FRANCE. Paris, 25 janvier.
ASSEMBLEE LÉGISLATIVE.
SUÉDE.
SARDAIGNE.
ÉTATS-ROMAINS.
les honoraires médicaux dans la nouvelle Cali
fornie. Ce tarif est très-long; nous eu choisissons
les principaux éléments
Chaque visite d'un médecin 80 fr. Une visite
de nuit i5o "a a5o. Consultation 5oo fr.
Rapport médico-légal 750 fr. Certificat légal
a5o fr. Vaccination 160 fr. Accouchement
ordiuaire 75oAccouchent'labourieux i5,ooo
fr.Version 2,5oo fr. Litholomie 2,5oo
5,ooo fr. Cathétérisme 5oo 1,000 fr. Au
topsie médico-légale 1,000 fr. Autopsie de
mandée par les parents 2,5oo fr. Amputation
d'une jambe ou d'un bras 1,5oo fr. Opération
de la hernie étranglée 2,600 a 5,000 fr.
Le Président est décidé ne pas présenter la
demande de dotation l'assemblée, mais on dit que
des souscriptions se font dans plusieurs départe
ments, et notamment dans celui du Rhône, pour
offrir une dotation au chef de l'État. Les commer
çants de Lyon ont déjà souscrit pour une somme
importante. Le commerce de Paris veut, imiter cet
exemple. Bulletin de Paris.)
La ville du Mans est autorisée fonder
perpétuité, dans son lycée, dix bourses commu
nales, qui pourront être divisées en trois quarts de
bourse et eu demi-bourses. Le département de
la Sartheest autorisé par le même décret fonder
a perpétuité, dans le lycée du Mans, dix bourses
départementales, qui pourront être divisées en trois
quarts de bourse et en demi-bourses.
On lit dans la Gazette de Lyon du 22
Hier soir, sept heures, un malheur affreux est
arrivé vers le pont du Change. Un individu in
sultait, dans un omnibus, deux dames placées h
côté de lui. Un monsieur âgé, lui ayant fait quel
ques observations sur sa conduite, reçut de lui un
coup de couteau qui lui a coupé une des veines
du cou, et met ses jours en danger. Un autre mon
sieur, ayant voulu venir au secours de la victime,
a eu la figure labourée avec la même arme, et le
nez, dit-on, emporté. Les deux victimes, ont été
transportées chez M. Savoye, pharmacien, place
du Change. L'auteur de ce double crime n'a pu
être arrêté.
On écrit de Cogolin (Var):
Notre commune est encore sous le coup de la
douloureuse impression qu'elle vient d'éprouver
la suite d'un événement désastreux. Voici dans
quelles circonstances: M. Herraieu, notaire, ac-
compagué de son beau-père et d'un ami, était allé
a la chasse dans l'après-midi du 11 de ce mois.
Les trois chasseurs étant arrivés un endroit fré
quenté par le gibier, M. Hermieu s'approcba d'un
terrier. Pendant qu'il en examinait les alentours,
un lapin en sort et fait un bond. L'ami de M.
Hermieu qui se trouvait cinq pas de là surpris
de cette apparition inattendue, ne peut réprimer
un mouvement brusque et involontaire. Malheu
reusement son fusil, dont le canon se trouvait
danS la direction de M. Hermieu, était armé, et
l'imprudent chasseur avait le doigt sur la délente.
On conçoit très bien comment le mouvement in
volontaire causé par l'apparition du lapin a pu
faire partir le coup. M. Hermieu tombe atteint
dans le haut de la cuisse; il avait reçu toute la
charge. On le transporte chez lui sans vie; peine
a-t-il pu prononcer quelques mots. Il est mort le
lendemain. M. Hermieu laisse une jeune veuve, et
il emporte avec lui les regrets universels.
Il se fait en ce moment Toulouse une épu
ration importante: il s'agit d'expulser de la ville
tous les condamnés libérés, soumis la surveillance,
et qui y séjournent contrairement la loi. Plus de
cent de ces individus ont déjà été découverts par
les soins de la police et mis en état d'arrestation.
