NOUVELLES DIVERSES.
tié inintelligible (nous voulons bien nous
servir de cette épilhète palliative), moitié
platement forcené, il dévoile cette fois sans
fard ses rêves despotiques de clérophobe;
il expose au grand jour dans un langage
cynique et sa soif de monopole et la haine
qu'il a voué aux ministres du culte; avec
le clergé, secrie-t-il, il n'est pas de transac
tion possible.
Il ne se rue pas avec moins d'entrain sur
nos franchises communales. Il a la manie,
ce Progrès de prétendre que la Belgique
entière adopte son collège communal. A
Athènes, nos professeurs eussent eu leur
gîle marqué au Prytanée. Mais la Belqique
qui sait que faire de ses finances, se gar
dera prudemment de l'héritage obéré d'une
administration qui se meurt.
SEMAINE SAINTE.
t'bawa
Dimanche, M.Emmanuel Deghelcke-Devroe
avait lait ses Pâques S1 Martin. Il y assista la
grand'inesse et l'office de l'après-midi. Le soir il
causa gaîineut avec plusieurs de ses amis, et se sé
para d'eux plein de santé. Le lendemain il se trou
vait indisposé. On alla quérir le médecin. Mais il
arriva trop tard: avant huit heures et demie du
matin, M. Deghelcke n'existait plus. Il était pro
priétaire de la riante campagne qui la première
embellit k gauche la chaussée de Lille. Il est re
gretté d'un grand nombre de personnes. On se dit
néanmoins: Si une mort subite doit frapper quel
qu'un, elle ne saurait l'atteindre d'une manière
plus rassurante qu'a un tel moment.
On a fait aujourd'hui l'autopsie du Sr Caes,
décédé après une courte maladie. Cet homme était
atteint depuis quelque temps d'un commencement
d'aliénation mentale.
Ordre du service divin dans quelques églises.
S1 Martin. Jeudi Saint h g heures du matin et
h 4 heures de relevée.
Vendredi Saint mêmes heures.
Samedi Saint h 8 i/4 heures et a 5
heures de relevée.
S' Pierre. Jeudi Saint h io heures.
Vendredi Saint a g 1/2 heures.
Samedi Saint a 8 heures.
S' Jacques. Jeudi Saint a 10 heures.
Vendredi Saint a g heures.
Samedi Saint a 8 heures.
S' Nicolas. Jeudi Saint 'a 10 heures du matin et
4 heures de relevée.
Vendredi a 10 heures du matin et h
4 de relevée.
Samedi Saint k 7 heures du matin.
près midi Jeudi Saint, visitation des églises.
A 7 heures sermon k S' Martin.Jeudi et
Vendredi Saint, Ténèbres k 4 heures et sermon k
7 heures k S1 Jacques.
Une œuvre historique destinée k avoir de nom
breux lecteurs s'imprime en ce moment k Bruges;
elle doit retracer la lutte que la Flandre soutiut au
commencement du xiv® siècle contre les rois de
France.
La plus glorieuse époque de nos annales est,
sans condredit, celle qui s'écoula de i3o2 k i328,
quand Philippe le Bel réussit k réunir momenta
nément le beau domaine de Flandre k la couronne
de France. Les populations des villes et des cam
pagnes, bourgeois et paysans, commencèrent une
lutte contre les innombrables armées françaises et
leur firent essuyer les plus terribles défaites dont
l'histoire fasse mention. La Flandre recouvra ses
princes et son indépendance Breydel, Koninck,
Guillaume-de-Juliers et plus tard le valeureux
Zannekin, s'illustrèrent par leur dévouement et
leur patriotisme.
L'auteur nous promet la peinture fidèle de cette
époque et de ses tribuns, peinture devant laquelle
plus d'nn de nos historiques semble avoir reculé.
Cet ouvrage, dont l'éditeur est M. Alphonse
Bogaert, paraîtra k partir du i5 avril prochain, en
4 livraisons, de mois en mois, au prix de 2 fr. la
livraison de grand in-octavo.
