9 JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. J\o 3446. 34me année. NOUVELLES DIVERSES. Par arrêté royal du 30 septembre, le sieur G. Vandermeerschmembre du Con seil Communal d'Ypres, est nommé che valier de l'ordre de Léopold. Une funeste nouvelle se répandant com me l'éclair vient de semer dans la Belgique tout entière une douloureuse consterna tion. La santé de notre auguste souveraine, com promise déjà depuis quelque tem ps, n'a su résister aux mortelles atteintes dont la mort dans l'exil d'un père chéri est venue l'accabler: la main meurtrière du malheur a profondement flétri la trop frêle exis tence de notre reine bien-airnée. Déjà sa vertueuse mère, quittant la couchefunèbre de l'époux dont elle consola les derniers instants, est venue s'asseoir, ange de paix, au chevet de ce nouveau lit de souffrance. Et plusieurs villes du royaume s'associant noblement cette royale infortune ont ou vert de pieuses neuvainesà l'effet d'implorer du Très-Haut la guérison de l'auguste ma lade. Nous n'en doutons pas, bientôt la Belgique entière, depuis la populeuse cité jusqu'au plus humble des hameaux, s'em pressera de suivre cet exemple de vrai pa triotisme et de religieux dévouement. Chez nous, la paroisse de S' Jacques a déjà pris une noble initiative. Mardi 8 de ce mois, une messe cette intention y fut célébrée 10 1/3 h. 11 est beau et consolant, surtout de nos jours, de voir tout un peuple au pied des autels unir ses espérances et ses peines celles de ses souverains et correspondre dans l'effusion de la prière l'angoise de leurs souffrances. Lundi, M. le notaire Dalluin de Quesnoy sur Deuleétailarrivéen cabriolet Comines pour assister une vente d'immeubles tenir au hameau de Ten Briele, une demi lieu de là par le ministère du M* Courtens. M" Courtens et Dalluin partirent séparé ment pour Ten Briele pied. Parvenu au cabaretoù allait s'ouvrir la séance, M* Cour tens marqua son étonnement que M. Dal luin parti le premier arrivât après lui sans qu'il l'eut rencontré. M. Dalluin expliqua que s'étant trouvé indisposé en route il était entré dans une maison. Pendant qu'on lisait les conditions de la vente M. Dalluin se sentit de nouveau malade et se relira dans la cuisine auprès du feu. Bientôt on vient dire que le notaire français se trouvait très mal. M* Courtens et son clerc se ren dirent aussitôt auprès de lui on envoya quérir le curé et le médecin; mais malgré leur empressement, il était trop tard quand ces messieurs arrivèrent. On attribue la mort de M. Dulluin une hémorrhagie in térieure. 11 expira sans pouvoir articuler une parole, au milieu de la foule venue pour l'adjudication, et qu'impressionnait profondément cette mort 'soudaine. M. Dalluin était un homme fort instruitet avait une nombreuse clientèle. Enlevé 53 ans, il laisseune veuve et six enfants. M. Courtens a cru devoir fixer un autre jour pour pro céder aux enchères. L'attention des assis tants s'attacbait de tout autres idées. VÉRITÉ ET JUSTICE. Ou s'dboiiue a Ypres, rue de Lille, 10, prés la Grande Place, el cliez les Percepteurs des Postes du Royaume, PRIX »E L'.tBOVIEHEKT, par trimestre, Ypres fr 3. Les autres localités fr 3 5o. XJn n° a5. Le Propagateur parait le SAMEDI et le MERCREDI de oliaque semaine (Insertions I* centimes la ligne). 7PP.3S, 9 Octobre. maladie de la reine. Ces jours derniers nous avons eu la satisfaction d'annoncer qu'un certain mieux s'était manifesté dans l'état de notre Reine bieu-airaée; malheu reusement cette amélioration ne s'est pas soutenue, la maladie de S. M. s'est aggravée et elle a pris un caractère si alarmant qu'on s'est décidé publier des bulletins officiels. On lit ce qui suit dans le Moniteur du 6 octobre Nous recevons la communication suivante: L'état de la Reine ne s'est point amélioré depuis hier. L'opinion publique se préoccupant k juste titre de tout ce qui rapporte a une santé si précieuse, il sera donné dorénavant un bulletin de la situation de S. M. bulletin. La grande faiblesse qui s'est déclarée chez la Reine, depuis quelques jours, s'est compliquée, durant la nuit dernière, d'un redoublement de fièvre. Vers le matin il y a eu une légère rémission. Ostende, le 5 octobre i8fjo,, - 9 heures du matin. Sir Robert Carswel, doct.