NOUVELLES DIVERSES.
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4,ooo fr. au conseil de fabrique de l'église de
Saint-Martiu, Ypres, pour la restauration de
cette église;
5,ooo frs. au conseil de fabrique de l'église de
Saint-Nicolas, h Ypres, pour la restauration de
cette église.
On écrit de Gand, 25 décembre: Hier malin,
un cultivateur conduisit une vache au marché, en
passant par la rue de Bruges. Une vigilante qui
traversait la rue ayant frisé la bêle, celle-ci s'ef
fraya et donna un coup de corne tellement violent
dans les panneaux de la voiture que celle-ci fut
quasi mise en pièces. Sur ces entrefaites arriva une
autre véhicule en sens inverse; il renversa une
femme abasourdie par la fureur de la vache. La
femme, blessée grièvement a la tète, fut immé
diatement transportée h son domicile et la vache
qui avait les cornes brisées, fut reconduite par son
propriétaire la ferme.
On écrit de Gand, le 21 décembre: Hier,
vers y heures du soir, un incendie a éclaté dans
l'atelier et magasin de M. Dehoon, rue Digue de
Brabant, 67. Une grande partie de bois et les ou
tils soul devenus la proie des flammes.
On attribue cet incendie des étincelles lan
cées par un tuyau de cheminée d'une maison con-
tiguc et qui avait pénétré par une fenêtre dont
quelques carreaux de vitres étaient brisés, auraient
communiqué le feu des copaux, déposés dans le
même magasin.
Le corps des sapeurs-pompiers s'est rendu
immédiatement sur les lieux avec tout son attirail,
et ce n'est pas sans peine que l'on a pu vaincre les
flammes qui menaçaient de se communiquer au
magasin du maître charpentier et entrepreneur
Lyon, adossé a celui de M. Dehoon.
Nous lisons dans le Journal de Bruxelles
<t Des lettres particulières que nous recevons de
Rome, parlent du retour de Pie IX dans sa capi
tale comme devant avoir lieu plus tôt qu'on ne
le croyait; a moins que de nouvelles tergiversa
tions du gouvernement français n'y mettent en
core obstacle. Le délabrement dans lequel le court
règne de la République a laissé les finances, était
aussi l'une des causes qui empêchaient l'auguste
pèlerin de suivre les sentiments de son cœur qui
le rappelent au milieu de ses sujets pour cicatriser
les plaies faites par la révolution. Notre corres
pondant ajoute que c'est M. Rotschild de Paris
qui se charge du nouvel emprunt romain. A l'a-
vèneinent de Pie IX au trône pontifical, on ne
doutait pas a Rome qu'une bonne administration
des ressources de l'État n'améliorât la situation
financière au point d'éteindre graduellement la
dette en peu d'années. C'était l'avis du célèbre
banquier romain Torlanio que Grégoire XVI,
dans les derniers temps de sa vie, avait chargé
d'examiner les ressources qui alimentaient le tré
sor public.
Des journaux ont parlé, il y a quelque temps,
de la retraite du cardinal Antonnclli, pro secré
taire d'Etat, et de sou remplacement par Mgr
Fomari, nonce apostolique Paris. Si S. Ent. se
retirait, ce serait, dit-on, le cardinal Délia Genga
qui lui succéderait. On croit la présence de Mgr
Fornari encore nécessaire en France, où il a dé
ployé beaucoup de prudence et d'habilité dans
des temps bien mauvais.
Les journaux d'Anvers publient une liste de
18 .navires qui ont péri, ont été jetés la côte ou
ont souffert de graves avaries par suite de la tour
mente qui règne depuis quelques jours. Malheu
reusement ce nesont pas les seuls sinistres que nous
aurons a déplorer.
Les derniers avis de Flessingue reçus au Pi
lotage sont datées de mercredi a midi. Jusqu'à ce
moment, on n'avait connaissance d'aucun sinistre
ou accident, survenu l'embouchure de l'Escaut
ou en rivière. (Jour, du Comm. d'Anvers.)
Un malheur est arrivé an grand moulin
d'Horrues-lez-Soigniesoccupé par M. Michel.
Le 18 de ce mois vers 9 heures du matin, le meu
nier s'élant momentanément éloigné du moulin, y
fut bientôt rappelé par des cris de détresse. Pen
dant sa courte absence une fille de 12 ans s'é
tait imprudemment engagée dans les engrénages.
Quelque diligence que fil le meunier pour revenir,
il ne retira qu'un cadavre. Elle eut le corps broyé,
le crâne ouvert, les jambes séparées du tronc.
Le 17 décembre, une demi lieu au nord de
Scheveningen, lekoff hollandaisMargarilha,cap.
Scholten avait fait naufrage, chargé de tourteaux
de navets. Les bateaux desauvetage,reponssés deux
fois par la violence de la tempête ont persisté h
vouloir porter seconrs au navire naufragé, malgré
l'obscurité de la nuit. Sept pêcheurs tentèrent une
troisième expédition. L'amarre qui retenait le ba
teau de sauvetage, se rompit pour la troisième fois,
et l'on peut juger de l'effroi de ceux qui se trou
vaient terre en apercevant, la lueur des torches,
le bateau vide, battu par les vagues. Quelques
hommes courageux se jetèrent k la nage peur
porter seconrs k leurs camarades de l'équipage. -
Ayant reconnu k leur grande joie qu'il y avait
encore des hommes en vie k bord du navire, ces
braves marins conduisirent, au péril de leurs jours,
un chariot attelé de chevaux sur la plage et l'ap
prochèrent le plus possible du navire et les braves
pêcheurs ramenèrent bientôt sains et saufs qnatre
naufragés.
