NOUVELLES DIVERSES.
si redoutable pour les marins, et situé en face de la
commune de Knocke près du port de l'Écluse, il
est rentré an port vers les cinq heures.
Les jeunes princes s'amusent on ne peut mieux
a Ostende, on les voit journellement et de bonne
heure sur l'eslrang, tantôt a cheval tantôt h pied.
On louange généralement leur affabilité et
leur politesse envers tout le inonde pour le pauvre
comme pour le riche ils ont toujours un salut gra
cieux et cordial. [Pairie.)
Un médecin de Paris est arrivé dimanche au soir
a huit heures avec le convoi du chemin de fer de la
Flandre occidentale; il est immédiatement parti par
convoi spécial pourOstende, oùil est appelé auprès
de la reine. On assure que S. M. a eu une assez mau
vaise nuit, mais que ce matin un mieux sensible
s'est déclaré dans son état. [Idem.)
rrruwai
gaspillages.
Nous pourrious, chaque matin, écrire ce titre
dans chacune de nos colonnes. Pas uu jour, en
effet, ne se passe sans que des exemples nouveaux
de la dilapidation des deniers publics ne nous
soient révélés, pas un jour où un scandale ne fasse
place a un scandale.
Malheureusement pour le contribuable,la presse,
ce quatrième pouvoir de l'État, s'est trouvée jus
qu'ici impuissante contre un système ruineux et
immoral.
Enregistrons le nouveau fait signalé par la Tri
bune, de Liège.
On lui cite les noms de deux fils de fonction
naires publics, dont l'un a un emploi de 8000 fr.
de traitement et une certaine fortune particulière,
et l'autre un traitement de 3ooo.,.pt une fortune
particulière assez notable, et qui reçoivent, cha
cun, une bourse de l'État, pour étudier a l'uni
versité de Liège.
Le journal liégeois ajoute:
Le fait serait d'autant plus scandaleux, pour l'un
d'eux, que, a cause de sa position spéciale, il pour
rait suivre les cours gratuitement. [Nation.)
Nous lisons dans le Courrier de Louvain «On
se rappelle qu'en 1849, nous avons annoncé que
M. Rogier avait nommé M. Andries, membre du
jury pour les sciences qui était mort, depuis plus
d'un mois. Eh bien cette année le même M. Rogier
vient d'accorder par arrêté du 5 septembre dernier,
deux médailles d'honneur la mepie personne
pour son dévouement pendant l'existence du cho
léra
Une médaille est accordée a M. Vicca, au
mônier militaire h Louvain, et une autre est égale
ment accordée h M. Vicca, vicaire, h Louvain. M.
Vicca, aumônier militaire Louvain, est bien le
même que M. Vicca, vicaire h Louvain, et par con
séquent ce digne prêtre se trouve aujourd'hui af
fublé de deux médailles a la fois!
Une pareille manière d'agir prouve de plus
en plus avec quelle incroyable légèreté, le gouver
nement accorde des récompenses.
On lit dans le Salut public de Lyon
Les dernières nouvelles de l'Amérique ont
ralenti l'activité imprimée notre fabrique. Les
commandes arrivent lentement et sont en partie
inexécutables par suite des limites trop étroites
faites nos fabricants de soieries par les commet
tants américains.
L'énorme quantité de produits sortis de nos
fabriques aussi bien que des fabriques de la Suisse
et de l'Allemagne, pendant l'année 1849 et la pre
mière moitié de i85o, est l'une des causes de ce
ralentissement. Les marchés de New-York, Boston,
Philadelphie sont littéralement encombrés. Les
lettres reçues par les derniers paquebots annon
cent que de grandes ventes a l'encan vont avoir
lieu dans ces différentes villes pour se débarrasser
des marchandises accumulées dans les entrepôts et
pour dégager les capitaux qui ont servi h les payer.
Ces ventes perte auront sans doute pour nous un
effet salutaire; mais il u'est pas probable toutefois
que cet effet soit immédiat.
3
XÉCBOI.OGIE.