Chaque livraison sera composée d'au moins 64
pages d'impression et deuneou deux lithographies.
Le Ministre des travaux publics fait connaître
que les objets trouvés dans les dépendances du
chemin de fer de l'Étal, du 1" janvier au 1" sep
tembre 184g, seront vendus, sous peu de jours, au
profit du trésor par les soins de l'administration des
domaines.
Les personnes intéressées qui pourraient donner
les indications nécessaires pour être reconnues pro
priétaires de ces objets, sont invitées a se présenter,
sans retard, k la direction des chemins de fer nou
velle station du Nord) k Bruxelles.
On lit dans V Indépendance «La Gazette
de Mons nous apportait hier soir la nouvelle qu'une
explosion de feu grisou, épouvantable par ses con
séquences, avait eu lieu dans les houillières du
bassin du Flénu.
Nous recevons ce matin la confirmation de
celte triste nouvelle, et nous devons dire, en
outre, que le mal est encore plus grand qu'on ne
l'annonçait au premier abord.
C'est vendredi a dix heures du soir, au puits
Sainte-Marie-Joseph n" 1du charbonnage du
Riue-du-Cœur, k Quaregnon, que le coup de feu
a éclaté; on porte k 75 le nombre d'ouvriers mi
neurs victimes de l'accident.
Six fonctionnaires des mines sont sur le lieu
du sinistre.
Hier samedi, vers midi, 46 cadavres avaient
déjà été remontés de la fosse.
Un des négociants, le plus cruellement atteint
par la coupable conduite de l'agent de change
Desiuoutiers, de Lille, se trouvait, il y a quelques
jours, dans le cabinet déjugé d'instruction chargé
d'examiner cette affaire M. L..., lui dit le juge,
vous perdez quatre-vingt mille francs environ;
sont-ce bien-là toutes vos pertes? Pardon, ré
pondit le négociant vous pouvez ajouter trois mille
francs, car mon commis, d'après mes conseils avait
placé chez Desmoutiers, une pareille somme, fruit
de ses économies, et je suis disposé k la lui rem
bourser. Liberté de Lille.)
Découverte d'un double meurtre commis
il y a environ trois ans. Dans le courant de
la semaine dernière, des ouvriers occupés k tra
vailler dans une des maisons de la rue dite Lepel
slraet, eu cette ville, apperçurent des bras et des
jambes de corps humains, enfouis k quelques pieds
de profondeur. La justice s'est aussitôt transportée
sur les lieux pour procéder k un commencement
d'instruction. La rumeur publique accuse un mari,
ancien repris de justice, actuellement colporteur,
et qui a habité cette maison, comme étant l'auteur
du double meurtre commis sur sa femme et sa fille.
Il aurait dit k la police il y a trois ans, que sa femme
et sa fille avaient suivi la troupe qui, k cette époque
a changé de garnison. Cet individu est en fuite.
Nous ne pouvons concevoir comment la police n'est
pas parvenue depuis longtemps k découvrir ce
crime. [Cour, de Louvain.)
On lit dans l'Écho du Luxembourg
On nous assure que le traité postal entre le
grand-duché et la Belgique est conclu. Quoiqu'il
n'ait pas encore été publié au Moniteur, on compte
le mettre k exécution dès le 1" avril. Plusieurs
employés supérieurs des postes grand'ducales se
sont rendus k Arlon pour s'entendre avec les fonc
tionnaires belges sur les détails d'exécution.
La taxe des lettres du grand-duché sera de 20
centimes pour la province du Luxembourg et de
3o pour toutes les autres provinces belges. On
pourra affranchir k l'aide de timbres.
Le commerce en gros de la foire de Franc
fort, a commencé le 21 mars sons les auspices peu
favorables de la continuation des complications
politiques et d'un température d'biver. Il ne man
que pas de marchandises, mais bien d'acheteurs.
