NOUVELLES DIVERSES. Art. 3. Les monnaies d'or étrangères cessent d'avoir cours légal en Belgique. Art. 4. La présente loi sera obligatoire le jour de sa publication. Promulguons la présente loi, ordonnons qu'elle soit revêtue du sceau de l'État et publiée par la voie du Moniteur. On lit dans l'Écho cle Courtrai: Nous apprenons avec la plus vive saiisfaction que les deux institutrices dentellières dont le dé part pour l'Angleterre avait vivement ému notre commerce et notre population ouvrière, seront sous peu de jours de retour Courtrai; nous at tendions ce résultat des démarches pressantes faites h cette fin par dos principales autorités qui ont montré dans l'occurence la plus vive sollicitude pour nos classes laborieuses. Il faut croire qu'en présence de la réprobation générale avec laquelle elle a été accueillie, cette tentative d'importation en pays étranger, de l'une de nos industries les plus précieuses et les plus vitales ne se renouvellera plus l'avenir. M. Vanden Wegbe, curé de Saint-André, passe en la même qualité Swevezeele. M. de Laere, vicaire a Harelbeke, est nommé curé St-André. M. Vuylsteke, vicaire a Lichtervelde, est nommé curé de Leffinghe. Dans la nuit du 3o au 3i décembre un vol a été commis dans l'église de Thielt. Les voleurs ont pénétré dans l'église k l'aide d'une échelle, et y ont enlevé deux cibores en argent et l'argent de plusieurs troncs. Lessairiteshosties que contenaient les ciboires ont été versées sur l'autel. La police et la gendarmerie font des perquisitions. Le 27 décembre dernier, le fermier Dobbels, de Meulebeke, son fils et son domestique, ont reçu plusieurs coups de couteau de maraudeurs qu'ils voulaient expulser du bois du premier. Ces mal faiteurs sont arrêtés, grâce l'activité de la brigade de la gendarmerie de Thielt. P. S. Nous apprenons que le domestique, nom mé Ch. Vermeulen, âgé de 23 ans, a succombé aux blessures qu'il a reçues. Il paraît en ce moment, h Bruxelles plus de vingt journaux quotidiens. On çompte qu'il y a actuellement en Belgique 180 publications quoti- dienues, hebdomadaires, mensuelles, etc. Les exportations de bétail pour l'Angleterre continuent sur une assez grande échelle. Le bateau k vapeur Antwerpen parti hier d'Anvers pour Londil avait un grand nombre de veaux k bord. reparle beaucoup k Anvers d'une nouvelle invenVii faite par un simple ouvrier, demeurant rue dtS^rères Cellites. Celui-ci, en faisant une petu^* qui se remonte d'elle-même tous les douze heur*-",ferait parvenu k hâter la solution du pro blême, jusqu'ici introuvable du mouvement per pétuel. Ce travail ingénieux a été, ajoute-on, envoyé k Bruxelles, pour y être soumis k l'examen d'hommes compétents. Nous ignorons ce qu'il y a de vrai dans ces on dit, que nous rapportons sans entendre en garantir l'authenticité. Dans les deux derniers voyages du Roi k sa terre d'Ardenne, S. M. a tué 98 renards. Dans le nombre, il y eu avait quelques-uns de la plus grande espèce. Un assassinat a été commis le 23 décembre k six heures du soir, k la maison centrale de Loos. Un individu, condamné k mort pour meurtre, avait vu cette peine commuée en celle des travaux forcés k perpétuité, et il la subissait k Loos. Il engagea con versation avec sa victime, un jeune homme de 17 ans, le conduisit dans une pièce retirée; la il l'é trangla, et, le crime consommé, il s'en alla tran quillement dans la chambre des gardiens prendre une clef pour sortir de la maison et un vêtement complet de gardien. 