9 JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. No 3376. 33me année. 7P3.2S, 6 Février. La discussion de la loi sur les céréales vient d'être close par la Chambre, et le droit d'un franc par 100 kilog. de froment a été adopté titre de mesure définitive. A ce vote déplorable chacun reconnaîtra la préférence que le ministère attache aux intérêts industriels des grandes villes, plu tôt que de favoriser l'agriculture qui est la source de toutes les industries. A leurs dé pens, les électeurs de la campagne auront appris maintenant quel avantage, quelle rénurnération les élus du 12 Août 1847,. ont accordé leurs familles. Ruiner la for tune agricole au profit des commerçants et des industriels des grands centres de la Belgique voilà en quoi se résume la poli tique actuelle. Pour éclairer les électeurs sur les travaux parlementaires, nous publions ci-après les appels nominaux intervenus dans la ques tion des céréales. Le public, par ces listes de noms propres, se plaira reconnaître ceux de nos mandataires qui ont accordé leur suffrage en faveur de l'agriculture. Les différents districts électoraux y puise ront surtout une leçon dont la mise en pratique peut se faire au mois de Juin prochain. LA NIÈCE DU PAPE. VÉRITÉ ET JUSTICE— Oc s'abonne àYpres, rue de Lille, lo, près la Grande Place, et chez les Percepteurs des Postes du Royaume, PRIX DE l,MROVXEME*T, par trimestre, Ypres fr 3. Les autres localités fr 3 5o. Un n° a5. I.c Propagateur parait le SAMEDI et le MERCREDI de chaque semaine. (Insertions 19 centimes la ligne). La Chambre, consultée, décide qu'elle votera d'abord le droit sur le froment, et ensuite sur la permanence de la loi. Le droit de 1 fr. 5o est d'abord aux voix par appel nominal; g5 membres répondent a l'appel nominal; Ô7 répondent non 38 répondent oui En conséquence le droit de fr. 5o n'est pas admis. Ont voté l'adoption MM. Ansiau Boulez, Christiaens, Clep, Coomans, de Bocarmé, De- champs, de Denterghera, De Haerne, de Liede- kerke, De Luesemans, de Mankd'Attenrode, de Mérode, de Reuesse, De Soer, de Theux, de T'Serclaes, Dumont (Guillaume), Dumortier, Fai- gnart, Jacques, Jnllien, Julliot, Lelièvre, Mascart, Mercier, Moncheur, Moxhon, Pierre, Rodenbach, Tesch, Thibaut, Tremouroux, Van den Berghe de Bincknm, Van den Branden de Reeth, Vanden- peereboom (Alphonse), Van Renioghe et Vilain XIIII. Ont voté le rejet MM. Allard, Anspach, Bru- neau, Cans, Cools, Cumont, D'Autrebande, David, de Baillet (H.), de Baillet-Latour, De Brouckere, Debroux, De Decker, Delehaye, Delescluse, Del- fosse, Deliége, De Meesler, de Perceval, de Pil leurs, De Pouhon, Dequesne, de Royer, Destri- vaux, Devaux, D'Hoffschmidt, D'Hont, Dolez, Dubus, Dumon (Ang.), Fontainas, Frère-Orban, Jouret, Lange, Lebeau, Le Hon, Lesoinne, Mani- lius, Moreau, Orts, Osy, Peers, Primez, Prévinaire, Rogier, Rolio, Rousselle, Sinave, Thiéfry,T'Kint- de Naeyer, Toussaint, Van CleemputteVan Grootven, Van Hoorebeke, Van Iseghem, Ver- haegen et Vermeire. Le droit de franc est rois aux voix. g5 membres répondent a l'appel Dominai 67 répondent oui; 27 répondent Don. 1 (M. Osy) s'abstient. En conséquence, le droit de 1 fr. est adopté. Ont voté l'adoption MM. Allard, Ansiau, Boulez, Bruneau, Christiaens, Clep, Cools, Coo mans, Cumont, de Baillet (Hyacinthe), de Baillet- Latour, de Bocarmé, Debroux, Decliamps, De Decker, de Denterghera, De Haerne, Delehaye, Delescluse, de Liedekerke, de Luesemans, de Man d'Attenrode, de Meester, de Mérode, de Perceval, de Pilleurs, de Renesse, de Royer, De Soer, de Theux, de T'Serclaes, Dubus, Dumon (Auguste), Dumont (Guillaume), Dumortier, Faignart, Jac ques, Jouret, Jullien, Juilliot, Lange, Lehon, Le lièvre Mascart, Mercier, Moncheur, Moxhon, Peers, Pierre, Pirmez, Rodenbach, Rousselle, Si nave, Tesch, Thibaut, Toussaint, Tremouroux, Van Cleemputte, Van den Berghe de Binckum, Van den Branden de Reeth, Vandenpeereboom (A.), Van Grootven, Van Hoorebeke, Van Iseghem, Van Renynghe, Vermeire, Vilain XIIII. Ont voté le rejet MM. Anspach, Cans, d'Au- trebande, David, De Brouckere, Delfosse, de Liège, De Pouhon Dequesne DestrivauxDevaux d'Hoffschraidt, D'Hont, Dolez, Fontainas, Frère- Orbao, Lebeau, Lesoinne, Manilius, Moreau, Orts, Previnaire, Rogier, Rolio, Thiéfry, T'Kint-de Naeyer, Verhaegen. M. Osy. Je n'ai pu me prononcer sur le chiffre avant de savoir si la loi serait définitive. M. le président. Vient la question