On lit dans le Globe anglais
Plusieurs expériences fort intéressantes ont eu
lieu vendredi dernier au Wauxhall sur la puissance
du nouveau procédé de M. Philips pour éteindre
les incendies. On a mis le feu k 1111 bâtiment con
struit en charpente légère et enduit de goudron et
de thérébenline. La flamme eut bientôt fait d'im
menses progrès, et c'est alors que l'inventeur di
rigea sur elle une de ses machines portatives et
lança un jet de vapeur de gaz qui éteignit en une
demi minute et les flammes et le feu. La machine
dont s'est servi dans cette occasion M. Philips n'est
pas plus grande qfi'une cafetière de grande modèle,
et consiste en trois boîtes d'étain placées l'une dans
l'autre et communiquant entre elles. Au fond de
la machine est uu peu d'eau dans le compartiment
intermédiaire se trouve une composition de la
forme et de la couleur d'une motte k briller, et
contenant dans son centre, une fiole d'acide sul-
furique et de chlorate de potasse, que l'on brise
quand on veut obtenir la vapeur de gaz.
Une mission vient d'être prêchée k Munster
(Westphalie) par trois Pères Jésuites, et couronnée
d'un succès éclatant. Selon le correspondant du
Volkshalle, cette ville, dans laquelle le socialisme
irréligieux commençait k pénétrer, a retrouvé tout
k coup sa foi primitive. Les instructions, qui avaient
lieu trois fois par jour dans la cathédrale, étaient
écoutées par trois ou quatre mille auditeurs; l'é
glise pouvait k peine contenir la foule du peuple.
Cette affluence dura pendant toute la semaine, et
les femmes, qui depuis longtemps visitaient seules
la maison de Dieu, durent céder la place aux hom
mes, qui s'y pressaient en ruasse. La parole savante
et persuasive des missionnaires n'attira pas seule
ment autour de la chaire, elle poussa aux pieds du
confessionnal tous ceux dans le cœur desquels elle
avait fait pénétrer la foi et le repentir.
Une personne digne de toute croyance assure
s'être présentée k 3 heures du matin k la porte de
la cathédrale et n'avoir pu parvenir au confes
sionnal jusqu'au soir. Cependant de nombreux ec
clésiastiques avaient été appelés par l'archevêque
pour aider le clergé de la métropole. Une affluence
presque aussi grande se pressait dans les autres
églises de la ville. Les protestants eux-mêmes ne
restèrent point indifférents k ce mouvement gé
néral plusieurs assistèrent aux prédications, et
l'expression de leurs traits montrait qu'elles n'é
taient point sans effet sur eux. Enfin, l'aspect même
de la ville avait changé, tant le mouvement, taut
l'intérêt se concentrait vers l'église. Bien que
jamais prédication n'ait été plus complètement
exempte d'allusion politique il n'en est pas moins
vrai qu'elle a porté un grand coup k la propagande
anti-chrétienne.
On écrit de Nuremberg (Bavière), le i4
mars
Un affreux malheur vient d'arriver sur le che
min de fer de notre ville a Munich. Le premier
convoi parti hier matin de Nuremberg, et qui se
composait de sept diligences,avait atteint le sommet
de la côte située près d'Oettingen et allait entrer
dans la courbe que railway décrit sur ce point,
lorsque tout k coup la locomotive se détacha du
train qui éprouva un choc terrible, recula sur la
pente et commença k la redescendre avec une ra
pidité extrême. Dans ce trajet, l'un des essieux de
la diligence qui se trouvait en tête (c'est k dire celle
qui était la dernière pendant la marche ascen
dante) se cassa les six autres diligences se heurtè
rent contre elle et l'écrasèrent, puis elles tombèrent
toutes au bas du talus qui en cet endroit a près de
neuf pieds de hauteur, et se brisèrent. Dans la pre
mière diligence heureusement il n'y avait personne;
mais dans les autres se trouvaient trente-sept voya
geurs, dont deux ont été tués sur la place, trente-
et-un ont été blessés plus ou moins grièvement, èt
trois en ont été quittes pour quelques contusions.
La locomotive a continué sa inarche, et est arrivée
k la prochaine station, celle de Hiller.