HOUVELLES DIVERSES. I 2 beau, de Brouckere, se prononcent fortement con tre la marche et les tendances du cabinet; ils ne veulent ni d'un chiffre immuable de 25 millions ni d'un examen qui remettra tout en question, tout jusqu'à l'effectif du pied de guerre, jusqu'au pain noir du soldat Dès lors, on peut dire que la poli tique du ministère, que son projet de fusion est complètement renversé. Il voulait réunir dans un commun accord MM. Delfosse, d'Elhoungne, de Perceval et MM. Devaux, Lebeau et de Brouckere. C'était son rêve, c'était son excuse. Vraie illusion! 11 se réconcilie avec les premiers et perd les autres, ceux-là précisément qui l'ont toujours soutenu, et sans lesquels M. Rogier ne serait pas ministre. Réunir les fractions d'un parti, c'est réunir les chefs ou les hommes les plus influents de ces frac tions. Or c'est ce que MM. les ministres de l'in térieur et des finances n'ont pas su faire. Ils ont donc échoué, et complètement échoué. [Journal de Bruxelles Notre parlement vient de fournir les éléments d'un article considérable ajouter au dictionnaire des girouettes. Y a-t-il lieu réviser la loi d'organisation de l'armée pour arriver une économie sur le budget de la guerre Voilà la question qui, un an d'intervalle, a été tour-à-tour résolue négativement et affirmative ment par la même Chambre. Le i 9 janvier 185o la proposition était repoussée par 61 voix contre 5i et 8 abstentions; le 25 janvier 1851 elle était ac cueillie par 55 voix contre 3i. Voici les noms des honorables mandataires de la nation qui en douze mois de temps ont voté noir et blanc sur la question de savoir s'il y a lieu de réviser l'organisation de l'armée: LE 19 JANVIER 1850, LE 25 JANVIER 1851, Oui répondu IfOM Ont répondu OUI Anspach, MM. Anspach Bruneau, Bruneau Cans Cans D'autrebande, D'Autrebande, De Baillet-Latour, De Baillet-Latour, De Brouwer, De Brouwer, Delescluse, Delescluse De Pitteurs, De Pitteurs Dequestie Dequesue, De Soer, De Soer, D'Hoffschmidt, D'Hoffschmidt Dolez Dolez, Frère-Orban, F1 ère-Orban Lange, Lange Lebailly de Tilleghem, Lebailly de Tilleghem Mascart, Mascart, More au Moreau Peers, Pe.rs, Rogier, Rogier, Van Cleemputte, Van Cleemputte, A. Vandenpeereboom, A. Vandenpeereboom Van Hoorebeke, Van Hoorebeke, Van lseghem Van lseghem, Vermeire Vermeire Verkaegen Verhaegen. Parmi ces hommes justes et fermes, dont un nouvel Horace devrait chanter l'inébranlable cons tance, justos et tenaces, on compte quatre Catons de la Flandre Occidentale MM. Le Bailly-De Tilleghera, Peers, A. Vandenpeereboom et Van lseghem. Pour mieux faire ressortir la belle conduite de ces énergiques Flamands et de leurs compagnons de gloire, disons que le seul changement intervenu depuis un an pour justifier la contradiction de leur vote c'est un changement dans l'opinion minis térielle. Et l'on trouve des gens qui s'étonnent que le régime constitutionnel décroisse dans l'estime des peuples! [Patrie.) Par arrêté ministériel la chasse cessera d'être permise dater du 1" février prochain; excepté la chasse au gibier d'eau et de passage dans les marais et le long des rivières qui reste ouverte jusqu'au 1" mai ainsi que la chasse cousse sans armes feu qui reste ouverte jusqu'au i5 avril. Il est apparu le 25 au malin chez les chan geurs de Bruges, pour la première fois, de char mantes petites pièces d'or valant 6 fr. Ce sont de petits dollars frappés en Californie. L'or califor nien est d'un jaune supérieur. Ces jours derniers, une jeune fille de 9 10 aus, demeurant Coekelbergh, a été presqu'enliè- rement brûlée en s'approcbaul de trop près d'un poêle où elle faisait sécher du linge. Le statuaire Simonis, qui demeure dans la commune, a pro digué les premiers soins cette malheureuse, qui a été transportée ensuite l'hôpital dans uu état alarmant. On écrit de Lille Un épouvantable incendie a réveillé cette nuit une grande partie de nos con citoyens: le feu s'était déclaré vers deux heures trois quarts dans la scierie mécanique de MM. Olivier et Detroye, rue Négrier, 38"1<, et trois heures il avait pris des proportions eflrayantes. Les flammes jaillissaient une très .grande hauteur, les rues voisines, tout le quartier étaient inondés de flots de lumière. Des personne du faubourg de Béthune croyaient que le feu était au faubourg même tant la lueur était vive. Les secours sont arrivés immédiatement, les militaires des divers casernes et de la citadelle ont été des premiers sur le théâtre de l'incendie, les pompes n'out pas fait défaut, et un sauvetage des pièces de bois s'est organisé en un instant, et bien tôt, 4 heures et demie, on était maître du feu qui s'était déjà lait une part bien large. On a été assez heureux pour préserver la mai son de M. Cantez, fabriqant de voilures, dont l'ate lier de peinture est adossé un pignon qui seul le séparait du foyer de l'incendie. On ne songe qu'a vec effroi l'éponventable spectacle qu'aurait pro duit le feu au milieu de ces matériaux si faciles brûler, et qui aurait coulé comme un fleuve de flamme au milieu des craquements horribles des bois se brisant sous cette chaleur intense. Toutes les voitures des ateliers de M. Cantez avaient été sorties et rangées en longue file dans la rue Nationale. Les autorités civiles et militaires ont rivalisé de zèle et n'ont quitté le théâtre du sinistre que lorsque tout danger avait disparu. Un ecclésiastique s'est spécialement distingué au milieu du