Bruxelles, le 29 juillet. «nmcsmfpl*- actes du gouvernement. FRANCE. Paris, 27 juillet. ANGLETERRE. Londres, 26 juillet. SCHLESWIG-HOLSTEIN. Collier, qui n'était âgé que de 39 4o ans, est vi vement regretté des habitants de sa commune. On mande de Parme le fait suivant, qui ne manque pas d'originalité Le duc de Parme, Charles III, ayant voulu soutenir un palfrenier an glais, de sa maison, contre son entourage intime, s'est d'abord rendu k Vérone, et de l'a il a intimé l'or dre au secrétaire-général de son cabinet, comman dant supérieur de ses troupes, le colonel Rousselot (Français), d'avoir résigner ses fonctions, et h quitter le pays dans les 24 heures. Son grand ma jordome, le comte Carini, a été révoqué et.... le plus étrange, coup sûr, c'est que la princesse, sa femme elle-même, n'a pas été exceptée de l'holo causte fait au palfrenier attaqué. La sceur du duc de Bordeaux a aussi reçu l'ordre de quitter Parme avec ses trois enfants, et de se retirer Massa, au près de sa mère. Lorsqu'il a été certain que ces ordres avaient reçu leur exécution, le jeune duc de Parme est parti rejoindre son père, l'ex duc de Luc- ques, qui s'est retiré dans uue terre des environs de Dresde. Les ministres du duché, inopinément restés maîtres ne savent comment administrer. En 1848, la ville de Samara, gouvernement deSimbirsk (Russie), avait été presqu'entièrement réduite en cendres par de fréquents incendies. A peine ses habitants avaient-ils eu le temps de re lever leurs maisons en ruines, et de réparer leurs pertes, qu'ils ont de nouveau été atteints, le 13 juin dernier, d'un nouvel incendie qui a porté la destruction partout: en quelques instants, lesfiam mes, que poussait une violente tempête, ont dévoré une grande partie de cette malheureuse ville. 1 église, 55 maisons de pierre et 486 maisons de bois ont été la proie de ce désastre; au nombre des édi fices inceodiés on compte les hôtels des différentes administrations municipales et judiciaires, la pri son, l'hôpital et la pharmacie de la ville, les comp toirs de la poste et des apanages, 126 magasins blé; en outre, plus de 20 barques employées au transport des grains, ainsi que les approvisionne ments et objets d'équipement du détachement d'in valides ont été détruits par le feu, de même que toutes les pompes et attirails incendie avec leurs attelages, et un des pompiers. De plus, on a trouvé les cadavres de 8 individus asphyxiés et 5 de noyés. A la nouvelle de cette affreuse catastrophe, l'Em pereur a aussitôt envoyé Samara son aide-de-camp prince Obolensky, pour faire une enquête et dis tribuer une somme de 5,000 roubles d'argent la direction des établissements publics de charité du gouvernement, pour satisfaire aux premiers besoins des victimes de ce désastre. Les rois du Soudan ne sont pas, a ce qu'il pa raît, plus l'abri des tentatives d'assassinat que les rois d'Europe. Un coup de pistolet a été tiré sur Ben-Djellal,cheik de l'oasis de Tnggurt. L'assassin aurait agi l'instigation de l'un des cousins du cheik, qui voulait s'emparer du trône. Ben-Djellal a fait, séance tenante, couper la tête au maladroit, et une heure après son cousin. Grâce celte justice expéditive, il espère que de pareilles tentatives ne se renouvelleront plus. Hier une heure, le Roi, en uniforme de lieu tenant-général de l'armée et portant le grand- cordon de son ordre, s'est rendu l'Hôtel de Belle-Vue pour faire une vite au Roi de Bavière. S. M. était accompagnée de M. le général-major Dupont, son aide-de-camp, et de M. le major De Meurs, officier d'ordonnance. L'entrevue de LL. MM. a duré une heure. Le Roi est retourné au palais quelques instants après, les voitures de la cour sont venues chercher le Roi de Bavière l'hôtel. S. M., en grand uniforme et portant le grand cordon de son ordre, est montée dans la première voiture, accompagnée de son aide-de-camp le général comte Delphi. Dans la deuxième voiture est montré le comte de Bechberg, capitaine et officier d'ordonnance. Le Roi de Bavière a été reçu par le Roi et par la Reine. Le même cérémonial a été observé pourle retour. Le Roi de Bavière s'est rendu hier matin 9 heures la messe dans l'église de Sl,-Gudule. S. M. s'est promenée pied dans les galeries S'-Hu- bert, où elle a visité le marché aux fleurs. Le Moniteur publie la loi qui accorde la na turalisation ordinaire au sieur Offermannnégo ciant k Thuin (Hainaut), né Imgenbruck (Prusse). Par arrêté royal en date du 27 juillet i85o, le sieur B.