de savoir si la loi sera définitive ou temporaire. M. Dumortier. M. le Ministre de l'intérieur a fait des réserves quant h cette question. Je lui de mande de nous dire franchement s'il fait de ce vote une question de cabinet. M. Rogier, Ministre de l'intérieur. Le gouver nement déclare positivement qu'il ne se rallie pas précisément au droit d'un franc comme droit pro visoire. La question de savoir si la loi sera définitive est mise aux voix par appel nominal et résolue affir mativement par 58 voix contre 32 (4 membres s'étant abstenus). Ont voté l'adoption: MM. Allard, Anspach, Bruneau, Gools, Cumont, d'Autrebaode, de Baillet (Hyacinthe), de Baillet-Latourde Bocarmé, de Decker, Delehaye, Delescluse, Delfosse, Deliége, de Meesler, de Percevalde Pitteurs, de Pouhon, Dequesne, de Royer, Destriveaux, de T'Serclaes, Devaux, d'Hoffsmidt, d'Hont, Dolez, Dubus, Du mon (Auguste), Fontainas, Frère, Jacques, Jouret, m. li'ÉPaEX ET U DOT. (Suite et fin.) Puis se dressant tout-h-coup Germain n'a que faire de venir ici... ne suis- je pas l'épousée d'un noble et preux chevalier?., teuez... le voilk... regardez... mais regardez donc... la... dans le coin... Guillemette tourna les yeux du côté que Blanche indiquait; il n'y avait personne. Entendez vous?... Il m'ordonne de le suivre, ajouta la jeune fille, dont la respiration devenait de plus en plus pressée. J'y vais! j'y vais! Elle voulut faire un mouvemeut, comme pour sauter terre, mais la force lui manqua, et elle retomba inanimée sur son lit. Le lendemain maître Claude et sa femme pleu raient auprès du lit de leur fille. Cependant que se passait-il h Avignon? Germain venait d'être amené une seconde fois devant le pape, car c'était lui que nous avions déjà vu, et Blanche ne s'était pas trompée. Le jeune gars arrivait de Saverdun où il s'était rendu d'a près les ordres de Benoît XII. Qu'y a-t-il de nouveau h Saverdun de manda le Saint-Père avec empressement. Rien de bon s'écria Germain rien de bon, Saint-Père, Blanche est malade, et les physiciens ont déclaré qu'il y avait danger de mort. Je vous en conjure par le ciel, faites cesser son tourment! Oui, tu as raison, il est temps que tout ceci finisse. Laurentiuo! dit-il, en se tournant vers son cardinal favori, donnez-moi ce parchemin et cette escarcelle. Laurentino obéit le pape traça quelques mots sur le parchemin, le roula, l'entourra d'un lacs de soie et le remit a Germain ainsi que l'escarcelle. Tiens, lui dit-il, prends ceci, tu seras l'époux de ma nièce. Cette escarcelle contient sa dot, mais souviens-toi que tu ne la dois ouvrir qu'après les épousailles. Quant h ce parchemin, tu le remettras entre les mains d'un moine de Saint-Benoît qui se trouvera devant toi, ton arrivée a Saverdun. Pars maintenant, et que Dieu te garde! Le bon Germainle cœur plein de joie et d'espérance, sortit du palais papal; et, une heure après, il cheminait gaiement, sur d'un bonheur qu'il croyait ne plus pouvoir lui échapper. Au premier pas que Germain fit dans Saverdun, il fut arrêté par un moine. N'a vez- vous rien h me remettre, mon frère demauda le moine. Germain, tout entier son bonheur, avait oublié le parchemin ;il le remit vivement au frère. C'est bien, dit le moine, après avoir lu les quelques lignes qui y étaient tracées; que la vo lonté du Saint-Père soit faite Venez. Et il indiqua Germain le chemin de la maison du boulanger. 11 y avait encore loin de l'endroit où ils étaient au terme si désiré du voyage, et Germain marcha d'abord en silence aux côtés du moine; mais bientôt cédant 'a son impatience, il se hasarda le ques tionner. Que s'est-il passé dans cette ville, mon père? Que fait Blanche? Est-elle enfin guérie A toutes ces questions, le moine resta froid et silencieux. L'inquiétude commença k s'emparer du malheureux jeune homme. Arrivé dans la rue où demeurait Maître Claude, Germain vit la maison du boulanger fermée; il tressaillit. Quand ils fu rent devant la porte, le moine la poussa et elle céda ses efforts. Montez a la chambre de votre épouséedit le moine avec un sourire étrange. Un tremblement convulsif s'empara de tous les membres du pauvre Germain. Il monta cependant, et, de l'escalier de bois, il put apercevoir la lueur des cierges qui brûlaient dans la chambre de Blan che; parvenu au haut des degrés, son cœur cessa

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Le Propagateur (1818-1871) | 1850 | | pagina 1