NOUVELLES DIVERSES. On lit dans un journal libéral du canton de Thurgovie: Les missionnaires provoquent chaque jour un grand con cours; les sermons du P. Roh, professeur de Louvain, sont surtout fréquentés par le public instruit. Les deux autres jésuites, PP. Roder et Scholosser, sont aussi des orateurs remarquables... Il y a chaque jour trois sermons. Le gouvernemeni badois fa vorise les missionnaires de tout son pou voir. Le commandant prussien lui-même se montre très-bien disposé: il a offert le vaste palais de la caserne pour le cas où l'église de St.-Elienne ne se trouverait plus assez vaste, et il a interdit aux militaires toute occupation ou récréation bruyante pendant les offices. D'autres rapports di sent que de la Suisse aussi la mission est très-fréquentée. Des milliers de personnes accourent pour entendre les instructions. La dépêche circulaire du t4 anûi expose les démarches et les eflorls faits inutilement par le cabinet autrichien pour écarter les difficultés qui s'opposaient a l'accomplissement de la lâche qui avait été imposée k l'Assemblée plénière Franc fort. Elle démontre la nécessité de convoquer de nouveau la Diète, qui a été déclarée par la Loi fon damentale de la Confédération l'organe constant et constitutionnel de sa volonté et de son action pour une durée déterminée; elle se réfère aux procès- verbaux des délibérations qui ont eu lieu les 7 et 8 août dans l'Assemblée plénière extraordinaire, procès-verbaux qui attestent l'entière conformité des vues des gouvernements représentés dans celle Assemblée, avec celles du cabinet impérial, ainsi que le voeu, exprimé par ces gouvernements, de voir la cour d'Autriche faire les invitations néces saires. La dépêche circulaire s'appuie aussi sur les considérations décisives, qui fout reconnaître cette démarche comme une loi impérieuse de la nécessité et dont l'extrême importance a été démontrée si énergiquement non seulement dans la dépêche cir culaire du 19 du mois passé et dans le discours tenu par le plénipotentiaire autrichien présidait! l'assemblée dans la séance du 7 de ce mois, mais encore dans les déclarations motivées des autres plénipotentiaires présents cette séauce, qu'on peut bien se dispenser d'y revenir. La dépêche circulaire fait observer ensuite aux membres de la Confédération qui n'ont pas partagé jusqu'à présent les convictions du gouver nement autrichien, que l'existence de la Confé dération est mise en question, qu'il faut même s'attendre la dissolution de cette association, si importante pour le maintien de l'équilibre poli tique et de la paix, si, vu l'impossibilité, démontrée {>ar l'expérience, de créer, jusqu'à la réorganisation égale de la Confédération, un organe qui assure l'existence de celte dernière, on voulait tarder plus longtemps a reconnaître cette démarche, com mandée par la nécessité comme la seule légale et possible dans la pratique; que le propre intérêt des membres de la Confédération devait leur faire sentir que le pacte fédéral était la plus sûre ga rantie du maintien de leur indépendance, que par conséquent ce pacte devait être conservé; que la scission de l'Allemagne et les maux qu'elle souf frait actuellement devaient être atlribués avant tout au défaut d'union et au marque d'une auto rité fédérale efficace qui servît de lien entre les membres de la confédération; qu'il n'y avait de salut espérer que dans la réalisation de ce besoin qu'il y allait de l'honneur de l'Allemagne si elle offrait plus longtemps l'étranger l'affligeant spec tacle d'une nation qui, après deux ans d'efforts pour resserrer davantage les liens de la concorde, était plus divisée que jamais. La dépêche circulaire du t4 de mois exprime l'espoir que ces graves considérations seront due- ment et mûrement examinées et appréciées; elle réitère la promesse solennelle contenue dans la dé pêche circulaire du 19 juillet et invite tous les membres de la Confédération h enjoindre leurs