peu de chose si elles brûlent. Ces nonnes, répliqua un bourgeois travaillant la même chaîne, donnent l'instruction presque toutes les filles pauvresdela ville. Nous dénonçons le propos coupable l'in dignation des camarades, qui le désavouent; heureux de ne pouvoir citer le nom de l'in connu qui probablement s'en est repenti après. A six heures et demie, l'élément dévas tateur était maîtrisé. La perte est évaluée une forte somme. La maison n'était pas assurée d'à près ce qu'on dit. Précisément le même jour, M. Duhayon-Brunfaut, pro priétaire de la maison et beau-frère de l'in cendié, arrivait de Bruxelles en ville. Cet accident a fait une pénible sensasion, d'au tant plus que M. Brunfaut est généralement estimé cause de sa jovialité de caractère et de sa loyauté dans le négoce. On a dé ménagé les débris du splendide mobilier, et les travaux de restauration du bâtiment sont déjà en train. Un événement bien regrettable a dou loureusement ému l'opinion publique. Un jeune homme, fils unique d'une famille des plus respectables de nos environs, fai sait depuis quelques années, comme élève interne, ses études au collège communal. Atteint d'une affection de fièvre typhoïde, on le transporta dans une maison parti culière de cette ville. S'il faut s'en rap porter la rumeur publique, cette mesure extrême aurait été prise sur les vives instances du principal du collège, se fon dant sur les dangers qu'engendre une ma ladie contagieuse. Quoiqu'il en soit, le malade, dès le lendemain administré des saints sacrements, n'a guère survécu trois jours sa translation. Or donc, on se demande de toute part, ce qu'il faut augurer de l'organisation d'un collège, qui tenu sur pied grands ren forts de subsides et disposant d'un local spacieux, ne peut offrir d'abri, l'heure de la souffrance et de la mort, aux jeunes gens qui lui sont confiés; on recherche avec inquiétude quelles garanties les pères, les mères de famille trouveront désormais dans une institution où leurs enfants peu vent tous partager ce triste sort. Voilà ce qu'on se demande, et puis on se demande encore, si les colonnes de cer taine feuille de celte ville seraient bien réellement assez larges pour contenir sa vertueuse et sincère indignation, en cas que pareille aventure eut pour théâtre un collège épiscopal. Dî, talem avertile casum! Mais peut-être, nous dira-t-on, que cela changerait la question; qu'on est en droit d'exiger plus de soins, plus de dévouement d'un prêtre que d'un laïque; idée que nous trouvons fort juste; qu'au surplus, un ec clésiastique ne peut jamais se trouver au prise avec les inquiétudes, les soucis pa ternels, et que ses uniques enfants sont ceux que leurs pères et mères ont remis entre ses mains. Après avoir reçu les ordres sacre's, j'exerçai quelque temps les fonctions de vicaire dans la ville de Meaux puis je fus nommé la cure de cette commune où je désire passer ma vie. Avec le re venu qu'elle me donne et un peu de patrimoine, je trouve dans ce pays une existence heureuse et con forme a mes goûts;en outre, je puis y faire quelque bien. Il y avait quelque temps que j'étais ici, lorsque je perdis une sœur unique qui était veuve et habi tait Orléans. Elle laissait une fille de quatorze ans sans appui et sans autres parens. Je me décidai h la faire venir près de moi, dans le but d'achever son éducation et de veiller aux intérêts de sa modique fortune jusqu'au moment où elle serait en âge de se marier. Cette jeune fillec'est Mar guerite, que je regarde aujourd'hui comme mon enfant. Je ne m'en séparerai que lorsque j'aurai rencontré pour elle un parti qui assure son bonheur et ne l'éloigné pas trop de moi, si c'est possible. L'abbé avait mis dans son récit une simplicité toute mélancolique. Malgré sa résignation et le Iclumque imbelle sine ictu conjecit. (Kneid.) La polémique soulevée si maladroitement par le Progrès propos du mandement de Mgf Sibour, touche décideniment sa fin. Entamée et pour suivie par la feuille libéraliste, durant plusieurs semaines, aux éclats redoublés des fanfares de vic-r toire, peine Iquestion a-t-elle été posée caté goriquement, que le confrère battu sur tous les points et délogé de toutes ses positions, se voit dé finitivement réduit transformer la question en litige en une maigre question d'amour-propre lit— jçràirèf -, ,t i - i Le Progrès dpoç abandonnant sur place sa dia lectique et ses arguments, se retranche, en désespoir de cause, derrière une misérable chicane de rhé teur prétendant sans plus de façons nous attacher au pilori de l'opinion publique pour quelques dé fectuosités de forme, qu'il impute, sans cependant les désigne?, un article du Propagateur du 26 MarS. Nous serons de composition facile sur ce cha pitre. Citoyens indépendants, transformés en jour nalistes par les besoins du jour, par les dangers qiti s'amoncèleDt de plus en plus sur la Belgique et sur ses enfants, nous avons antre chose èceur que d'a ligner de belles phrases, rondes et sonores, et la légitime ambition, qui nous mit la plume a la main, ne s'arrête pas a ces vanités ridicules O, Messieurs du Progrèsne confondez donc pas Nous ne faisons pas métier, nous, de confec tionner les fleurs artificielles de la rhétorique personne ne nous soudoyé pour enfler les co lonnes d'un journal de déclamations