NOUVELLES DIVERSES.
Gand? et ce sujet que nous dira le Pro
grès!
AVIS A QUI DE DROIT.
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On écrit de Warnêton: Un homme de
55 40 ans, s'est donné la mort en se
tirant dans la tête un coup de pistolet
chargé balle, au cabarêt les Quatre Bois,
près la ville.
Mentez, mentez il en restera quelque chose.
Au milieu d'une kyrielle d'injures déclama
toires, toutes drôleries libe'rales, le Progrès af
firme que les Catholiques Belges veulent ren
verser la constitution de i83i. Cette nouvelle
est grave, sans doute; et comme le ton leste et
décidé dont le compère débite sa marchandise
nous en impose assez peu; il serait urgent, croyons-
nous, que la feuille orangiste donnât au moins la
moindre petite preuve l'appui de cette accusation
capitale. En altendaut que notre homme s'exécute,
nous lui lançons la face les épithètes de fourbe
et de calomniateur patenté
itawsrct-
Nous apprenons que l'ouverture des cours au
Collège S1 Vincent de Paul, qui devait avoir lieu
le 1" octobre, est remise au 3 du même mois.
Mgr. l'évêque de Bruges en personne daignera y
présider. Ce même jour, a 8 heures du matin, le
Prélat célébrera, h l'église S' Jacques, la messe du
Saint-Esprit.
D'après la conversation qu'il a tenue en
ville la veille, il paraîtrait qu'il s'appelle
Louis Delbar, demeurant Tourcoing. On
ignore ce qui l'avait amené Warnêton,
et les causes de cet acte de désespoir.
Nous laissons au Journal des Flandres la res
ponsabilité des lignes suivantes
De très-fâcheuses nouvelles, et de nature h
inquiéter nos commerçants et industriels des deux
Flandres, sont arrivées h Gand. Il paraît que le
Gouvernement français vient de prohiber l'entrée
en France de toutes les toiles écrues expédiées de
la Belgique.
Toutes les pièces de toiles que les marchands
français ont fait fabriquer en Belgique, et celles
que l'industrie privée a expédiées, viennent d'être
saisies sur les frontières du nord de la France, et ce
par suite d'un ordre sévère arrivé de Paris.
Ou se perd eu conjectures; la douane on ne
connaît que les ordres, et, pour ne pas divulguer le
secret de cette ténébreuse machinationde cette
perfidie, on prétend que les toiles ne sont pas tout
a fait conformes aux types déposés dans les bureaux
de la douane. Ce prétexte cache évidemment un
autre but, car les toiles que l'on expédie maintenant
sont fabriquées comme celles qui jusqu'ici, malgré
la sévère surveillance, ont toujours été admises.
Ceci est tellement vrai, que les intéressés ont re
quis de suite une expertise, et ont rédigé une pé
tition au Ministre, afin qu'il presse les experts a
faire leur rapport.
Les nouvelles ci-dessus sont confirmées par la
correspondance suivante datée de Lille, 21 sep
tembre
s
Plusieurs de nos négociants en toiles sont en
ce moment dans un grand embarras. A la suite,
sans doute, des réclamations faites au conseil gé
néral en faveur de la culture du lin, un ordre sé
vère est arrivé de Paris, relativement h l'entrée en
France des toiles écrues. Un grand nombre de
pièces de toiles de ce genre que nos marchands
font fabriquer en Belgique, viennent d'être saisies
la gare de Lille comme n'étant pas tout a fait
conformes aux types déposés dans les bureaux de
la douane.
L'examen de ces toiles est maintenant confié
h des experts. Les fabricants auxquels cette saisie
porte un grand préjudice, s'occupent de rédiger
une pétition au Ministre, afin de le prier de presser
l'expertise, et aussi d'obtenir la faculté de réex
portation si ces toiles étaient déclarées prohibées.
Les intéressés espèrent d'autant plus l'obtention de
cette dernière faveur, qu'en supprimant ainsi brus
quement la tolérance dont leurs toiles jouissaient
depuis des années, il y a eu dans le fait de la saisie
une surprise qui n'a pu être certainement dans
l'intention du gouvernement.