plénipotentiaires de prendre part aux travaux de la Diète que la cour impériale convoque par les présentes et dont l'ouverture est fixée au i" du mois prochain. Dimanche prochain, 1" septembre, aura lieu la pose de la première pierre du nouveau pava d'In- gelmunster k Vive-Saint-Eloy par Oostroosebeke (Flandre-Occidentale). A cette occasion, Iugel- munster jouira d'une série de fêtes des plus bril lantes: festival, jeux populaires, grand banquet donné au château, illumination, feu d'artifice at tireront ce jour-lk la foule des curieux et des étrangers k Ingelmunster. Quatorze sociétés de musique parmi lesquelles cinq sociétés de villes, Iseghem, Roulers, Menin. Thourout et Courlrai (chœurs), prendront part au festival. Ce concert se donnera au parc du château, qui sera ouvert au public. La fête sera honorée de la présence de M. le gouverneur de la province, de MM. les membres de la dépulation permanente, du corps des ponts et chaussées et des différentes autorités de la pro vince. On attend également M. Quiiietie, ambas sadeur de la République française en Belgique, et le consul général de Turquie k Bruxelles. Des convois spéciaux seront organisés et parti ront vers miuuit d'Ingelinunster pour Courlrai et Bruges On écrit d'Oslende: Un convoi spécial a amené de Verviers k Ostende, S M. l'impératrice douairière du Brésil. Cette princesse âgée seule ment de 38 ans, est veuve depuis seize ans de l'empereur don Pedro Ier. Elle est fille du prince Eugène, duc de Leuchtenberg, prince d'Eichstadt. C'est une grande et belle femme, dont la physio nomie respire la bonté en même temps qu'elle est empreinte d'une rare distinction. L'impératrice Amélie est accompagnée de la duchesse de Bragance, sa fille, et d'une suite assez nombreuse. Par ses ordres une somme de quatre cents francs a été versée entre les mains du chef de Station pour les ouvriers du chemin de fer, et avant de se rendre k VHôtel de l'Allemagne, où des appartements étaient préparés pour la recevoir, l'impératrice a remis elle-même un souvenir de gratitude k M. l'inspecteur Poncelet, qui était allé la recevoir k la frontière et a dirigé le convoi spé cial. L'impératrice du Brésil est partie d'Oslende avant-hier, k 2 heures de l'après-midiau bruit de plusieurs salves d'artillerie. Jeudi, k onze heures, ont eu lieu dans l'église de Ste-Marguerite, k Tournay, avec les honneurs dûs a son rang, les funérailles de M. Edouard-Charles De Jardin, lieutenant-colonel pensionné, chevalier de l'Ordre de Léopold. M. De Jardin "n'était âgé que de 62 ans. A l'occasion du décès «le S. M. le roi Louis- Philippe, comte de Nenilly, le Roi a pris le deuil pour trois mois, k partir du 28 août jusqu'au 27 novembre inclusivement. Le douloureux événement qui vient de frap per la famille royale ne permettra pas au Roi de se rendre k Tournai. Une partie tout au moins des fêles qui devaient avoir lieu dans cette ville le 8 septembre, h l'occasion du voyage de S. M., se trouve donc ajournée indéfiniment. Le renchérissement des denrées alimentaires a fait de nouveaux progrès sur les marchés de la capitale. Un nouvel avis dé l'administration des finan ces a récemment prévenu le public que les mon naies de cuivre étrangères n'ayant aucun cours légal, ne sont plus reçues dans les caisses de l'État. Il eu est résulté une sorte de perturbation dans le petit commerce. Depuis trois jours on ne veut plus recevoir nulle part les sous de France qui n'avaient jamais été aussi répandus dans notre pays qu'au jourd'hui. A Bruxelles seul on évalue k plus d'un million de francs la quantité de cette monnaie étrangère en circulation. Que doivent en faire les détenteurs? Voila ce que tout le monde se demande. Beaucoup d'ouvriers, voire même des militaires, ont reçu leur paie avec cette monnaie dont ils ne savent plus se débarrasser. Un habitant de Charleroi vient de trouver dans son pigeonnier, un pigeon portant un billet sur lequel on lit: Notre parti fait des