions ne sont pas publiques, et les ouvriers ad
mis ces meetings doivent être munis d'une carte,
laquelle donne en même temps droit h une ou
plusieurs pintes de bierre. On ignore par qui ces
cartes sont distribuées, et par qui les frais de la
livraison des boissons sont payés. Avant-hier deux
réunions pareilles ont eu lieu hors la porte d'Aà-
vers; on a vu des ouvriers qui arrivaient b ces as
semblées en vigilante et en chars-b-bancs.
On ignore ce qui se passe ces réunions. Les
ouvriers disent qu'ils doivent se taire, et que l'on a
exigé d'eux une espèce de serment. D'après un
bruit, généralement répandu, deux avocats se
seraient constitués les conseils des ouvriers. Nous
ignorons ce qu'il y a d'exact dans ces bruits que
nous mentionnons seulement parce que tout le
monde en parle.
Les ouvriers font dire Ions les jours une messe.
C'est probablement celte circonstance qui est la
cause d'un bruit que l'on répand en ville, que les
ecclésiastiques appuient la demande des ouvriers
de ne plus devoir travailler quelques heures le di
manche matin.
Le i4 des ouvriers se sont rendus de nouveau
dans quelques fabriques qui chôment, pour renou
veler leurs demandes d'une augmentation de sa
laire. Comme il est impossible aux industriels de
satisfaire aux exigences des ouvriers, cette augmen
tation exagérée a dû être refusée.
Nous apprenons que deux ou trois ouvriers
ont été encore arrêtés le t4. Parmi les arrêtés se
trouve un homme turbulent que l'oo connaît par
tout sous le nom de P... den Blanwen.
Un crime a été commis dimanche dernier,
dans la soirée, en la commune de Maulde.
Deux individus que l'on dit être cousins, se
trouvaient dans un cabaret du village, lorsqu'une
discussion s'éleva entr'eux au sujet du payement
d'un litre de bière. Le plus raisonnable, ayant
enfin payé cette boisson, sortit du cabaret d'où son
adversaire le suivit pour l'attaquer au milieu du
chemiu et le frapper traîtreusement d'un coup de
coutea'u dans le bas-ventre. La victime tomba im
médiatement et expira quelques instants après. Le
coupable fut aussitôt arrêté.
Voici quelques détails que donne le Journal
de Charleroi sur le fait arrivé dimanche sur le
chemin de fer de Namur
Il était environ cinq heures et demie, le sifflet
avaitannoucé l'arrivée du couvoi, le garde Sarrasin
était h son poste. A ce moment, Sarrasin aperçut
a quelques pas de sa guérite, sur le point lancé
sur le fossé des fortifications qui entourent la sta
tion, un individu eo blouse occupé aux rails, il va
lui et lui demande ce qu'il fait la. Cet individu
était muni d'un marteau dont la tête était garnie
de chiffons; il répondit Sarrasin que ce qu'il
faisait ne le regardait pas et qu'il avait reçu des
ordres.
Déjà quelques clavettes des rails avaient été
arrachées. C'était précisément a la voie sur laquelle
devait passer le couvoi. Ah cela ne me regarde
pas, dit Sarrasin, et il se mit en devoir de faire
déguerpir cet individu dont les intentions mal
faisantes étaient manifestes. Mais dans la lutte qui
s'engagea, le malheureux Sarrasin reçut un coup
de poignard h la ceinture qu'il ne put parer qu'à
moitié avec la main- qui reçut une partie de la
blessure. Sarrasin avait une lanterne il en asséna
un coup sur la tête de l'individu et cria au secours!
puis le sang, s'écbappant de sa blessure avec abon
dance, ses forces l'abandonnèrent et il tomba.
Pendant ce tetnps-là le malfaiteur avait sauté
par dessus la balustrade du pont et s'échappait
par le chemiu de ronde. Cependant Sarrasin eut
encore la force de se traîner jusqu'à son ballon de
signal qui était levé pour le passage du convoi et
de le desceudre, ce qui permit au convoi qui était
déjà aux fours coke de M. Smet, de s'arrêter
court et d'échapper a un désastre effroyable. Une
grande partie en eut été infailliblement précipitée
dans le canal de décharge.
Nous pensons que la justice fera sur ce fait inouï
les investigations les plus rigoureuses.
FRANCE. Paris, 13 novembre.
On dit que les condamnés de la haute-cour sont
partis pour Clairvaux peu d'instants après que
l'arrêt de condamnation avait été prononcé. M.
Guinard n'aurait obtenu qu'une demi-heure de
répit pour faire ses adienx sa famille.
On annonce que les anciens défenseur^.des
accusés de Versailles n'ont pas été admis les
visiter hier dans la prison.
M. Hébert, ancien garde des sceaux, s'est
fait inscrire au tableau de l'ordre des avocats de
Rouen.
iQOCIfgi—
HAUTE-COUR DE JUSTICE
(séant Versailles).
présidence de m. bérenger.
Audience du i3 novembre.
Attentat du A3 juin.
L'audience est ouverte b sept heures et demie.
M. le président. M. le chef du haut jury,
veuillez faire connaître a la cour la déclaration du
jury.
M. le chef du haut jury se lève et la main
placée sur le cœur, il dit Sur mon honDeur et
ma conscience, devaDt Dieu et devaut les hommes,
la déclaration du jury est
L'accusé Audré est coupable de complot ayant
pour but de changer la forme du gouvernement,
ledit complot suivi d'actes commis ou commencés
pour en préparer l'exécution.
Les accusés Langlois, Paya et Srailz sont cou
pables de complot ayant pour but r° de détruire
ou changer le gouvernement; 2° d'exciter la
guerre civile eu armant ou portant les citoyens ou
habitants b s'armer les uns contre les autres;
lequel complot a été suivi d'actes commis ou
commencés pour eu préparer l'exécution.
Les accusés Lebon Commissaire sergent-dé
puté, Suchet, Maigue, Daniel Lemazière, Vauthier
et Guinard colonel d'artillerie sont coupables
d'attentat ayant pour but i° de détruire ou chan
ger la forme du gouvernement; 2° d'exciter b la
guerre civile en armant ou portant les citoyens b
s'armer les uns contre les autres.
Les accusés Moubet et Fraboulet de Chalendar
sont coupables d'attentat ayant pour but de chan
ger la forme du gouvernement.
Les accusés Chipron, Dufélix, Fargin-Fayolle,
Pilhes, Boch, Deville et Gambon députés, sont
coupables: r° De complot ayant pour but de
changer ou détruire la forme du gouvernement,
et d'exciter la guerre civile, en armant ou portant