Liste des membres composant le jury pour
l'Exposition agricole et horticole, qui s'ou
vrira Bruges, le a g septembre i85o.
première section.
MM. Ansiau représentant; C. Boël, membre
de la commission d'agriculture du Hainaut; De
Breyne-Peellaert, bourgmestre; De Cannart d'Ha-
male, bourgmestre; vicomte de Croeser de Berges,
président de la commission d'agriculture; De la
Fontaine, baron, président de la société agricole
de Hesbaye; De la Haye, représentant; De Made,
membre de la commission d'agriculture; De Moor,
secrétaire du 5m° comice agricole; Dumortier,
membre de la députation permanente; DuTrieu
deTerdonck, président du contice et membre de
la commission d'agriculture d'Anvers; Aug. Ghes-
quière, bourgmestre; Gihoul, membre du conseil
supérieur d'agriculture; Lanszvveert, chirurgien;
L. Matthieu, chirurgien Mertens d'Ostin, barou,
agronome; Minet, bourgmestre; Rounberg, prési
dent du 1" comice agricole; Royer, conseiller
communal; Ad. Simonis, président du comice et
vice-président de la société d'horticulture Ver-
viers.
deuxième section.
MM. Symon Bruuelle, membre de la société de
Flore; de Bavay, président du 2m° comice agricole
et propriétaire des pépinières royales; de Fays Du-
mouceau, président de la société royale d'horti
culture et d'agriculture; deJonghe, horticulteur,
A. Louton, chef de division et trésorier de la liste
civile; Ch. Morren, membre du conseil supérieur
d'agriculture et professeur l'université de Liège;
Putzeys, directeur au ministère de la justice et
vice-président de la société de Flore, Bruxelles;
Rampelbergh, maraîcher; Scheidweiler, profes
seur d'agronome l'école vétérinaire de l'État
Van Houtte, directeur de l'institut agricole.
troisième section.
MM. Carton, commissaire d'arrondissement;
Claes, agriculteur et président du 5mi> comice;
Clément, directeur des cultures du domaine royal
d'Ardeunes; Deby, directeur du haras; C. Deneve,
propriétaire-agronome Gand; d'Hollander, pro
priétaire-agronome; Du Roy de Blicquy, président
du comice du 5m° district; d'Yve, comte, inspec
teur-général des haras; Faignart, inspecteur-gé
néral des haras; Janssens, cultivateur; Marcq,
cultivateur, membre de là commission d'agricul
ture du Brabant Reynaert-Beernaert, échevin
Audenaerde, échevin; Van derScheuren, cultiva
teur; Van Hove, bourgmestre; vicomte Van Leem-
poel de Nieuwmunster, membre du sénat; Van
Volsem, distillateur; Verheydencultivateur;
comte Visart de Bocarmé, représentant Willems,
président de la commission d'agriculture du Litn-
bourg.
Les récompenses ci-après sont accordées aux
médecins vétérinaires du gouvernement qui se sont
distingués dans l'exercice de leurs fonctions pen
dant l'année de i84g savoir
province de la flandre-occidentale.
MM. De Jaegher, Nieuport125
De Praetere J., a Oudenbourg ia5
De Praetere V., a Avelghem 125
Desmet H., h Ftirues125
Nevejan J., Langemark126
On lit dans Y Indépendance Le Roi a reçu
samedi matin, Ostende, Mgr. l'évêque de Bruges
et l'a conduit ensuite auprès de la Reine.
Une voiture de la cour était allé prendre le
prélat h la station du chemin de fer.
Un négociant de BrugesM. Perré-Cheva-
lier, rue des Pierres, a fait exécuter et a conduit h
bonne fin un travail d'une prodigieuse difficulté.
C'est la copie exacte, complète, de grandeur na
turelle, de la célèbre Chasse Sainte-Ursule, le
chef-d'œuvre de Memling. Cette copie a été exé
cutée, en trois années de travail, par un artiste dont
la patience égale le mérite, M. Vanden Broucke.
