JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. N« 3474. 34,ne aimée. 7??.SS, 15 Janvier. MOUVELLES DIVERSES. SOUSCRIPTION VÉRITÉ ET JUSTICE. Ou s'abotiue Y près, rue de Lille, io, près la Grande Place, et chez les Percepteurs des Postes du Royaume. l'ItIX UE LMKOWEHEVT, par trimestre, Ypres fr 3, Les autres localités fr 3 5o. Un n° 25. Le Propagateur paraît le SVNEDI et le .IIEUCREDI de chaque semaine, (insertions 11 centimes la ligne). EN FAVEUR DES PAUVRES D'IRLANDE. M* l'abbé Verschraege.fr. 5-oo Un avocat7-00 Dans un élat bien organisé, il ne doit exister aucun pouvoir, aucune puissance individuelle, qui fasse ombrage aux pouvoirs légaux. A ce point de vue, le Président de la République française a eu raisou d'écarter, ne lût-ce que momentanément, le général Changarnierqui dans les idées répan dues, paraissait attaché au commandement de l'ar mée de Paris d'une manière inamovible. Le Pré sident, provoqué d'ailleurs par quelques incidents tracassiers, a voulu prouver sa propre indépen dance. C'est ainsi que le libéralisme belge a prétendu abattre le pouvoir occulte, avec cette différence que le pouvoir occulte n'était qu'une chimère, et le prestige ombrageux de Changarnier une réalité. La position du général Changarnier s'était créée h son insu, par la force des circonstances aussi est-il exempt du reproche d'une ambition éventée. On ne peut juger avec la même indulgence les membres du congrès libéral belge, qui, sans mis sion, se permirent de prescrire des règles de con duite la législature, et rien n'est plus déplorable que l'attitude de législateurs qui n'ont pas hésité courber la tète devant cette influence. Autant le prince Napoléon est justifié d'avoir sauve gardé l'indépendance du pouvoir exécutif autant la loi sur l'enseignement belge condamne devant l'his toire la législature qui se l'est laissé imposer sous la dictée des clubs. La majorité française aurait tort de faire de la destitution de Cbaugarnier le point de départ d'uue croisade contre la présidence: comme le gouvernement et la majorité belges ont tort de suivre la voie tracée par un congrès illégal, eu combattant la religion daus l'enseignementen affectant des impertinences l'adresse de la cour de Rome, en éloignant les catholiques des emplois publics, eu fermaul les yeux sur les intrigues élec torales, et en favorisant jusqu'à l'oppression de la charité envers le pauvre. M. C. Decancq curé Moen est nommé curé Westvleteren, et est remplacé par M. Verdievel curé Westvleteren. M. Messely, vicaire Moen, passe en la inème qualité Beerst, il a pour successeur M. De Co- uiuck, ci-devant coadjuteur Bekeghem. M. Leu- ridau, coadjuteur Leffinghe, devient vicaire de St-Marlin Courtrai. M. Quarlier, vicaire h West- roosebeke, remplace Aelbeke M. Vervarcke, qui succède h M. De Wilde, vicaire démissionnaire de Leffinghe. M. Hauvven, coadjuieur Westroose- beke, devient vicaire de celte paroisse. On lit dans l'Impartial: Il paraît qu'une proposition a été faite, ou va se faire au conseil communal de Bruges afin de provoquer la baisse de la viande de boucherie. Voici, d'après quel ques renseignements que nous avons obtenus, les termes de la proposition. Les bouchers du dehors seraient autorisés étaler tous les jours de la viande dépecée, sur la place de la Grue. Les bouchers de la ville jouiraient de la même faveur; la ville leur donnerait en outre la faculté de résilier les baux des étaux qu'ils tiennent la Halle. Nous ne pouvons qu'approuver les termes de la proposition elle ne fait d'ailleurs que consacrer le principe de la libçe concurrence. Nous ne sommes pas partisans de la libre concurrence en tout et pour tous, nous l'avouons, cependant, nous croyoDS qu'elle doit être appliquée la vente de toutes les denrées alimentaires, alors surtout qu'elle peut l'être sans danger pour la santé des habitants; comme c'est le cas dans l'occurence. Avant hier inidi est entré dans le port d'Ostende le schoner hollandais Cérès, capitaine Craemer, chargé de guano, de minairai de cuivre et de barres d'or de la Californie pour une maison d'Anvers, il avait bord quelques passagers. Ce navire venait de Valparaiso, et a fait la traversée en 85 jours; c'est le voyage le plus rapide qu'on connaisse. Il est regretter que l'administration des ponts et chaussées laisse le port d'Ostende dans un si malheureux état