9 JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. M» 3483. 34""-' année. MOUVELLES DIVERSES. - Monsieur Colson, curé Dadizeele, est nommé curé de l'église S'-Nicolas. C'est par erreur que nous avons annoncé que Mon sieur Boone était nommé cette cure. Monsieur J.-F. De Tremerie, curé Voormezeele, y est décédé mercredi der nier. Il était né Coyghem en l'année 1799; ses obsèques ont eu lieu hier matin. ->f-0 1 LA MONTAGNE Nos lecteurs se rappellent sans doute que dans notre dernier n° nous publiâmes la réfutation des attaques dirigées contre M. Jules Malou de la part de certaine presse, propos d'une convention conclue avec la ville de Gand par le ministère de Theux- Malou. Aujourd'hui que toutes les pièces rela tives cette convention sont imprimées, Y Indépendance reconnaît la fausseté de ces incriminations. D'après elle ces pièces dé montrent que le cabinet du 51 mars a bien fait d'accepter la responsabilité de cet acte. En passant cette convention, ajoute cette feuille, il a cédé une nécessité qui paraissait alors impérieuse. Il se trouvait en face d'une situation grave, il était vivement pressé par des intérêts majeurs sérieusement compromis, il lui était difficile de résister, un refus de venir en aide l'industrie gantoise pouvait avoir des conséquences regrettables. Ainsi s'exprime le principal organe du ministère du 12 août. Sans doute le Pro grès qui déploya tant de bonne volonté et d'ardeur reproduire les assertions ca lomnieuses dont M. J. Malou fut l'objet, s'exécutera d'aussi bonne grâce maintenant que les mêmes feuilles dont il se fit alors l'écho, reviennent de leur erreur et le re dressent. La polémique de nos libéralistes fait pitié. Tantôt, des arguties interminables sur la prétendue immixtion du clergé dans les affaires temporelles; tantôt, des incur sions dans le domaine religieux, où nos grands libéraux marquent invariablement leur passage en signalant leur présomp tueuse ignorance. Ces flagrantes contradictions, souvent ils les réunirent et dernièrement encore, propos du mandement de Mgr Sibour. Dans un article récent nous réfutâmes les différentes allégations de leur organe dans notre ville; mais la feuille vollairienne ne se tient pas pour battue, et, pour nous servir de ses expressions propres, se donne une peine infinie fvour détourner l'attention publique et dissimuler la vé- ritable portée du remarquable mande- ment donné par ce vénérable prélat. Pourrait-on s'imaginer, par exemple, que ce journal transforme en règle uni verselle, en doctrine catholique, une me sure disciplinaire prise par un archevêque l'égard de son clergé? C'est ne pas y croire. Le casuiste libéral attribue l'ar chevêque de Paris l'autorité sur nos pro vinces qu'il dénie nos propres évêques et pousse son absurde polémique jusqu'à confondre les décisions du prélat français avec celles du pape lui-même! Du reste, notre contradicteur, malgré qu'il nous raille propos de la distinction que nous établîmes récemment entre le diocèse de Paris (le seul auquel s'applique le mandement de Mgr Sibour) et la plupart de nos villes et de nos provinces, n'a rien su inventer pour nous confondre. Cette distinction reste intacte: le raisonnement qui en formait la base était d'une évidence par trop rigour euse. En revanche, la feuille libéraliste nous chicane, sur ce que nous qualifiâmes cer tains électeurs de gens simples et dépourvus de culture intellectuelle. Or, cette qualifica tion est-elle juste; oui ou non? Que |e Pro grès dise non, s'il ose pousser ce point la rage du paradoxe! Mais encore, quelle injure (ainsi qu'on l'insinue) cette vérité renferme-t-elle? La simplicité dans l'hom me implique presque toujours la probité, et le défaut d'instruction chez l'ouvrier, le cultivateur, ne nous semble guère un dé faut si capital. Quoiqu'il en