11 a réussi k s'évader sans être remarqué. On écrit de Lille, 28 décembre: Dessène, l'assassin du jeune détenu de l'Abbaye de Loos, a été arrêté hier soir, k cinq heures et demie, k la station du chemin de fer. Il avait été reconnu dans la rue des Buisses par un commissionnaire, ancien gardien de l'Abbaye, qui l'avait suivi et signalé au garde de police Daleux, de poste k la station. Daleux alla droit k Dessène et l'arrêta; puis la garde Qnine, qui avait été prévenu k la hate, ac courant k son aide, ils le conduisirent au poste de police. Dessène dit avoir passé en Belgique tout le temps qui s'est écoulé depuis sa fuite. C'est la vue des gendarmes belges qui l'a fait rentrer en France, et il cherchait k partir pour Cologne lorsqu'on l'a arrêté. Il paraissait s'inquiéter peu de son sort et disait aux agents du poste de police: Je ne vous en veux pas; vous faites votre métier eD m'arrê- tant, moi, J'ai fait le mien l L'assassinat serait donc devenu un métier pour ces gens pervers. On lit dans le Journal de Lille du 27 dé cembre: Un convoi de Belges est parti hier de la maison d'arrêt de Lille. Il se composait d'individus arrêtés comme ne justifiant d'aucun moyeo d'exis tence, et que l'on reconduit dans leur pays. La ville de Saint-Trond vieut d'envoyer k l'administration provinciale du Limbourg, une somme de 745 fr. 25 c., montant des soucriptions ouvertes eu cette ville, pour le monument a ériger k la mémoire de S. M. la Reine. Un affreux malheur est arrivé a Arieux mer credi vers trois heures du soir, k la sucrerie de M. Leroy. Une machine de la fabrique s'est brisée et a atteint dans sa chute cinq personnes, dont trois ont été tuées. Les deux autres, quoique grièvement blessées, laissent cependant de l'espoir aux hommes de l'art. Écho de la Frontière.) On écrit de Liège, 3i décembre Quoiqu'il y eut encore tendance h la baisse, le prix des grains s'est soutenu, au marché de notre ville d'hier. actes dd gouvernement. Un arrêté royal en date du 27 décembre i85o, rapporte l'arrêté du 11 août, 1849, relatif k la liquidation de la caisse d'assurances contre la grêle, etc., de la Flandre Occcidentale. FRANCE. Paris, 21 décembre. On lit dans le Pouvoir Nous devons a l'obligeance de M. le sous-préfet d'Apt la lettre suivante, où sont traités des faits intéressants, et qu'a ce titre nous nous empressons de publier: Apt, décembre 1800. Monsieur le rédacteur, Un événement extraordinaire vient de se mani fester dans la commune de Saint-Saturnin, canton et arrondissement d'Apt (Vaucluse); il va attirer l'attention du monde chrétien de nombreux com mentaires en accompagneront la publication le véritable caractère des faits ne manquera pas d'être exagéré ou amoindri, suivant le point de vue des narrateurs. Ayant été dans l'obligation, par une conséquence des devoirs dé mes fonctions, de in'occuper de cet événement, je viens vous prier d'avoir la bonté d'ouvrir les colonnes de votre journal k la simple narration des faits que je désire exposer dans toute leur vérité, dégagés de toute appréciation personnelle, et k l'abri de toute influence d'opinion arrêtée. Le i5 du mois courant, la clameur pu blique annonçait qu'un grand miracle s'était mani festédans la commune de Saint Saturnin, près Apt. L'on faisait courir la nouvelle un peu vague qu'une fille tout adounée k la dévotion depuis son jeune âge et dont on racontait des merveilles s'était absentée de Saignon, petite commune de l'arron dissement où elle habite ordinairement avec sa famille, humble famille d'agriculteurs, pour aller faire une neuveaine dans la commune de Saint- Saturnin, et prier Dieu dans la chapelle du châ teau dédiée k Saint-Saturnin ou Saint-Sernin, martyr et ancien archevêque de Toulouse. Cette chapelle remonte vers l'an io5o; elle est située a demi-flanc des monts de Vaucluse, sur un rocher assez élevé, qui s'avance sur le village et le domine complètement. L'on assure qu'elle était autrefois la principale église de la commune, et adossée au château. Un débris de vieilles murailles couronnant la crête du rocher et des habitations qui sont assises sur le coteau, semble donner crédit k cette tradition. Cette chapelle n'est remarquable que par les restes d'une petite chaire gothique, digne de figurer avec distinction dans une galerie d'antiquités. L'on- rapportait que Rosette Tamisier, c'est le nom de la thaumaturge, en prières avec une