JOURNAL D'YFRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. NOUVELLES DIVERSES. On nous rapporte de l'estaminet Saint-André que Dimanche dernier un BI BERON LIBERAL s'est permis d'escamoter notre Journal, nous prévenons l'individu, que, s'il se permet encore d'imiter M'Cour tois, nous le ferons connaître au public, par nom, prénoms, profession et demeure. Depuis la récente innovation du gaz dans l'éclairage des rues de notre ville, de nombreuses observations nous ont été adressées sur l'obscurité relative qui règne depuis cette époque sur la voie publique. Nous croyons donc utile et urgent d'ap- fteler sur ce point l'attention de nos édi- es. L'éclairage au gaz, tel qu'il se trouve organisé dans les principales cités du royaume, est éclatant, mais la condition d'être dispendieux. En adoptant ce mode d'éclairage, peut-être nos conseillers com munaux avaient-ils compté sans le revers de la médaille? Nous l'ignorons. Toujours est-il que l'adoption de cette importante mesure, sous peine d'aboutir une dé ception, doit entraîner un surcroit de dépenses. Ainsi, tout d'abord faudrait-il rapprocher considérablement la distance des anciens reverbères. L'entrepreneur, nous aimons le déclarer, a rempli ses engagements d'une manière convenable; il n'a rien voir par conséquent dans cet incident dont l'autorité compétente serait bien aise sans doute d'être débarrassée, mais qu'elle aurait dû prévoir plus tôt. Une feuille pamphlétaire de Bruges, het Brugsche Vrye, s'est livrée dernièrement des attaques les plus ignobles contre notre éditeur et différentes personnes également respectables de la ville d'Ypres, soupçon nées de prendre part la rédaction du Propagateur. Nous croirions faire insulte l'honneur de ceux de nos concitoyens sur les qûelles la crapaudière du journal Brugeois jette sa brave pestilentielle, en les défendant contre les insultants quoli bets dont ils sont le point de mire. Un dédai gneux silence, aux yeux de tout homme qui se respecte, doit sembler laseule répon se digne des invectives de la passion et de la haine. Aussi nous nous garderons d'ho norer le Brugsche Vrye, d'un seul mot de réplique. Pour mettre le public honnête même d'apprécier la valeur de celte pro duction sale et puante, il suffit abondam ment de lui faire savoir que son rédacteur principal est le misérable défroqué Beeck- j\o 3464. 34me aiHiée. viatiTE kt Jl «iini:, Ou s'abonne Ypres, rue de Lille, 10, près la Grande Place, et chez les Percepteurs des Postes du Royaume, PRIX DR L'imSKEMEIT, par trimestre, Ypres fr 3. Les autres localités fr 3-5o. Un n° a5. Le Propagateur parait le 8AMRDI et le MERCttEDI de chaque semaine. (Insertions IV centimes la ligne). 7??.323, 11 Décembre. man. M. le ministre des finances a déposé samedi un projet de loi ainsi conçu Art, icr. L'article 1" de la loi du 3x mars 1847, décrétant la fabrication de pièces d'or de 10 et 25 francs, est rapporté. Art. 2. Le gouvernement est autorisé a faire cesser le cours légal de ces pièces fabriquées jus qu'à concurrence de i4,646,o2i> francs. Avant de faire usage de ce pouvoir, il fixera un délai pour les échanger dans les caisses de l'État au taux de leur valeur nominale. Art. 5. Les monnaies d'or étrangères cessent d'avoir cours légal en Belgique. Art. 4. La présente loi sera obligatoire lejour de sa publication, a Ce projet important méritait d'être expliqué et justifié en détail. Or, voici les seuls développe ments qu'il ait reçu de la part de M. le Ministre: La dépréciation de l'or rend nécessaires les mesures que nous avons l'honqeur de soumettre la Chambre. Déjà le gouvernement a fait cesser le cours légal des souverains et des gtiillaumes it en avait le pouvoir; mais les dispositions qui doivent encore être prises ne peuvent l'être que par une loi. On lit dans Y Organe des Flandres: Voici un trait d'inquisition libéraliste que nous ne'po'drHons<>croîre SfllmMaîf de "notoriété publique Dixraude: Jeudi deruier, M. Van Biervliet, médecin des hospices civils et du bureau de bienfaisance de Dixmude, a été appelé devant la barre des sieurs 8. Dautricourt et N. Feys, présidents desdites ad ministrations, afin de rendre compte du vote qu'il