NOUVELLES DIVERSES.
BY DEN NOTARIS LAMBIN,
FRANCE. Paris, 30 juin.
ANGLETERRE. Londres, 28 juin.
ITALIE.
Is er GELD in leening te bekomen,
de la balte de Ooslcamp. Le chef garde et un garde
ont reçu des contusions "b la tête et aux jambes;
plusieurs voyageurs ont été blessés, parmi eux on
compte M. Munichbanser, qui a eu la jambe frac
turée et le maître d'hôtel de M. le baron de Vrière
ainsi que le contre-maître de M. Roels, qui ont été
assez fortement contusionnés.
Aussitôt que cet accident a été connu Bruges
on a donné le signa! de détressé Oslende pour
demander une locomotive. Le chef de notre station
accompagné de M. le docteur Begein se sont ren
dus immédiatement sur les lieuxet tous les soins
possibles ont été donnés aux blessés. Le convoi
n'est arrivé dans notre station qu'a deux heures 3o
minutes du matin. [Patrie.)
L'humidité froide de l'avant-saison a sensible
ment nui au seigle dont la croissance a été en
travée. La paille est courte; les épis peu fournis
sont assez clair-semés. La qualité l'emportera cer
tainement sur la quantité.
Le froment, plus tardif que le seigle, a moins
souffert en mars et avril il s'est fortifié pendant
les beaux jours de mai et de juin et il donnait de
belles espérances il y a quinze jours quand on s'est
aperçu qu'une chaleur aride l'empêchait de se dé-
vélopper. Les derniers pluies ont fait le plus grand
bien b cette plante dont on peut espérer que le
produit sera satisfaisant.
Les colzas ont généralement bien réussi.
Les pommes de terre offrent la meilleure appa
rence.
Les lins se présentent bien, et ils se vendent en
hausse, sur pied, bien que la récolte soit encore
éloignée.
Les foins seront d'une qualité supérieure, sur
tout dans les terrains humides où la bonne herbe
a pu étouffer la mauvaise. Les prairies artificielles
rémunéreront amplement cette année le cultiva
teur.
En somme, tonte compensation faite, la récolte
ne sera pas extraordinaire, mais elle satisfera en
général le fermier.
Une cérémonie bien touchante a eu lieu jeudi
matin dans l'église paroissiale d'Harelbeke. M**
Marie-Amélie Buschbeek, native de Dresde, capi
tale de la Saxe, épouse de M. Vandievoel, contrô
leur des contributions Harelbeke, vient d'y faire
l'abjuration publique et solennelle du protestan
tisme. Celte dame d'une intelligence peu commune,
avait conçu depuis quelque temps des doutes sur la
secte luthérienne dans laquelle elle avait eu le mal
heur d'être élevée.
Après l'abjuration et le baptême, dans lequel M.
Vanruymbeke de Courtrai et Mm* Gernay de Swe-
veghem servirent b la néophyte de parrain et de
marraine, une messe solennelle fut chantée en mu
sique.
Rien de plus touchant que le moment de la com
munion bien des larmesont coulé, quand on voyait
la nouvelle convertie pour la première fois age
nouillée sur le banc de communion, entre son
époux et sa fille aînée, et tous les trois recevoir
le pain des anges, ce symbole mystérieux de l'n-
nion-la plus parfaite.
On mande de Fleurus, le 25 juin Depuis
quelques mois, une épizootie règne ici avec inten
sité sur les chevaux. Cette maladie attaque les
animaux les mieux portants, les jette du jour au
lendemaiu dans un état de faiblesse tel qu'ils peu
vent b peine se relever, et bientôt les yeux, la
bouche, la peau même deviennent tout jaunes. On
attribue cette épizootie b la malpropreté et b l'in
salubrité de l'eau de l'abreuvoir.
Le 28 juin après-midi, un jeune garçon de
10 ans, fils d'un chaudronnier b Anvers, s'est noyé
en se baignant dans le canal d'Herenthals.