de ses amies a la chapelle du château, avait vu, touché et baisé du sang véritable s'écoulant des blessures dessinées sur le corps de Jésus-Christ, dont l'image est peinte sur un tableau représentant une descente de croix, qui n'a pas la prétention d'être un Ru- bens, mais qui n'en orne pas moins la surface du mur auquel le maître-autel est adossé. L'on ajoutait que ce fait surnaturel s'était ré pété k trois jours différeus, et notamment le lundi 16 du même mois. Cette fois, les détails étaient précis. M. le lieutenant de gendarmerie m'adressait un rapport résumé des impressions et des ren- seignemens qu'il avait été prendre lui-même, et le procès-verbal suivant m'était transmis par M. le maire de Saint-Saturnin L'an mil huit cent cinquante, et le seize du mois de décembre, k neuf heures du matin, nous, soussigné, François Bontems, maire de la commune de Saint-Saturnin-les-Apt (Vaucluse), faisons sa voir que M. Grand, recteur de la paroisse de Saint- Saturnin, nous a fait inviter par Marie Coiiren, sa domestique, de nous rendre k la chapelle de Saint- Saturuin, dite le Château, afin d'être témoin d'un miracle qui s'y opérait. Nous étant transporté sur- le-champ k ladite chapelle, dans laquelle se trouve sur le maître-autel un tableau de grande dimen sion, représentant une descente de croix, restauré depuis environ quatre ans et recouvert d'une cou che de vernis sans altération, nous sommes montés, M. le desservant et moi, sur ledit autel, et nous nous sommes aperçus qu'il suintait du sang de la plaie du côté et de celles des deux mains et du pied gauche. La population ayant été appelée alors au son des cloches, pour être témoin comme nous de ce prodige, nous avons reconnu: x° qu'il existait sur la plaie du côté huit gouttes de sang en forme de perles de la grosseur d'un petit pois; a" que la plaie de la main droite, qui est pendaDte, suintait du sang, et que ce sang, en s'épanchant, avait, en notre présence, formé une ligne de six centimètres de longueur environ, au bout de laquelle se trou vait une gouttelette 3° que celles de la main gau che et du pied gauche, quoiqu'elles offrissent un suintement de sang moins abondant, cependant l'effusion en était assez considérable pour tracer sur chacun de cesdeirX points une ligne de trois h quatre centimètres de longueur, terminée aussi par une gouttelette. Après que tous les habitants pré sens, au nombre d'environ cinq k six cents, ont eu examiné tous ces faits, afin de s'assurer par eux mêmes de leur réalité. M. le desservant a invité M. Fortuné Clément, docteur en médecine, k éponger avec un linge blanc plié en deux les quatre plaies du tableau. Cette opération a eu pour résultat de former huit empreintes d'un sang, vermeil pour la plaie du côté, et trois empreintes pour celle des mains et du pied, lesquelles empreintes se sont re produites sur le double du linge. Les plaies avaient été complètement essuyées lorsque nous nous sommes aperçus que le suinte ment recommençait, et, au bout de quelques ins- tans, il s'est formé de nouvelles gouttelettes a chaque plaie, que nous avons laissé se coaguler sur le tableau. Afin de ne laisser aucun doute sur la réalité du prodige, nous avons, de concert avec M. le des servant, donné ordrek Jean-Baptiste Roux et Fran çois Durand, maçons, d'en lever la partie supérieure de l'autel, ainsi que le tableau, qui est scellé dans le mur, ce qui ayant été exécuté, il a été reconnu par nous et tous les assistants qu'il y a impossibi lité absolue que la moindre chose ait pu pénétrer soit dans l'intérieur de l'autelsoit derrière le ta bleau. De plus, nous avous reconnu, ainsi que tous les assistans, que la partie postérieure de la toile du tableau était enduite d'un mastic parfaitement intact et imperméable sur tous les points. Et de tout ce qui précède a été dressé le pré-

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Le Propagateur (1818-1871) | 1851 | | pagina 2