-médec. F. Janssf.ns, docteur-médecin. Le Moniteur de ce jour nous apporte le bulletin suivant La grande faiblesse de la Reine continue. La nuit a été tranquille, mais n'a apporté aucune amélioration dans l'état général de l'auguste malade. Ostende, le 6 octobre. (Suivant la même signature.) On écrit d'Ostende, le 5 octobre Les personnages dont on annonçait hier soir l'arrivée comme très-prochaine, sont effectivement arrivés cette nuit, sauf cependant que Mm0 la du chesse d'Orléans n'est pas venue; mais, d'un autre côté, M. le prince de Joinville s'est joint aussi h son auguste mère. La royale famille est arrivée k minuit et demi des équipages de la cour l'attendaient au débarca dère des bateaux k vapeur et l'ont conduite direc tement k VHôtel Fontaine. M™e la duchesse d'Or- léans et M. le duc de Némours sont attendus après- demain. M. le docteur Chomel est arrivé hier soir et s'est rendu de suite au palais. ministère du 12 aout 1847. Tout est petit, mesquin, percé k jour, dans ce que l'on appelle la politique doctrinaire. Les hom mes et les choses y sont traités k un point de vue si étroit, si imprévoyant, que dans l'un et l'autre cas, l'État, au point de vue politique ou financier se trouve précipité vers sa ruine. Depuis trois ans que ce pouvoir tient les rênes du gouvernement entre les mains, il a creusé un découvert k peu près égal au budget, c'est-à-dire de 106 millions dont 98 millions sont le résultat de son imprévoyance. En 1847, lorsque la France se trouvait sur la pente d'une révolution qui éclata soudainement le n4 février, son budget de 1,600,000,000 de francs n'offrait qu'une dette flottante égale k la moitié dudit budget, c'est-k-dire de 872 millions de francs, chiffre maximum, ce qui paraissait déjà énorme k celte époque. De semblables rapprochements sont peu favo rables pour le présent, et peu rassurants pour l'a venir financier de la Belgique! Quant k l'esprit public il ne l'est guère davan tage; l'imprévoyance, l'incurie du gouvernement lui ont aliéné, en grande partie, l'esprit des popu lations qui attendent après le développement de leurs grands travaux d'utilité publique, tels que les chemins de fer d'Alost, du Luxembourg, etc., etc., et la garde civique vient de lui témoigner le senti ment qui anime la bourgeoisie. A l'époque où nous venons de parler en France, si l'avenir se trouvait engagé, une partie du moins figurait au profit de grands travaux d'utilité pu blique, et 4o4 millions entraient en ligne de compte pour l'achèvement de ceux qui étaient alors en voie d'exécution; mais ici voudrait-on bien nous dire où sont passés, k quoi ont été employés, les 106 millions qui constituent notre découvert, dont 98 millions incombent a l'administration du 12 août 1847, qui nous menace de nouveaux impôts, et qui chercherait même k emprunter si nos as semblées législatives étaient assez faibles pour y consentir et s'il se trouvait des prêteurs assez con fiants pour souscrire k de nouveaux emprunts. L'ouverture des Chambres législatives aura lieu cette anoée, le 12 novembre. M. Spilliaert, curé k Zuydschote, est décédé le 4 de ce mois. M. l'abbé Hellin est nommé surveillant au pensionnat Saint-Joseph, a Thourout. On écrit de Gits en date du 7 de ce mois: Hier au soir, k dix heures, est descendu dans notre commune au grand étonnement de nos pai sibles habitants, un immense aérostat, La ville de Paris. C'était le premier voyage de ce ballon qui était conduit par les frères Godard il avait fait soo ascension k Paris, k six heures. Les frères Go dard étaient accompagnés de MM. Gaston de Nicoalï, Julien Turgat, L. Dechamps et Maxime Mazen. Poussés par une forte bourrasque, et crai gnant la mer, ces messieurs ont» dû opérer leur descente dans notre commune, où les habitants leur ont donné l'hospitalité. - L'Organe des Flandres annonce qu'une neuvaine a commencé samedi 5 de ce mois, daos la chapelle de la Sainte-Vierge a la cathédrale de Saint-Bavon, k Gand, pour le prompt rétablisse ment de la Reine. Une messe y sera célébrée cha que jourk 8 heures, les dimanches k 7 heures, en l'honneur de la Mère de mésiricorde. On nous communique les lignes suivantes Lundi prochain commencera pour finir lundi suivant ti du mois une neuvaine de prières a la chapelle de l'Archiconfrérie du très saint et im maculé Cœur de Marie, en la paroisse de Notre- Dame k Tournay, pour obtenir du Ciel la guérison de notre Reine bieu-aimée. Il sera célébré k cette occasion une messe basse chaque jour a 7 heures 1/2 et le samedi k 8 heures.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1850 | | pagina 1