Ce qui contribuera principalement main
tenir le rapport existant eutre l'argent et l'or, sur
lequel repose toute l'économie du système moné
taire, c'est le produit abondant des mines de mer
cure de la Californie, qui, en diminuant le prix
élevé de ce métal, nécessaire au traitement du
minerai d'argent, permettra de donner un plus
grand développement l'exploitation des mines
du Pérou et du Mexique. La production de l'ar
gent, alors, suivrait la même progression que celle
de l'or, et l'on n'aurait pas redouter des pertur
bations résultant de l'équilibre rompu entre les
proportions dans lesquelles ces deux métaux pré
cieux existent.
A ce compte, une nouvelle, apportée par le der
nier steamer de San-Francisco, présente un grand
intérêt d'actualité il paraît, en effet que des ordres
ont été transmis aux compagnies d'assurances de
New-York et de Londres pour couvrir, au moyen
d'une police permanente, les risques annuels sur
les exportations de vif argent de la mine de M.
Torbes, dite la Nouvelle-Asmoda, jusqu'à concur
rence de 3oo,ooo liv. st., soit 7,5oo,ooo francs.
Journal du Havre
Séance du janvier. (Présidence de M. Benoît d'Azy).
M. Demousseaux de Givré a la parole sur le
procès-verbal pour un rappel au règlement. Mes
sieurs, dit-il, j'ai demandé la parole sur le procès-
verbal et sur un rappel l'art. 29 du règlement,
et un autre pour un rappel l'art. 67 de la Consti
tution. L'art. 29 du règlement veut qu'avant de
porter l'ordre du jour, le président donne lec
ture l'Assemblée des communications qui la con
cernent.
L'art. 67 de la Constitution porte:
Les actes du Président de la Républiqueautant
que ceux par lesquels il nomme ou révoque les
Ministres n'ont d'effet que s'ils sont contresignés
par un Ministre.
Hier, par erreur, le président de l'Assemblée a
douné lecture d'un document nul et sans effet, car
il n'était contresigné d'aucun Ministre. (Allons
donc!) Personne ne peut prétendre qu'un Mes
sage du Président de la République n'est pas un
acte politique, il doit donc être contresigné. C'est
manquer de respect envers l'Assemblée que de lui
donner lecture d'un pareil acte.
Le Message du 31 octobre n'était pas signé non
plus, mais je n'ai pas eu le temps de faire celte ob
servation, car dès le lendemain les nouveaux mi
nistres sont venus la tribune lire les termes de ce
Message. Le Message du 12 uovembre était con
tresigné du Ministre de l'intérieur.
L'orateur conclut de ces observations que le
Message est nul et qu'il n'émane pas du Président
de la République.
M. le président. Il est permis de discuter
l'art. 67 de la Constitution, mais il n'est pas per
mis de qualifier un Message d'apocryphe. Je ne
puis empêcher un orateur de discuter l'art. 67 de
la Constitution, mais je dois l'arrêter quaud il pré
sente comme apocryphe un document revêtu d'une
signature bien connue.
M. Demousseaux de Givré. Il me semble que
le Message contient des choses que M. le Président
n'a pu ni écrire ni signer. (Interruption.)
M. le président. J'invite l'orateur parler
sur le procès-verbal.
Quelques voix. L'ordre du jour.
M. Demousseaux de Givré. Voici les paroles
que je lis dans le Message L'opinion publi
que(L'ordre du jour!)
M. le président. Vous avez demandé la pa
role sur le procès-verbal.
M. Demousseaux de Givré. Je parle sur le
procès-verbal. (L'ordre du jour
L'Assemblée, consultée, décide que le procès-
verbal est adopté.
M. le président. Maintenant je consulte l'As
semblée sur le point de savoir si elle entend
maintenir la parole l'orateur.
