Mentionner un acte de noble générosité sera toujours nos yeux un devoir et une douce jouissance. Ces jours derniers un honnête industriel, peu partagé du côté de la fortune, perdit une somme qui lui avait été avancée, somme assez ronde vu ses moyens. Ce malheureux se trouvant au bureau de police, racontait tristement son aventure. Par bonheur M. l'échevin Iweins était là il compatit aussitôt cette infortune, et cédant un noble instinct il lui remit la somme de cinquante-cinq fr*. Un tel acte n'a besoin ni de commentaires ni d'éloges. M' Laheyne Chirurgien-Accoucheur en cette ville, vient de passer son examen de Docteur en Médecine devant le jury uni versitaire Gand. NOUVELLES DIVERSES. contraire de ce qu'ils on dit, la presse ministérielle invente des faits matériels d'une fausseté notoire. Nous lisons entre autres dans l'Indépendance du 22 au matin L'effet produit par le discours de M. le Ministre des finances a été tel, que deux des principaux ora teurs de l'opposition, MM. de Theux et Dechamps, que leur tour d'inscription et surtout le rang qu'ils occupent dans le parti, appelaient prendre la pa role après M. Frère, ont jugé prudent de s'abstenir et de disparaître. Ainsi voilà M. de Theux et M. Decbamps con vaincus auprès des lecteurs de l'Indépendance d'avoir lâchement disparu après avoir entendu M. Frère! Non-seulemeut ils n'ont pas protesté contre les injures que ce discours renfermait leur adresse, mais ils se sont enfuis, s'avouant incapables de se défendre Jamais la vérité ne fut aussi audacieusement offensée. Qu'on en juge M. le comte de Theux était hors ville; M. De- champs, qui n'avait paru qu'un instant la Cham bre vers midise sentant indisposé, avait regagné son domicile avant le discours de M. Coomans qui a provoqué celui de M. le Mioistre des finances. M. de Theux et M. Dechamps ne devaient pas pren dre la parole samedi. M. Le Hon et M. D'Elhoungne les précédaient dans l'ordre des inscriptions. L'Indépendance devrait rougir d'avoir recours h d'aussi mauvais moyens de polémique. Que ceux qni de bonne foi se laissèrent jamais surprendre aux fallacieuses protestations du Pro grès, lisent le second article de fonds que contient son ne du 25 avrilet nous mettons leur loyauté au défi de ne pas s'écrier avec nous Opprobre la plume ordurière, qui s'inspire de fiel et de haine jusques dans les solennelles pensées de la mort, jusqu'aux bords du cercueil d'un ami! Opprobre au sombre énergumaine, qui travers le silence éloquent de la tombe élève un cri sinistrevomit d'outrageantes clameurs, et dans la cendre du chré tien, qui n'est plus, s'efforce de rallumer la torche des dissensions politiques et des colères de parti M. Vandermeerschcuré Locre, passe en la même qualité Marialoop. i ri n DIX CONDAMNATIONS A MORT. Samedi dans l'après-dîner a été terminée de vant la cour d'assises de notre province l'affaire des 28 individus accusés d'un grand nombre de vols commis avec circonstances aggravantes. Dix d'entre eux ont été condamnés la peine de mort. Ce sont Louis Jean de Looze, colporteur; Henri Hendrickx tisserand tons deux de S'-Ni- colas Ch.-Louis Putiuan, colporteur, Anvers; Jean De Clerck, cordonnier; Jean Frissyn, chiffon nier; André Van de Velde, colporteur; Rumold De Dauw, tisserand Pierre De Dauw, idem; Char les Tinck, et Augustin De Coninck, tisserand, tous de S'-Nicolas. L'arrêt porte qu'ils subiront leur peine sur l'nne des places publiques de la ville de Gand. Quant au nommé François Heyninck, déclaré également coupable de vols commis avec les cir constances aggravantes, il avait été condamné le 21 novembre 1848 h la peine de mort, et dès-lors il n'y avait pas lieu statuer son égard. Ont été condamnés en outre Joseph Heyninck, tisserand S'-Nicolas, âgé de 28 ans, aux travaux forcés perpétuité et l'ex position Ch.