sauvetage des bois. Nous ignorons encore l'importance du dom mage il ne reste rien que débris fumants des ate liers de MM. Olivier et Detroye. Le uommé Remi Bornaiaccusé d'assassinat et d'inceudie Nivelles, est arrivé le 25 de ce mois Bruxelles sous bouue escorte. Il a été écroué aux Petits-Carmes. Ou lit dans la Gazelle de Liège Dans une lettre du 26 novembre que Mgr. de Colophon, vicaire apostolique de Batavia, vient d'écrire un ami de Liège, le zélé prélat, qui est notre ancien compatriote, donne les détails les plus intéressants sur ses voyages apostoliques et sur les peuples qu'il a visités. On voit que cette mission est en progrès; malheureusement là comme dans presque toutes les autres missions, la moisson faire im mense, mais les ouvriers manquent. Eu pariant de son dernier voyage la côte occidentale de Java, pendant les mois de juillet, août et septembre, Mgr. Vrancken dit qu'il y a trouvé un progrès considérable dans la vertu et la piété, surtout depuis sa première visite de i848. Puis l'évêque missionnaire donne quelques détails sur nos compatriotes qu'il a reucoulrés, et il ajoute Dans tous les endroits priucipaux, j'ai ren- contré des Liégeois, soit des gens du pays de Liège, et plusieurs d'entre eux j'ai administré la confirmation ou d'autres sacrements. A Samarang j'ai trouvé un excellent homme de Herstal; j'ai donné la première communion et la confirmation sa jeune famille et après la cérémonie tous, père, mère et enfants sont venus v me remercier et me demander ma sainte béné- diction. Je me suis entretenu pendant plus de trois heures avec ces braves gens, et ce n'est qu'avec peine et les larmes aux yeux qu'ils ont pris congé de moi: Oh quel plaisirrépélaient- ils continuellementquel plaisir de nous d'a- voir un Evêque de notre pays et qui parle notre langue En vérité, le sentiment de la patrie est bien vif dans le cœur de l'homme; et c'est en pays étranger, dans ces sortes de rencontres, faites quelques mille lieues de son pays, qu'on le sent surtout s'éveiller. Celte année encore plusieurs Belges du pays de Liège sont venus ici pour travailler dans les houillères-du gouvernement ou pour diriger les travaux. Pendant tout le mois d'octobre, j'ai donné l'hospitalité quatre Pères Jésuites qui se ren- dent en Chine. L'un d'eux, le P. Pajot, me disait qu'en mars dernier, il avait donné, conjointe- ment avec le P. Kerkhofs, une mission Herstal. Ce bon Père ne pouvait pas me dire assez de bien des habitants de Herstal, de leur piété, de leur respect pour la religion et ses ministres. Oh que n'ai-je un certain nombre de pareils ouvriers pour éveiller les sentiments religieux et remuer les âmes de beaucoup de mes pauvres catholiques! A la fête de l'Immaculée Conception, j'aurai la consolation de donner la première communion et la corifimation quelques indigents. Ils sont au nombre de vingt, dont trois Chiuois et les autres d'origine malaise. Je recommande ces nouveaux chrétiens vos bonnes prières, ainsi que tout mou petit troupeau disséminé sur une surface incommensurable!... Un journal anglais, le Falkirk-Herald, qui oublie que Sixte-Quint a gardé les pourceaux, et n'en a pas moins été un grand Pape, croit abaisser le cardinal Wiseman, en publiant les ligues sui vantes Nos lecteurs seront sans doute surpris d'ap prendre que le célèbre cardinal Wiseman, d'après la rumeur publique, descend en droite ligne des Wiseman qui, depuis longues années exercent, Strathaven, la profession de marchands de fro mages. On dit généralement, dans les classes moyennes du Lanarkshire, que, vers le milieu du siècle dernier, un de ces Wiseman, s'étant avan- turé jusque Cork (Irlande), s'y fixa en la dite qualité héréditaire de marchand de fromages, épousa une femme catholique et que cette femme se croyant le droit de choisir la foi de son fils, l'envoya en Espagne, qui nous l'a rendu cardinal. Au reste, il est hors de doute que ce nom de Wi seman est particulier Strathaven, où plusieurs marchands de fromages le portent encore aujour d'hui. On lit dans le Times: L'ordre de la Jarretière vient d'être conféré au marquis de Norinaraby, en récompense des im portants services qu'il a rendus eu sa qualité d'am bassadeur Paris, et dans plusieurs autres offices élevés. Ou écrit de Vienne, le 21 L'empereur, rétabli de la légère indisposition qu'il a éprouvée, a paru hier au théâtre de la Cour, et assisté au premier acte de la représentation de Henri IF de Shakspeare. On lit dans la correspondance ordinaire du Messager de Modène Lord et lady Cambden, aujourd'hui Rome, et qui, une audience du Souverain-Pontife, s'é taient tout-à-coup déclarés catholiques, ont fait, ces jours derniers, profession de foi romaine entre les mains de Mgr Talbot. On écrit de Tamines que lorâ des essais qui ont été faits ces jours derniers au pont de Tamines, un accident qui aurait pu avoir des conséquences fuuesles a eu lieu en présence des sommités de l'administration deschemiusde fer en exploitation. Un ingénieur ayant mal tourné l'aiguille d'une ma chine excentrique, une locomotive est venue heur ter violemment des waggons placés sur le pout pour les épreuves. Le remorqueur fut quelque peu endommagé, mais personne fort heureusement n'a été blessé. Voici, d'après un journal américain, com ment la société médicale de San-Francisco a tarifié

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Le Propagateur (1818-1871) | 1851 | | pagina 2