FRANCE. Paris, 13 novembre. ASSEMBLÉE LÉGISLATIVE. ANGLETERRE. Londres, 12 novembre. ALLEMAGNE. Berlin, le 11 novembre. RUSSIE. TURQUIE. Constantinople 2 novembre. les condamne'* Guinard, Raspail, Sobrier et Smith. On lit dans le Courrier d'Arras, du i3 no vembre M. Leqnelte, directeur du grand sémi- naire, remplace, dans la chaire de théologie morale, M. le chanoine Vantroyen, nommé aumônier de la Reine Amélie, et qui part aujourd'hui même pour Claremont. M. Wyld, membre du Parlement anglais, achève pour l'exposition de Londres un globe terrestre qui n'aura pas moins de 16 mètres 5o c. de diamètre (56 pieds anglais.) Les montagnes y seront en relief, les fleuves paraîtront comme des fils d'argent, les volcans seront peints en rouge. Ce globe, en zinc et cuivre, ne coûtera pas moins de 125,ooo francs. Une incendie a éclaté lundi h Rochester (Angleterre) deux maisons ont été détruites. Le feu y a été mis par l'imprudence d'une servante, qui en mettant coucher uu enfant avait laissé brûler une chandelle côté du lit. La lumière a mis le feu aux rideaux. Malheureusement l'enfant a été la victime de cette imprudence, et il a été entièrement carbonisé. Dans le comité* de Durhain (Angleterre) le feu grison a éclaté dans une mine, située près de Newbottle, vingt-six personnes y ont perdu la vie. Un service funèbre a été célébré b Alger, le 6 novembre, pour le repos de l'âme du Roi Louis- Philippe et de la Reine des Belges. Mgr. l'évêque a donné l'absoute. Quelques personnes avaient été prévenues temps et se sont empressées d'assister b cette pieuse cérémonie. Le sol du district de Santo-Thomas est fer tile et peut recevoir beaucoup de graines d'Europe. Les graines doivent être emballées de manière ce que l'air et ta chaleur ne puissent pas les détériorer. Elles doivent être choisies et prises dans l'année, enveloppées et enfermées dans des caisses en bois assez grandes pour que l'on puisse jeter du charbon dans les interstices, ce qui préserverait ces graines de la chaleur. [Moniteur.) Séance du i3 novembre. L'assemblée procède h la nomination des vice- présidents, sont nommés h une forte majorité MM. le général Bedean, Daru, Léon Faucher et Benoist d'Azy. Il est ensuite voté nne loi accordant une crédit de 4oo,ooo fr. pour secours aux établissements de bienfaisance. L'assemblée adopte encore plusieurs demandes de crédits, et ratifie le traité de commerce avec la Sardaigne. M. A. Thouret demande communication des procès-verbaux de la commission de permanence; sa proposition n'est pas adoptée, et on passe b l'or dre du jour. Le Journal des Débats constate le succès écla tant et presque universel du Message présidentiel. On sait, dit-il, que le Message du Président de la République diffère essentiellement des anciens discours de la Couronne. Il est exactement calqué sur celui que le Président des États-Unis adresse tqus les ans au Congrès. Ce document contient le taReau complet de la situation politique, morale et matérielle du pays. Il énumère les changements survenus, les progrès accomplis depuis le dernier message, les reformes opérées dans les divers ser vices administratifs et celles qui seront proposées dans la session nouvelle b la représentation na tionale; il signale d'importantes améliorations déjà réalisées dans l'état économique et financier du pays. Nons 11e voulons pas nous arrêter aujourd'hui sur cette partie du Message; nous y reviendrons pour l'apprécier. La dernière partie du Message est la seule qui ait un intérêt vraiment politique. C'est aussi celle qui a produit l'impression la plus vive et la plus heureuse. Nous aimons b reconnaître qu'il porte 1 e cachet de la franchise, du désintéressement, d'un sincère et vrai patriotisme. M. Louis-Napoléon Bonaparte a noblement caractérisé sa situation per sonnelle, ses sentiments et ses intentions, son rôle dans le présent et dans l'avenir. L'Union donne son approbation au Message. Elle dit: Nous n'entreprendrons point de ré sumer ici ce volumiueux document; son étendue et sa variété en font une encyclopédie politique et économique. Nous dirons seulement que l'immense majorité a souvent accueilli la lecture de M. Ba- roche par des signes cou équivoques de sa satis faction. Il y a en effet, dans le Message du Président, plus que de garanties et de bonnes paroles, au point de vue matériel; il y a aussi des gages donnés au graud parti de l'ordre, b l'esprit de concorde et de conciliation. La politique de persévérance y fait des con cessions b la politique A'abnégation, et si quelque chose doit nous dédommager de nos inquiétudes récentes, des tristesses et des alarmes causées par d'imprudentes velléités, c'est de voir aujourd'hui le Président de la République protester hautement de son respect profond pour la Constitutiou, pour les formes légales et les voies régulières. U y a quelques jours, un individu dont on n'a pu encore retrouver les traces, promenait sur le boulevard extérieur une belle charrette toute fraîchement repeinte en bleu et