-F. DeSchietere, docteur en droit Gand, est nommé avoué près le tribunal de pre mière instance de Courtrai, en remplacement du sieur Jaspin, décédé. Par arrêté royal, en date du 28 juillet le sieur Van Severen, vice-président au tribunal de pre mière instance de Bruges, est nommé président du même tribunal en remplacement du sieur Coppie- ters, démissionnaire. Par arrêté royal du 3o juin, sont nommés mem bres de la commission provinciale d'agriculture dans la Flandre occidentale: 1" district agricole, MM. le vicomte De Croeser de Berges, propriétaire k Bruges; 2m', E. Peers, cultivateur, président du comice Oostcarap; 3m#, A. DeKnuyt, cultivateur, président du comice Bredene; 4m% De Grave, cultivateur k Stuyve- kenskerke; 5m#, DePrey, président de la société d'agriculture k Fûmes; 6m% Van Renynghe, pro priétaire k Poperinghe; Deraade, propriétaire k Confines; 8m°, Lesaffre, président du comice k Moorseele, 9"", Boulez, président du comice k Wareghem; iom", Amerlinck, bourgmestre k Pit— thein; 1 im', Ant. Riebuyck, cultivateur k Roulers; I2m*, Beheyt, cultivateur k Rumbebe; et Vande Wattyue, médecin vétérinaire du gouvernement k Bruges. On lit dans le Bulletin de Paria Les nouvelles que nous recevons d'Angleterre sur la santé de Louis-Philippe sont moins satisfai santes. Les caractères de la maladie qui avaient né cessité son voyage k St-Léonard prennent plus de développement et donnent en ce moment des in quiétudes k tous ceux qui lui sont attachés. M. le Président de la République a assisté hier soir k la représentation du Roi de Rome au théâtre de l'Ambigu-Comique. Le chef de l'État a été salué plusieurs fois du cri du Vive Napoléon! Une quinzaine de démocs-socs, en blouse, avaient suivi, en courant, la voiture du Président depuis l'Elysée jusqu'au théâtre, faisant raisonner sur toute la route le cri de Vive la République! Dispersés par les agents de police, ils se sont ralliés de nouveau et ont bivouaqué aux environs du théâtre, dans les cabarets voisins, puis k la sortie du Président, ail heures i;4, ils ont fait retentir de nouveau leur cri favori. Le Président de la République doit partir k la fin du mois pour habiter le petit Trianon. Quel ques réunions de famille doivent y avoir lieu k l'occasion du récent mariage de M11* Murât avec M. de Chassiron. On assure que M. le comte de Chambord ar rivera k Wiesbaden vers le 10 du mois prochain. On parle du général Magnan comme devant obtenir une position élevée. La nomination de M. Thiers par l'Institut, pour faire partie de la haute commission de l'in struction publique, avait été chaudement combat tue. M. Arago était k la tête d'une opposition .des plus vives; mais elle a été sans résultat. Un inspecteur des beaux-arts vient d'être envoyé par le ministère de l'intérieur a La Haye pour assister k la vente de la galerie du feu Roi de Hollande. On pense qu'il aura mission de faire quelques acquisitions dans l'intérêt de nos musées. Le parc d'Anières est témoindepuis quel ques jours, d'une nouvelle industrie. On a inventé des trains de plaisir aériens. Le célèbre Godard emmène des amateurs en balon captif. Il y a foule pour jouir de ce nouveau plaisir. Non-seulement les forts détachés qui envi ronnent Paris sont militairement occupés, mais les dix maisons-postes construites dans les gorges des bastions de l'enceinte continue le sont aussi. Peu de jours après le 24 février, M. de Châ- teaubriand, déjà bien baissé, étendu sur le lit, d'où il ne devait plus se lever, se réveillait pour dire k Béranger Eh bien! votre république, vous l'a vez! Oui, je l'ai, répondit le Poète du peuple, oui, je l'ai, mais j'aimerais mieux la rêver que l'avoir. M. le baron de Rothschild s'est présenté k la barre de la chambre des communes, et a réclamé a haute et intelligible voix, le droit de prêter serment d'après l'ancien testament. Sir R. Id g lis a protesté. Une vive discussion s'en est suivie et la chambre a décidé qu'elle ajournerait le débat sur la question k lundi prochain k midi. L'encaisse métallique de la Banque d'Angle- terres'estélevécettesemainek 16,910,732 liv.avec une augmentation de 60,425 sur la semaine précé dente. La circulation des billets au porteur a égale- mement augmenté. Elle s'est élevée k 20,568,260 liv., soit h 294,24o liv. de plus que la semaine der nière. Les renseignements sur la maladie des pom mes de terre en Irlande sont contradictoires. D'un côté on écrit que les tubercules sont partout ma lades, de l'autre on prétend que dans 25 comtés sur 32,1a fane de la plante n'est pas même attaquée. On attend k Dublin la visite de la Reine et de la famille royale. Dépèche télégraphique. Schleswic, le a5 juillet, midi. La bataille est engagée. Le canon gronde depuis ce malin k deux heures et demie. La lutte est sur tout acharnée en ce moment sur notre aile gauche que le colonel Von der Tann commande. Willisen commande le centre; l'aile droite est sous les ordres de Von de Horst. Les Danois auraient déjà essuyé des pertes con sidérables, surtout près du marais de Lusbusch, où la cavalerie danoise s'était engagée et restait em bourbée. Trois cent cinq prisonniers ont été faits. Les bagages de l'état-major qui avaient été ra menés k Schleswig ont de nouveau été dirigés vers le nord. On dit k l'instant que Von der Tann a enfoncé l'aile droite des Danois. Rendsbourg, i5 juillet au soir. Jusqu'à dix heures, la victoire est restée aux Schleswig-Holsteinois; k ce moment de la journée, la chance a tourné. A deux heures et demie après-midi, le centre de l'armée schleswig-holsteinoise a été enfoncé et re poussé jusqu'à Schestedt, a un mille au nord de l'Eider.

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1850 | | pagina 3