9 JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. No 3498. 34me année NOUVELLE SOUSCRIPTION, POUR LES PAUVRES ^IRLANDE. Aujourd'hui l'occasion du 16°" anni versaire de S. A. R. le duc de Brabant, il y a eu grande parade de la garnison. La Chambre française a continué le 7 la discussion du projet de loi concernant les hospices. M. Dufaure a présenté un amen dement ayant pour objet de faire décider qu'un règlement d'administration fixerait la composition des commissions des hos pices. Cet amendement a été adopté, et comme il renverse tout le système de la loi, le projet a été renvoyé la commisioii pour être modifié dans ses autres dispo sitions. La proposition de M. de Bussière, sur la délimitation de la zone frontière, a été dé finitivement adoptée. La proposition de M. Bourzat, tendante modifier l'article 1094 du code civil, a été prise en considération. Puis l'Assemblée a refusé de prendre en considération la proposition de M. Latrade, tendante ce qu'aucun représentant ne puisse être nommé membre de la Légion- d'Honneur. LE DUEL DU CURÉ. La commission d'administration inté rieure a pris une résolution importante Elle a bien refusé la nomination des mai res au gouvernement; mais elle a décidé que la nomination serait faite par le con seil municipal avec le concours d'un cer tain nombre de citoyens les plus imposés Nos correspondances d'Allemagne s'oc cupent presque toutes de la détermination de la Prusse relative la députation d'un plénipotentiaire Francfort. Elles dési gnent le général dePeucker ou M. de Bonin comme devant la représenter la Diète. Par un ordre du jour du prince Orsini, Ministre de la guerre, des promotions ont été faites et des récompenses accordées aux soldats qui ont tué sur le territoire de Çon- celice, légation de Ferrare, Luigi Solieri, chefde bande,connu sous le nom de Mezza- Montagna. Le bruit court que dans la semaine sainte le Roi de Naples ira Rome faire une visite Sa Sainteté. VÉRITÉ ET JUSTICE. Oïl s'abonne Ypres, rue de Lille, 10, près la Grande Place, et chez les Percepteurs des Postes du Royaume. PRIX OE L'AROXNEHENT, par trlmeotre, Ypres fr 3. Les autres localités fr 3 5o. Un n° a5. Le Propagateur paraît le SAMEDI et le MERCREDI de chaque semaine (insertions 19 centimes la ligne). 7P3.ES, 9 Avril. Montant de la première souscription, dont l'ar gent est déjà expédiéfr. 84 oo Un Ecclésiastique20 00 Une Demoiselle10 00 Une Damei5 00 {Suite.) Puisque c'est ton désir, c'est ainsi que je l'entends. Pour toute réponse, le jeune homme se jeta au cou de l'abbé et l'embrassa jusqu'à l'étouffer. Dès que celui-ci put s'arracher a cette accolade, il continua en ces termes Demain au soir, dous en causerons en pré sence de ma nièce, dont j'aurai soin de sonder d'avance les dispositions. Jusque-là, pas un mot. Moi seul aurai la parole et tu ne la prendras que lorsque je t'y autoriserai. Le jeune homme n'eut pas de peine promettre tout ce qu'on exigeait de lui. Le jour suivant se passa pour Valentin dans une agitation extraordinaire. Pour cette fois, les tra vaux de la mairie furent négligés, attendu que toute l'occupation de M. le secrétaire consistait La cour d'assises de noire province a con damné la peine de mort les nommés Vantroyen et Vankeirsbilck, assassins de la fermière Vanden- pitte Znyeckerke. Vantroyen vient de se pourvoir en cassation. Vankeirsbilck s'est contenté d'adresser au roi une requête en grâce, il semble convaincu qu'il ob tiendra une commutation de peine. Rentrés dans leur cellule, les condamnés, qu'on continue de tenir séparés l'un de l'autre, parais sent parfaitement calmes. Un nouveau comité, qui a mission d'examiner et d'étudier ce qui concerne tous les établissements militaires, tels que l'école militaire, l'école d'équi- tation d'Ypres, l'école de Lierre, l'école pyrotech nique, les écoles régi mentaires, la fonderie royale de canons, les hôpitaux et infirmeries militaires, etc., vient-d'être nommé. Ce comité est présidé par M. Henri de Brouc- kere, et il va commencer immédiatement ses tra vaux. écouter l'horloge de l'église lorsqu'elle