RIOUV£LLES_DIV£RS£S.
LA CHAMBRE.
trace des arguments invoqués contre lui aujour
d'hui.
La Chambre a décidé que cette lettre serait
annexée au rapport de M. Delahaye, déposé au
début de la séance, et dont la Chambre a ordonné
l'impression et la distribution sans qu'il en soit
fait lecture. La discussion de ce rapport est portée
a l'ordre du jour d'aujourd'hui.
M. Coomans a complété le rapport sur l'élec
tion de Virton et l'élection de M. Pierre a été con
firmée.
M. Dumortier a demandé la nomination d'une
commission chargée de rédiger un projet d'Adresse
de condoléance au Roi, sur la mort de notre Reine
regrettée.
La Chambre a décidé qu'il sera fait droit la
proposition de M. Dumortier après la formation
du bureau définitif et qu'elle répondra ainsi la
lettre de notification du décès de S. M. la Reine
adressée a la Chambre par M. le grand-maréchal
du palais.
La Chambre a procédé comme suit la forma
tion de son bureau définitif:
Président, M. Verhaegen vice présidents, MM.
Delehaye et Delfosse; secrétaires, MM. T'Kindt-
de Nayer, A. Vandeupeereboom, De Perceval et
Anciaux.
La Chambre a nommé une commission d'adresse
de condoléance au Roi et sur la proposition de M.
Devaux a décidé que l'Adresse serait présentée au
Roi par la Chambre entière.
L'événement h l'ordre du jour dans la première
séance de la grande volière nationale, selou l'ex
pression pittoresque de M. de Mérode, est l'élec
tion de Dixmude, qui fait trembler toute la volaille
ministérielle on craint avec juste raison que l'hom
me a l'encre rouge et noire, ne vienne de nouveau
faire rougir le front de M. Rogier; comme si
c'était encore de mode par le temps qui court! Il
est vrai que l'ancien honorable ne s'annonce pas h
la tribune avec rien dans les mains, rien dans les
poches; car elles sont remplies du beaume de fier
bras qui fait trembler sur leur pupitre les arrêtés
avant et après la lettre, et de l'honorable ministre
de l'intérieur qui, ex propriô mutu, a ordonné
une enquête pour invalider l'élection de celui qui
le menace d'arguments choisis, d'arguments ad
hominem, qui feraient hérisser la crinière d'un
porc-épic centenaire, et rendraient le teint cuivré
ou olive h l'être le moins atrabilaire.
(Phare de Bruxelles.)
-
D'après une feuille flamande, le testament de
la Reine léguerait a diversétablissements de charité
que S. M. avait pris sous sa protectiondes som
mes considérables; ces legs, au dire de cette feuille,
doivent être appliqués leur destination par des
ecclésiastiques et autres personnes que la politique
nouvelle a déclarés incapables de remplir une pa
reille mission.
Si ces renseignements sont exacts, que fera le
ministère? Violera-t-il le testament de la Reine?
ou donnera-t-il son approbation h la dernière
volonté de cette consolatrice des pauvres?
S'il adopte le premier parti, un cri d'indignation
parti de toutes les localités de la Belgique, accueil
lera l'infamie ministérielle.
S'il approuve, au contraire, le testament royal,
il se condamne lui-même et nous donne raison h
nous, qui défendons contre lui la liberté de faire le
bien.
Voila la position que nos petits hommes d'État
ont choisie, en foulant aux pieds une législation
qui a pour elle la sanction de trois gouvernements
successifs. Elle ne leur laisse que les sifflets ou le
suicide politique. (Organe.)
i--—roaorîi.
Le cardinal Wiseman est arrivé mardi Lon
dres. Des réparations en cours d'exécution dans la
maison que son Éminence habite h Golden-Square,
l'ont seules empêché de descendre chez elle. La
lettre qui annonce l'arrivée du cardinal que son
intention est d'aller se fixer provisoirement au
beau presbytère de l'église Saint-Georges, jusqu'à
ce qu'il puisse rentrer chez lui. Là, l'ombre d'un
monument dont la construction proclame la liberté
du catholicisme en Angleterre, S. Ém. répondra,
par sa présence et son attitude, aux clameurs in
sensées et aux provocations injurieuses du protes
tantisme officiel.
La même lettre nous dit qu'il est question de
déférer aux tribunaux le bref de Pie IX qui réor
ganise la hiérarchie catholique, ainsi que la lettre
pastorale du cardinal adressée de Rome au clergé
et aux fidèles de l'archidiocèse de Westminster.
Celte mesure serait prise en vertu d'anciennes lois
tombées eu désuétude et que.l'on croyait avoir été
abrogées par le fait même de l'émancipation des
catholiques. Ce projet, qui a été débattu parmi les.
jurisconsultes de la couronne, aurait inspiré lord
Campbell les paroles qu'il a prononcées au banquet
de Guidhall Que S. E. le cardinal fViseman et
S. S. le Pape Pie IXpourraient bien être tra
duits devant luiC'est sans doute après cette
campagne judiciaire que le grand chancelier d'An
gleterre se dispose, ainsi qu'il en a annoncé l'in
tention fouler aux pieds le chapeau du car
dinalCes aménités ont été dites en présence du
représentant des États-Unis d'Amérique, qui féli
citait l'Angleterre de son dévouement la cause
de la liberté civile et religieuse (Patrie.)
Par arrêté ministériel, la ville de Courlrai est
autorisée faire au prix de 20,000 francs, l'acqui
sition de l'ancien atelier, situé la porte de S'-
Jean, pour en faire une caserne.
