didat en droit, avec distinction et mention honorable. Ce beau succès est d'autant plus flatteur pour lui, qu'il y a peine un an, il passa sa candidature en philosophie éga lement avec distinction, et que pour le grade de candidat en droit, il est généralement d'usage de fréquenter les cours l'espace de deux années complètes. Aussi remarquera- t-on que \lr Van Praet, après avoir com mencé l'élude du droit vers la fin de l'année scolaire 1849 50, n'a guère achevé les cours de l'année suivante. M' Jules de Gottal, d'Ypres, élève de l'université deGand, vient de subir, devant le jury combiné de Gand-Bruxelles, l'exa men du premier doctorat en droit, avec distinction et mention honorable. Malgré tout ce que l'on a dit, malgré tontes les explications claires, précises, catégoriques, qui ont été données concernant les intentions conci liantes des prélats belges, tous les jours, nous voyons a regret les feuilles ministérielles mécon naître ses intentions et insulter an clergé, parce que celui-ci, au nom des pères de familles, de mande quelques garanties pour les jeunes élèves des collèges et des athénées. Aujourd'hui, c'est le correspondant du Journal de Liègequi renché rissant sur VObservateurne rougit pas de dire que le clergé veut se venger de sa mauvaise défaite, et que la conduite des évêques constitue une véritable chicane de jésuites. On le comprend aisémenton ne peut répondre de pareilles stu pidités. Un Ministre qui permet que l'on débite, en son nom, des absurdités aussi insultantes, est bien a plaindre, et il a mauvaise grâce de vouloir faire résonner si haut ses sentiments de conciliation, et son respect pour ses promesses. Jdes Flandres actes du gouvernement. Un arrêté royal du 21 avril autorise le conseil de fabrique de l'église de Reninghe vendre, de gré gré, au sieur J. B. Vanden Peereboom, pro priétaire Ypres, pour le prix de 4q5 fr., il ares de prairie, situés Reninghe, section C, n° 71 du plan cadastral, d'un revenu imposable de fr. 5o c. M. L. Van Aelbrouck qui exerçait depuis 1834 les fonctions du curé Verrebrouk, y est dé cédé le 21 de ce mois, a l'âge de 5i ans, la suite d'une longue maladie. Dans la nuit du dimanche au lundi un vol de deux belles vaches a été perpétré Sweveghem au préjudice du sieur Barbe marchand. Heureuse- meul les voleurs n'ont pas osé continuer leur route en compagnie de ces pièces conviction, arrivés proximité de la ville de Courtrai, ils ont abandonné m AIDE-TOI, LE CIEL T'AIDERA. Armand avance, dit Tenniers au petit joueur de corne muse, mets-toi là... non... plus au jours, tiens ta cornemuse, fais semblant d'en jouer, mais ne joue pas... bien, parfait... ne bouge pas?... Et Tenniers commença dessiner. Je ne vois pas où cela nous mèneradit Van Hermann, s'asseyant et s'étendant nonchalamment sur deux chaises. Aide-toi, le ciel t'aidera, répondit le jeune Tenniers en souriant. Je te vois travailler, mais j'ai beau regarder; je n'aper çois, en aucune façon, le bon Dieu qui t'aide, dit Van Hermann. N'est-ce pas lui qui a envoyé cet enfant vers moi, qui me fait naître l'idée d'en tirer parti?.. Eh! bien... après... dit Van Hermann. Aprèstu verras... dit Tenniers continuant. Un grand silence s'ensuivit, pendant lequel on n'entendait d'autre bruit que le chatouillement du crayon sur le papier; Tenniers travaillait avec ardeur, Van Hermann se balançait en regardant au plafond, et l'étranger dont le sommeil n'était que feint, se levant, s'était glissé doucement derrière la chaise du jeune peintre. Milord, vos chevaux sont attelés, dit un garçon entrant brusquement dans la salle. 