Le barreau de la ville de Gand vient de faire
une perte sensible dans la personne de M. Wan-
naar, décédé le 20 après-midi presque subitement,
a l'âge de près de 52 ans. Wannaar avait fait
partie du Congrès national et était décoré de la
croix de fer.
M. le baron de Neumann, envoyé extraordi
naire et ministre plénipotentiaire de S. M. l'Em
pereur d'Autriche près S. M. le Roi des Belges, a
eu le malheur de perdre vendredi sa femme, décédée
en son hôtel de la rue Ducale.
M"" la baronne de Neumann venait de mettre
un enfant au monde.
actes do gouvernement.
Un arrêté royalen date du 20 septembre
nomme
Le sieur A. de Coninck, bourgmestre de la com
mune de Ploegsteert, arrondissement d'Ypres;
Le sieur E. Despierre, échevin de la même com
mune;
Le sieur L. Desblan, échevin de la même com
mune.
UTILITÉ DE CERTAINS OISEAUX.
On ne saurait trop donner aux cultivateurs le
conseil de veiller a ce que leurs enfants et leurs
bergers ne prennent pas les nids des oiseaux utiles,
de ceux qui, comme les chouettes, les huppes, les
mésanges, détruisent les insectes qui vivent aux
dépens des récoltes.
Les rats, les mulots, les souris n'ont pas d'en
nemi plus terrible que la chouette ou autrement le
chal-huaut. Plus habile que le chat, cet oiseau ne
craint pas comme lui la dent des gros rats. Il voit
pendant la nuit, c'est-à-dire lorsque cette mauvaise
race sort des trous où elle se cache durant la nuit.
Un cultivateur avait sa ferme infestée de rats;
ils mangeaient le maïs sur la plante, ils gaspillaient
les raisins sur la vigne, ils allaient jusqu'à creuser
la terre pour y prendre les grains venant d'être
semés. L'hiver arrivéils portaient le pillage dans
les greniers; les pièges, les poisons ne faisaient que
diminuer le mal. Tout h coup leurs ravages cessè
rent; notre fermier ne savait quelle cause attri
buer leur disparition subite, lorsque, pendant plu
sieurs soirsil entendit sur les toits et autour de sa
maison les cris plaintifs et lugubres d'une chouette.
Il ne s'en effraya pas, et il pensa avec raison que ces
cris n'étaient une menace de mort que pour les
rats. En effetdeux ans aprèsdes inaçous qui ré
paraient la toiture trouvèrent la retraite de la
chouette; elle contenait plus d'un boisseau de
petits os et de peaux de rats roulées en pelotes.
Inutile de dire qu'on ne la détruisit pas.
Les huppes viennent de disparaître en même
temps que les chenilles qui leur servent de nour
riture.
On a accusé les mésanges de détruire les bour
geons des arbres; ce reproche n'est pas mérité.
Durant l'hiver, elles cherchent sur les arbres les
œufs de chenille; elles en vident les nids. Au
printemps, c'est avec les chenilles qu'elles nour
rissent leurs petits, qui sont souvent au nombre de
dix-sept par nichée. Chaque jour, elles donnent
plus de 90 chenilles a chacun d'eux, de sorte
qu'une paire de mésanges détruit plus de 4o mille
chenilles en trois semaines.
Dans les années où ces insectes sont très-nom
breux, elles n'en mangent que les entrailles; elles
font de même pour les hannetons, lesquels pro
duisent les vers blancs.
Peut-être, si on ne faisait pas la guerre aux
mésanges, n'aurait-on pas, chaque année, l'ennui
d'écheniller.
Prendre les nids des chouettes, des huppes, des
mésanges, c'est d'ailleurs agir uniquement pour le
plaisir de mal faire leur chair n'est pas mengeable,
et, a l'exception de la chouette, laquelle n'offre
aucun agrément, ces oiseaux ne vivent pas long
temps en cage. Il en est de même des rossignols,
des fauvettes ou bûchons, des bergeronnettes ou
bergères, oiseaux ne mangeant que des insectes.
Épargnons donc les nids des chouettes, des
mésanges et des rossignols.