sophistiques ornées des péripdes d'un lourd pédant et l'unique joug qu'aient jamais connu nos épaules, est celui C'est ici lé cas de dénier hautemeut les qua lifications dont le Progrès trouve bon de nous affubler tout propos ainsi des épithèles de Jour nal du Clergé, de feuille soudoyée par VÉvêqùè. Le Propagateur, en effet, est si peu soutenu et patroné par le sacerdoce, que parmi ses abonnés il ne se trouve pas dix ecclésiastiques le Pro pagateur est si peu 'a la solde du chef de ce dio cèse, qu'il ne le compte pas même parmi ses simples lecteurs. Le Progrès ne pouvait donc mentir avec plus de inalencentreuse impudence nombre des années écoulées, il semblait s'être reporté aux époques qu'il venait de rappeler. Il aurait peut-être ajouté quelques mots, mais ayant remarqué une vive émotion sur le visage de Va- lentiu, il se contenta de tendre en siieuce la main au jeune homme. Celui-ci relira brusquement la sienne. Ah! mon sieur le curé, s'écria-1—ilvous qui venez de me parler avec tant de confiance et d'abandon, vous ne savez pas encore jusqu'à quel point je fus cou pable envers vous le jour... Assez, assez, dit froidement le pasteur; le passé est passé, qu'il n'en soit plus question. Puis, jevant les yeux au ciel. Pauvre petite! murntura- t-il tristement, si jeune, si candide, si pure, et déjà calomniée Depuis ce jour, croyez-le bien reprit le jeune homme en versant d'abondantes larmes, vingt fois j'aurais voulu pouvoir lui demander pardon deux genoux. Aujourd'hui je la respecte et je l'aime comme ma sœur je voudrais pouvoir exposer ma vie pour la défendre; je voudrais... que nous imposent nos devoirs de citoyens; ce joug, nous le portons front levé Que nous impor tent des formes brillantes ou correctes, si nos ar guments subsistent inattaquables et inattaqués Et toutefois, sans trop d'outrecuidance, nous uous per suadons que bien des gens préfèrent encore le sans- façon littéraire, les allures franches et décidées du Propagateurla phrasiologie déclamatoire et diffuse, quoique souvent correcte du Progrès. Quoiqu'il en soit le Propagateur a de quoi se consoler; il se trouve en assez bonne compagnie, depuis que Coomans est un pitoyable ergoteur, (1) Liedekerke une nullité, (2) Rodenbach un igno rant, (3) Desmaisières une capacité négative, etc. etc. (4) Mais passons sur ces misères. La Duit du 28 au 29 du mois de mars der nier, un incendie a réduit eu cendres Nenve- Église (Flaudre occidentale), neuf maisons oecupées par des journaliers. Il paraît que le feu a pris nais sance dans la cheminée d'une de ces maisons. On évalue le dommage pour les bâtiments 3,5oo fr. et 1,000 fr. pour le mobilier. Deux maisons seu lement étaient assurées. Par suite de ce sinistre, 07 personnes se trou vent dans le plus complet'déiiùmeiit. Un délit a été cdmiriis, pen'dàut udè'des der nières nuits, sur la rùute tÉYpres, qUelqrfeS kilo— lomètres de Lille. Des malfaiteurs se sont amusés couper 58'ormeaux appartenant l'État. Déjà;cinq églises de Gand sont éclairées a if gaz, sous peu la cathédrale de Sainl-Bavon sera également éclairée au gaz. On lit dans le Moniteur; partie non officielle Des poursuites viennent d'être dirigées par MJ l'auditeur général contre un majhr qui s'est rendu Coupable d'offense envers son colonel. Le grade supérieur du prévenu |e rend direct errent jpsti- ciable de la cour militaire, qui se compose, dans ce cas, d'une manière spéciale, selon le grade et au moyen d'un tirage au sort parmi les généraux et colonels de la division territoriale. Samedi der nier, M. le président de la cour militaire a procédé a ce tirage au sort, dont voici le résultat Membres titulaires MM. Anonllieiitenant- géneral; Joly, général-major; Van Casleel, colonel; Servaes, colonel. Membres suppléants MM. Go- blet, lieufenant-généralKrunzewki, généralma jor; Renord, colonel; De Lannoy, colonel. Les malheureux enfants de Remy Bornai ont adressé au Roi une supplique fort touchante pour obtenir de la clémence royale une commutation de peine en faveur de leur père. On sait que ce n'est que le 7 de ce mois que la cour de cassation jugera le pourvoi du condamné. Bornai semble assez con fiant, dit-on, dans la double issue de son pourvoi en cassation et du recours en grâce. (1) N° 913 du Progrès(2) Même n°. (3) N° g33. (4) N" 942. En faire ta femme, peut-être interrompit le curé en se posant comme un point d'interrogation Je n'oserais aspirer tant de bonheur. Tu n'oserais, tu n'oserais; mais enfin si tu l'oserais Eh bien je vons dirais que c'est le plus cher de mes désirs, et un double titre, car ce serait le moyen de ne plus vous quitter. Le temps ne te dure donc pas ici? Jamais je n'ai eu le cœur plus content. Tout cela est encore bien nouveau, dit eu souriant le pasteur. Monsieur le curé, répliqua Dubreuil sans hésiter, j'ai bien pu me laisser entraîner par le torrent, au delà de mes couvictions et de mon ca ractère, céder l'influence d'amis exaltés; mais il est une chose que je vous prie de ne point perdre de vue: au milieu des agitations de ma vie, j'ai cherché, sans le connaître, l'ancien ami de mon père, celui qu'instinctivement je m'étais habitué regarder comme le mien. {Pour être continué

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Le Propagateur (1818-1871) | 1851 | | pagina 2