2 leur proie, craignant probablement qu'on était la poursuite: en effet un étranger eu cabriolet a passé pendant la nuit le long de la roule de Swe veghem, c'est ce moment qu'ils ont lâché prise et pris la clef des champs. On écrit au Précurseur, d'Anvers J'ai recueilli des détails d'un certain intérêt sur l'affaire de Bocarmé. Il résulte de l'instruction des preuves tellement écrasantes qu'il est dès au jourd'hui tout a fait impossible que les coupables échappent la sentence. Madame de Bocarmé est en plein aven. Seule ment elle accuse la contrainte morale ou physique de la part de son mari. M. de Bocarmé, de son côté, persiste dans son système de dénégation. Un fait curieux s'est passé pendant les der niers jours de l'instruction. On permettait an comte d'écrire un homme d'affaiies. Seulement le ma gistrat qui servait d'intermédiaire prenait lecture de la lettre. Un jour, cet examen avait été fait, quand l'accusé redemanda la lettre pour changer l'adresse, et y glissa très adroitement un petit billet qui fut découvert. Il portait peu près ces mots: Que ma femme se taise ou je dirai tout.)) Cette pièce importante a été jointe au dossier. 11 y a eu dans l'instruction plusieurs hasards tout fait providentiels. AinsiM. de Bocarmé se trouvait possesseur d'une collection de plantes vé néneuses qu'il avait fait venir et qu'il disait lui avoir été envoyée de Nivelles par nu ami qui con naissait son talent de chimiste. On alla aux in formations. Le prétendu ami déclara que M. de Bocarmé avait parfaitement commandé cette col lection, qu'il l'avait demandée même par écrit, que seulement il avait déguisé son écriture, et, pour la rendre moins reconnaissable, il avait écrit sur du papier gris d'emballage. Or, ce chiffon de papier fut miraculeusement retrouvé parmi des papiers sales et soumis au prévenu qui n'eut plus rien répondre. Il résulte de l'instruction que la conduite des époux de Bocarmé, avant le fatal événement qui les amène devant les assises, n'était rien moins qu'exemplaire. Le comte .1 entretenu pendant long- temps une concubine et l'enfant de cette concubine sous le toit conjugal. On parle de plusieurs faux qu'il aurait commis et dont le scaudale aurait été étouffé grande peine. M. de Bocarmé était, du reste, estimé daus la famille a sa juste valeur et renié de tous ceux qui le connaissaient. La garde-chasse de M. de Bocarmé, qui avait été arrêté comme complice, n'a été mis en liberté qu'après l'ordonnance de la chambre du conseil rendue dans cette affaire; il a été déclaré qu'il n'y avait pas de charges son égard. Nous appre nons que Mtro De Paepe, du barreau de Gand, pré sentera la défeose des deux accusés. Nous apprenons que dimanche prochain ar riveront Bruxelles, se rendant l'Exposition de Londres le prince royal de Prusse, frère du Roi, Et mou dessin est achevé, dit Tenniers mettant son nom au bas et élevant sou papier distance pour le mieux examiner. Garçou, dit-il au valet qui, n'ayant pas reçu réponse de l'Anglais, l'atteudait, prends ce papier, va chez le mar chand de dessins ici a deux pas, le père Ebrard, il te donnera un ducatet ta note sera acquittéeje n'ai pas d'autre argent. Jeune homme! dit l'étranger, qui plus leste que te garçunavait saisi la feuille de papierje vous en donne trois ducats, douuez-moi la préférence. Ah le bon Uieu a écouté la prière de l'enfant de l'aveu gle, dit le petit joueur de cornemuse, avec des larmes daus les yeux, et daus la voix. Bien, bien, polit, voioi pour ta mère, ajouta lord Falton, mettant une pièce d'argent dans la main de l'enfant, et maintenantajouta-t-il se tournant vers Tenniers interdit et troublé de celte aveuture, et maintenant ce dessin m'ap partient. Il n'est que trop payémilord, dit Tenniers recevant les trois duoats. Milordvos chevaux sont attelésrépéta un second gar çon en entrant dans la salle. J'y vais, dit l'Anglais; jeune hommevoire maindit-il serrant la main de Tenniers, vous êtes uu brave, uu noble, un digne jeune homme, un artiste enfin. Je me nomme lord Falton si le hasard vous mène Londres venez me voircar vous n'êtes pas seulement un bon artistevous êtes un homme honorable... >1 Après le départ de l'AnglaisTenniers prit un des trois du- la princesse avec leur famille, le grand maréchal, deux dames d'honneur, trois aides de camp et une nombreuse suite. Un journal français,Union, annonce qu'une circulaire ministérielle interdit lous les compta bles de recevoir en paiement des pièces de monnaie belges. La