Voix nombreuses. Sur quoi?
Voix gauche. Parlez! parlez!
M. le président. L'ordre du jourest demandé.
M. de Larochejaquelein. Qa n'a pas le droit
de demander l'ordre du jour sur un appel au rè
glement
M. le président. On a toujours le droit de de
mander l'ordre du jour.
L'Assemblée consultée, passe l'ordre du jour.
M. Gindriez. Le président n'a pas consulté le
bureau.
M. le président. J'ai consulté le bureau. Je
vous rappelle l'ordre.
L'ordre du jour appelle un rapport de la com
mission des pétitions.
M. Estancelin, rapporteur, rend compte des
pétitions suivantes
Le sieur Thomas, Rouen, demande qne les
représentants portent un costume particulier.
(On rit.)
Ordre du jour: Le sieur Higrand, tisseur,
Aisonville (Aisne), demande un secours. Il vou
drait que les représentants consacrassent des œu
vres de bienfaisance un jour de leur indemnité.
Ordre du jour.
M. de Froiville, autre rapporteur. M. Car-
tagnède, de Paris, demande que l'Assemblée mette
pins de calme dans ses délibérations. Ordre du jour.
M. Riourtde Largentaye, autre rapporteur.
Le sieur Delorme, ancien militaire, demande uu
secours. Renvoi au Ministre de la guerre.
Une voix gauche. Oui, renvoyé au ministère
des mendiants.
Les fabricants de dentelles de Mirecourt (Vos
ges) demandent que les droits d'entrée sur les den
telles belges soient augmentés. Renvoi au
Ministre du commerce.
Divers autres rapports sont entendus ou plutôt
se succèdent la tribune sans être même écoutés.
La séance est levée.
On écrit de Stocbolm (Suède), le 12 janvier:
D'après les éléments qui viennent d'être transmis
par les gouverneurs civils des provinces au minis
tère de l'intérieur, la population totale du royaume
de Suède peut être évaluée actuellement 5 mil
lions 533,2oo individusdont 1 million 842,4oo
hommes et 1 million 690,800 femmes.
On se rappelle que l'une des fameuses lois Sic-
car di décrète la suppression d'un certain nombre
de fêtes. Cette loi n'a été sanctionnée ni par le
Sénat, ni par le Roi elle est demeurée l'état de
projet. Cela n'empêche pas de la faire exécuter
comme une loi véritable; nous lisons dans l'Ar-
monia
L'intendant-général des gabelles, le chev.
Louis Cibrariosénateur du royaumea donné un
ordre du jour ses subalternes par lequel il ne
reconnaît d'autres fêtes que les dimanches et les
quatre fêtes principales. D'où l'on voit que l'ho
norable chevalier ne se contente pas de mettre
exécution la loi Siccardi avant même que les trois
pouvoirs l'aient sanctionnée, mais qu'il y met en
core de sa propre autorité un appendice, et la
trouvant encore trop religieuse, il réduit un plus
petit nombre les fêtes auxquelles la loi ne touchait
pas.
V A rmonia recueille des dons pour les curés du
canton de Vaud, victimes de la plus révoltante des
persécutions. VArmonia a déjà fait plusieurs
envois Mgr. Marilley, évêqne de Genève, qui, du
lieu de son exil, fera parvenir ces aumônes leur
destination. Le dernier envoi de la feuille catho
lique de Turin dépasse 800 fr.
On écrit des Romagnes On avait fait courir
le bruit de l'arrestation du brigand le Passalore
sur le territore del Sole; on avait dit encore qu'il
avait voulu se tuer d'un coup de fusil, et qu'il
s'était blessé seulement l'oreille. Ces rumeurs
étaient fausses.
Sa bande s'est présentée 'a Consandolo, pays
de la province de Ferrare; elle se composait de
trente-cinq hommes armés, ayant leur tête un
beau jeune homme barbe et chevelure blonde;
ils sont entrés dans le bourg, musique en têté. Ils