Nous apprenons de bonne source que le corlége qui représentera l'entrée Bru- fes de Thierry d'Alsace, rapportant de la erre-Sainte la précieuse relique du Saint- Sang, est sur le point d'être organisé. De plus, les jeunes gens qui y prendront part se disposent organiser des sorties en de hors de la procession, pour autant qu'on s'attende confectionner des chars de triomphe. Les diverses sociétés de tir l'arc, de musique, etc., pourraient se join dre ces messieurs et former ainsi une cavalcade des plus intéressantes. Par arrêtés royaux du 8 avril 1850, le capitaine Lebeau (J.-G.), commandant la compagnie de gendarmerie de la Flandre orientale, est nommé major commandant de place de troisième classe. Le capitaine commandant Verheyden (A.-A.), du 2* ré giment de lanciers, passe dans le corps de la gendarmerie nationale. Il prendra rang parmi les officiers de son grade la date audit arrêté. Le capitaine en second, Huy- ghé (F.-D.) du 1" régiment de lanciers, est nommé instructeur. ITALIE. le projet de loi sur l'enseignement moyen jugé a portici. Suivant les défenseurs du projet de loi sur l'en seignement secondaire, l'opposition qu'on fait en Belgique ce projet est déraisonnable non fondée; et prend sa source dans l'esprit de parti. Pour for muler cette dernière accusation, il aurait fallu que nos adversaires ne nous eussent pas autorisés par leurs propres aveux la rétorquer contre eux. In dépendamment des autres vices dont est entaché le nouveau système d'instruction, les pères de famille ne pouvaient rester indifférents devant la part il lusoire qu'on y fait a la religion. De là le pétition— nement qui s'étend de plus en plus. Un auguste témoignage est venu justifier les appréhensions des pères de famille et les encou rager a persévérer dans des sentiments qui peuvent seuls arrêter la désorganisation dont la société est menacée. Nous savons de source certaine que Sa Sainteté Pie IX, s'entretenant tout dernièrement tout dernièrement avec des personnes de sa cour des questions d'enseignement agitées en même temps en Irlande, en Frauce et en Belgique, a dit que le projet de loi présenté h la chamble belge EST UNE VÉRITABLE DÉCLARATION DE GUERRE A L'INFLUENCE DE LA RELIGION, MAIS QUE C'EST A LA SOCIÉTÉ QUE LES BLESSURES SERONT FAITES. Ces paroles de Pie IX, DONT NOUS GARAN TISSONS L'EXACTITUDE, sont bien remar quables; elles sont une définition exacte du projet de loi; elles caractérisent parfaitement son but, sa nature et ses conséquences. Ce jugement du Pape sur le malencontreux projet de loi confirme nos propres impressions; il nous encourage a continuer notre opposition avec persévérance; il éclairera les consciences catholiques qui auraient pu hésiter encore et jetera le doute au moins, nous l'espérons dans ces esprits qui n'ont pas renoucé h la pro fession du catholicisme, mais que les préjugés politiques ont égarés. Journal de Bruxelles.) (Patrie de Bruges.) M. le ministre de la guerre vient de faire con naître h MM. les gouverneurs de province, que la loi du 8 mai 1847, ayant fixé la durée du service des miliciens, en temps de paix, huit années pre nant cours h dater 1" avril de l'année dans laquelle ils ont tiré au sort, les milicens de la levée de 1842 devront être considérés comme étant licenciés partir du 1" avril prochain toute fois ils ne seront pas rayés des matricules des corps, et continueront a figurer sur les contrôles particuliers établis en vertu de la circulaire du 21 février dernier. A partir de la même date, la classe de i843 sera considérée comme étant la plus ancienne, et les miliciens de celte classe, ainsi que ceux de la classe de 1844, jouiront du bénéfice de la loi du 28 mars i855. En conséquence, les militaires de ces deux classes seront admis h substituer les miliciens des deux plus jeunes classes, et ceux de la levée de j845 pourront, en outre, se présenter comme remplaçant pour toutes les autres classes de milice. 