JOURNAL D'TFRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. 9 N» 3434. 34me année. NOUVELLES DIVERSES. 7PP.ES, 28 AOÛT. Nous n'avons jamais admiré ce grand principe libéral d'après lequel les fondions publiques et les honneurs doivent être ex clusivement réservés aux adhérents du parti qui exerce le pouvoir. Nous avons vingt fois signalé le danger de partager les populations en deux classes dont l'une se rait victorieusement exploitée par l'autre, et l'iniquité d'un système qui distribue le budget d'après les opinions politiques. Il y a dans celte façon d'agir beaucoup plus d'égoisme que de respect pour des prin cipes équivoques. Les fonctionnaires ser vent ou doivent servir le pays et non un parti quelconque. Les places doivent être confiées aux plus dignes, c'est-à-dire aux plus capables et aux plus honnêtes, non pas aux plus complaisants. La règle oppo sée n'est suivie que sous les gouvernements absolus où le favoritisme domine. En fait la prétention du parti libéral de n'admettre que des libéraux au partage des fonds pu blics el des distinctions honorifiques, nous ramène tout droit au despotisme et l'a narchie. Une feuille libérale, dontle témoignage n'est pas suspect en celte matière, la Tri bune de Liège se proclame indignée de la partialité qui a présidé la plupart des no minations faites par le cabinet du 12 août. Si le langage qu'elle tient sortait de notre plume, lesjournaux ministériels crieraient l'exagération. Nous sommes curieux de voir ce qu'ils répondront aux plaintes et aux révélations que renferme la Tribune d'avant-hier. Voici comment cette feuille s'exprime après avoir lancé un centième manifeste contre l'ancienne majorité con servatrice, afin sans doute de se faire par donner les libertés qu'elle prend envers le cabinet de son choix Qu'on fait de l'honneur, de l'honnêteté et de la pudeur de leur partices hommes politiques anciens et nouveaux qui ont re cherché la mission de défendre les prin cipes du libéralisme, et ses sentiments? A peine arrivés au pouvoir, les pre miers actes des'nouveaux ministres libé raux furent en tous points semblables ceux des républicains du National, en 1848. Ils attribuèrent toutes les fonctions publi ques leurs amis ou sectaires, de près ou de loin, pourvu qu'ils s'inclinassent devant leur coterie, ou se fussent bien poséscomme courtiers électoraux. Ainsi, pour ne parler que de notre province, la rédaction du Journal de Liège n'a pas seulement eu son Marrast au pouvoir, il fallut encore qu'on accordât des fonctions publiques toutes les personnes qui avaient écrit deux lignes dans ce journal, ou qui avaient servi les intérêts de ses sectaires, depuis le fameux x rédacteur de la lourde Revue de la Semaine de couleur orangiste, qui passa par les plus hauts grades des ponts et chaussées jus qu'au proie. Tel, grâce au libéralisme, de vint membre de la dépulalion provinciale; tel autre fut nommé commissaire de dis trict, pour avoir écrit deux ou trois articles sur les fabriques d'églises, tel autre obtint une place de substitut de procureur du Roi; tel autre fut noinmé professeur l'Université; tel autre était inconnu en po litique, avait passé sa vie dessiner et ne possédait pas d'autres grades académiques que l'amitié des faiseurs, et fut encore nommé commissaire de district, fonctions qu'il inaugura par une circulaire qu'on connaît. Enfin, comme si ce n'était pas as sez de tant d'impudeur, il n'y eut aucune fonction élective politique ou de bienfai sance que les faiseurs de ce journal ne bourrèrent de leurs créatures, qu'elles eussent des capacités ou non. de B. Nous apprenons avec plaisir que Mon sieur Louis Van Grave, fils de Monsieur le Baron Van Grave, inspecteur des Eaux et forrêls des deux flandres, vient d'ob tenir le diplôme de Candidat et philosophie et lettres. On écrit de Termonde, sous la date de dimanche 25: Les fêtes jubiliaires de l'académie des beaux-arts et du tribunal de 1" instance viennent de commencer au milieu d'une grande affluence d'étrangers. Toutes les rues sont pavoisées, et ornées d'une infi nité de draperies de toutes couleurs. Le pavillon national flotte partout. A midi le Roi, accompagné du duc de Rrabant et du comte de Flandre, de MM. les généraux Prisse et Cruqembourg, est arrivé de Bruxelles par un convoi