NOUVELLES DIVERSES. FRANCE. Paris, 29 septembre. gigeof-r-» On lit dans la Vérité populaire, excellent petit journal hebdomadaire qui se publie a Besançon Qu'est ce que c'est qu'un prêtre d Réponse: Un paysan trempé dans l'encre, (Paroles d'un conseiller-général du Jura, pendant la dernière session.) Et voila des hommes que l'on nomme comme représentants et gardiens de l'or dre! Ils pensent sans doute, apprendre aux citoyens respecter l'autorité humaine, en leur donnant l'exemple du mépris de l'autorité religieuse et di vine! Remarquez aussi quel dédain s'attache dans leur bouche a ce mot de paysan. Ah vous mé prisez le paysan, messieurs les bourgeois voltai- riens; eh bien! nous vous dirons, nous, qu'une seule chose est méprisable en ce moude, c'est l'hom me qui ne croit pas en Dieu, car celui-là ne croit qu'en son ventre et en sa bourse, qui donc les remplit, Monsieur le conseiller-général, si ce n'est le paysan Un jour enfin, l'un de ces paysans aussi viendra, sous cette robe de prêtre dont vous vous moquez aujourd'hui, et, près de votre lit, nous le souhaitons du moins, vous le reconnaîtrez pour votre plus sincère et dernier arni Oui, le prêtre est un paysanet ce sera l'éternel honneur du paysan, de fournir la France la presque totalité de son admirable clergé. Disons pourtant en finis sant que les savants, que les philosophes de la force de M. le conseiller-général deviennent plus rares tous les jours; vieux lambeaux de la défroque de Voltaire, on ne les trouvera plus bientôt que dans l'arrière-friperie de la société. Que si l'on désire savoir le nom de M. le conseiller-général, esprit fort, nous le nommerons. L'ouverture des assises de la Flandre occiden tale pour le 4m° trimestre de i85o, est fixée au lundi 25 novembre; M. le conseiller Vuylsteke est nommé président. Dans la Flandre orientale, les assises s'ouvriront le même jour, sous la présidence de M. le conseiller Van de Velde. On écrit de Courtrai, 28 septembre: Au jourd'hui vers huit heures du matin, le tocsin d'alarme, les tambours de la garde civique et des pompiers se firent entendre. Aussitôt toute la ville était sur pied, un commencement d'incendie s'é tait manifestée dans la maison occupée par le bou langer Demets, Marché aux Grains. Le feu ce qui paraît, avait pris quelques hottes de bois placées proximité du four; heureusement on est parvenu concentrer et éteindre l'incendie en fermant hermétiquement la cave servant de bou langerie. Les dégâts sont peu considérables. On lit dans l'Écho de Courtrai: Si nos informations sont exactes et nous avons tout lieu de le croire, notre collège continuera marcher sur le même pied qu'avant le vote sur l'enseigne ment moyen. Lecontract existant entre la ville et la direction du collège aura force de loi. On lit dans l'Impartial Le 23 septembre, dans l'après-midi, une ferme, située Oostduyn- kerke, près de Nieuport, et appartenant Mmo veuve Meerseman, d'Ypres est devenue la proie des flammes, avec toutes ses dépendances, les récoltes, ustensiles aratoires, etc. Le cultivateur Lapeine, qui l'habitait, subit, lui seul, un dommage d'en- viron 10,000 fr. Les bâtiments étaient assurés. On ne connaît pas la cause de cet incendie. On lit dans la Gazette de Mons Des renseignements qui nous parviennent et que nous tenons d'une source non suspecte, nous autorisent penser que la hausse des denrées alimentaires ne peut se maintenir longtemps. Il paraît eu effet que l'on peut compter sur la moitié d'une bonne récolte de pommes de terre et que des spéculateurs de la France, où la maladie n'a pas sévi, sont intention nés d'expédier des bateaux de pommes de terre en Belgique, s'ils ne s'opère bientôt une baisse dans le prix de cette denrée. Quant aux grains, l'on nous assure, et l'expérience peut aisément en être faite, que leur rapport est d'environ un tiers supérieur celui de l'année dernière aussi re marquons