soit, ce n'est pas d'aujourd'hui, que Messieurs les ré dacteurs du Progrès, dont les doctes leçons arrondissent les bourses, laissent percer aussi démésuremenlleurpédantesque bout d'oreille. Nous ne savons ce qui nous vaut les titres de casuistes, d'organe du clergé; dont ce journal nous affuble et dont nous n'a vons que faire. Simples citoyens, les ré dacteurs du Propagateur ne relèvent que de leurs convictions et de leur conscience: ils n'ont qu'un but, le bien public, et qu'un guide, la ligne inflexible du devoir. VÉRITÉ ET JUSTICE. Ou s'a bon ue a Y près, rue de Lille, 10, près la Grande Place, et chez les Percepteurs des Postes du Royaume. l*lt IX DE L'tlIOWl.HI.1T. par trimestre, Ypres fr 3. Les autres localités fr 3 5o. Un n° 25. Le Propagateur paraît le N4.UEDI et le .HERCREUI de chaque semaine l vmertioiiM 19 centimes la ligne)^ 7P7.SS», 15 Février. qui accouche dune souris. Qu'en sort-il souvent? Du vent. On lit dans l'Organe des Flandres Une "feuille libe'raliste de Courirai annonce que re'cemment M. Tesch a nommé un commis- voyageur greffier de la jusiiee de paix de Moors- lede. Ce fait, nous sommes même de le confirmer le titulaire a trouvé ses titres a entrer dans l'ordre judiciaire dans ses carnets et ses échantillons, qu'il colportait encore il y a 'a peine quelques mois en compagnie de l'éloge de M. Frère et de M. Ver- haegen. Du reste, de pareilles nominations ren trent dans le système de la politique nouvelle: elle a fait d'un marchand de vin un commissaire de district, de M. de Haussy un directeur de bau- que, de M. de Jaegber un gouverneur, pourquoi ne ferait-elle pas uo greffiier d'un commis-voya geur Une lettre de San-Francisco, en date du i5 dé cembre, porte que la nouvelle de la mort de la Reine Louise y est arrivée le y. Aussitôt, par les soins de M. Cbaulrell, de Bruges, et de M. Adolp. Van Damme, de Bruxelles, une souscription fut ouverte pour faire célébrer un service funèbre, qui a eu lieu le 11 décembre, avec une grande solennité. Parmi les nombreux assis tants, on remarquait M. Ad. Van Damme, en uni forme d'officier d'artillerie de la garde civique belge. M. Vuyl&ttke, curé a Desselghem, est nommé curé a Dottignies. M. Scherpereel, vicaire de Notre Dame a Cour irai, est nommé curé de S"-Walburge Furnes. On nous écrit de Ronlers Le marché de viande dépecée est abondamment fourni depuis deux mois. Une concurrence favorable aux con sommateurs existe entre les bouchers intra-muros et des communes environnantes Ces derniers dé bitent la viande sur notre marché i;4 de moins que les premiers, et ils fournissent ainsi l'ouvrier l'occasion de se nourir d'aliments substantiels.»' Nous apprenond, dit la Flandre maritime, qu'il est question d'exposer k Ostende des produits de l'industrie belge leur retour de l'exposition de Londres. Le 11 a eu lieu le banquet offert par M. Van Severeu président du tribunal de première ius- tance de Bruges, aux membres de ce tribunal et anx autorités civiles et militaires. Le banquet était de cinquante couverts. On y remarquai M. le baron De Vrière, gouverneur de la province, M. Ver- meire, beau-père de M. Van Severen M. Roels premier président de la cour d'appel de Gand; M. Ganser, procureur-général du même siège; Mgr l'évèque Malou; M. Rollin, ancien ministre des travaux publics; MM. les généraux Borreinans et Plelinckx; MM. De Wilge, Biebuyck et Van de Velde, respectivement présidents des tribunaux de première instance de CourtraiYpres et Fur nes; M. le président Coppieters; M. le baron De Pélichy-Van Huerne, bourgmestre de la ville de Bruges; M. Groverman, président du conseil pro vincial de la Flandre orientale; M. Boyaval, direc teur des contributions; M. Verdussen, ditecteui

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Le Propagateur (1818-1871) | 1851 | | pagina 1