spécial; MM. les ministres de l'intérieur et des tra vaux publics accompagnaient également S. M. Le Roi a été complimenté dans la sta tion par M. le bourgmestre. On a beaucoup regretté l'absence de S. M. la Reine et de la jeune princesse. Le Roi après avoir reçu les autorités, a passé avec les princes la revue de la garde civique et de l'armée. La milice citoyenne comme la troupe a fait entendre avec force les cris de Vive le Roi! Vive la famille royale! Le Roi et les princes sont descendus chez le commissaire d'arrondissement, M. Vanden Brouck de Terbeck. S. M. et LL. AA. RR. se sont rendues avec les autorités au salon de l'exposition d'industrie et des beaux-arts, l'académie de dessin, pour faire l'ouverture de l'expo sition, après avoir également fait l'ouver ture solennellede l'exposition des produits agricoles et horticoles, au nouvel hospice des orphelins. Il était près de quatre heures et demie, lorsque le cortège historique avec caval cade faisait sa sortie. Les costumes des personnages et le char qui ouvre le cortège sont d'une grande magnificence et d'une exactitude historique irréprochable. TÉRITÉ ET JUSTICE. Ou s'abouue Yprès, rue de Lille, 10près (a Giaude Place, el chez les Perc» pleurs des Postes du Royaume. PIUX DE L'A BOISEMENT, par trimestre, Ypres fr 3. Les autres localités fi 3 5o. Uu n° a5. Le Propagateur paraît le SAMEDI el le MERCREDI de chaque semaine (insertions 19 centimes la ligne). FÊTES JTBII.IAIRES DE TERMRXDE. On écrit de Courtrai, en date du 24 Le mur de clôture du jardin des sœurs du couvent des Paulines, qui donne sur la Lys, s'est affaissé cette nuit. Le tout est disparu sous les eaux, ou n'en voit plus même les débris. On évalue q5,ooo fr. les pertes qu'a éprou vées par suite des inondations, la fabrique en por celaine de M. Capellemans et C% située au hameau d'Eysinghem, sous Leuw-S'-Pierre. Ou lit dans la Libertéjournal de Lille, du 21 août L'inondation qui désole le canton de Condé a été l'occasiou d'entreprises criminelles de la part des malfaiteurs, belges pour la plupart. Ils ont tenté, dans la soirée de samedi dernier, de couper la digue formaot la rive droite du canal de Mons vers Saint Aybert, près de la frontière. M. Bonnier, juge de paix, en ayant été informé neuf beures du soir, ne consultant que son courage et n'obéis sant qu'au désir de sauvegarder et défendre les intérêts du territoire, s'est rendu, accompagné du brigadier de gendarmerie et du gendarme Mastios, a travers l'inondation jusqu'au lieu indiqué, où ils oui reconnu une coupure profonde. Aidés du maire de Saint-Aybert et d'antres citoyens appelés par le tocsin, ils se sont empressés de combler cette cou pure, malgré les ineuaees furieuses des malfaiteurs, qui ont tiré plusieurs coups de fusil sur le juge de paix et les personnes qui l'assistaient avec autant de zèle que d'intrépidité. La persistance énergique de M. Bonnier, qui a su avec le plus grand sang-froid imposer ces for - cenés, au nom du caractère légal dont il est revêtu, a permis de se saisir de l'un des plus audacieux assaillants au moment où il allait faire feu presque k bout portant sur les travailleurs. Ce misérable a été mis k la disposition du procureur de la répu blique. L'église de S'*-Catherine k Bruxelles a beau - coup souffert de la grande crue des eaux elle est maintenant fermée, et il paraît qu'on sera obligé de la restaurer k neuf. Les fidèles de cette paroisse assistent aux offices en l'église du Béguinage. Une certaine agitation se produit en ce mo ment parmi les ouvriers verriers de Charleroi. Elle a pour cause une retenue de 10 p. c. opérée sur le salaire des souffleurs. Plusieurs ont mis leurs maî tres en demeure de rétablir l'ancien tarif, el sur leur refus, six de ces ouvriers sont partis pour l'Angleterre. A Forest, la crue des eaux a envahi la fa brique deRey, plus de i,5oo pièces d'étoffes ont été abimées et jetées au loin. La commission directrice de l'Exposition des beaux-arts, k Bruges, porte k la connaissance des artistes que l'ouverture du Salon fixée d'abord nu i" septembre prochain, est reculée jusqu'au 5 du même mois, et que par suite dccetle circonstance le délai déterminé pour la remise des objets k y en-

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Le Propagateur (1818-1871) | 1850 | | pagina 1