JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
NOUVELLES DIVERSES.
3\o 3354.
33me année.
ii- VÉRITÉ ET 'jnUtÊitfk/*-"
i. In i ir'/ 1. HU
Ou s'abonne Ypres, rue de Lille, 10, près la Grande
Placeet chez les Percepteurs des -Postes du Royaume.
PIHX DE LMROKIEMEXT, par trlmeatre,
Ypres fr 3. Les autres localités fr 3 5o. Un n°
Le Propagateur paraît le SAMEDI et le MERCREDI
de chaque semaiue. (insertions 19 centimes la ligne.)
7PRSJS, 21 Novembre.
Nous lisons dans le discours du trône,
qui, dans les pays constitutionnels comme
le notre, porte le cachet du ministère, cette
phrase: La dernière session a été clpse
par le vote de la loi sur i'enseignemént
supérieur. L'èxécutioû qu'a reçue jusqu'ici
celle loi importante a été couronnée de
succès. Le, temps fera apprécier de plus en
plus les améliorations qu'elle renferme.
Ou l'aveuglement du cabinet doit dépasser
toutes bornes, ou il est constant qu'il veut
faire bonne mine mauvais jeu, en prô
nant le succès obtenu par la réforme uni
versitaire. Evidemment chacun se rappelle
quelles clameurs, quelles justes récla
mes elle a donné lieu. L'université de
Gand en premier lieu n'a point se louer
de l'innovation libéràtre, puisqu'elle con
state cent inscriptions de moins que les
années antérieures. Et c'est une pareille
loi qu'on ose vanter une loi qui porte de
si rudes atteintes au droit commun et la
liberté publique! une loi enfin contre
laquelle catholiques et libéraux sincères
se sont récriés En présence de la mani
festation franche et unanime de l'opinion
publique, ne semble-l-il pas que cet éloge
est un défi jeté en face de la généralité?
C'est l'idée que ce paragraphe nous a fait
concevoir.
Par suite de la résolution prise par la
Régence, de ne porter le prix de la pension
au collège communal, qu'à 200 centimes
par mois, le produit du minerval de cet
établissement ne figurera plussur le budget
que pour la somme de 3,400 francs. Ce
qui suppose environ 30 élèves payant le
prix affecté aux classes élémentaires, et
45 fréquentant les cours supérieurs
L'élection de M. le Baron d'Anethan,
élu Sénateur Thielt vient d'être validée
sans la moindre opposition. On se rappelle
que le Tliieltenaerjournal de M. Vanden-
berghe, commissaire du district de Thielt
et Roulers, laissa entrevoir des doutes
relativement la nomination de M. d'Ane
than, sous prétexte qu'il ne pouvait justifier
du cens requis. Le Progrès digne pendant
de la feuille pamphlétaire de Thielt, tant
sous le rapport des principes, que du
patronage, se hâta d'appuyer les divaga
tions concernant l'invalidité de l'élection
de l'ex-ministre de la justice. Le noble
Courage, et l'habilité supérieure avec la
quelle M. d'Anethan plaida la cause de la
Charité privée, parait donc être le seul
obstacle que les affiliés un libèi'alîsmd
exagéré, voyaient son entrée la cham
bre haute. Nouvelle preuve de la sympathie
des Taux libéraux pour lés pauvres des
Flandres.
soe-os.
Nous trouvons dans l'allocution adressée
par le prince de Prusse, la municipalité
et au clergé de la ville de.Cohlentz, une
phrase qui n'est point sans intérêt pouq
toutes personnes chargées fie l'éducation
de la jeunesse. La génération actuelle,
a dit. le Prince, est entièrement gâtée, il
en faut élever une autre dans de.meill.eurs
sentimeuts, et c'est, l'affaire du clergé.
Sorties d'une bouche aussi éminente, ces
paroles ne sauraient manquler d'avoir du
retentissement dans tous les pays, où le
syslèmè d'éducation est reconnu insuffi
sant ou défectueux. En Belgique surtout
où l'enseignement est sùr le point de siibîr
des réformes, les trop justes alarmes dd
Prince de Prusse méritent'de fixer l'at
tention des législateurs; afin que sourds
aux conseils perfides" d'une presse Yotiai-
rienne, ils établissent le nouveau système
d'enseignement, sur la religion et la mo
rale, uniques supports de la société.