nous depuis plusieurs semaines, une baisse qui ne peut que continuer.» Ou lit dans le Courrier du Nord: «Un fait singulier a marqué la tournée du Ministre de l'a griculture de France. En visitant les houillières de la compagnie d'Anzin Denain,M. Dumas a dé couvert un diamant brut enchâssé dans une pierre extraite avec la houille. Le ministre a, nous as- sure-t-on, constaté d'une manière précise la réalité de sa découverte; la pierre précieuse est de pre mière qualité et a, par parenthèse, fort bien coupé les glaces de sa voiture. Pour dire toute la vérité, le savant chimiste n'attache pas une très-grande importance ce fait isolé, accidentel; tnais les chercheurs d'or du pays n'en ont pas moins bâti sur sa trouvaille les plus magnifiques espérances. On avait arrêté la semaine passée un individu prévenu d'avoir vqlé un daim dans le parc de Wespelaer; on vient d'en arrêter encore deux autres accusés d'avoir participé ce vol. L'un de ces derniers est le plus jeune des trois frères Jans- sens, dont deux ont été guillotinés il y a quelques années. Le t4 octobre dernier on volait une somme de 17,5oo francs en billets de banque dans la caisse du receveur principal des douanes Condé. Près d'un an s'est écoulé depuis cet événement, et cette affaire semblait oubliée, lorsque le 23 courant, la gendarmerie de Condé a arrêté un individu soup çonné d'avoir fait le coup. La même prévention pèse sur sa femme, qui a dû être écrouée le 25 seu lement. Un grand mystère enveloppe encore cette affaire,sur laquelle une instruction est commencée. Les frères Godard, aréonautes, viennent de construire un ballon qui dépasse en grosseur et par conséquent en force ascensionnelle tout ce qu'on a vu jusqu'à ce jour. Ce ballon a i5 20 mètres de diamètre et jauge près de deux millions de litres de gaz. Il pourra enlever 8 10 personnes qui payeront proportionnellement leur poids pour accompagner l'aéronaute dans ses ascensions. Ce ballon est en ce moment au jardin d'Hiver. La loi du 10 mars i848 frappe d'un droit de 5o fr. par 100 kilog" les monnaies de cuivre étrangères, le billon français continue cependant entrer en Belgique, et expose ainsi les délenteurs éprouver des pertes dans le cas où la France met trait inopinément exécution le décrèt du 3 mai i848 qui démonétise cette monnaie. Ce jour-ci, M. le curé de B...petite com mune aux environs de Saint-Denis, venait de ren dre visite une famille de paysans en proie la misère et la maladie. Aux consolations évangé- liques prodiguées par lui ces infortunés, le bon prêtre avait joint le produit de ses économies, et appuyé sur sa canne, il regagnait son presbytère tout en regrettant que son revenu ne lui permît pas de faire plus de bien. En rentrant chez lui, il trouva sa gouvernante en altercation avec un facteur des messageries, qui réclamait le port d'une très petite caisse soigneu sement ficelée et cachetée qu'il venait d'apporter. La gouvernante refusait de prendre cette boîte, dont le prix de transport lui semblait, quelqn'en fut le coutenu, dépasser de beaucoup la valeur. Mais le curé, après avoir constaté que ce colis, portant le timbre de San Francisco en Californie, lui était bien adressé, réunit ce qui lui restait d'ar gent et paya le messager. La caisse ouverte, on y trouva un lingot d'or avec un billet contenant ces mots u A monsieur le curé de B... Faible gage d'une éternelle reconnaissance, Souvenir du 28 août 1848. Charles F..., ancien sergent-major au «7me de ligue, aujourd'hui chercheur d'or en Californie. Voici maintenant ce qui s'était passé le 28 août i848. Ce jour-là, le curé revenait encore de vi siter une pauvre famille. Il aperçut un jeune sol dat qui les yeux hagards, les traits bouleversés se dirigeait travers champs vers la rivière. Le vé nérable prêtre l'aborda et la questionna avec la plus grande bouté. Le militaire ue répondit que par un torrent de larmes et voulut