se proposait d'émettre dans l'élection du j 2 cou rant. Cet estimable médecin a répondu qu'il ne re connaissait personne le droit de l'interroger sur ses sympathies politiques; mais que si on tenait absolument connaître son opinion sur la conduite parlementaire de M. De Breyne, on n'avait qu'a consulter la pétition de Dixmude contre la loi relative l'enseignement moyen sur laquelle figu rait son nom. Ces pachas au petit pied répondirent que s'il refusait de voter pour M. De Breyne, il ne lui res tait d'autre parti prendre que de donner sa dé mission de médecin de l'hôpital et du bureau de bienfaisance. A cette injonction brutale, M. Van Biervliet répondit qu'il ne donnerait pas sa démis sion, qu'il leur était loisible de le destituer, si bon leur semblait. Les choses en sont restées là; mais les excès des nommés Dautricourt et Feys ont soulevé l'in dignation publique; nous voyons même dans les feuilles de Dixmude des confrères de M. Van Bier vliet, entre autres le médecin Vanden Bossche prendre publiquement fait et cause pour ce dernier. Mais le sieur Feys doit siéger comme un des scrutateurs dans l'élection du 12 courant. Quelles garanties d'impartialité offre un individu qui se livre de pareilles extravagances? Il y a trois jours un individu trouva dans un petit bois Bekeghem (Flandre orientale), pendu un arbre, au moyen de sa cravate, le nommé Ge- vaert, d'Aerlryçke; il le détacha et.le laissa pour mort au pied de l'arbre. Le cadavre fut retrouvé le lendemain matin et transporté la maison com munale, L'après-dîner un médecin expert fut ap pelé pour constater le décès. Celui-ci découvrit dans la poitrine de Gevaert, un grand nombre de petites blessures, provenant d'un coup de fusil chargé de gros plombs. Il est doue présumer que Gevaert a été victime d'un assassinai et qu'ou l'aura pendu après la perpétration du crime. La justice fait d'activés recherches. Journde Bruxelles.) Dans les premiers jours de la semaine der rière, un individu se trouvait dans un petit cabaret de la ville de Bruges où il prit deux verres de ge- pièvre; se trouvant incommodé, il sortit et tomba dans une rue voisine. Des passants l'ayant*relevé, remarquèrent qu'il était dans un état de somno lence et le transportèrent chez lui. Des vomisse ments eurent lieu ptle sommeil devint fort profond. Un médecin fut appelé et déclara que c'était le ré sultat de l'ivresse. Le sommeil ne discontinnant point ou transporta le malade a l'hôpital. A la fin du quatrième jour il se reveilla, mais pour mourir quelques heures après. La justice a procédé l'au topsie du cadavre. (Idem.) On écrit de Roubaix le 6 Hier, 5 heures du soir, un triste et terrible accident est arrive' rue du Galou-d'Eau. Une explosion du gaz a eu lieu dans le cabaret du Lion d'Ortenu par le sieur Frère Honoré. Une fuite qui existait sans doute un toyau interlocuteur a permis au gaz de se ré pandre sur le plancher, ce qui a occasiouné l'ex plosion. M. Jacob Scrève, marchand boulanger, qui s'y trouvait a été retiré sans vie de dessous les décombres. Deux jeunes filles ont été grièvement blessées la demoiselle de la maison a eu la jambe cassée et ou craint pour sa vie, les flammes lui ayant brûlé la figure. Uae autre petite fille de cinq ans a eu le bras cassé. Quant aux dégâts, ils sont incalculables. Le plancher du rez-de-chaussée, le plancher du pre mier étage, les portes, fenêtres, et tout le mobilier de la maison sout pulvérisés. Tout ce qui reste du bâtiment est lézardé et ébranlé. Le propriétaire du cabaret a, dit-on, échappé au danger par une circonstance des plus heureuses il était précisément dans la cave au moment de la catastrophe. Vendredi dernier, a eu lieu Nivelles la triste cérémonie de l'enterrement de l'épouse Bo rnai et de sa fille aînée, victimes du crime abomi nable dont nous avons rapporté les douloureux détails. Une foule considérable assistait aux obsè ques. Les cercueils étaient placés côté l'un de l'autre. M. le curé a fait pendant le service une collecte pour les malheureux orphelins une sous cription a été ouverte par les habitants de Nivelles dans le même but.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1850 | | pagina 1