progrès. Si le socialisme se maintient, k bientôt la guerre. J'ai pris le mot d'ordre que le pigeon portait. Adieu, mes- sager. Si tu portes ces nouvelles aussi bien que celles de Londres, je l'embrasserai de tout mon cœur. Lyon, 25 août i85o, 5 heures du matin. La cour suprême ayant rejeté le pourvoi en cassation des matelots Loy et Vandeweghe, con damnés k mort comme coupables d'assassinat sur le capitaine Lauwers et son second, k bord de la goélette belge Maric~ Antoinette, allant k la Ha vane, un recours en grâce est soumis en ce moment k la clémence royale. La sœur de l'un des con damnées est allée se jeter aux pieds de S. M. pour implorer la grâce de son frère. On ne connaît encore rien du résultat de la demande eq com mutation de peine. Le parquet et le conseil des Ministres ont dû être consultés sur ce point. Une circonstance bizarre a été remarquée au village de Bellignies, près Bavai ^Nord;, pendant le cours des inonda)ions récentes. Un large fumier placé devant nue ferme avait été soulevé douce ment par les eaux qui le prenaient graduellement par dessous; bientôt on voit cet immense fumier couvert de paille se bouger lentement puis se met tre eu marche, puis enfin partir lotit d'une pièce comme uneîle Collante et déménager entraîné qu'il était par le courant devenu rapide toutes les poules de la ferme étaient perchées sur ce fumier ambu lant, et le coq chantait On écrit de Maubeuge Les promeneurs qui se trouvaient mardi soir sur la roule de Maubeuge au faubourg de Mous, s'arrêtaient avec curiosité pour voir défiler une petite colonne de citoyennes et de citoyens, dont la marche cadeuçail avec leurs chants joyeux. C'était un groupe de quatre familles du faubourg de Mous, qui sortaient de notre église, où elles avaient assisté k la cérémonie du baptême du nouveau né que chacune d'elles venait de re cevoir, par une coïncidence vraiment singulière dans une population de huit k neuf cents âmes au plus. La colonne s'avançait sur quatre rangs. Le premier se composait de quatre sages-femmes, por tant précieusement la progéniture de nos familles au faubourg; le deuxième, des quatre marraines; le troisième, des quatre parrains; et le dernier, des quatre nouveaux papas. La bonne humeur de tous les membres de l'heureuse cohorte se coiuuniquait aux assistants de cette scène aussi gaie qu'atlendris- saute, qui admiraient l'ensemble des mouvements, le parfait accord des maris et de la nature. Le caprice du ciel a voulu encore que les quatre nouveaux-nés fussent justement par moitié des deux sexes; aussi les auteurs de leurs jours se sont- ils promis de les unir comme ils les avaient fait baptiser. Veuille le sort, eu favorisant leurs enga gements, leur assurer k tous une longue vie et propét ité Le commis d'une grande maison de Ranque de Londres s'est eufui samedi emportant une somme de 100,000 fr. La Gazelle de Fribourg a annoncé que les RR. PI'. Jésuites auraient plus de trente collèges en Prance, pour la prochaine rentrée des élèves. Ce nombre a été considérablement grossi; il ne s'élève qu'à huit. Nos lecteurs se rappelleront le procès StaufF- Gœrlitz qui a causé naguère une si vive sensation en Allemagne. Le domestique de la comtesse Gœr- litz, Jean Siauff, prévenu du crime d'assassinat commis sur la personne de la comtesse, fut déclaré coupable par je jury et condamné k la détention perpétuelle. Avant et après sa condamnation, il avait constamment protesté de son innocence. Maintenant, la Gazette de Cologne annonce, en date de Darinstadt 24 août, qu'il a avoué son crime, dans le pénitentiaire de Marieuschloss où il est détenu. Ou annonce qu'un missionnaire français établi dans le Laos-Amaniste vient de découvrir une plante qui est un excellent spécifique contre le choléra. Celte plante qui croît dans la partie mon tagneuse du pays où elle est très-répandue, est un

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Le Propagateur (1818-1871) | 1850 | | pagina 2