continuer sa route; mais le curé craignant la possibilité d'un suicide, parvint l'arrêter, et, malgré la plus vive résistance, l'en traîner au presbytère. Là il prit tant de soin de ce jeune hommele pria si instamment de lui ouvrir son cœur, que son hôte finit par lui avouer qu'il avait dissipé l'argent qui lui avait été confié comme sergentlUajor de sa compagnie. Ce pénible aveu est entrecoupé de sanglots, et le coupable répétait en pleurant Ma pauvre mère, ma pauvre mère... si jamais elle savait cela... Devant un désespoir si réel et si profond une paternelle remontrance devait suffire. Le digne curé ne la fit cependant qu'après avoir remis au soldat repentant i5o fr., montant de la somme que celui ci avait enlevée la caisse de sa compagnie. C'est peu près tout ce que je possède, lui dit le vieillard avec un angélique sourire; mais vous deviendrez sage, vous travaillerez bien et un jour vous me rendrez cet argent, qui est plus mes pauvres qu'à moi. Dépeindre la surprise, la reconnaissance, la joie du jeune soldat serait chose impossible; sans pou voir prononcer nne parole, il étreignait convul sivement le vénérable prêtre. Dès que son émo- iulion fut calmée M. le curé, s'écrie t il, dans trois mois mon temps de service sera fini. Je vous promets devant Dieu, qu'à partir de ce moment, je travaillerai de manière que vous serez content de moi. Et il partit, emportant l'argent et la bénédiction du vieillard. Le sergent-major a tenu parole. Le lingot en voyé par lui est estimé 3,000 fr. Les pauvres du bon curé auront cet hiver du bois et du pain. Le Catholic Standard annonce que le rev. Dr Forbes, évêque protestant de Breachin (Ecosse), a été reçu récemment Mechlin, dans le sein de l'église catholique romaine. Le D' Forbes est fils de lord Forbes, juge écossais, et a rempli lui même, il y a quelques années, des fonctions judiciaires dans l'Inde. On écrit de New-York, le 7 septembre Les deux jumeaux Siamois, dont on avait annoncé la mort, sont très bien portants. Ils vivent fort heu reux Monnt-Airy, comté de Surry, dans fa Caro line du Nord, et cultivent eux-mêmes un vaste domaine acqùis avec le produit de leurs exhibi tions en Europe. On sait qu'ils ont épousé les deux sœurs, dont ils ont eu neuf enfants. Si l'on en croit les avis qui nous arrivent de tous les poiuts de l'Union, les moissons auront été cette année beaucoup plus riches que jamais. En 1848, année remarquable par sa grande abondance de blés, on a récolté aux États-Unis 126 millions de boisseaux de froment et 538 millions de boisseaux de maïs; tandis que cette année nous aurons ob tenu au moins 200 millions de boisseaux de fro ment et 700 millions de boisseaux de maïs, ce qui doit nécessairement déterminer une forte baisse sur les prix des grains, et par suite sur ceux de toutes les autres substances alimentaires. Les nouvelles de Bombay du 5 août annon cent une nouvelle explosion sur le Gange et qui moins désastreuse heureusement rappelle la terri ble catastrophe arrivée il y a peu de temps sur le même fleuve. Le 10 juillet une flotille composée de 3o embarcations, dont la moitié au moins se trouvaient chargées de poudre, était amarrée eu face de Chuprah, lorsque tout coup une effrayante explosion se fit entendre. Sept embarcations avec 1,800 barrils de poudre avaient sauté et cinq au tres avaient coulé. Les équipages avertis temps avaient pu s'échapper. On soupçonne les bateliers indigènes dont, comme nous venons de le dire, pas un seul n'a été atteint. Un enquête a été ordonnée. Les journaux semi-officiels publient la note sui vante, communiquée Le nombre des personnes qui se présentent jour nellement l'Élysées'étant accru au point d'eulever au Président le temps réclamé par les affaires, il s'est vu contraint de prendre une mesure générale,

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Le Propagateur (1818-1871) | 1850 | | pagina 2