-Louis Heyninck, ramoneur S'-Nicolas, et Joséphine Baluwé, femme de Frédéric Heyninck, bobineuse, ibidem,huit ans de travaux forcés, l'exposition et dix ans de surveillance; Séraphine Loir, femme de Joseph Van Haver, colporteuse S'-Nicolas, sept années de la même peine, l'exposition et dix ans de surveillance; Virginie De Ridder, femme de Ch.-Louis Hey ninck, bobineuse, et Marie Maes, idein, toutes deux S'-Nicolas, cinq ans de la même peine, l'ex position et dix ans de surveillance. On été acquittés François Putnian, tisserand; Marie Frissyn, femme d'Aug. Van Acker, bobi neuse; Jeanne Mettepenningen, femme de François Heyninck, idem; Marie Heyninck, veuve Van Vlier- berghe; Pétronille, Mettepenningen, veuve Naudts, tisseuse; Ch. Badts, tisserand; Ch. Verstraete, idem; Frédéric Heyninck, tisserand; Joséphine Geerts, bobineuses; Françoise Van Gysel femme de Donat Baluwé bobineuse, tous de S'-Nicolas. Organe des Flandres.) Avec les fêtes de la kermesse de Courtrai de i85o, il est question parmi les amateurs-arque busiers d'une fête jtthiliaire sans précédent et d'un grand tir. Les cinq Neslors de l'arquebuse de l'ar rondissement de Courtrai, qui comptent plus d'un demi-siècle d'exercice et chacun d'eux au moins cinquante triomphes de maître-oiseaux abattus, donneraient, le premier jour de la kermesse, un grand tir tous les amateurs du pays et de l'é tranger, en coiffant chacun des oiseaux d'un prix spécial remporté dans une joute antérieure et qui formerait en dehors des mises la part du vainqueur. Parmi les généreux athelètes de ce tir, nous comp tons deux neslors courtraisiens. Écho de Court.) On remarque cette année un phénomène assez rare, c'est que les arbres fruitiers tels qu'abrico tiers, pêchers, cerisiers, reine-clautiers, poiriers et pommiers qui fleurissent d'ordinaire successive ment, sont cette anuée en fleurs en même temps et donnent les plus belles promesses. Jusqu'ici 19 prélats, archêvequeset évêques, ont accepté l'invitation que leur a faite Mgr Malou, d'assister aux fêtes juhiliaires de Bruges. Le nommé Lestieune, ex-garde-route du chemin de fer de l'État, a été condamné par le tribunal correctionnel de Bruges 18 mois de pri son et 100 francs d'amende. Ou a inauguré dernièrement a Tournai un nouveau marché aux poissons, pour la construction duquel M. Dumoc-Dumortier a généreusement abandonué son traitement de bourgmestre de la ville. Le Moniteur publie une loi qui ouvre un crédit supplémentaire au budget du département des finances pour l'exercice 1849. Le Moniteur publie la loi qui modifie la loi monétaire du 5 juin i832. Les officiers décédés dans l'armée en activité de service pendant le mois de mars i85o, sont Le capitaine J.-B. Lesire, du n" régiment de ligne, décoré de la Croix de Fer, né Rennes, (France) le 5o avril 1797, Accédé a Mons le 2 mars; Le lieutenant officier-payeur J.-L. Hespel, du 12e régiment de ligne, né Templeuve (Hainaut) le 16 mai 1811, décédé Gand le 10 mars Le capitaine S.-H.-V. Colombier, du 1" régi ment de chasseurs-carabiniers, né Vouzières (France) le 20 mars 1807, décédé Huy le 16 mars; Le lieutenant en non-activité J.-H. Holtmann, né Tegelen (partie cédée du Limbourg) le 31 décembre i8o4,décédé Louvain le r6 mars; Le major du génie P.-A C. Crets, commandant du génie Namur, né Maestricht le 22 janvier 1809, décédé Mons le 23 mars Le lieutenant officier payeur D.