On lit dans le Courrier de VEscaut:
Nous avons sous les yeux un petit chef-d'cevre
d'impression, sorti des presses de MM. Casterman,
père et fils. C'est une imitation de Jésus-Christ, en
latin, renfermée dans un volume d'un centimètre
d'épaisseur, de 2 centimètres de largeur et de trois
centimètres environ de longueur. Si jamais livre
fut portatifc'est bien celui-ci; il n'est poche de
gilet si étroite dans laquelle il ne soit parfaitement
laisse. Ajoutons c'est là surtout que réside le mé
rite de ce microscopique ouvrage, que les caractères,
bien que fort petits tout naturellement, en sont
parfaitement lisibles; que la plus grande correction
a été apportée dans l'impression que le papier est
excellent enfin que toutes les conditions qui ren
dent un ouvrage curieux et utile ont été sagement
réuuies par nos intelligences éditeurs. A coup sûr,
ce petit chef d'oeuvre est digne de figurer l'expo
sition de Londres et nous espérons que MM. Cas-
terinan se décideront l'y envoyer. Se trouve
en vente au bureau du Propagateur.
On parle d'un important travail qui aurait été
fait dans chaque département ministériel sur l'état
du personnel des administrations ressortissant
chacun d'eux, en ce qui concerne l'indigénat, la
naturalisation ou la non naturalisation.
Ce travail comprend les officiers, fonctionnaires
et employés de tout grade et de tout rang, sans
aucune exception, et on rapporte qu'il en résulte
la démonstration la plus éclatante de l'extrême
exagération de certaines idées répandues au sujet
du nombre d'étrangers qui se trouvent parmi les
employés de l'État.
Il est fort désirer que ce travail soit communiqué
aux Chambres et ses résultats publiés. lnd.ép
Le 8e régiment de ligne vient de perdre son
chef de musique, M. Florimont Govaert, décédé
samedi l'âge de 42 ans. M. Govaert était habile
exécutant et compositieur distingué; il s'est acquis
ce double titre une réputation justement méritée.
Le Moniteur contient le tableau général du
commerce de la Belgique avec les pays étrangers,
pendant l'année i84g. Cet ouvrage est précédé
d'une notice analytique dans laquelle les princi
paux faits sont comparés avec les résultats des
années précédentes. Il en résulte que le commerce
extérieur avec la Belgique, qui s'était gravement
ressenti, en i848, des événements politiques, a
pris, en i84g, un essor tel qu'il dépasse, en im
portance, le commerce des années les plus pros
pères de 1800. Conformément aux prescriptions
de l'arrêté du 10 octobre 1847, la valeur de plu
sieurs marchandises a été revisée, et les nouvelles
évalutions font été appliquées aux résultats du
mouvement commercial de i84g.
Lundi quatre heures du matin, deux houil-
leurs, passant rue Notger, Liège y virent un
homme bien vêtu renversé sur le pavé contre le
mur du café de la Belle-Vue et ne donnant plus
aucun signe de vie. Ils en informèrent la police,
au bureau de la Permanence, les agents et les
gardes-pompiers s'empressèrent de se rendre sur
les lieux, pour y ramasser le cadavre qui fut trans
porté au local de la morgue.
Nous apprenonsque le résultatdesinvestigations
faites par la justice est de nature dissiper l'idée
émise d'abord qu'un crime aurait été commis sur
la personne de M.C. Ddont le cadavre a été
relevé par la police le x 1 du courant, vers quatre
henresdu matin, rue Notger.
De nombreux témoins, entendus par M. Kirsch,
commissaire de police, qui a dirigé cette instruc
tion avec tout le soin que l'éveneraent comportait,
ont fait connaître comment M. D a passe toute
la soirée et une partie de la nuit, en société de
plusieurs amis intimes et dévoués; qu'après s'être
séparé d'eux vers 2 heures du matin, dans les meil
leures dispositions, il est revenu, d'un endroit, avoi-
sinant le champ de la foire, jusques sur la place
St-Lambert, accompagné de celui de ses cama
rades qu'il aimait le mieux et, qui, du reste, devait
suivre le même chemin pour regagner sa propre
demeure, auquel il a dit revoir fort gaiement,
en lui donnant encore rendez-vous pous le soir
même de ce jour, dans un lieu déterminé; qu'enfin
M. Drentrait de temps en temps, au domicile
de ses parents, en escaladant les murailles du bâ
timent, démolies en partie du côté de la rue Notger,
murailles sur lesquelles l'on avait remarqué de
légères traces de dégradations récentes.
Ces faits ont été corroborés par l'examen mé-
dico légal du cadavre, auquel il a été procédé par
MM. Th. Vaust et Ch. Wasseige, docteurs en mé
decine, requis cet effet. L'autopsie fit reconnaître
l'existence de fractures considérables au crâne et
aux vertèbres, ainsi que des lésions organiques
dans l'abdomeu, qui rendaient peu probable une
lutte ordinaire d'homine homme l'hypothèse
d'une chute du corps vivant, ayant donné sur la
partie latérale gauche de la tète, paraissait plus
admissible, pour expliquer les mutilations consi
dérables constatées par les hommes de l'art; et,
dès lors, ni la pensée d'un crime, ni celle d'un
suicide, ne pouvaient plus subsister dans l'opinion
des magistrats chargés par la loi d'éclairer la jus
tice sur ce mystérieux évèuement. Il y a donc lieu
d'attribuer la mort de M. Dun malheureux
accident. v
l'Ami de VOrdre, d'Amiens, nous apprend
qu'il ne reste plus dans la citadelle d'Amiens que