MARCHANDISES
3
LA VILLE D YPRES.
ITALIE.
Le JEUDI 1" MAI 1851, et jours sui
vants, 9 heures du matin et 2 heures de
relevée, il sera vendu publiquement au
domicile du S' JEAN DOOGHE'LOONIJS,
Négociant, rue au lleurre, N° 18, Ypres,
toutes les MARCHAIT SIS 2! S,
comprises dans l'état détaillé, suivi de
Y Autorisation de l'Autorité compétente, le
tout ici littéralement transcrit
toute entière s'est agenouillée. Il faut avoir assisté
a ce spectacle pour en comprendre tonte la gran
deur 1
Notre-Dame offrait le dimanche de Pâques un
spectacle non moins admirable. L'archevêque, as
sisté du R. P. de Ravignan, a donné la communion
plus de 4,ooo hommes, ouvriers, grands seigneurs
et bourgeois. Nous avons vu de nos yeux, la même
table, des maçons en blouse recevant la sainte com
munion a côté de M. le comte Mole', du duc de
Montmorency et des plus grands personnages de
notre temps. Jamais, aucune époque, Paris n'a
vait été témoin d'un pareil mouvement religieux!
Un horrible accident a eu lieu Bordeaux,
vendredi soir, dans la fabrique de chaux vapeur
de M. Mothes. M. Mothes, ses deux fils et un de
ses ouvriers ont péri asphyxiés dans le récipient
d'un four chaux. Vers 7 heures 172 environ,une
Assure se déclara une chaudière dont la vapeur
s'échappait avec violence. Un ouvrier, Jean, des
cendu dans le four, fui suffoqué tout d'un coup.
M. Mothès, occupé en ce moment de la fabrique,
s'approcha du four et voulut essayer de fermer
l'ouveiture. Il se penche vers la chaudière; mais
tout a coup il perd l'équilibre et tombe dans l'ori
fice. Un de ses fils se précipite aussitôt pour retirer
son père, mais il disparait avec lui; un autre fils,
enfant de 16 ans, ne voyant pas reparailre son père
et son frère, s'élance l'instant pour les sauver; il
est englouti avec eux. En ce moment arrive près
de la chaudière l'ouvrier de la fabrique qui a repris
ses sens. Jean ne consulte que son courage, et sans
calculer le danger qu'il court, il se jette courageu
sement daus le récipient entr'ouvert qui dévorait
déjà trois victimes. Ce noble et malheureux ou
vrier n'a pas reçu la récompense de son magna
nime dévouement. Un portefaix de farines, Jean
Martin, ose encore se hasarder dans le récipient
qui vient d'engloutir la quatrième victime. Il des
cend, en comprimant sa respiration pour ne pas
être suffoqué, et parvient, après des efforts inouïs
et des dangers incroyables, h retirer successivement
deux cadavres et les corps de deux infortunés qui
vivaient encore, mais que les soins les plus intel
ligents et les plus empressés n'ont pu conserver a
la vie. Ces deux malheureux ont expiré, après un
quart d'heure d'horribles souffrances, l'hôpital
militaire de St-Nicolas, où ils avaient été trans
portés.
Paris, 24 avril.
L'Union publie sur la grande question l'ordre
du jour un article où nous trouvons le passage
suivant
La question politique se simplifie, et le système
d'union arrive son dernier terme MONARCHIE.
C'est l'effet que nous avions prévu.
A vrai dire, dès le début, nous avons attaché
peu d'importance h la forme sous laquelle se pro
duirait la fusion. Quelques-uns voyaient là une
question princière, exclusivement toute autre
question et cette préoccupation, quelque natu
relle qu'elle parût, ne pouvait rien toutefois contre
la marche forcée des événements. Aussi la question
princière s'est-elle d'elle-même subordonnée la
logique des idées, la seule dont il faille tenir compte
dans la conduite des partis.
En terminant l'Union ajoute:
Toutefois, que les gens de bien ne restent pas
dans les abstractions. L'union n'est pas une idée
vague; c'est uu devoir, c'est un besoin, c'est une
nécessité. Que les partis d'ordre la réalisent par
tous leurs actes; et non-seulement la question
princière, mais la question sociale se dénouera
d'elle-même.
Les intérêts de dynastie s'effacent devant le
principe de la monarchie; mais les intérêts de la
monarchie même sont illusoires, s'ils ne s'absor
bent pas dans les intérêts de la France; et c'est la
France qu'il faut sauver par l'union de ses partis
monarchiques.
On lit dans X'Opinione, de Turin, du 18
Les bruits qui couraient hier, d'une modifica
tion ministérielle, ont passé aujourd'hui de l'état
de doute celui de la réalité. Il est certain que M.
le sénateur Nigra a donné sa démission de ministre
des finances, et qu'elle a été acceptée. Il est cer
tain que le comte Cavour prendra le portefeuille
des finances. On ne connaît pas le successeur de
ce dernier, mais il serait possible qu'il eût aussi la
marine, et que le ministère de l'agriculture et du
commerce devînt une division de celui des travaux
publics.
On dit aussi que M. Galvano passera de l'in
térieur la justice; on ne connaît pas son succes
seur.
