NOUVELLES DIVERSES.
riqw
Il y a des spéculateurs sur tout, même
sur les pièces de monnaie blanche qu'on
présente aux grands services funèbres,
pour aller l'offrande. Le sacristain en
chef de la cathédrale a déclaré devant le
tribunal qu'à plusieurs reprises quelques
unes de ces pièces ont disparu, et que des
personnes prenant une pièce d'argent ne
déposaient l'offrande qu'une pièce de
billon. Malheureusement les soupçons sont
tombés en dernier lieu sur un honnête ou
vrier, qui aux funérailles de M. Deghelcke-
Devroe avait choisi un demi franc. La pièce
resta embarrassée dans la coûture de son
gilet, et comme il approchait du prêtre et
que la file avançait, il ne put mettre que
le sou qui lui vint en main. Le lendemain
il alla restituer la monnaie, mais la chose
avait été remarquée, et sur le rapport fait
au parquet, procès-verbal avait été dressé.
Le tribunal ayant appris les circonstances,
et les explications du sacristain M. Loncke,
qui disculpaient entièrement le prévenu,
son acquittement a été prononcé sans hé
sitation.
rib9qn-»
UNE CONFÉRENCE MINISTÉRIELLE.
On lit dans le Moniteur:
M. le ministre de la Guerre a travaillé
hier avec M. Rogier.
Traduction Sur l'air de Dring! dring!
micrologie.
FRANCE. Paris, 17 avril.
ENTRÉE DU PAPE A ROME.
dépêche télégraphique.
vre du Congrès est mutilée, châtrée et le premier
coup de foudre parti de Paris petit entraîner dans l'a
bîme et notre repos et notre indépendance et tous
les sacrifices faits depuis trente ans par la Belgique,
pour l'honneur de sa nationalitéet vienne le
jour du danger, nous doutons fort qu'il se lève en
Belgique un seul homme pour défendre une charte
ainsi adultérée et qui portera chaque page le
mot monopole la où nos pères avaient inscrit la
vieille devise liberté
Parmi les publications de mariage affichées h
l'Hôtel de ville, nous avons remarqué celles de
M. Aloïse-Jean-Marie-Ghislain de Fierlant, fils
de M'François-Antoine-Marie, Baron de Fierlant,
chevalier de l'ordre de Léopold, conseiller la
cour d'Appel h Bruxelles; avec M11* Alix-Marie-
Sophie- Antoine Malou, fille de M. Edouard Vlalott,
eu son vivant,sénateur de l'arrondissement d'Ypres
et président de l'Hospice royal de Messines. La
cérémonie religieuse aura lieu le 24 courant en
l'église de S' Jacques. Si nos renseignements sont
exacts, sa grandeur, Mgr MalouÉvêque de Bru
ges, cousin germain de la jeuue fiancée, viendra
donner la bénédiction nuptiale aux époux.
On nous écrit de PoperiDghe, le 19 courant
La Société de Philharmonie de cette ville, y
a donné dimanche dernier un concert aux mem
bres honoraires, dans la grande salle de l'Hôtel de
ville, qui était ornée simplement mais avec goût;
la réunion était nombreuse et il s'y était rendu
beaucoup de dames.
Un air varié pour clarinette, exécuté par Mr
Hollo, a prouvé que ce chef de musique est aussi
habile exécutant que bon directeur.
Mr De Baecker, ce musicien par excellence, a
exécuté un air varié pour flûte, avec une perfec
tion et une netteté de sons admirables; chacun
avait l'oreille tendue, on osait a peine respirer, il
régnait un silence respectueuxauquel succéda un
tonnerre d'applaudissements, d'autant mieux mé
rités, que cette variation est de la composition de
Monsieur De Baecker.
Les deux chœurs chantés par les élèves de l'école
communale, auxquels s'étaient réunis quelques
membres de la Société de Philharmonie, ont sur
tout fait plaisir. La pureté des voix, l'ensemble et
l'applomb, faisaient reconnaître dans l'art naissant,
des principes et de la méthode, qui pourraient
faire envie a bien d'autres; aussi a-t-on chaude
ment applaudi et quelques cris de bis s'étant fait
entendre après le second chœur (la chasse aux
Isards) il a été accédé immédiatement ce désir,
qui doit avoir flatté plus d'une mère Mr Arnaud
Maertens, sous-instituteur, qui dirige le cours de
chant l'école, droit de prendre sa part dans ces
applaudissements.
L'ouverture de la Dame du Lac et le Pot-pourri
populaire de Vau Calck ont bien marchés, en un
mot le concert a dépassé l'attente générale, et la
Société mérité des félicitations, d'autant plus
qu'elle n'a du avoir recoursà aucun talent étranger.
Un seul regret a été expriméC'est que les
concerts sont trop rares a Poperingbe.
Monsieur Chazal, la pousse des feuilles,
S'en alla dire son ami Rogier
Oui, nous avons deux jolis portefeuilles,
Ce n'est pas tout.... il faut les conserver
Dring dring
Vous allez bien et de votre boutique
Vous proscrivez le pape et ses erreurs;
C'est beau! c'est grand!!! et votre politique
Aura mon cher, de nombreux défenseurs.
Dring dring!...
Tous nos amis, les rénégats de France
Vous béniront tous les premiers du mois.
Vous qui de Rome annulez la puissance
Vous éreintez la déesse aux cent voix.
Dring! dring!...