On écrit b VAmi de l'ordre u Vous n'êtes
pas sans avoir ouï parler des pluies de jeunes gre
nouilles ou même des animaux immondes qui les
suivent sur l'échelle zoologique. Que ces petits
êtres arrivent du ciel ou de la terre, ce que les sa
vants décideront quelque jour, le phénomène n'en
est pas moins certain je l'ai vu, je l'ai touché, j'ai
marché dessus. Aujourd'hui b huit heuresdn matin,
grâces b l'orage de la nuit, le glacis qui s'étend de
la porte de Fer b la porte Sl-Nicolas était inondé
de ces petits quadrupèdes; j'ai eu la fantaisie de
mesurer l'étendue qu'ils occupaient: elle était de
3oo mètres de longueur et moyennement de 5o de
largeur, soit 15,000. mètres carrés. Je n'exagère
pas en évaluant leur chiffre b 20 par mètre carré,
soit 3oo,ooo individus. Ils avaient le volume d'une
petite fève.
Tant il est vrai que l'enfance, même chez les
monstres, a toujours quelque chose de gracieux et
d'attrayant moi qui nourris depuis mon enfance
une vive horreur pour les crapauds, je n'éprouvais
pour leur jeune descendance si vive, si sémillante,
qu'une seule horreur c'était celle de devoir écraser
b chaque pas cinq b six de ces petites et même gra
cieuses créatures.
On lit dans l'Indépendant de Maubeuge
Un incendie, déplorable dans ses résultats, a
éclaté lundi dernier, vers 8 heures du soir, b
G og nies-Chaussée. Le feu, communiqué par le
four de la maison de M. Isidore Sautiau, a dévoré
en un instant celte habitation et une partie d'une
maison voisine, appartenant a M. Grégoire. Une
scène déchirante est venue ajouter b l'horreur de
ce sinistre. Mm° Sautiau, aidée de M. b lâment et
d'uu ouvrier sabotier dont nous ne connaissons pas
le nom, voulut, quand la flamme envahissait la
toiture, enlever un meuble qui contenait proba
blement ses objets les plus précieux.
Tous trois étaient entrés dans l'intérieur de la
maison tous trois emportaient péuiblemeut le
meuble et arrivaient au seuil de la maison; l'ou
vrier sabotier était déjà en dehors de l'habitation,
qui allait disparaître sous un amas de cendres,
quand tout b coup un craquement se fait entendre,
la toiture embrâsée s'affaisse, tombe et engloutit
dans ses débris fumants la malheureuse Mm* Sautiau
et M. Froment. Ce dernier, par une force surna
turelle, et malgré ses blessures, parvint b se dé
barrasser; sa première pensée est de sauver M"1*
Sautiau; mais la fumée l'étouffé; la poussière de
feu qui jaillit l'aveugle; sa main ne rencontre que
des objets enflammés; on l'arrache enfiu b une
mort certaine. Mm° Sautiau, atteinte b la tète par
les débris de la toiture, avait été tuée sur le coup,
et l'on ne retrouva plus, un justant après, qu'un
cadavre horriblement mutilé par le feu.»
TERRIBLE EXPLOSION.
Il y a eu dans la nuit du 1" mai dernier, une
explosion d'un convoi de poudre b canon au milieu
même de la ville si populeuse de Bénarez (Indes
Orientales).
On écrit de cette ville, le 2 mai, au Toulonnais
Hier soir, vers dix heures et demie, une flotte
de trente bateaux chargés de poudre et de muni
tions de guerre pour le compte du gouvernement a
sauté tout entière avec un bruit épouvantable.
3,ooo caisses de cuivre, contenant chacune 110
livres de poudre destinées aux provinces du nord-
ouest, ont fait explosion b la fois.
Ces bateaux, arrivés dans la journée, étaient
mouillés en groupe au milieu de la ville et daus la
foule des bateaux qui couvrent le Gange. Le feu
leur a été communiqué, sans qu'on sache bien
encore comment, par un bateau amarré près d'eux;
le tout a sauté en lançant dans les airs tons les
équipages.
Encore si le désastre n'avait atteint que les
bateaux du fleuve, mais b près d'une lieu b la ronde
toutes les maisons de la ville ont été renversées on
ont souffert des avaries plus ou moins graves.