-J. Plateau, du 9" régiment de ligne, détaché la compagnie d'en fants de troupe, né Tournai le 8 mai 1798, dé cédé Lierre le 26 mars. La section du chemin de fer de Namur qui aboutit Liège avance rapidement, le pont jeté sur l'Ourthe vis-à-vis du Casino est achevé, il ne reste qu'à y placer les gardes corps. On travaille acti vement aux remblais partir de ce pont jusqu'à la station de Longdoz. Le typhus charbonneux a reparu parmi le bétail de plusieurs localités du Condroz et y fait périr un grand nombre de bêtes cornes. Il y a plus, c'est qu'à Villers-le-Temple, d'après ce qu'on assure, un berger, père de famille, est mort de la pustule maligne, qni s'est développée au bras, par le contact d'un taureau malade et que cet homme avait écorché. On écrit de Cambrai, en date du 22 avril: Les fidèles de Cambrai sont admis visiter la chapelle ardente où repose le corps de notre digne et si regrettable prélat. Après avoir traversé la cour de l'archevêché, on entre dans un étroit couloir conduisant une pièce pareillement revêtue d'une tenture noire: c'est la chapelle ardente. Au centre de cette chapelle, le corps de Son Eminence, revêtu de ses habits de cardinal, est placé sur un lit de parade, couvert d'un drap de velours violet; il tient un crucifix entre ses mains, gantées de rouge et ornées de l'anneau épiscopai. Sur ses pieds repose son chapeau rouge, sa barette est gauche du corps, droite sont placés sa mitre épiscopale et son pallium- Deux prêtres en surplis récitent l'office des morts: un léger nuage d'encens remplit la cha pelle, dont le public fait le tour en silence et dans le plus solennel recueillement. La figure de celui qui fut, il y a si peu de temps, notre pasteur bien- aimé, est empreinte de cette douceur et de cette paix qui ne l'ont jamais abandonné, même dans ses dernières et cruelles souffrances. incendie de la cathedrale df. sauagosse. On écrit de Saragosse le 7 avril Un accident déplorable a bouleversé ce matin toute notre population, au moment où, suivant l'usage, la procession du Saint-Sacrement allait sortir solennellement de toutes les paroisses pour porter le viatique aux malades. L'affluence était immense, surtout la métropole; la procession était précédée par un corps de musiciens et accom pagnée par un piquet de grenadiers. A peine était-elle sortie de l'église, que le ciel se couvrit d'une nuage tellement épais, que la ville fut ensévelie dans les ténèbres; la pluie qui commençait tomber força la procession rentrer dans l'église; mais tout-à-coup on entendit un long roulement de tonnerre, suivi d'une violente explosion semblable celle d'une grosse pièce d'ar tillerie c'était la foudre qui tombait sur la tour de la cathédrale, s'introduisait par une des ouvertures du clocher, et signalant ainsi sa terrible présence au sein de l'église. Le jeune fils du carilloneur, qui était quel que distance de son père, n'a éprouvé qu'une forte commotion, le père qui était suspendu la son nerie, a été asphyxié et est tombé sans vie, dn haut du clocher sur les dalles de l'édifice. La foudre en disparaissant a mis le feu la charpente du dôme de la tour; le vent qui soufflait avec violence a activé l'incendie et tous les efforts de la popu lation n'en ou pu arrêter le progrès. A trois heures, le sacrifice était consommé, le dôme était complètement dévoré; et alors seule ment on pu commencer prendre des mesures pour arrêter l'incendie au dedans du monument, et pour l'empêcher de se répandre au dehors. L'église cathédrale de Saragosse était l'une des plus célèbres et des plus remarquables de la capitale de l'Aragon* NECROLOGIE. Le cardinal Cadoliniarchevêque de Ferrare, est décédé le 11 au matin, dans le chef-lieu de son diocèse.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1850 | | pagina 3