9 JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. N<> 3424 34me année. Le 21 Juillet nous ramenait une fête toujours chère aux Belges, l'anniversaire de l'inauguration du Hoi. A cette occasion, une grande revue militaire a eu lieu sur la Grand'Place. L'air était pur et serein, mais la chaleur caniculaire. Par suite du départ pour le camp de presque toute la garnison, les divers corps de garde ci toyenne se trouvaient seuls sous les ar mes. C'était d'abord le bataillon de la garde civique, musique en tête; venait ensuite la demi-batterie d'artillerie; enfin le corps des Sapeurs-Pompiers, aux pittoresques attelages, que précédait également son corps de musique. Il faisait beau entendre les deux harmonies moduler tour tour des airs patriotiques et guerriers, et d'une extrémité l'autre de la Place spacieuse se renvoyer ces accents mâles et vifs qui enflamment le soldat. Tel que jadis, aux jours de sa grandeur passée, Ypres voyait avec un juste orgueil ses milices citoyennes déGler pleines d'ar deur l'ombre de l'antique beffroi. Un brillant état-major assistait la re vue, et le digne commandant de la garde civique, M. le major Vanden Bogaerde, quoique souffrant d'une assez grave indis position, s'était fait un devoir de s'y rendre. N'est-il pas digne de remarque que dans les circonstances les plus critiques telles que calamités, épidémies, inondations, épizooties, etc., il faille importuner le gou vernement pour lui arracher quelques se cours au profit de gens ruinés, sans asile, sans aide, sans pain? Et alors la pénurie du trésor est toujours invoquée pour limiter les subsides. Mais s'agit-il de l'enseigne ment, c'est-à-dire de faire concurrence aux établissements libres, comme l'a avoué le ministère ainsi que la section centrale? Le cabinet fait sortir l'argent de terre, il offre partout des subsides, il trouve mau vais qu'on ne les accepte pas, il y met la ténacité d'un colporteur qui prétend bien ne pas sortir de chez vous si vous n'avez pris quelque chose de sa boutique porta tive. Ainsi agit le gouvernement dans les Flandres; il en est probablement partout de même qu'il réussisse ou qu'il échoue, sa conduite est désormais jugée. Quelle ignoble comédie le Progrès nous prépare-t-il de rechef? A J'en croire, ce sont les catholiques, qui exploitant la bro chure Alvin sont parvenus au but qu'ils convoitaient, la démission de M. Chazal. A d'autres, clérophobe maladroit! Les faits sont là, qui attestent sanis réplique que nous ne cëssâraes d'appuyer ce ministre et devant les chambres, et dans les élections, et contre le libéralisme de toute nuance, et contre ses collègues mêqae, qui d'abord ont séparé leur cause de la sienne et l'ont finalement répudié. La Régence de cette ville a fait publier, qu'à partir de Samedi prochain, le Marché au Beurre sera établi le long des Halles, du côté du cimetière de S'Martin. Les ha- bitans du quartier où se tient ce marché depuis des siècles, vont présenter une pé tition déjà couverte d'un grand nombre de signatures. Avant hier un soldat de notre garnison, s'est noyé en se baignant hors la porte de Dixmude; malgré les prompts secours, lorsqu'on l'a retiré de l'eau il avait cessé de vivre. On lit dans YOrgane des Flandres: Le ministère a subi un nouvel échec Lokeren: le conseil communal a repoussé l'offre du ministère d'y ériger une école moyenne. On assure que le conseil s'est entendu avec Mgr. l'évêque de Gand, pour l'établis sement Lokeren d'une succursale de l'institut St-Joseph existant St-Nicolas. M. Bral, professeur en ce dernier établis sement, serait nommé directeur dans celui de Lokeren. VÉRITÉ ET JUSTICE. On s'abontie a Ypres, rue de Lille., 10, près la Grande Place, et chez les Percepteurs des Postes du Royaume. PRIX DE L'ABOSXEMEXT, par trimestre, Ypres fr 3. Les autres localités fr 3 5o. Un n° a5. Le Propagateur parait le SAMEDI et le MERCREDI de chaque semaine, (insertions 19 centimes la ligne). 7?