JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. 3368. Mercredi, 9 Janvier 1850. 33me annee. 7??.SS, 9 Janvier. FRANCE. Paris, G janvier. VÉRITÉ ET JUSTICE. On s'abonne Y près, rue de Lille, io, près la Grand Place el chez les Percepteurs des Postes du Royaume, PRIX. DE LMBOIKEIIEXT, par trimestre, Ypres fr 3. Les autres localités fr 3 5o. Un n° 25. Le Propagateur paraît le SAMEDI et le MERCREDI de chaque semaine, (insertions i® centimes la ligne.) La plupart des accidents sont dus a l'impru dence l'imprévoyance est poussée parfois au delà des limites qu'on pourrait s'imaginer. Il y a quelques jours le sieur Maricau, maréchal ferrant Wevelghem, en a été la triste victime. Depuis plusieurs années un canon de fusil traînait dans la forge: de temps autre il en enlevait un bout pour divers usages de sa profession, jamais il ne lui était encore venu l'idée de sisiler si le canon ne contenait pas de poudre, lorsque trouvant l'usage du bout restant et ne pouvant parvenir enlever la culasse il met le tronçon au feu pour le chaufler et au moment où il se retournait il reçoit une forte décharge daos les reins qui le traverse de part en part quelques heures après le malheureux expirait dans des tourments atroces. On lit dans I' 1ntpartialLes ouvriers qui travaillent aux constructions qui forment le coin de la rue Flamande, Bruges, viennent de décou vrir dans une cave une pierre d'écoussine de x mètre iS de hauteur et d'une égale largeur sur laquelle se trouvent des inscriptions en flamand, constatant une fondation de messes faites par une famille Bosschaert. La fondation paraît être de i488. Les lettres gothiques et en relief sont d'une conservation tel— lemen t parfaite qu'on croirait que l'artiste vient seu lement de finir son travail. La netteté, l'élégance, le goût avec lequel ils ont été ciselés accusent une belle époque pour l'art. Nous sommes mêmes portés croire que beau coup de sculpteurs éprouveraient des difficultés a produire quelque chose d'aussi beau et d'aussi bien fini. Apparemment que cette pierre aura été en levée a une de nos églises, soit peudant les pre mières années de la République française, soit même pendant les troubles qui ont agité notre ville pendant la réforme. Nous venons de revoir avec attention ledit monument et nous y avons vu qu'au lieu de Bos schaert on y lit Losschaert. Apparemment que le fondateur aura appartenu la famille des Louschart fameux banquiers de Douai, qui ont prêté tant de fortes sommes a nos comtes et nos villes commu nales et dont le nom est si souvent cité dans les comptes de la ville de Bruges. De Losschaerts-Baeye se trouve près du pont des Augustins il est probable qu'il emprunte son nom la famille en question. Le donateur a eu deux femmes, dont l'une du nom d'Anteunis. On lit dans les journaux de Bruges On nous assure qu'un des employés supérieurs de l'ad ministration des ponts et chaussées, qui va se trou ver en disponibilité sous peu, par suite des mesures prises par le cabinet pour réduire la dite adminis tration au chiffre normal d'employés qu'elle exige impérieusement pour les besoins ordinaires du ser vice, va se rendre près du général de Beaulieu, qui vient d'établir le Doyau d'une colonie au centre de la Haute Géorgie. Le gouvernement, nous assure- t-on, offre une prime M.... pour chaque ménage d'ouvriers, d'industriels ou de cultivateurs belges, destination de ladite colonie, et s'engage payer leur passage jusqu'en Amérique. On avance, en outre, que M.... a accepté ces offres, et qu'il se propose de choisir ces nouveaux émigraots dans les classes laborieuses de notre pro vince, et surtout dans celles du nord de Bruges. On lit dans le Messager de GandLe Pré curseur annonçait hier que M. d'Elhoungne n'as sisterait pas h la discussion du budget de la guerre, et s'abstiendrait de prendre part cet important débat, parce que uotre honorable député était décidé résigner son mandat nous sommes heu reux de pouvoir donner l'assurance au journal anversois que son correspondant l'a induit eu erreur. La ville de Grammont possède une femme d'une fécondité peu commune L'épouse de Jeau de Keyzer, dentellière de profession, vient d'ac coucher de son vingt-troisième enfant bien con stitué. Si le ciel accorde plus tard un 24° enfant h cet heureux père, de Keyzer (l'Empereur) l'in tention de