attelée d'un cheval noir. Le cheval était gras, dodu, bien portant, mais sa couleur surtout était remarquable, c'était un noir d'ébène, lustré, brillant, et qui faisait le plus magnifique effet au milieu de ce brancard bleu. Le charretier offrait en vente le cheval et la charrette b un prix très-raisonnable; il trouva fa cilement un acheteur, qui monta immédiatement dans la charrette, la fit entrer dans sa remise, mit le cheval dans son écurie, et garnit le râtelier avec tous les égards dus b une si belle bête. Chaque jour il l'étrillait lui-même, car on ne pouvait trop soigner une robe d'un noir irrépro chable; mais voilb qu'après deux jours de soins assidus, il voit paraître sur les jambes quelques poils blancs. Ah! mon Dieu 1 se dit-il, mon cheval n'est pourtant pas vieux; est-ce que par hasard ce serait l'effet du chagrinparce qu'il a changé d'écurie? Le pauvre animal avait alors bien du chagrin, car tous les jours il blanchissait davantage; le mal avait commencé par les jambes, et il montait de plus en plus; un malin enfin, le maître, en en trant dans son écurie, y trouva un cheval entiè rement blanc, mais d'un blanc irréprochable, saos aucun mélange de noir. Le noir primitif était mauvais teint, on l'avait passé au cosmétique, com me les vieillards qui veulent paraître jeunes. La Reine tiendra demain un conseil privé au château de Windsor. S. A. R. le duc de Hesse-Darmstadt, père du priuce régnant, est arrivé ce matin b Londres et descendu au Clarendon hôtel. Le cardinal de Wiseman est arrivé b Lon dres, hier matin, par le chemin de fer du Sud-Est, et est descendu b sa résidence de Golden-square. On lit dans la Réforme allemande Les délibérations du miuistère sur les ques tions politiques les plus importantes se succèdent dans des séances qui sont tenues souvent deux fois par jours, quelquefois en présence du Roi, et qui sont remplies assez souvent par des rapports du président intérimaire du conseil, du Ministre in térimaire des affaires étrangères, ou du Ministre de la guerre. Notre gouvernement espère que la mobili sation de toute l'armée prussienne servira b ga rantir a la Prusse, par la voie des négociations conformes aux traités, l'exercice des droits qui lui appartiennent en Allemagne. La Prusse est résolue et prête b conquérir ces garanties; mais tout le monde préférera, comme le gouvernement, d'as surer ces garanties sans le secours de la guerre civile. Que la nation compte que ces sacrifices ne seront pas sans fruit le prix en sera une prompte et honorable solution des différents de l'Alle magne. L'envoyé autrichien M. de Prokesch, a eu hier une'audience du Roi. Le bruit, qui s'est ré pandu par suite de cette audience, que M. de Prokesch aurait demandé ses passeports, est dénué de fondément. L'invitation b souscrire pour un emprunt vo lontaire est accueillie avec empressement. COLOGNE, le 1* novembre. On écrit de Thuringeb la Gazette des Postes: <i II n'a pas encore été donné d'ordres de mo biliser le contingent thuringien, et l'on en conclut que la guerre n'est pas encore aussi proche que bien des gens le croyent. On dit positivement b Caslsruhe que le par tage du graod-duché de Bade a été décidé b Bregenz. On ne croit pas que la Prusse abandonne la forteresse de Rastatt. Fribourg (en Brisgau) est toujours occupé par les Prussiens, leur quatier- général est b Mannheim. On croit cependant qu'ils recevront sous peu l'ordre de partir. Des nouvelles que nous recevons de Mu nich, b la date du 9 novembre, annoucent que toutes les troupes bavaroises vont être mobili sées. Le Ministre de l'intérieur du Wurtemberg a «dressé aux membres du comité des États élu, le xo août l'invitation de se rendre b leur poste. Le président, dit-on, a refusé de siéger. Nous apprenons d'une source que dous croyons bien informée, que les troupes fédérales sont entrées b Casse! aujourd'hui b midi. Les journaux de Vienne que nous recevons b l'instant s'occupent du combat d'avaut-postes de Bronnzell. Les articles qu'ils publient sont loin d'être pacifiques. L'Empereur est rentré b S'-Pétersbourg le 2, venant de Varsovie. Le baron Liéven et le général-major Baratzenski, de la suite du Czar, ont quitté Varsovie le 10 pour retourner a S'-Pétersbourg. La Czarine et la grande-duchesse Alexandrine de Mecklembourg-Schwerin sont rentrées b Var sovie le 7, venant de Nouvelle-Alexandrie. Une révolte a éclaté a Alep contre les chrétiens, dont un grand nombre ont été tués. Des ravages ont été exercés dans le quartier des Français. Les troupes turques sont restées spectatrices et n'ont pas bougé. On écrit de Zara, le 2 novembre Les affaires d'Herzegovine se compliquent de plus en plus. On dit que les troupes d'Omer-Pacha sont arrivées b Kognitz, ville située j 2 lieues de Mostar. Caves-Pacha, b celte nouvelle, est parti pour empêcher cette armée d'avancer et se mesurer avec elle. Quant b Hassan Beyil a déclaré que,

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Le Propagateur (1818-1871) | 1850 | | pagina 3