£12S, 24 Juillet. Journal de Bruxelles.) Proh pudor! IStOtttt.' i s onni Le Moniteur publie la liste des citoyens âgés de 4o ans et payant au moins 2,116 fr. 4o cent, d'impositions directes, patentes comprises, qui sont éligibles au sénat, dans les diverses provinces; leur nombre est de 44 dans la province d'Anvers; 120 dans le Brabant; bi dans la Flandre occidentale; 65 dans la Flandre orientale 46 dans le Hainaut 52 dans la province de Liège; i4 dans le Lira- bourg; néant dans le Luxembourg; 32 dans la province de Namur. Voici la liste des éligibles dans la Flandre occidentale: Félix Bethune, L. Cuvelier, L. deBie, vicomte C. de Croeser, T. de Gheus, E. de Gheus, vicomte A. deJonghe, E. de Mao, P. de Melgar, J. de Molder, C. de Moucheron, comte F.-A de Mue- lenaere, vicomte E. deNieulant, C. de Patin, M. de Peellaert de Steenmaere, baron J. B. de Pélichy Van Huerue, deRuysschers-VanSeveren,de Schie- tere-de Lophem, chevalier Pecsteen de Zweve- zeele, C. de Schietere, L. de Smet, L. de Steurs, de Thiebault de Boesinghe, baron A. de Vrière, P. de Vrière, J. Dhanins de Moerkerke-d'Ydewalle, H. Dhanins de Moerkerke-de Deurwaerder, L. Dhanins de Moerkerke-De Bie, L. Gilliodts, P. Gilliodts, Goethals-Bischolf, Goethals-Delvigne, L. Hermans-Lybaert, Le bailly deTilleghem, L. Loncke, J. 8. Malou Vanden Peereboora, D. Moles Lebailly-d'Hont, baron C. Pecsteen de Lampreel, G. Pecsteen, Pecsteen-d'LIont, P. Sinave, Valcke- naere-Roels, J.-B. Vanden Peereboom, L. Vanden Peereboora,P. Vander Beke deCringen,L. Vander Gracht, F. Van Hamme, baron Van Hoobrouck- de Mooreghem, L. Van Nieuwenhuyse, E. Van Outryve-d'Ydewalle, J. Van Sieleghem, Verhulst- Vande Poele, H. Ysenbrant. »o«4X On lit dans le Journal des Flandres: Les démarches sont faites pour trouver un remplaçant a l'honorable général Cbazal. Mais aucun ne veut prendre la responsabilité de la me sure réclamé par M. le ministre de l'intérieur. L'un des honorables généraux qui l'on s'est infructueusement adressé, est même allé jusqu'à dire qu'il ne signerait la destitution de M. Alvin qu'après que M. Rogier aurait signé celle de tous les officiers de la garde civique qui avaient forcé un ministre de la guerre la retraite. M. Rogier, en fin de cause, a été réduit faire lui-même une besogne qu'il ne parvenait faire faire par per sonne. Trente-et-un élèves de l'école militaire vien nent encore d'être nommés $ous-lieu(enants dans l'infanterie et la cavalerie. Comme il ne se trouve pas assez de places vacantes dans la cavalerie, et qu'on ne veut plus, parait-il, y avancer aucun sous- officier, treize de ces jeunes gens sont placés dans la cavalerie, mais sept le sont provisoirement dans l'infanterie, jusqu'à ce que les cadres de la ca valerie présentent des vacances Ainsi, grâce cette école, inutile pour les armes de I 'infanterie et de la cavalerie, nos braves sous- officiers, dont beaucoup comptent déjà dix, quinze ans de grade, doivent renoncer l'épaulelte tandis que des enfants de 18 ans, qui ont peine appris monter cheval, ou marcher au pas, viennent prendre leur place, les maltraiter peut-être, et que parmi eux se trouvent des étrangers ou des fils d étrangers, protégés par la coterie ex-française qui exploite l'armée. [Nation.) »OM« Ce ne sont pas seulement les villes flamandes qui refusent de soumettre leurs collèges au régime de la loi sur l'enseignement moyen. Ce qui se passe dans le Hainaut n'est pas moins remarquable. Les conseils de régence en maintenant les établisse ments dirigés par le clergé, semblent vouloir pro lester contre le système de basse jalousie, de rancune et d'absorption du gouvernement. Ainsi, Soignies, et, si nous sommes bien infor més, Binche, les administrations locales appelées délibérer sur le sort de leurs collèges placés comme on sait, sous le patronage diocésain, se sont pronon cées pour le statu quo la presqu unanimité. Ces faits, n'ont pas besoin de commentaires. Ils prouvent suffisamment que ces établissements ont su mériter la confiance des familles et répondre aux désirs des populations. Il eu résulte encore que ces villes ne veulent pas prêter leur concours un système d'enseignement dirigé particulièrement contre les influences religieuses. Jalouses de leurs droits et de leurs privilèges, les communes ne les sacrifieront pas aux caprices ministériels, et leurs susceptibilités s'éveilleront chaque fois que le gouvernement fera fi de leurs libertés. C'est lui de ne pas les froisser s'il ne

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Le Propagateur (1818-1871) | 1850 | | pagina 1