solliciter du Roi la faveur d'en être le parrain. M. le ministre de la justice vient d'adresser une circulaire MM. les gouverneurs, pour leur demander le compte de la situation financière des établissements de bienfaisance de chaque province partir de 183 en commençant par les recettes et dépenses d'après les budgets approuvés pour l'année i84g el les comptes approuvés pour l'an née 1848, et leur donner quelques instructions sur la manière dont ils doivent dresser les états. Le Saiut-Père vient de nommer prélat do mestique de sa maison, M. l'abbé Xavier de Mérode, fils de M. le comte Félix de Mérode. Il portera le titre de Monseigneur. D'après les dernières nouvelles de Rome, les réparations du collège romain sont sur le point de se terminer; cet illustre établissement sera im médiatement ouvert. La Compagnie de Jésus a en outre quatre col lèges déjà ouverts dans les Etats pontificaux. On annonce la réouverture de quatre autres maisons du même ordre. Des lettres de Naples annoncent que le Saint- Père a visité la maison du Gesu nuovo des révé rends PP. Jesuites. Après avoir consacré plusieurs heures cette visite, pendant laquelle Pie IX s'est entretenu longuement et avec une bonté touchante des épreuves auxquelles la compagnie a été sou mise, épreuves que le Saint-Père ne sépare pas de ses propres adversités, S. S. a admis tous les Pères au baisement du pied. Dans l'année i84g, les émigrants partis du seul port de Brème ont été au nombre de 28,62g. Ils se sont embarqués sur 202 bâtiments, 217 étaient en destination de la Californie, 286 sont partis pour Port-Adélaïde (Australie) et presque tous les autres pour les États-Unis d'Amérique. En 1848, le nombre des émigrants avait été de 2g,g47, ce qui présente un excédant de 1,518 sur l'année i84g. Divers arrêtés royaux en date du 21 et 23 dé cembre nomment dans l'ordre de Léopold: Grand cordon: S. E. Ali-Pacha, Ministre des ■affaires étrangères de la Sublime-Porte; Officier: M. R. Baradère,ancien consul général de France Anvers; Commandeur: M. le baron de Boandenstein aide-de-camp de S. A. R. le duc régnant de Saxe- Cobonrg-Golha Chevaliers: M. le capitaine baron de Goeen- hausen, officier de la maison du duc régnant de Saxe-Cobourg-Gotha M. le capitaine baron de Buttler, officier de la maison du duc régnant de Saxe-Cobourg-Gotha M. le baron F. Van Zuylen Van Nyevelt, secrétaire de légation de 1" classe. Des personnes ordinairement bien informées persistent dire que, depuis 48 heures, les dé missions des Ministres sont déposées sur le bureau de la présidence. M. Dupin a adressé la lettre suivante l'As semblée législative: Paris, ce 5 janvier (85o. Messieurs et très-honorables collègues, Je vous remercie des suffrages qui, pour la quatrième fois, m'appellent l'honneur de pré sider l'Assemblée nationale. Personne ne place plus haut que moi cette dignité; mais l'expérience m'a appris combien cette grande fonction est dif ficile remplir, et en présence d'un scrutin, dont le résultat me donne une majorité inférieure celle que j'avais obtenue dans les trois précédentes élec tions, j'ai craint, je vous l'avoue, de ne plus trouver au sein de l'Assemblée nationale, cette force d'ad hésion qui m'a soutenu jusqu'ici, et sans laquelle l'énergie d'un seul homme est bientôt épuisée, et demeure insuffisante. Je prie donc respectueuse ment mes honorables collègues de vouloir bien regarder mon élection comme non avenue et de porter leurs suffrages sur un autre candidat. Agréez, etc. Dupin, aîné. Ou lit dans VAssemblée nationale: Un événement que nous ne pouvons que regretter vient d'avoir lieu dans l'armée. On assure que des ger mes d'insurrection ont éclaté dans le régiment de cuirassiers en garnison Cambray, et que le gé néral de division de Lamartine a reçu l'ordre de se rendre sur-le-champ dans cette ville. Quoique nous n'ayons aucuns détails, nous pouvons affirmer que larpolitique est complètement étrangère cet acte isolé. On lit dans VAlliance de Nantes du 3i dé cembre: Hier est arrivé Nantes, par le navire VAr chevêque-A ff reun jeune Chinois de Nankin. Il a été conduit immédiatement, par l'armateur Brabeix, a l'évêché, où il a été reçu avec une tou chante bienveillance par Mgr. l'évêque. Ce jeune homme, âgé de vingt-deux ans, appartient une

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