d'abandon. La Cérès est restée échouée dans le port même pendant deux heures et demie, heureusemeut que le temps était favo rable sans cela elle eut couru grand risque de se perdre. Le fils d'Isidore Van de Gehuchte, ouvrier Eecloo, âgé seulement de dix ans, avait disparu le 3o avril 1847, et toutes les recherches pour le retrouver étaient restées infructueuses. Les parents avaient perdu tout espoir de revoir leur fils, lors qu'il revint le 1" de ce mois la maison paternelle. La joie fut grande. L'enfant, âgé maintenant de i4 ans, raconte qu'il s'était rendu, au moment où la famine sévisait Eecloo, dans les Polders; puis, qu'il avait coulinué sa route si loin en Hollande, qu'il lui fut impossible de donner des renseigne ments qu'il donna un jour un prêtre catholique romain de Texel, qui mirent celui-ci même de rendre l'enfant 'a ses parents. On lit dans le Courrier de C Escaut: «Quel ques journaux du pays ont parlé de la découverte faite au château de Bury, d'uue cachette renfer mant une quantité considérable d'instruments et d'appareils de chimie. Nons croyons être même de compléter cet égard les renseignements de nos confrères. Dès les premiers jours de l'accident tragique arrivé au château de Bury, la justice avait acquis la conviction qu'il renfermait un laboratoire de chimie. Des gendarmes, laissés comme gardiens du château, avaient reçu l'ordre de faire toutes les re cherches nécessaires pour le découvrir. Ces re cherches furent vaines. Ils avaient inutilement visité tous les appartements, creusé les terrasses du château, vidé les étangs, dans l'espoir d'y trou ver quelques-uns des instruments qui avaient dû, dans la supposition d'un crime, servir la prépa ration du poison. On sut bientôt pourtant dans quelle chambre se trouvait l'entrée de la précieuse cachette. Mais ce fut inutilement encore que les magistrats instructeurs, qui s'étaient rendus sur les lieux, examinèrent attentivement toutes les parties de cet appartement dont le parquet, fait en bois de deux couleurs, ne laissait deviner aucune issue. On dut, comme dernier moyen, recourir la pioche, et, après quelques coups donnés dans le parquet, on découvrit enfin une première cachette haute de 4 pieds environ, large et longue de g 10 pieds, qui se trouvait entre le plancher de l'étage et le plafond du rez-de-chaussée. Mais pas un seul instrument, pas une seule substance ne fut trouvée dans celte cachette. On constata facile ment que, dans un coin de cette cachette, naissait une ouverture horizontale longue d'une vingtaine de pieds, large et haute d'un pied et demi. Un corps brillant y fut aperçn et un gendarme s'y étant introduit plat ventre, armé d'une lumière, en tira une corne de grande dimension. Un des magistrats, s'y étant introduit son tonr, trouva le passage obstrué par la présence d'une gite fort épaisse et que tout semble indiquer être contemporaine du reste de l'édifice. II lui fut possible pourtant de constater qu'an delà de cette poutre était un nouveau réduit rempli d'appareils et d'instruments. La pJutre fut sciée et l'on put entrer enfin dans celte deuxième cachette dont les dimensions, en hauteur et en longueur, sont les mêmes que celles de la première et qui se trouve entre deux étages d'une des tours romaines du château. Cent-cinquante deux cents instruments de chimie, bocaux, appareils, etc., y furent trou vés, tous, du reste, dans un état surprenant, de propreté et complètement vides de toute substance. Ce qui ajoute au mystérieux de ces détails, c'est que, jusqu'ici, il a été impossible de découvrir l'entrée particulière de ce laboratoiremalgré les recherches les plus actives. Ce qui a lieu de surprendre également, c'est qu'on n'ait trouvé aucun livre, aucun ouvrage de chimie dans le château. Quelques journaux ont affirmé que M™" de Bocarraé est eD aveu. Nous croyons pouvoir dé mentir ce bruit. Tout ce qui est vrai, c'est que peu peu elle a perdu cette indifférence qu'elle mani festait dans les premiers jours de son emprison nement et qu'elle parait aujourd'hui fortement affectée, ce qui s'explique du reste parfaitement sans qu'il faille en déduire nécessairement la preuve d'une culpabilité qu'il n'appartient qu'à la justice de constater. Quant M. de Bocarmé, le seul sentiment

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Le Propagateur (1818-1871) | 1851 | | pagina 1