Banque les refuse aussi, et les changeurs les font escompter 7 1/2 pour mille. Celte interdiction, ajoute VUnion, cause de puis quelques jours une grande perturbation dans les affaires de détail la halle et dans tous les marchés de la capitale. Nous apprenons que MM. Jenneson, chef de division a la préfecture de police Paris; Stropé, Belucher de Saul vais et Mercier, inspecteurs géné raux des prisons de France, chargés d'une mission officielle de leur gouvernement, ont fait dimanche dernier, une visite minutieuse du dépôt de men dicité de la Cambre. Le directeur et les chefs de service de cet établissement ont accompagné ces fonctionnaires dans leur exploration qui s'est pro longée au delà de trois heures. Le Times s'élonneet se plaint que l'Expo sition de Londres ne soit ni précédée ni consacrée par aucune formule de prière, par aucune pensée religieuse. Et cependant, dit-il, que d'accidens n'a-t-011 pas prévus et prophétisés? Manque de solidité du palais de cristal, dauger d'incendie, crainte de fièvre noire ou maladie pestilentielle par suite du rassemblement sur un même point d'une foule d'étrangers plus ou moios respectables, crainte de famine: enfin, il ne manque pas de per sonnes éclairées qui croient fermement l'existence d'une conspiration des révolutionnaires el socia listes de l'Europe pour s'emparer de notre capitale el détruire notre Constitution. En un mot, il y a vague presseutiment. Faleat quantum!) Mais alors pour prévenir le danger, il conviendrait de faire de l'Exposition, autant que possiblé, uu acte religieux. Il est regretter que l'on n'ait pas songé appeler la bénédiction du ciel sur cette ambi tieuse entreprise. FRANCE. Paris, 21 avril. Le Président de la République a voulu donner la capitale et la France toute entière un grand exemple de son respect pour la religion. Le Ven dredi-Saint, il s'est rendu Notre-Dame dans la soirée, pour assister au sermon du P. Ravignan et l'adoration des saintes reliques. Il est entré dans la grande basilique, eu donnant le bras la maréchale Excelraans (la maréchale est sœur du P. de Ravignan), el suivi de tous les officiers de sa maison, il a été prendre place dans le banc-d'œuvre en face de la chaire. Après le sermon, la proces sion a commencé. L'archevêque entouré de tout le clergé de la métropole, ouvrait la marche; le Pré sident venait ensuite, puis toute la foule des fidèles. Quand la procession est arrivée au maître-autel oùétaieut exposées les saintes reliques, l'assistance catst paya sa dépense, et mettant les deux autres dans la main de Van Hermannil lui dit Tiens, et si je ne te dis pas les dernières paroles de ton patron, je les pense, adieu... j'ai oublié ton nom... ne te rap pelle jamais le mien. Fort heureusement pour Tenniers, il s'ongea faire autre chose que ce qu'on nomme des pastiches après avoir copié, et de manière s'y méprendre quelquës tableaux du Tintoret et deRubens, il laissa la copie, pour ne travailler que d'après nature. Ce fut de cette époque seulement que data sa célébrité. Tenniers avait les mœurs douces, et la régularité de sa con duite lui valut l'estime de ses compatriotes. C'est lui qu'on peut appliquer ce mot de Virgile In tenui labor at tenuis non gloria Sa gloire le suivit jusque dans sa retraite sa maison était le rendez-vous des gentilshommes du pays, des étrangers et d'une foule d'artistes qui lui composaient une cour, aussi brillante et plus amicale que celle d'un roi; Don Juan d'Autriche voulut être sou élève et devint son ami. Tenniers a composé une si grande quantité d'ouvragesque lui-même disait que, pour les rassembler tous, il faudrait une galerie de deux lieues de longueur, 11 est mort Bruxelles eu 1690âgé de quatre-vingts ans. Le Musée royal possède quatorze tableaux de ce peintre, parmi lesquels on remarque plus particulièrement Les OEuvres de MiséricordeVEnfant prodigue une Tentation de Saint-Antoinela Chasse au Héronle Joueur de Cornemuse et la Noce de Village EUGÉNIE FOI.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1851 | | pagina 2