On ne sait pas encore quel est le nombre des
victimes, mais il doit être très-considérable. On
calcule que sur le fleuve seul il a péri près de 4oo
personnes. A terre 3oo condamnés travaillent au
jourd'hui b rechercher les cadavres parmi les rui
nes, mais ils ne retrouvent rien. Ainsi le palais de
l'un des anciens princes de Delhi que l'on savait
contenir plus de i5o personnes, n'a encore rendu
que onze cadavres. C'est un spectacle épouvan
table.
Voici le résultat du dépouillement des suffrages
des évèques pour l'élection des quatre membres de
l'épiscopat qui, en vertu de la nouvelle loi sur
l'enseignement secondaire, doivent siéger.au con
seil supérieur de l'instruction publique:
M. l'abbé Parisis, évêque de Langres;
M. l'abbé Morlot, archevêque de Tours;
M. l'abbé Du pan loup, évêque d'Orléans;
M. l'abbé Gousset, archevêque de Reims.
Les noms des Évêques élus sont placés selon le
chiffre des voix qu'ils ont réunies. Le cinquième
nom était celui de Mgr. l'Évêque de Strasbourg.
Le journal le Siècle, a été saisi aujourd'hui
la poste et daus ses bureaux, b raison de la publi
cation d'un article idséié b la suite de deux reoli«-
fications adressées b ce journal par M. le préfet de
police. Des poursuites sont dirigées contre le gérant
du Siècle, sous l'inculpation d'excitation b la haine
et au mépris du gouvernement.
Les murs de Paris sont tapissés d'une affiche
rose annonçant l'apparjiiop pour le 5 juillet du
journal le Proscrit, rédigé b Londres par la fleur
des pois des révolutionuaires européens. Les Fran
çais occupent daus celte rédaction le premier rang
comme 00 devait s'y attendre; les citoyens Ledru-
Rollin, Léclanché, Delescluze, Berjean, Dupont,
Martin Bernard, Ribeyrolles, représentent Je parti
anarchique qui n'a ni idées, ni talent, qui n'a que
des appétits révolutionnaires.
M. Louis Blanc ne figure pas sur cette liste, il se
croit un trop grand homme politique pour se mé
sallier avec des démagogues aussi secondaires. La
démagogie étrangère est représentée dans la rédac
tion du Proscrit par les citoyens Worcell et Maz-
zinl. Le Proscrit ne paraîtra que mensuellement;
on peut dire d'avance que ce seront les archives de
l'anarchie universelle.
I Une des personnes qui ont arrêté Robert Pate,
SU moment où il il venait de frapper le Reine, a
donné b ce malheureux un coup de poing telle
ment violent au visage qu'il en a eu une forte
hémorragie. Lorsqu'il a été conduit devant l'inspec
teur de police du quartier, on lui a demandé ce
qu'il avait b répondre b l'accusation portée contre
lui par les témoins, il a dit: Il est vrai que j'ai
frappé S. M. avec Une petite canne, mais ces
gens-lb ne peuvent prouver que j'aie atteint le
chapeau ou la tête.
Au moment où elle a été frappée, la Reine avait
avec elle trois de ses enfants et la vicomtesse
Jocelyn, dame d'honneur de service. C'est b la
porte de l'hôtel du duc de Cambridge que Sa Ma
jesté a été frappée. Elle n'a paru nullement alarmée
de cette tentative et elle s'est contentée de mettre
en ordre son chapeau que le coup avait dérangé.
Au moment de son arrestation, Robert Pate a
été fouillé, on n'a trouvé sur lui que deux clés et
un mouchoir. Il n'avait ni armes ni argent.
Le crime dont vient de se rendre coupable
l'individu qui a frappé la Reine est puni par la
loi de i84a de la déportation ou de l'emprison
nement et de la flagellation.
Voici un ordre du jour du 6 juin i85o, du com
mandant de la 1" division militaire b Rome
Les soldats condamnés aux galères pour avoir
tenté de délivrer le général Zamboni, et remis
eusuite eu liberté par ordre de l'autorité légitime,
ayant été réintégrés dans leurs corps et payés de
tout leur arriéré, ne peuvent être regardés comme
ayant subi une interruption dans leurs services, et
devront, en conséquence, reprendre leur rang
d'ancienneté.
Le général commandant, Levaillant.
TE ÏPREUj
HITS COED BEI ET.