Mais enfin, moi je ne sais plus que faire
Je sors, c'est vrai! très-souvent cheval,
Et je grossis le budget de la guerre,
Ça n'empêche pas que les choses vont mal
Dring driug
Un seul espoir me sourit et me berce,
J'ai cher Rogier, pour ne point vous mentir
Mou Pape aussi! qu'il faut que je conserve,
Car ses lauriers m'empêchent de dormir.
Driug dring
A Waterloo, dans la célèbre plaine
On entendra résonner le canon
Et quels canons! car je ine sens en veine
D'éclipser net le graud Napoléon.
Dring! dring!....
Vous le savez je suis beau militaire,
Maigre, c'est vrai! mais quel homme est parfait
En revenaut de la petite guerre,
Sur mon cheval je ferai de l'effet.
Dring! dring!...
Sur ce plateau où dorment tant de braves,
Je chargerai au bruit de mes tambours!
J'enforcerai des carrésde betteraves,
J'écharperai.... choux et topinambours!
Dring! dring
Oui, dit Rogier, ce projet lâ me touche.
Mais propos, guerrier, soyez prudeot!
Et visitez vous-même les cartouches
Pour qu'il n'arrive encore quelqu' accident.
Dring! dring!..,
(Sancho.)
-WÎOJW—
La petite brochure que M. De Potter vient de
publier contre la loi sur l'enseignemen moyen a
eu un succès qu'expliquent suffisamment et la ré
pulsion excitée dans le pays par le projet ministé
riel et le désir de connaître sur ce point l'opinion
du plus libre penseur du gouvernement^provisoire
de i85o.
La première édition de l'opuscule de M. De
Potter a été épuisée en deux jours. Une seconde
édition vient de paraître chez les libraires Mayer
et Flatau,rue de la Madeleine.
Il règne depuis plusieurs jours une grande ac
tivité au greffe de la chambre. Les employés tra
vaillent depuis 6 heures du matin jusqu'à.6 heures
du soir pour faire le relevé et l'analyse des péti
tions qui arrivent de tous les points du pays contre
le projet de loi qu'on discute. Depuis la rentrée des
représentants il en est arrivé au-delà de 600. Hier
on én a reçu une cinquantaine.
Le 16 au matin, onze heures, a été célébré
l'église de Saint-Pierre h Gand, le mariage de
M. de Jaegher, gouverneur de la Flandre orientale,
avec Mlu Louise de Cock. La bénédiction nuptiale
a été donnée aux époux par Mgr l'évêque. Cette
cérémonie a attiré un foule considérable.
Le 16, vers une heure, le Roi, venant de
Laeken, allait entrer au Palais, lorsque vint pas
ser une batterie d'artillerie revenant de l'exercice.
La troupe se range en ligne sur la place des palais
pour rendre les honneurs militaires, accompagné
du général de Crucquembourg, descend de voiture
et passe en revue les artilleurs, en leur adressant
des félicitations méritées. Les cris de vive le Roi!
retentissent aussitôt avec force dans les rangs des
soldats et parmi les spectateurs nombreux que cette
revue improvisée avait attirés en un clin d'œil.
Au dire des personnes qui nous rapportent cette
scène, les assistants, que l'enthousiasme avait gagnés
comme un effet électrique, accompagnèrent le Roi
jusqu'à l'entrée du palais aux cris de plus en plus
chaleureux de Vive le RoiFive la Belgique!
Il semble que beancoup de personnes igno
rent encore qu'aux termes des lois existantes, les
demandes, mémoires et pétitions, présentés par les
administrés, doivent être écrits sur papier timbré
et que les lettres qu'ils adressent an gouverneur ou
h la députalion, par la voie de la poste, doivent
être affranchies, bien qu'elles traitent d'affaires de
service.
Les administrations communales sont priées
d'informer leurs administrés que contravention aux
règles qui précèdent les expose voir refuser leurs
lettres et leurs paquets.
S. A. R. le comte de Flandre a fait le 18 au
matin, Laeken, sa première communion.
Le 5 de ce mois est mort Thourout le nestor
des bédeaux le sieur Delplace est décédé l'âge
de 96 ans, il était employé h l'église de sa ville
natale depuis 90 ans.
Home, le i3.
Le ministre plénipotentiaire de France au
ministre des affaires étrangères.
Le Pape est entré a Rome hier au soir, a quatre
heures. Il a été reçu avec les plus vives acclama
tions.
On lit dans le Bulletin de Paris:
Hier au soir, la réception de M. le ministre
des affaires étrangères, on ne parlait que de la nou
velle de l'entrée du Pape h Rome, et des heureux
résultats que ce fait doit avoir dans l'ensemble de
la politique de pacification européenne. Mgr. le
Nonce était entouré et pressé de questions sur la
situation de Rome et des États pontificaux où il va
bientôt retourner pour recevoir le chapeau de car
dinal.
La rentrée du Pape était la seule préoccupa
tion du monde diplomatique. C'était hier au soir
pendant le dîner donué par le Ministre des affaires
étrangères h quelques hommes politiques, a quel
ques membres du corps diplomatique, qu'était
parvenue au ministère la dépêche télégraphique
annonçant l'arrivée du Saint-Père Rome. L'ad-
ministration du télégraphe avait éxpédié une esta
fette au général de Lahitte avec l'ordre de remettre
immédiatement la dépêche dans les mains du Mi
nistre lui-même. Elle fut donc apportée au général
pendant le dîner. Immédiatement il en avait donné
connaissance aux personnes présentes, l'enthou
siasme causé par cette nouvelle s'était peint sur
tous les visages et la réception du soir les salons
du ministère littéralement encombrés contenaient
l'élite du monde diplomatique de toute l'Europe
qui tous applaudissaient celte heureuse uouvelle.