'ttf" ACTES du gouvernement. FRANCE. Paris, 7 avril. L'Anarchie n'attend pas, tel est le titre d'un article publié par le Napoléon, et destiné pro voquer encore de nombreuses récriminations. Voici cet article: Tout le monde a le sentiment d'une situation incomplète, obscure, inexpliquée, et personne n'en trevoit clairement ni la difficulté ni la solution. Mais ce qu'on éprouve en même temps, c'est une sorte de dépit de l'impuissance générale des moyens et des hommes sur lesquels la confiance publique se reposait instinctivement. L'initiative manque de tous cotés. On observe, on attend, on craint, on espère, mais on n'ose. Les affaires suivent le cours monotone des temps de calme et de prospérité on fait des commissions qui délibèrent pendant trois mois on nomme des rapporteurs qui préparent les travaux déposés deux mois après. On marche, ou plutôt on se traîne dans les ornières des anciennes routes royales, en oubliant que les révolutions ont créé une vapeur et des rails rapides et brûlants dont la vitesse écrase ceux qui lui font obstacle ou retard. Les circonstances sont plus exigeantes pour tant. Chaque jour révèle, par un symptôme nou veau, le mal profond de la société. Cette semaine a été féconde en avertissements de plus d'un genre. Seront-ils encore perdus? A quoi bon le mot ur gence inscrit dans la Constitution elle-même, si les ancieunes formalités parlementaires ou admi nistratives entravent encore la réalisation des pro jets les plus opportuns Ne sait on pas que la guerre incivile des plumes prépare toujours la guerre ci vile des fusils? Ne voit-on pas de quels éléments se compose, dans la capitale, l'armée de désordre, l'armée de l'anarchie? et n'esl-il pas temps d'en briser les cadres, et d'en diminuer l'effectif? D'au tres mesures qui se rapportent un système géuéral d'assistauce, n'offrent-elles pas également un ca ractère d'imminence aussi impérieux, aussi efficace pour la sécurité publique? Qui donc osera prendre sur soi la responsabilité de lenteurs vraiment dé plorables? Certes, on ne saurait suspecter la bonne vo lonté, le.patriotisme et les lumières des hommes qui sont appelés par le suffrage universel h se conder l'action du gouvernement, et qui ont déjà rendu de grands services la société; mais, qu'ils se mettent en garde eux-mêmes contre des habi tudes inapplicables au régime nouveau^ qu'ils se défient de leur talent même. La clôture des longues délibérations a été prononcée par les événements; le tour des décisions est venu. Quand les masses sont en mouvement, le pouvoir qui veut rester en accord avec elles doit être tout en action. La parole cède le pas aux faits. Il y a encore, pour des hommes distingués, pour de hautes expé riences, un beau rôle remplir, moins éclatant peut-être aujourd'hui, mais aussi méritoire dans l'avenir, celui d'hommes pratiques, faisant bien (ils ont le savoir nécessaire), et faisant vite (leur patriotisme s'y décidera facilement). Le bélier ré volutionnaire frappe aux portes de la société: n'at tendons pas'qu'ii heurte aux murs de nos maisons. Tendons la main aux misères vraies; opposons le bouclier aux passions mauvaises. Mais hâtons nous, car l'anarchie n'attend pas: elle nous le dit tous les jours. Voici ce que dit le Napoléon au sujet de la ré vision de la Constitution: Mais, pour qu'elle puisse l'exprimer en toute connaissance de cause, il est bon que, dès i85o, la discussion soit ouverte sur les modifications proposer. L'Assemblée entendra, elle critiquera les vœux de l'opinion qui doivent éclairer le sien. Ou pourrait abuser de cette expression, échap pée aux rédacteurs de l'art. 3, d'une modification en tout ou en partie, comme si c'était modifier que de changer tout, et comme s'ils avaient eu l'intention de préparer ainsi et de légitimer une proposition analogue a celle de M. de Larocbeja- quelein. I) est évident que la parole a excédé la pensée, et que le