me Speybrouck, mère de plusieurs enfants, qui eut l'imprudence, au moment où le couteau était levé, d'avancer la main pour marquer du doigt la quantité de viande qu'elle désirait. M. Hammelrath vola de suite au secours de la malheureuse, ét mit les premiers appareils, qui la préserveront peut-être de l'amputation. FRANCE.1Paris, 15 avril. L'agriculture belge montre une longanimité et une modération rares, en subissant le joug inique que la politique nouvelle lui impose sous prétexte de libéralisme. L'agriculture a été positivement ex propriée au profit du travail urbain; on lui a ar raché toute espèce de protection en même temps que l'on conservait soigneusement des droits pro hibitifs en faveur du travail manufacturier, indus triel, commercial et maritime. Le tarif belge n'a pas été réduit d'un centime en ce qui concerne les produits autres que ceux du sol. L'hypocrisie qui caractérise la politique nouvelle, s'est clairement manifestée en cette circonstance. Et, chose étrange, pendant que le cabinet du 12 août donnait ainsi un démenti aux doctrines économiques et aux senti ments d'équité de Robert Peel et de ses collabo rateur, il se vantait d'appliquer en Belgique la réforme anglaise! Ces réflexions ne sont pas formulées pour la pre mière fois. M. Tesch s'en rendait l'organe il y a un an, et il accusait de partialité révoltante MM. Frère et Rogier; il leur reprochait d'enlever toute pro tection a l'agriculture et de maintenir une protec tion exagérée en faveur des autres branches du travail national. Ce langage de M. Tesch est en core présent toutes les mémoires, les vives explir cations qu'il échangea avec Mi Frère firent sensation dans le temps. Mais il a suffi a M. Tesch d'obtenir nn porte feuille pour changer complètement d'avis. Aujour d'hui qu'il est nanti de l'objet de son ambition, il est d'avis que l'agriculture n'a pas a se plaindre, et il croit flétrir du nom de cléricaux ceux qui con tinuent a tenir dans les Chambres le langage qu'il tenait en i85o. Journde Bruxelles.) 1 "is ^*3 rz A dater du 20 avril, dit le Moniteur, le bureau frontière de Quiévrain est provisoirement suspendu et tous les autres bureaux télégraphiques sont mis en relation directe avec les bureaux français, savoir': Amiens, Angers, Arras, Blois, BourgesCalais, Chalons, Châteauroux, Dunkerque, Lille, Névers, Orléans, Paris, Ronen, Tours, Valenciennes. A cette occasion nous demanderons quand le bureau télégraphique, qui avait été établi dans notre station et qu'on nous a enlevé il y a quelques semaines, nous sera rendu. Notre commerce se plaint amèrement de l'état actuel des choses, ses intérêts en sont lésés; du reste, la juitice distributive exige que Bruges, qui est la capitale de la province qui contribue pour la plus large part dans le paye ment des impôts, jouisse tout au moins des mêmes avantages que beaucoup d'autres localité moins importantes. Il circulait a Tielt et les environs une pétition h la Chambre des Représentants demandant l'exécu tion de la voie ferrée de Deynze a Thielt vers Lichtervelde. Mardi le bourgmestre de Thielt, accompagné de M. le commissaire de district, s'est rendu Bruges auprès du gouverneur pour lui remettre cette pé tition. Ce haut fonctionnaire ne donnant pas beau coup d'espoir ces Messieurs ceux-ci lui ont parlé de projet de M. Maertens, qui consiste a faire poser la ligue ferrée sur un tracé d'Ypres Roulers par Thielt et aboutissant h Aeltre au chemin de fer de l'État. Ce projet souriait beaucoup a M. De Vrière qui a promis de faire ses eflorts eu haut lieu pour le faire réaliser. Soixante-cinq enfants du dépôt de mendicité de Mous sont partis lundi pour la colonie de Ruys- selede. On écrit de Gand, 16 avril Hier a eu lieu, sous le dôme de l'église de Notre-Dame-S'-Pierre, l'expérience inventée par M. Foucault, de Paris, afin de démoutrer la rotation de la terre. Ce sont