ffi'ura asàs sa&tf
MOBILIER,
VENTE
MESSINES.
Mis prix 4,500 francs.
En la maison dernièrement occupée par
Monsieur charles deneckere, rue dite Korte.
Moeyestraete en la ville de
veille, il avait vu un jeune homme en deuil sortir
de la maison Rothschild. Ce jeune homme, dont le
signalement répondait de tout point celui que
donnaient les correspondants de M. P., froissait
d'un air contrarié des papiers qu'il tenait entre les
mains, et disait assez haut Déjà les bureaux
fermés! pas moyen de faire de l'argent! Demain,
je serai ici neuf heures.
A huit heures et demie, le commis alla se poster
rue Lafitte, devant la maison Rothschild. Vers
neuf heures, il vit apparaître le jeune homme en
deuil. H paraissait encore plus agité que la veille.
En s'approchant de la porte cochère, il murmura
voix basse, mais de manière être entendu
Vous verrez maintenant que les bureaux ne se
ront pas encore ouverts.
Aussitôt le commis s'approcha et lui dit
Vous paraissez contrarié, monsieur, de ne
pouvoir escompter de suite vos .valeurs. Si vous
voulez venir avec moi chez mon patron, il pourra
vous tirer d'affaire en vous prenant un intérêt
modéré
Volontiers, répondit l'étranger; mais que ce
soit au plus tôt, car je dois quitter Paris aujourd'hui
même.
Dès que l'étranger eût été amené dans le cabinet
de M. P., celui-cisans entrer en explicationlui
mit sous les yeux la lettre de MM. H. D. et comp.
A peine le malheureux jeune homme est-il par
couru les premières lignes qu'il demeura comme
foudroyé, et se jetant aux pieds du négociant, il
s'écria Je suis perdu mon pauvre Ayez pitié
lui. 0 ma mère, que tu es heureuse d'être descendue
dans la tombe avant le déshonneur de ton fils que
tu aimais tant. Oh! mon Dieu! mon.Dieu!
Etcachant son visage dans ses mains, il se mit
pleurer amèrement.
Touché d'une douleur aussi vive, le négociant
reprit d'une voix émue
Écoutez-moi, jeune homme. Avez-vous en
core les lettres de change?
Oui, les voici. Combien je suis heureux de
ne pa« les avoir escomptées
En disant ces mots, il tira de sa poche un porte
feuille et le remit M. P..., qui coostata qu'aucune
valeur ne faisait défaut.
Allons, tout n'est pas perdu, ajouta le négo
ciant. Votre trouble vous a empêché d'achever
cette lettre; lisez-là jusqu'au bout.
Après l'avoir lue, le jeune homme versa des
larmes de reconnaissance et attribuant la probité
de son père l'indulgence dont il était l'objet. M. P...
lui adressa une paternelle allocution il le fit en
suite déjeuuer avec lui et le conduisit lui-même au
chemin de fer, après lui avoir remis sur sa quittance
trois billets de mille francs.
Le lendemain, M. P..., tout joyeux du service
qu'il venait de rendre ses correspondants, lui
écrivit ce qui s'était passé. Avant-hier il recevait
père celui qui m'en tiendra lieu désormais, j'ose
l'espérer.
Le curé ne put s'empêcher de rire.
A la manière dont il a opéré, dit-il, on voit
bien que c'est un talisman arabe.
Par ce léger sarcasme, le curé essayait de dis
simuler une profonde émotion que deux grosses
larmes, roulant dans ses yeux, trahissaient malgré
lui. 11 ouvrit machinalement les bras et jeune hom
me s'y précipita.
Il se fit un moment de silence; le curé le rompit
le premier.
Mon ami, je suis content de toi, c'est bien,
c'est très bien. Voyons présent, par quel hasard
te trouves-tu dans ce pays. Conte-moi tes aven
tures.
Mon récit ne sera pas long, dit Valentin. J'é
tais, comme vous le savez, au collège d'Aurillac.
Mon père me parlait de vous comme d'un modèle
suivre, d'un ami assuré dans l'avenir, d'un second
père, dans le cas où lui-même viendrait me man
quer.
par le télégraphe électrique une dépêche ainsi
conçue
Aucune valeur ne nous a été dérobée. Celles
que vous nous envoyez sont fausses. Notre caissier
n'a pas de fils et n'a pu perdre sa femme, car il n'a
jamais été marié. Vous êtes victime d'un fripon.
Signé H. D. et C°
xstllutectio.v des c.4fkes.
La guerre vient d'éclater de nouveau dans les
possessions anglaises du sud de l'Afrique. Les Ca
fres, il y a quelquesauuées peine,avaient soutenn
une lutte très-vive contre l'invasion de leur ter
ritoire. Cette résistance, les Anglais n'en ont eu
raison, momentanément, que par un déploiement
considérable de forces, qui n'a pas coûté moins de
2 millions de livres sterling (5o millions de francs).
Mais l'événement vient de prouver que la soumis
sion des Cafres n'était rien moins que définitive.
Sans cause apparente, l'insurrectiou a éclaté de
nouveau et a pris, dès le début, un caractère alar
mant. Les journaux du cap de Bonne-Espérance,
qui vont jusqu'au 9 janvier, ont donné des détails
qui font pressentir une lutte acharnée, dans la
quelle les Cafres déploieront toutes leurs ressour
ces: le nombre, la témérité, la ruse, la férocité.