sonnait les heures, et la croire arrêtée quand elle ne les son nait pas assez vite. Le soir venu, le curé témoigna le désir d'en tendre un peu de musique. Il ouvrit lui-même le piano, et demanda un morceau que les jeuues gens avaient l'habitude de chanter ensemble. Ma bonne Marguerite, je suis vraiment émer veillé de tes progrès, s'écria-t-il, quand on fut arrivé la fin. Vous trouvez mon oncle? Bien certainement, et il serait malheureux que ton maître de musique vînt te manquer. Cela arrivera pourtant, et bientôt, je le crains. Que voulez-vous dire, mon oncle, s'écria in volontairement la jeune fille en portant un regard inquisiteur sur les deux visages. L'abbé continua, sans paraître faire attention ce mouvement. Tu conçois, mon enfant, que notre ami Du- breuil ne peut passer ici sa vie remplir un emploi qui n'est pas du tout en rapport avec ses capacités On lit dans la Chronique de Courlrai Le nommé Jean Dejaeghere, filsj cultivateur Walle, a été arrêté hier matin chez lui par deux gendarmes et conduit en prison. Taquiné et souffleté l'esta minet VAllé-Verte, faubourg de Tournai, par les nommés Louis Breyne et Charles Debonverie, il avait, la veille an soir, dans un accès de colère et en se défendant, blessé ce dernier l'aide d'une pointe nettoyer les pipes, qu'il tenait en main. Nous empruntons au Thiellenaer\es détails suivauts sur l'incendiaire, auteur prévenu du crime commis, il y a quelques jours, dans la commune de Gits Il a tout avoué devant le juge d'inslructiou. D'après ses aveux, après avoir mis le feu la der nière petite ferme, qui a commencé brûler, mais qu'on a pu heureusement sauver, il devait se ren dre au hameau Oulede molen, pour détruire par le feu, encore deux petites fermes et sept maisons. En s'y rendant il est tombé dans l'eau et il ne pouvait plus faire usage de ses allumettes phos- pboriques, ce qui l'a empêché de mettre son in fernal projet exécution. Il devait, a-t-il dit, mettre le feu a une petite ferme, parce que la femme de la maison où il logeait avait été un jour attaquée par le petit chien de cette ferme. Il a mis le feu la petite ferme de Vanlanneyt, où habite Callewaert, parce que le père et la mère de celui ci étaient, dit-il, des avares, et ils sont morts depuis longtemps. On dit que la chambre se séparera le x 2 pour se réunir le 29. M. le Ministre d» l'intérieur vient, d'après ce que nous apprenons d'instituer une commission l'effet de préparer un projet de loi sur l'exercice de la médecine et de la pharmacie, l'organisation mé dicale sanitaire et le service médicale des pauvres. Le ministre de la justice vient d'adresser deux circulaires, l'une tous les juges de paix du royau me, l'autre aux greffiers des tribunaux de première instance, roulant sur l'exécution des art, 4 et 2 2 de la loi du 8 mai i85o, relative la caisse générale de retraite. L'art. 4 concerne les femmes mariées, qui peu vent être autorisées par les juges de paix, défaut du mari, faire l'acquisition de rentes différées. et l'instruction qu'il a reçue. Il faut qu'il s'occupe sérieusement de son avenir, de sa fortune qui u'est pas encore faite. Quoi qu'il doive m'en coûter, dans son intérêt, je serai le premier le presser de nous quitter. Dubreuil ne disait mot, suivant la convention; mais il s'en dédommageait amplement en obser vant ce qui se passait sur les traits de Marguerite, où il était facile lire. Mon oncle, se hasarda demander timide ment la jeune fille, est-ce qu'il n'y aurait pas moyen de trouver quelque chose de mieux pour M. Valentin, sans lui faire quitter le pays? Hélas! répondit le curé, je n'en vois pas. Notre ami est appelé devenir un avocat ou un notaire. Ici il n'y a pas d'avocat. Pour être notaire, il faut acheter une chargeetcomme je le disais tout l'heure, Dubreuil n'a pas de fortune. Cela coûte donc bien cher? Oui, mon enfant, très cher. Une pareille ac quisition ne pourrait avoir lieu que par les concours d'un bon mariage. J'y ai déjà soDgé; je voudrais

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Le Propagateur (1818-1871) | 1851 | | pagina 1