MM. Valerius, professeur l'université, et Théo phile Bureau, sous-ingénieur des ponts et chaussées et Leurs, majors de l'artillerie, qui se sont chargés de cette démonstration, a laquelle assistaient un grand nombre de savants et un public d'élite. Le fil pendu sous le dôme avait une longueur de 5o mètres et le pendule un poids de 26 kilog. On a constaté que la déviation de la ligne tracée a été de 5o centimètres par heure. Mardi dernier verslesoir,a Gand, un peintre en bâtiments, nommé Jean Duprez, est tombé du haut d'une écheile adossée une maison de la rue des Marjolaines, et s'est blessé au point que son état inspire les plus vives inquiétudes. Des deux échelles qu'il avait attachées, l'une s'est cassée et a déterminé la chute de l'infortuné badigeooueur. Le Roi des belges ayant daigné accepter l'hommage que lui a fait M"" Uccelli d'un exem plaire du chant Louise-Marie au Ciel composé par elle l'occasion de la mort de la Reine, S. M. a fait écrire eu son nom, et dans les termes les plus flatteurs, une lettre cette dame, en l'honorant en même temps d'une gratification. M. le Ministre de la guerre vient d'adresser une circulaire aux conseils d'administration de tous les régiments de l'armée indiquant les effets que peuvent emporter les miliciens qui rentrent dans leurs foyers àvec ud congé long terme. Ces objets "dôtit£i m Mme afiyur.m nu n'iotr.) Infanterie, artillerie et génie. Le schako Complet, avec coiffe, la veste, un pantalon de toile, un caleçon, une chemise, une paire de chaussettes, une paire de bottines lacées, le col, le livret, le gilet de flanelle (dans les régiments de carabiniers et de chasseurs pied). Cavalerie.Le bonnet de police, la veste, un pantalon d'écurie, un caleçon, une chemise, une paire de bottines lacées, le col, le jivret. Tous les autres objets d'habillement et d'équi pement seront déposés eu magasin. Trois officiers de l'armée belge ont obtenu du gouvernement l'autorisation de se rendre en Afrique pour se joindre a la prochaine expédition de la Kabylie. Ces trois officiers sont MM. Hano- teau, Kensier, de l'artillerie a cheval, et Vander- stuissen, un des jeunes sous-lieutenauls sortis de l'école militaire. Ils comptent être rendus avant le premier mai Blidah, quartier général de l'arinée française d'où l'expédition doit se mettre en mar che pour se diriger vers la contrée qu'il s'agit d'investir. Le prince de Joinville, le duc d'Aumale et les princesses leurs épouses ont encore été visiter le tombeau de la Reine, lors de leur passage en Belgique. Tout le monde connaît le bel établissement de MM. Vandermaelen, situé Bruxelles, hors de la porte de Flandre. Ces messieurs, toujours l'affût de toutes les découvertes nouvelles qui peuvent in téresser la science, qui, eux-mêmes, ont tant con tribué ses progrès, ne pouvaient laisser inaperçue la belle invention de M. Foucault pour démontrer le mouvement de rotation de la terre. Ils se sont donc empressés de construire un appareil, sur une grande échelle, et d'une précision merveilleuse. Cet appareil fonctionnait déjà avant que l'expérience eût été renouvelée au Théâtre des Nouveautés. Les déviations du pendule sont très-sensibles en quelques minutes et les expériences sont très-con cluantes, et d'autant plus intéressantes que toutes les personnes qui désirent les voir n'ont qu'à se présenter l'établissement de MM. Vandermaelen, qui accueillent toujours les visiteurs avec tant de bienveillance. M. Marchand, sculpteur, chargé, par le con seil communal de Bruxelles, d'exécuter les 10 bustes qui doivent orner les maisons de la Graud'Place de Bruxelles, de la rue de la Colline la rue des Cha peliers, a placé hier, comme essai, le modèle en plâtre de l'un de ces bustes, celui de l'archiduc Albert. Pour la ressemblance, l'artiste a été guidé par les anciens portraits peints par Otto Vénius et par Rubens. Ces bustes seront tous en pierre. Voici