Deux fils du capitaine ont été jetés par-dessus
du bord au moment où le bateau de sauvetage
touchait au navire. Ont été sauvés: le capitaine,
les matelots Hagenoot, Keyzer et le mousse Ten
Brunck.
On ne peut donner assez d'éloges aux braves
pêcheurs qui se sont dévoués en cette circonstance
au risque de trouver eux-mêmes la mort dans les
flots. Voici leurs noms: Jan Plug, P. Kolk, A.
Tuit, P. Dejong, A. DeToet. R. Grootveld et G.
Vander Vlak.
Le navire était la propriété du capitaine. Une
voie d'eau s'étaut déclarée, le capitaine a dû le
faire échouer.
On a regardé longtemps comme impossible
d'apprivoiser les hirondelles et de leur faire passer
l'hiver dans le nord de la France. Celle impossi
bilité doit être rayée désormais de la liste. On voit
aujourd'hui chez M. Gossuin, propriétaire et in
dustriel k Ferrière, près Maubeuge, cinq jolies
hirondelles, qui vivent dans une cage, en sortent
k la voix, y rentrent pour s'y coucher, chantent
toute la journée et supporteut très-bien la tem
pérature d'iver; on prend seulement la précaution
de couvrir leur cage pendant les nuits de gelées.
Ces cinq oiseaux sont les premiers de leur espèce
que l'on connaisse dans le pays, ayant été appri
voisés et affrontant la température du mois de dé
cembre.
On raconte l'anecdote suivante qui renferme
k la fois, l'annonce d'une bonne action et une
leçon profitable pour tous: Il y a quelques jours,
deux messieurs, ayant l'air et la tournure légère
ment arislos, entrent chez un carossier de la rue
du Bac, et marchandent un petit coupé d'une assez
jolie forme.
Ah! messieurs, dit le carossier, s'il y avait un
Roi aux Tuileries, et s'il n'y avait pas un pierrot
k l'Elysée, voilk un broguham que je ne vous aurais
pas vendu ntuins de 1,000 fr.; mais maintenant,
je suis forcé de baisser mes prix et je vous l'aban
donnerai pour 2,ôoo fr. seulement.
Eh bien répondit en souriant l'un des deux
visiteurs, faites-le conduire chez le pierrot de
l'Élysée mais, comme ce pierrot ne veut pas pro
fiter d'un bon marché que son existence vous im
pose, il vous prie de partager entre vos ouvriers
les i,5oo francs, que vous voulez bien déduire
sur votre voilure. Et le marchand tout ébahi reçut
quatre bons billets de mille francs des mains de
son spirituel et bienveillant interlocuteur.
On écrit de Solesmes, le 16 décembre au
Courrier du Nord
Hier, un jeuue prêtre, demeurant k Hre
connaît un habitant de sa commune parmi sept ou
huit individus que la gendarmerie conduisait k la
maison d'arrêt de la ville; il s'informe aussitôt de
ce qui a pu motiver l'arrestation du père de fa
mille.Il doit, lui dit-on, 21 francs au bureau
de l'enregistrement.
Le digne ecclésiastique n'en demande pas da
vantage, il court chez le receveur, paie la dette, et
5 minutes après, la brebis qu'il venait de voir en
lever k son troupeau lui est rendue.
Nous regrettons de ne pouvoir donner le nom
du prêtre qui comprend ainsi les devoirs de pas
teur, notre correspondant sait qu'en le publiant
nous blesserious la modestie du bienfaiteur.
Un journal américain raconte en ces termes
une entrevue du Roi des Mosquitos avec le capi
taine Mudge du port de Hull (Etats-Unis). Le
capitaine Mudge, avant de partir de Honduras
alla prendre congé du Roi. S. M. portait un
superbe chapeau tricorne et un large ruban rouge
en sautoir sur la poitrine; de longs éperons dorés
ornaient ses talons, mais le reste de sa personne
était privé de toute espèce de draperie. S. M. n'a
guère plus de 20 ans était légèrement ivre. Sa
suite se composait d'un petit tambour borgne et de
deux gentilshommes jouant du fifre, l'un d'eux
remplissait en outre les fonctions d'interprète. Le
Roi reçut Mudge assis sur une barrique de wbiskey
vide. Il l'invita k s'asseoir k terre ou partout
ailleurs où il voudrait. Pendant l'audience le Roi
ayant été saisi d'un accès d'hilarité, son siège
roula sous lui et S. M. mesura la terre de toute sa
longueur.
Les dernières nouvelles de la Perse, qui
nous parviennent par voie de Trieste, sous la date
de Téhéran, le 2.5 novembre, annoncent que la
tranquillité ne lardera pas k être complètement
rétablie dans le Chorassan. Salar Khan, le véri
table promoteur du mouvement, a été abandonné
par ses partisans et s'est réfugié dans la ville de
Musched que les troupes du Shah assiègent. Mirza
Achmed, fils du feu chef du clergé persan, avait
voulu se mettre a la tête de l'insurrection, mais il
a été arrêté et amené enchaîné k Téhéran.
FRANCE. Paris, 22 Décembre.
Le calme le plus complet règne k Paris, aucune
fâcheuse nouvelle ne circule, et la situation des
esprits donne un heureux démenti aux bruits d'a
gitations prochaines répandues k dessein ces der
niers jours pour influencer le vote de l'Assemblée
sur l'impôt des boissons. Les affaires sont un peu
lourdes k la bourse, mais les magasins visités par de
nombreux acheteurs d'objets d'étrennes présentent
un aspect d'animation favorable au commerce. On
parle de commandes importantes d'objets de luxe
pour les pays étrangers, notamment l'Autriche et
la Russie.
Une nouvelle proposition sur la liberté d'en
seignement a été envoyée aujourd'hui k la cin
quième commission d'initiative parlementaire.
Cette proposition émane de M. Wallon.
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