RABAIS. Il parai) que le sieur Fougnies éprouvait les plus vives appréhensions de se rendre chez son beau frère, pour lui annoncer son mariage. Il y alla cependant le mercredi 20 novembre dernier, malgré les instances que l'on fit pour l'en empê cher. Il (ut invité y dîner, et c'est a la fin de ce répas qu'on annonça sa mort. Tout porte croire qu'une lutte a eu lieu dans la salle manger où s'est passée la scène tra gique de l'empoisonnement, puisque le principal accusé porte aux mains des traces évidentes de mor sures; une des béquilles de la victime a dû être brisée dans l'action et malgré toutes les recherches qu'on a faites on n'a pu les retrouver, il paraît qu'elles ont été brûlées ainsi que la cravatte de M. Fougnies qui était, dit-on, tachée de sang. Son linge avait été lavé avant l'arrivée de la justice. Le cadavre porte les traces de l'acide sulfu- rique au moyeu duquel le crime aurait été commis; la langue et les parties internes de la gorge sont carbonisées, les lèvres sont noires et les intestins ont été envoyées Bruxelles, où M. Stas, chimiste, sera chargé de les analyser l'effet de s'assurer, si préalablement il n'avait pas été fait usage d'un autre genre de poison que l'acide sulfurique. On a découvert sur le plancher de la salle manger, quoiqu'on eût soin de le nettoyer avec soin après la catastrophe, des traces de sang; la justice a fait enlever la planche qui en portait l'empreinte. M. de Bocarmé s'occupait souvent d'expériences chimiques; dépuis l'événement, tout son laboratoire a disparu, ainsi que la robe de chambre dont il faisait usage, lorsqu'il se livrait 'a ce travail. On fait en ce moment des fouilles pour découvrir dans les fossés du château la fiole qui contenait l'acide sulfurique et les autres objets qui peuvent faciliter la découverte du crime et de ses auteurs. La semaine deruière, les funérailles de la victime ont eu lieu Péruwelz. Peu de monde as sistait 'a cette triste cérémonie. Mille versions contradictoires circulent sur les diverses circonstances de cette affaire. Je ne veux pas m'en faire l'écho, les renseignements que je vous donne sont prises k bonne source, et, je le répète, il est impossible de s'en procurer de plus circonstanciées avant que l'instruction ne soit plus complète. M. Stas, professeur de chimie a l'école mi litaire, est l'expert désigné pour faire les opéra- ratioDS chimiques qui doivent mettre la justice sur les traces du crime, si la mort de M. Fougnies est le résultat d'un empoisonnement. D'après ce qui transpire des premiers résultats de l'instruction, la justice a déjà en sa possession d'assez graves indices, par suite de la révélation de quelques-unes des personnes attachées au service de M. et de Mm° de Bocarmé. On a trouvé dans le château de M. de Bocarmé quelques livres qui traitent des substances véné neuses et un laboratoire qui annonce que M. de Bocarmé s'est tout au moins occupé d'études et d'expériences chimiques. Il a dû être procédé l'exhumation de deux des membres de la famille de M. Fougnies, décédés il y a plusieurs aunées, dans des circonstances qui n'avaient pas éveillé les soupçons tout d'abord, mais sur lesquelles la justice trouve aujourd'hui des raisons suffisantes pour élargir le champ de ses recherches. Voici quelques détails pris h bonne source sur les circonstances qui ont accompagné l'horrible crime commis k Nivelles dans la nuit du 2 au 5 décembre L'auteur, le nommé Rémi Bornai, âgé d'environ 5o ans, est employé dans l'administration des ac cises et a sa résidence h Genappe. Sa femra% ses deux filles et uu petit garçon habitent Nivelles. Le 2, lundi, Bornai s'était levé de bonne heure pour se rendre Nivelles au milieu de sa famille, qu'ii quitta dans la soirée, après avoir bu du café. Il tourna ses pas vers l'estaminet, et quand il le quitta pour rentrer chez lui, la nuit était déjà avancée. Sa femme et ses enfants se trouvaient au lit. Nous ignorons dans quelles circonstances il con somma son crime. Toujours est-il qu'il porta plu sieurs coups a sa femme dans la région du cœur, au moyen d'un instrument tranchant. Il traita de la même manière ses deux filles et un petit garçon dont les blessures sont très-graves. Après avoir perpétré cet horrible crime, ce mal heureux mit le feu k la chambre où ses victimes gisaient expirantes, vers une heure et un quart des passants aperçurent les flammes de l'incendie et s'étant transportés sur les lieux, ils reculèrent d'é pouvante devant l'horrible spectacle qui s'offrait a leurs regards. Déjà la femme et les deux filles ont succombé k leurs blessures. Le garçon vit encore. L'assassin, pour mieux dissimuler son forfait, s'était décidé k incendier sa demeure, afin que la justice pût prendre le change sur la cause de la mort de son épouse et de ses deux enfants. Les autorités de la ville et les magistrats judi ciaires ne négligèrent rien pour découvrir le cou pable. La gendarmerie fut mise sur pied et envoyée dans toutes les direclions. Bornai a été arrêté vers 5 heures du matin dans l'auberge même où il avait son logement. Conduit sous bonne escorte k Nivelles, il a été accueilli k l'entrée de la ville par les