les noms des anciens princes dont ils reproduiront les traits i° Henri III, duc de Brabant; 2° Jean 1", 3* Jean II; 4° Jean III; 5° Jeanne; 6" Wenceslas, duc de Luxembourg; 70 Antoine de Bourgogne; 8° Jean IV; 90 Philippe de Saint-Pol; 10" Phi lippe le Bon 11° Charles le Téméraire 1 20 Marie de Bourgogne; i3° Maximilien i4° Philippe le Beau; i5° Charles-Quint 160 Philippe II; 17° l'archiduc Albert; 180 Isabelle; 190 Charles II. Un grand malheur est arrivé lundi dans la rue du Parc, Louvain une jeune fille de dix ans est tombée sous les roues d'une charette pesamment chargée et attelée de trois chevaux. On l'a trans portée immédiatement l'hôpital civil, où elle a succombé peu de temps après. Depuis quelque"temps, les crimes commis ou facilités au moyen du chloroforme,ayant pris quel que extension çn Angleterre, lord Catupbell, mem bre de la Chambre des Lords, en Angleterre, a pensé qu'il était urgent de s'occuper de cette ques tion. Il a en conséquence déposé sur le bureau de cette assemblée une proposition tendante faire intercaler dans le Côde criminel un article consacré ce genre d'attentat. DROIT MARITIME. Le Moniteur publie un arrêté royal qui sanc tionné Ies modifications sùivàb tés apportées au Code pénal maritime Les peines de là calé âveè coups ;de Corde, de la vergue avec coups de ^aféette et les coups de garcette, établies par le Code péual maritime, sont abolies. Elles sont remplacées de la manière suivante x° la peine de la cale aveceoups de corde, par un emprisonnement de 6 mois,à:5. ans; 2" la peine de la vergue avec coups de gar.celtè^ par un empri sonnement de 4 mois.à.2 ans; 3° I? peine des cot?ps de garcette, par un emprisonnement de 1 «oi?^ •hm UI'JiN'V Par dérogation aux art. 182 et 202 du Code de procédure maritime, le?, condamnés auront le droit d'appeler de tous jugements rendus par les conseils de guerre, l'exception de ceux qui sont prononcés en nierl'égard desquels il sera pro cédé conformément l'art. 181 et suivants du thème Code. On sait que le président de l'Assemblée légis lative se rend de son hôtel au fauteuil travers une haie de garde nationale. 'I Aujourd'hui, l'un des gardes nationaux formant la haie laissa échapper ces paroles: Quand se rons-nous donc débarrassés de cette Assemblée?» M. Base, l'un des questeurs, ayant entendu cette apostrophefit aussitôt sortir de la haie et arrêter ce garde national. Mais le commandant du poste étant venu ensuite présenter a MM. les questeurs, non seulement les excuses du garde national arrêté, mais encore l'expression des regrets de tput le bataillon, l'affaire n'a pas eu d'autres suites. M. Louis Bonaparte n'est pas tout-à-fait rassuré sur le sort de l'administration dont il vient de doter la France. Jeudi soir, au moment où la combinaison était enfin bâclée, il exigea que le Moniteur publiât un supplément dix heures du soir, pour que le nouveau cabinet n'apparût pas au jour un vendredi. Comme tous les hommes qui ont une étoile, M. Louis Bonaparte a la supperstition des vendredis, des dates néfastes, ainsi que la foi la plus entière aux somnambules. On avait déjà eu l'occasion de faire cette remarque quand il était, au mois de septembre, en tournée dans la Normandie. Son voyage devait durer onze jours. Le programme in diquait que le président rentrerait Paris le t5. Le 12, M. Louis Bonaparte alla rendre visite au haras du Pin, d'où il devait se diriger sur Evreux pour y coucher. Mais il brûla Evreux et arriva Paris par le chemin de fer de Rouen, le 12, quel ques minutes avant minuit. L'influence néfaste était détournée. (Siècle.) Ou a annoncé pour je i5 de ce mois, la jonc tion des lignes télégraphiques françaises et belges. Les dépêches pourront désormais être transmises directement entre Paris et Bruxellles. On assure,

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Le Propagateur (1818-1871) | 1851 | | pagina 2