A l'occasion de la fête de Sle-Cécile, un
Salut solennel sera chanté en l'église de
S'-Martin demain jeudi 5 heures du soir.
Des quêtes seront faites au bénéfice des
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a juieiiacs t., r-io««iraT—i i'.uji .ni li'up 93
Le fameux Prient de Watou, qui n'est
pas le Prient de Barcelone, mais qui n'en
a pas moins failli être l'occasion d'une
polémique interminable entre le Bourg
mestre de son village et nous, vient d'être
condamné un mois de prison Kurnes,
pour l'incident survenu la kermesse de
l'endroit entre lui et la famille Mostaert.
Le retour fréquent des malheurs dûs
l'imprudence des pères et mères, se suc
cède avec tant de rapidité, qu'on serait
tenté dô croire que leur récit n'agit aucu
nement sur l'esprit des familles. Derniè
rement, deux jeunes enfants, habitants la
commune de Brielen se trouvaient seuls
au logis. L'un d'eux peine âgé de huit
ans, s'amusant avec une allumette phos-
phorique, le fit prendre feu et communiqua
la flamme ses vêlements. Par une pré
sence d'esprit peu commune au jeune
âge, l'enfant peine eut-il senti les pre
miers effets de l'incendie, qu'il se jdâ
précipitamment de la maison, et courut
vers une demeure voisihë en poussânt Ie$
cris les plus déchirants. Eveillée par les
clameurs lamentables, une personne du
voisinage s'empressa de voler au secours,
ët gràcé son empressement énergique,
parvint sauver la malheureuse victime,
d'une mort inévitable.
La lettre ci-dessous nous arrivant au
dernier moment,, nous nous réservons d'y
répondre en quelques mots au prochain
numéro.
«s Krfjij^ijçL d'Aerde, 1« 21 Novembre i!84().
Monsieur t Éditeur du Propagateur
Votre article de Poperinghe, inséré au dernieç
nunte'ro, relatif aux lauiéats de l'instruction pri
maire, paraît donner lieu a de nombreux commen
taires, (In se demande si les e'coles qui ont pris par't
au concours sont exclusivement celles des campag
nes, et alors comment y remarquons nous plusieurs
élèves de Poperinghe ou les villes y étaient elles
comprises, et alors comment n'y figure-t-il aucun
élève de l'écodecoinmunaled'Ypres,et comment la
distribution des récompenses s'est elle faite ailleurs
qu'au chef-lieu? Il faut que le public si il éclairé
sur ses divers points, soit par vous, soit par l'ad-
-«011»/ V> aupipi oi/». ratifiai} Si» iijwt fiéuûiUlo
mimstratton. L émulation parmi les jeunes iprot?
ne permet pas que vous les laissiez dans un com
plet oirbli sans en déduire les motifs. Le Progiig
qui n'a que des intérêts.sordides de parti servir,
puise ou laisse dans ses cartons de Pandore ce qu'il
juge propre a ses mauvais desseins: rien de plus
logique, ou y est habitué; mais un journal im
partial et libre ne voudra pas suivre celte voie.
On a d'ailleurs fait tant de tapage de l'école com
munale j'Ypres, organisée grands, bâtie grands
frais et défendue grands frais, que les habitants
4 iprès ne peuvent se résoudre u'y reconnaître
qu'une déception au lieu d'un foyer de lumières.
19* ailsetn^b Jub
On lit dans VImpartial de Brugrs
Qurlques jeunes gens de noire ville partent
la fin de ce mois pour la Californie. Nous
signalons ce fait d'une façon spéciale parce que
nous le croyons de nature amener de sérieuses
conséquences. Ces jeunes gens qu'aucune uécessité
fâcheuse ne pousse l'émigration qui appartien
nent d'excellentes familles et parmi lesquels il en
est qui pourraient espérer un bel avenir en Belgi
que, ne sont pas attirés vers la Californie par h
fièvre dé l'or et ne comptent point s'y livrer la
recherche de ce métal.
Ce sont des hommes pleins de force et d'in
telligence, qui veulent s'y faire une honorable'
fortune par le commerce et l'industrie, tout èiCve'
rendant utiles a la Belgique, aux produits de
laquelle ils s'efforceront de créer de nouveaux
débouchés. Ils y réussiront sans nul doute, leurs