On parle aussi de la retraite de M. d'Azeglio,
qui serait remplacé par le comte Cavour dans la
présidence du conseil. Nous n'en croyons rien. M.
d'Azeglio ne peutsans manquer a soi-même, se
retirer du poste où les événements l'ont placé, car
il donnerait par là penser qu'il renonce aux idées
pour lesquelles il a, toute sa vie, combattu de la
plume et de l'épée. Bien que nous n'ayons pas une
confiance entière daus l'influence de M. le prési
dent du conseil,nousaimons pourtant reconnaître
que M. d'Azeglio est un drapeau bien tranché de
politique extérieure, un drapeau que le pays pré
fère tous les autres.
On écrit de Rome, le 11 avril
Vous connaissez sans doute l'antique et cu
rieuse église de San Lorenzo-hors des-murs, élevée
aux temps des Empereurs chrétiens, sur la tombe
du glorieux martyr. Vous savez que sur le côté
droit de ce précieux monument s'étend le Campo-
Santo, dans lequel vont reposer, après leur mort,
les habitants de la ville éternelle. Mais ce que vous
ne savez peut-être pas, c'est la manière dont on y
rend aux morts les derniers devoirs. Au-dessous
du sol, recouvert de pierres sépulchrales, sont
creusées de vastes citernes, où chaque soir l'on
précipite pêle mêle ceux que la mort a frappés
daus la journée, et qui n'ont point leur caveau de
famille dans les souterrains des diverses églises;
puis quand une de ces citernes est comble, l'on
scelle sur l'ouverture la pierre qui la ferme, et on
en ouvre une nouvelle.
Eh bien, le cimetière de San-Lorenzo, a été,
il y a quelques jours, témoin d'une scène des plus
saisissantes: l'un des soldats français du 36° de
ligne, mort l'hôpital, venait d'être transporté au
Campo-Santo. C'était le soir, selon l'usage, le fos
soyeur avait levé la pierre qui recouvre la bouche
de la citerne et descendait le cercueil, lorsque, par
je ne sais quel funeste incident, une des cordes
s'accrocha l'un des angles de l'ouverture, le fos
soyeur se penche sur le gouffre pour la dégager et
tombe demi-asphyxié. Un des soldats français,
qui veut le retenir, est entraîné dans sa chute;
deux autres qui tentent de leur porter secours dis
paraissent successivement dans la gueule béante du
charnier. Alors le sergent d'escorte, dans un élan
de dévouement sublime, ose affronter une mort
horrible et presque certaine pour sauver ces mal
heureux qui se débattent dans ce gouffre; il se fait
solidement attacher par le milieu du corps et des
cendre dans la citerne; il n'a que le temps de lier
la corde ses malheureux camarades, et de pousser
un dernier cri; il perd lui-même connaissance.
Mais on les retire tous les quatre au moyen
de la corde qui les attachait, on leur porte secours,
le grand air les ranime; ils sont sauvés. Seul le
malheureux fossoyeur a péri. J'ignore malheureu
sement le nom du sergent du 36° de ligne qui a
fait cet acte de courage et de dévouement. Mais si
j'étais Ministre je lui donnerais la croix, car son
action est plus grande et plus noble que s'il se
fût exposé la mort sur le champ de bataille, et
trois soldats lui doivent la vie.
«g
Etude du Notaire RENTY, a Ypres.
Ledit Notaire procédera le 29 Avril i85i
et jours suivants s'il y a lieu, 10 heures du
matin et 2 heures de relevée, en la maison mor
tuaire de la veuve Le Roy Ypres, rue du Temple,
N° 3o, la Vente d'un beau Mobilier et Mar
chandises neuves.
(2) Qu'on se le dise.
^71 SOTTE roSBLD@(!J)li
DE
ET
ïïtaWiBiLSS,
en
ÉTAT détaillé des Marchandises neuves
vendre publiquement par suite de saisie,
chez le S' Je vn Dooghe-Loonus, Négociant
patenté, Ypres, rue au Beurre, 18.
170
mètres
de Drap.
46
id.
id.
88
id.
Étoffe élastique pour pantalons.
1060
id.
Étoffe pour pantalons d'été, (art*
de nouv.)
Cachemire pour gilets.
25
id.
21
id.
Satin id.
65
id.
Étoffe id.
420
id.
Orléans.
348
id.
Mérinos.
4o
id.
Prunelle.
27
id.
Piqué.
9
id.
Velours.
20
id.
Camelot.
170
id.
Étoffe carrée demi laine pour robes.
100
id.
Flanelle.
3o
id.
Mousseline de laine.
i4o
id.
Mousseline blanche.
65o
id.
Coton imprimé.
2Ô1
id.
Cotonnette.
a5o
id.
Toile différents usages.
180
id.
Calicot.
250
id.
Siamoise.
80
id.
Démit.
i3o
id.
Mol ton.
70
id.
Basin.
120
feuilles Ouate.
12
mètres Soie.
45
id.
Popeline.
3o
Fichus
en cachemire.
5i
Châles
en laine.
22
id.
demi laine.
74
id.
en mousseline de laine.
7
Couvertures de laine.
9°
Écharp
es id.
390
paires
de Bas de laine.
170
id.
de Chaussettes en laine.
18
Camisoles id.
3i
paires
de Manches id.
54
kilogrammes de Laine.
i4o
paires
de Bas de coton.
60
id.
de Chaussettes de coton.
170
Mouchoirs.
64
Cravattes en jaconas.
3o
id.
de soie.
7
Foulards.
9
kilogrammes de Baleines.
5oo
mètres de Passementerie.
90
id.
de Franges de soie.
420
id.
Galon.
60
id.
Rubans de velours de soie.
i3o
grosses
de Boutons.
24O
paquets d'Aiguilles.
I