La fidélité des peintures est parfaite. Le pro
priétaire de ce beau travail, M. Perré-Chevalier,
a mis un soin tout particulier imiter le plus ri
goureusement possible les formes de la chasse,
architecture et ornementation. Lorsqu'elle a été
achevée, il l'a fait dorer avec soin, et l'a placée sur
de superbes glaces, qui se rejoignent en biseaux,
sans encadrement, de manière qu'on la voit très-
bien de tous les côtés. La chasse et son enveloppe,
qui reposent sur une base de près d'un mètre de
haut, admirablement sculptée en bois de palissandre,
tournent sur un pivot fixé au centre, avec une si
grande facilité, qu'un enfant fait faire plusieurs
tours l'élégant édifice, en le poussant avec le
doigt. Le tout pèse pourtant au-delà de cent ki
logrammes. Cette copie de la Chasse de Sainte-
Ursule est une vraie merveille que tout le monde
veut voir.
On écrit d'Anvers, 25 septembre:
Hier, vers trois heures et demie après-midi, a
éclaté sur notre ville et les enviroos un violent
orage qui a duré jusqu'à six heures du soir, ac-
accompagné de pluies torrentielles, ainsi que de
grêle, ce qui paraît avoir occasionné quelques dé
gâts la campagne, surtout dans la direction de
Wilryck, où il est tombé une si énorme quantité
de grêle, que dans certains endroits elle couvrait
le sol une hauteur de plusieurs pouces.
On écrit Y Ami de l'Ordre Dimanche
soir a eu lieu un phénomène atmosphérique bien
rare dans notre pays: un mirage d'une beauté ex
traordinaire s'est montré l'ouest vers le quart
avant sept heures. Raconter la richesse des cou
leurs, la rectitude du dessin, la précision des formes,
serait impossible véritable image daguerréotype,
l'exactitude du paysage étonnait l'imagination et
frappait, pour ainsi dire, de doute lé jugement.
Voici, mais imparfaitement, ce que représen
tait ce riche phénomène: l'avant-plan se trou
vait uue rivière avec une île et une nacelle; vers
la droite du paysage, la rivière était éclairée de
mille feux, d'une variété extraordinaire, c'était
comme un fleuve de flammes; des bords s'élevait
une montagne boisée, forte pente, dont le som
met était couronné d'arbres de haute futaie; une
campagne nue, sauf un bouquet de bois taillis
gauche, surmontait le tout, tandis qu'une église
laissait voir son clocher se dessinant dans un loin
tain vaporeux la droite du tableau; au pied de
la montagne, aussi vers la droite, deux maisons
blanches, placées sur la rive, éclairaient pour ainsi
dire tout le tableau.
Ce phénomène offrait une représentation réelle
tellement exacte, que l'essence des arbres se recon
naissait aisément: un peuplier surtout était frap
pant de vérité.
L'auteur de cette description et plusieurs per
sonnes qui l'accompagnaient sont convaincus qu'un
vrai mirage s'est montré leurs yeux, et que ce
phénomène ne peut pas être comparé ce que
l'imagination voit quelquefois dans les nuages,
animaux, plantes, etc., et en voici une preuve pé-
remptoire: Après dix minutes de durée, ce paysage
a disparu insensiblement pour faire place un an
tre, moins beau, moins riche de couleurs il est
vrai, mais toujours saisissant de vérité et correct
de lignes. Un château avec uue allée grandiose
était la pièce principale de ce tableau. A sept
heures tout avait disparu et il ne nous restait de
cette représentation féerique, que le regret de l'a
voir vue durer si peu longtemps.
Je ne chercherai pas expliquer le mirage
en général, ni celui-ci en particulier; seulement
je constaterai deux choses qui se sont présentées
hier. Pendant que ce phénomène s'étalait avec
tant de magnificence, la lune se levait l'est elle
était d'un rouge éclatant et elle paraissait monter
difficilement l'horizon; il est remarquer aussi
que la journée d'hier a offert une température
assez élevée, relativement celle des jours pré
cédents.
Un industriel de Birmingham vient de pren
dre un brevet d'invention pour une nouvelle espèce
de tabatière qui dispense de la nécessité d'y pion-