C'est une guerre d'extermination qui recom
mence plus de 3o soldats anglais ont été tués,
73 habitants d'un village militaire ont été mas
sacrés, la police cafre a passé aux rebelles avec
armes et bagages. La police cafre, sur la fidélité
de laquelle on comptait, se composait de 80 hom
mes, qui ont porté aux rebelles des munitions
considérables. Tous les bâbitants mâles de la co
lonie de dix-huit cinquante ans sont sommés de
s'enrôler pour la défense de la colonie; ils choi
siront leurs officiers. Les Cafres sont maitres du
terrain sur la frontière de l'est. Le bruit court que
le fort de White a été brûlé. Les Cafres déclarent
ne vouloir faire la guerre qu'aux blancs j les Fin-
gols paraissent être sans crainte.
Lorsque le gouverneur général sir Harry Smith
a forcé le passage travers les hordes ennemies, il
avait eu soin de se coiffer d'un bonnet de police de
carabinier, afin de ne pas servir de point de mire
aux ennemis de son escorte.
L'affaire soutenue par le colonel Mackinon a été
la plus chaude; il dit, dausson rapport, que le feu
de sa troupe a été nourri et bien dirigé, ayant dis
puté plus de quatre heures le lerraiu l'ennemi.
La plupart des soldats de la reine ont été tués
coups de javelots. Les Cafres, aussi nombreux que
des nuées de sauterelles, se ruaient sur la troupe,
le javelot la main.
La loi martiale a été proclamée dans toute la
colonie et la levée en masse de tous les colons de
18 ôo ans a été ordonnée.
Ces nouvelles ont produit en Angleterre une
profonde sensation. A la chambre haute, lord Mon-
teagle a demandé au comte Grey, secrétaire d'État
pour les colonies, de déposer sur le bureau la cor-
II me disait que vous étiez un homme extrême
ment instruit. C'était pour moi un aiguillon qui
devint le moteur de mes progrès, car je ne man
quais pas d'amour-propre et je tenais me mon
trer digne de vous, quand viendrait le moment de
servir sous vos ordres, ce qui était mon idée fixe.
Je portais toujours sur moi votre talisman, comme
j'eusse fait d'une relique.
Il y avait près de deux ans que j'étais Aurillac,
quand un affreux événement vint changer tout mon
avenir. Un régiment de cavalerie qui passait dans
le pays avait mis la réforme un cheval vicieux.
Mon père voulut l'acheter. Il avait, vous ne l'igno
rez pas sans doute, la passion des chevaux.
Hélas! interrompit le curé, au régiment sa
manie était de se rendre maître des chevaux les
plus difficiles. Je l'en réprimandais souvent, ou
plutôt je lui disais qu'il se tuerait.
Votre prédiction s'est réalisée, malheureuse
ment, reprit Valentin. Mon père fut précipité dans
un ravin, avec sa monture, et on l'en retira mort,
ainsi que l'animal.
respondance officielle relative cette affaire.
Les intérêts anglais engagés dans la colonie
établie l'est du Cap de Bonne-Espérance, et dont
Port-Natal est le centre, sont considérables. L'é
migration anglaise se dirige depuis quelques années
de ce côté, et le gouvernement encourage cette
émigration.
Les hommes d'État de l'Angleterre considèrent
le sud de l'Afrique comme dévolu a l'activité et
l'esprit d'entreprise de la race britannique; et ils
cspèreut que l'Afrique méridionale subira le sort
de l'Indoustan et qu'un Empire anglo-ajricain
surgira au milieu de l'Atlantique pour servir de
pendant l'Empire anglo-indien.
ettude du notaire renty, a ypres.
Le SAMEDI 22 MARS i85i 4 heures pré
cises de relevée, en la maison de ville Ypres,
il sera procédé par le dit Notaire Y ADJUDI
CATION DÉFINITIVE d'un MOULIN A
MOUDRE avec MAISON D'HABITATION et au
tres Bâtiments, Jardin et Fonds contenant ensemble
selon titre 22 a. o5 c. et selon le cadastre sectiou D
n" 9 10 et n, 23 a. 92 c. situé Ypres, hors de
la porte de Bailleul, le long du pavé d'Ypres vers
Poperinghe,et prèsdu hameau dit kruysstraete.
Occupé par Pierre Ignace Morrent jusqu'au 1"
octobre i854, moyennant le prix annuel de 35o
francs outre les contributions.
Ponr plus amples renseignements s'adresser
au dit Notaire RENTY Ypres, rue d'Elver-
dinghe n° 2. (1)
PAR SUITE DE CHANGEMENT DE DEMEURE
LUNDI 3i MARS i85i, 9 heures du matin,
on procédera la vente publique d'une grande
quantité d'OBJETS MOBILIERSconsistant en
Déjeuner, tête tête, Tasses, Assiettes, Vases,
Saladières et autres antiquités en vieillt porcelaine
de ChineDéjeuner en porcelaine blanche, beau
Sécrétaire incrusté très-antique, petit idem, Cartel
en marbre, Horloge avec carillon et caisse, Orgue
d'Allemagne, Lanterne magique avec figures, un
Cette perte, indépendamment de la douleur
qu'elle nous fit éprouver, amena une grande ré
volution dans notre petite fortune. Ma mère se
trouvait réduite la possession de notre maison
et de quelques terres. Toutefois, voulant remplir
jusqu'au bout les intentions de mon père, elle
consacra ses économies et une partie de son re
venu me faire continuer mes études. Il est pro
bable qu'elle n'aurait pu supporter longtemps ce
lourd sacrifice; mais un frère qu'elle avait Paris,
employé dans un ministère, lui manda de rn'en-
voyer près de lui, en l'assurant qu'il se chargerait
d'achever mon éducation et de m'aider me faire
un sort.
Ma mère, qui voyait avec peine mon goût pour
la vie militaire, accepta avec empressement. Elle
crut que ce serait un moyen de me lancer dans
l'administration, d'autant mieux que les services
de mon père me donnaient un titre, et que ma
qualité de fils de veuve me libérait de la conscrip
tion. Pour être continué.)