imprécations d'une foule immense accourue pour voir le cou pable. ToutNivelles était en émoi et les geudarmes ne parvinrent que très difficilement k contenir la multitude qui suivit Bornai jusqu'à la porte de la prison où il a été incarcéré' sous mandat de dépôt. Nous apprenons qu'il vient de se passer k New-York un tragique événement dont trois Belges établis k New-York viennent d'être les victimes. Un vieillard de 66 ans, du nom de Charles-Marie Rousseau, natif d'Audenarde et arrivé depuis peu de temps en Amérique, a été assassiné k coup de couteau dans son domicile; deux de ses fils âgés de 20 et de 22 ans ont reçu de graves blessures. L'assassin est un Suisse, du nom de Henri Carnal, que Rousseau avait imprudemment accueilli chez lui. 11 est sous la main de la justice et il u'y a pas de doute qu'il recevra le châtiment qui lui est dû. Les deux fils blessés sont k l'hôpital où notre consul, k New-York, est allé les visiter et s'assurer qu'ils reçoivent tous les soins que réclame leur po sition. Leurs blessures sont extrêmement graves, au point que le premier jour les médecins croyaient qu'ils n'y pourraient survivre. M. Moxhet a fait au près des autorités toutes les démarches que réclame ce triste événement. ANGLETERRE. Londres, 2 décembre. Hier de nouveaux désordres ont eu lieu dans la chapelle Puseytte de Saint-Barnabas. La foule siffla successivement l'allumage des cierges placés sur l'autel, le sermon du ministre et le dépôt sur l'autel du produit de la quête faite pendant le service. La police fut obligée d'arrêter plusieurs personnes et de faire évacuer le temple. Le pape a été de nouveau brûlé en effigie hier k Clapham-Common, en présence d'une foule considérable qui accompagnait l'indécent auto- da-fé de cris et d'applaudissements. Un feu d'ar tifice a été tiré immédiatement après. Hier matin, dans toutes les chapelles catho liques, le prêtre, immédiatement avant le sermon, a donné lecture d'un document signé Nicolas, Car dinal-Archevêque de Westminster, ordonnant, par suite du pouvoir conféré le 25 juillet dernier par Sa Sainteté aux Ëvêques de l'Église, la célébration d'un jubilé extraordinaire k partir du dimanche 8 jusqu'au dimanche 22 décembre. Morning Post.) Studie van den NOTARIS VANDENBOOGAERDE, Resideerende te Poperinghe. MAENDAG 23®° DECEMBER i85o, ten n ueren voor middag precies te beginnen, op de Vetteweide toebehoorendeaen Mr Vanalleynes- Schockeel, huidevetter te Yperen, gelegen tôt het zelve Yperen, op 1 kilométré afstand van de stad, langs de Meenen calchiede, by d'herberg het Srniske, en digt agter het kasteel van Mr Malou, op 200 meters der zelve calchiede, zal den Notaris VANDENBOOGAERDE resideerende binnen de stad Poperinghe, door het tuinisterie van bevoegden ambtenaer, openbaerlyk verkoopen, 90 allerschoonste koopen BOOMEN, bestaende namentlyk in Abeelen, Iepen, Esschen, waer onder verscheide Abeelen van 2a 5 metersdikte,dienstîg voor aile slag van werken. Deze vendilie zal gebeuren met langen tyd van betaeling mits goede borge te stellen en de bespreken comptant te be- taelen in handen van den voornoemden Notaris VANDENBOOGAERDE. (2) Le MARDI 10 DÉCEMBRE i85o,k toheures du matinle Notaire ROMMENS k Warnêton procédera dans la Salle des Séances de M" les Administrateurs de l'Institution Royale de Messines, k VADJUDICATION AU RA BAIS des Objets suivans pour l'exercice de i85i. quantité présumée i° Gy ou Levure55o litres. 20 Viande4,000 kilogrammes. 3° Sel55o kilogrammes. 4° Vinaigre ou Bière-Aigre. 6 hectolitres. 5® Bière de ménage 3o hectolitres. 6° Savon noir1,000 kilogrammes. 70 Charbon de Terre. 600 hectolitres. 8° Huile de Colzat épurée pour quinquels5 hectolitres. 9® Chandelles100 kilogrammes. Le Notaire ROMMENS k Warnêton est chargé de l'Adjudication. giov se le dise. RQ4WÏ)&<|} VAN B UITENGÉ WOONE ZWARE TOT ©©tTWLtlTI^KK!,, Den Notaris DE BOO, ter standplaets van Oostvleterenzal op DONDERDAG 26°° DE CEMBER i85o (wezende Kersmestdag) om eene uere naermiddag te beginnen, openbaerlyk ver koopen, ten verzoeke en in behoeve van Mr Louis vandenpeereboom,grondeigenaer wonende bin nen de stad Ypreu op zyne hofstede gebruikt door sieur Sebastiaen Depuydt, binnen de gemeente Oostvleteren, langs de calchiede tusschen de ge- huchten den Kortetikeer en Elzendàtume, dus zeer voordeelig voor den transport, den noinber van 46 koopen Iepen, Eikeu en Abeelen Boomen, dienstig voor molen-, wagen- en aile audere zware werken, gelegd als volgt i° In den boomgaerd voor het huis en langs de calchiede. 34 Iepen in 25 koopen. 2° In den achlerboomgaerd. 15 Iepen (waer onder 2 Hollanders) en 2 Eikeu in i5 koopen. 3° In de leege weide. 2 Abeelen en 1 Eik (molenas) in 3 koopen. 4° Op het stuk langs de noordhofdreve. 2 Eiken in 2 koopen. 5" Op het stuk zuid aen den achter boom gaerd. 1 Eik. Dezen Koopdag zal gehouden worden op ge- woonen tyd van betaling voor het principaelden io" penning en het ordinair voorbesprek comptant te betalen. Al dekoopers zonder uitzondering, zullen moe- ten solvabele en welbekende borgen of medekoo- pers stellen. (1) Eik zegge het voorts.

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1850 | | pagina 3