A cette liste de quelques oiseaux utiles, il faut
ajouter la cigogne et le canard, qui sont les en
nemis plus redoutables des limaces et des limaçons,
tel point qu'il suffit de faire séjourner une ou
deux semaines quelques canards, ou bien une ci
gogne laquelle on aura rogné les ailes, dans les
champs, vignes ou jardins infestés de limaçons, de
limaces, pour les en délivrer complètement.
La cigogne est encore précieuse pour détruire
les serpents, couleuvres, lézards, etc., qui, s'ils ne
nuisent pas aux produits agricoles, deviennent
parfois très-incommodes dans les endroits humides
ou pierreux, lorsqu'ils s'y multiplient outre me
sure. Une cigogne est alors le meilleur remède
prescrire contre un tel envahissement.
FRANCE. Paris, 22 septembre.
On lit dans l'Union:
Si nous sommes bien informés, le ministère
ne se fait pas illusion sur l'issue de la discussion
qui ne manquera pas de s'engager h la rentrée de
la Chambre sur la société du Dix Décembre. L'em
barras des Ministres louche peu les chefs de cette
société; ils se sont réunis le 20 de ce mois pour
délibérer sur les conséquences possibles des inten
tions manifestées par la commission de permanence.
La société fait dire partout qu'elle n'est nullement
intimidée et qu'elle persiste. Elle s'occupe même,
assure-t-on, d'une nouvelle ovation dans le genre
de celle de la rue du Havre, pour la prochaine
revue de Versailles.
Dans la séance secrète tenue avant-hier, plu
sieurs membres, dont nous regrettons d'ignorer
momentanément les noms, se sont attachés a dis
siper toutes les craintes sur la durée de cette so
ciété de bienfaisance; ils ont surtout insisté sur
cette considération que la Société est assuré d'une
haute protection qui s'opposera toute mesure
ayant pour but de la dissoudre.
Le même jour, un rapport a été lu par M. G...,
sur la gravité iuhérente ses fonctions présomp
tives. Ce rapport, sur l'état et l'esprit public et
des partis, fait croire que ce personnage vise des
fonctions publiques eu rapport avec les œuvres de
la Société.
On lit dans le fVanderer du 18 septembre
Ou s'attend a une grande réunion a Frohs-
dorf, le 24, la duchesse de Berry, le comte de
Montémolin et le duc de Modène s'y trouveront.
M. de Vatimesnil y est attendu aussi.
M. Lourdoueix, principal rédacteur de la
Gazette de France, a passé hier par Vienne, se
rendant h Frohsdorf. Ou croit que le célèbre dé
fenseur de la restauration par le suffrage universel
va chercher des instructions sur son attitude fu
ture.
On lit dans le Courrier de VEure, du 20
septembre:
Le jeudi 12 septembre, on a célébré la Ferté-
Vidarae, un service funèbre en mémoire de S. M.
Louis-Philippe. On sait que le Roi possédait la
Ferté-Vidame, un domaine qu'il affectionnait en
tre tous les autres, et où il avait fait de fréquents
voyages dans les dernières années de son règne.
L'étroite église de la Ferté-Vidame était rem
plie des anciens serviteurs du feu Roi, mêlés a la
population qu'il avait pendant si longtemps com
blée de ses largesses, et a toutes les personnes du
voisinage qui avaient été admises a sa royale hos
pitalité.
Une quête productive a été faite a l'église par
le vénérable M. Morice, au profit des indigents de
la commune, qui auront pu Groire, ce jour-là au
moins, que la Reine était revenue la F'erlé-Vi-
dame.
ANGLETERRE. Londres, 21 septembre.
Le clergé anglican fait des remontrances aux
compagnies de chemin de fer qui en organisant
des trains de plaisir le dimanche, profanent le jour
du Seigneur.
M. Brett adresse de Paris une lettre au Globe
propos de la rupture du fil télégraphique de Dou
vres au cap Grinez. On n'avait disposé le fil que
pour une expérience et non pour une ligne défini—
tive. Dans le dernier cas on eût réuni plusieurs des