rédacteur de cet article D'à pas compris toute la portée de sa phrase. Laissons les querelles de mots; elles ne vont plus au sérieux de l'époque présente. C'est en se préparant sérieusement 'a modifier une partie de la Constitution, qu'on se montre, au contraire, plus décidé sauver le tout; car un édi fice ne dure qu'à l'aide de réparations faites propos. Il y a, en effet, dans la Constitution de i848, des principes généraux incontestables, et qui ont traversé, sains et saufs, plusieurs révolu- tionset plusieurs chartes;il y a même dans plusieurs de ces dispositions, quelques nouveautés heureuses, et qu'il faut consacrer. On écrit de Portici, le 24 mars, l'Univers Le départ du Saint-Père est fixé au jeudi après Pâques, 4 avril. Sa Sainteté prend la voie de terre; la cavalerie napolitaine l'escortera jusqu'au premier poste français. S. M. le Roi de Naples a annoncé l'intention d'accompagner le Pape jusqu'à Terra- ciue. Sa Sainteté voulant s'arrêter en divers en droits, le voyage durera huit jours, et la rentrée de Pie IX Rome aura lieu le 12 avrilpar la porte Saint-Jeanvers les dix heures du matin. Près la basilique de ce nom sera préparé un pavillon où le Saint-Père descendra et où viendront le recevoir les trois Cardinaux formant la commission de gou vernement, les archi-prêtres de Saint-Jean et de Sainte-Marie-Majeure, le Cardinal-Vicaire et tout le clergé, excepté le Chapitre de Saint-Piërre, qui, avec le reste du Sacré-Collége, recevra le Pape Saint-Pierre même. Le corps diplomatique le recevra sous le por tique de Saint-Jean et l'accompagnera en voiture Saint-Pierre, pour ne le quitter qu'au seuil de ses appartements. Le général Baraguay-d'Hilliers se tiendra la portière de droiteavec l'état-major française; la portière de gauche seront les gardes nobles, avec le chef qui les commande. Le reste du cortège militaire sera moitié romainmoitié fran çais. Les prélats et les autres personnes qui n'ap partiennent pasà la cour proprement dite du Saint- Père (alla streta corle)partiront d'ici sur le V euh an pour aller débarquer Civita-Vecchia. On écrit de Rome, le 23 mars, la Gazette de Lyon Mgr. Sacrista, arrivé hier de Portici, nous apporte d'excellentes nouvelles. Pie IX quittera sa résidence le 3 ou le 5 avrilescorté par le Roi de Naples eu personne; il se rendra Terracine, où il séjournera deux ou trois jours avant de se remettre en route pour sa capitale. Presque tous les cardinaux sont déjà de retour Rome. Il ne reste plus dans les États nopolitains que les cardinaux Lambruschini, Antonelli, Amat, Orioli, Mattei, Asquini et S. Em. Riario, arche vêque de Naples. Quelques jours encore, et la ville éternelle aura retrouvé son Sacré-Collége au grand complet. On écrit de Rome au Messager de Modene On a constitué une commission spéciale, char gée de diriger les recherches judiciaires sur les crimes et délits commis sous la République. Elle est composée de juges choisis entre les plus estimés de l'État. Il y a cinq procès qui ont de l'importance i° celui contre ceux qui ont renversé et brûlé les armes autrichiennes en mars i848; 2° celui contre les assassins de Rossi 3° celui contre les auteurs de l'attentat du 16 novembre, qui comprend l'as saut du Quirinal, l'attaque contre les Suisses, le meurtre de Mgr. Palma, le pillage des appartements du cardinal Lambruschini, etc.; 4° celui contre les auteurs de l'assassinat de trois malheureux, qu'une - populace furieuse précipita dans le Tibre, pré tendant que c'étaient des espions de l'armée fran çaise, tandis que c'étaient simplement des ouvriers du nouveau chemin de fer, hors la porte Majeure; 5° celui contre les auteurs des assassinats sacrilèges commis dans le cloître S'-Calixte par la légion Zambianchi. Y près, Imprimerie-Librairie de Désiré Lambin-Mortier, éditeur-propriétaire, rue de Lille, 10, près la Graud'Place.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1850 | | pagina 4