2 que, Molière n'avait pas cru que les grosses malices de Sganarelle devaient se répéter ailleurs qu'au théàlce. Le Receveur des contributions directes de la ville informe les contribuables que les jours de recette qui jusqu'ici étaient fixés aux jeudi, vendredi et samedi de cha que semaine, auront lieu, partir de ce jour, les mercredi, jeudi et vendredi. PROCESSION DU SAINT SANG. Nous apprenons et nous pouvons confirmer que cette a il née la solennité de la procession du S1 Sang sera célébrée d'une manière toute particu lière. Une invitation a été adressée tontes les corporations religieuses, qui, lors des fêtes jubi laires de l'année dernière ont ajouté tant de lustre la procession, de vouloir y concourir encore celte année jusqu'ici la confrérie de Notre Dante des Aveugles et de Jérusalem ont répondu cette in vitation et figureront celle année dans la proces sion avec leurs costumes de l'année dernière. D'un autre côté nous pouvons annoncer que parmi les prélats qui viendront Bruges pour la cérémonie, se trouvent Mgr Gonella, archevêque de Néocésarée, nonce apostolique Bruxelles, et MMgrs de Gand et de Cambrai. {Patrie.) Mgr Malou s'est rendu Breda où il a assisté au sacre de Mgr Van Genk, qui a eu lieu le 1 de ce mois au séminaire de cette ville. Mgr Van Genk a été curé-doyen h Aerden- bourg, près de l'Écluse, où il avait fait bâtir une église et où il était généralement aimé et estimé tant par les protestants que par les catholiques. On sait que Mgr Van Genk a été nommé coadjuteur de Mgr Van Hooydonck, vicaire apostolique cum jure successionis de Breda. On écrit de Roubaix (France) Les affaires sont toujours calmes, et l'on démonte chaque jour des métiers. Les étouffes de coton sont celles qui souffrent le plus et qui ont subi la plus grande baisse; malgré le ralentissement considérable dans la production on n'oserait espérer une reprise. Depuis plus d'un mois la spéculation s'arrête et il ne se vend plus que de faibles parties, h des prix qui laissent des pertes sensibles aux fabricants. Les étoffes de laine ont une meilleure teDue et la vente sans être active, en est beaucoup plus suivie; les prix en général sont faibles; mais la baisse en est peu sensible. On n'obtiendra de con cessions que sur des affaires importantes. La fabrique de Roubaix est dans une situation inquiétante; la plupart des manufacturiers con somment les matières premières qu'ils ont eu ma gasin et ne rachètent pas. On lit dans le Courrier de l'Escaut La situation de l'Escaut présente quelque chose d'ef frayant pour toute la magnifique vallée de ce fleuve, dantes larmesdit d'une voix plus reposée et plus calme Ma tète est bien faible... mes idées encore bien troubles; et ce pendant dans le brouillard qui m'enveloppe, je crois présent entrevoir les choses du passé... Voilà plus de vingt-trois ans... que j'ai abandonné, que j'ai condamné aux privations, au chagrin, la misère peut-être, ma femme et mon fils... Quoi! s'écria le prêtre en se relevant et en se penchant sur l'inconnu, vous avez une femme! un fils .'....vous avez habité Nantes... Ah! enoore un mot!... un seul mot, je vous en conjure, votre nom? Joseph Le Mellier. A ce motl'abbé Stanislas Le Meillier n'était plus debout.— il était dans les bras, sur le sein de son père... Les battemens de leurs coeurs, leurs larmes de joie se confondaient, se mê laient dans un bonheur commun... Et la pieuse fille de Saint- Vincent-de-Paul témoin de tant de félicité, bénissait Dieu au fond de son âme, en admirant ses voies, et comment il avait su amener le père coupable l'ardente charité de son fils. Tous les écarts de la vie de Joseph Le Mellier, toutes les vicissitudes, les excès, les remords d'une pareille existence avaient usé cette nature de corsaire, dur lui comme aux autres. La joie qu'il éprouvait maintenant et laquelle il s'abandonnait comme un enchantement inconnu bien cer tainement serait salutaire son âme (car son fils saurait en profiter) mais pour son corpsne serait-elle pas un choc trop fort?... Voilà ce qne l'on pouvait se demander;voilà ce que son fils pouvait craindre. Aussi avec son zèle d'apâtre, il ne depuis Tournai jusqu'à Gand, c'est-à-dire sur un parcours de vingi-cinq lieues. Les eaux loin de diminuer, augmentent encore chaque jour et main tenant, l'échelle du radier du pont Notre-Dame en celte ville marque dix-huit pieds d'eau de hauteur. Dans les villages en aval de Tournai, toutes les terres basses sont inondées comme lors de la grande inondation du mois d'août dernier etsur le cours du fleuve, cette inondation s'étend souvent plus d'un quart de lietie de largeur. Cet état de choses si affligeantest dû aux tenues d'eau qui se font dans la ville de Gand a l'usage des usines, etc., tenues qui empêchant l'écoulement des eaux supérieures produisent ces désastreux débordements. D'après les nouvelles que nous recevons d'Au- denarde, il faudrait plus d'un mois pour que les eaux pussent s'écouler. Nous sommes en mai, c'est- à-dire l'époque où les prairies ont besoin de vé géter et où leur séjour prolongé en fera du fumier. La perte résultant de ce désastre est évaluée plu sieurs millions car on peut dès maintenant prédire que la récolte de foins de la magnifique vallée de l'Escaut est en graude partieperdue pour cette année. Nous appelons l'attention de la plus sérieuse du gouvernement sur les faits qui précèdent.» Une exécution a eu lieu samedi Kirkdale. C'est la sixième exécution en Angleterre depuis quiuze jours. On écrit d'Athènes, le i5 avril: Le minis tère, par ordre de S. M. la reine, a publié un avis annonçant au peuple grec que le roi sera de retour avant le mois-de mai, déclaration qui était néces saire pour mettre fin tous les bruits en circulation. Les brigands qui infestent la Grèce sont vive ment poursuivis. Ils ont eu avec les troupes plu sieurs engagements sanglants. La tête des chefs est mise prix par le gouvernement, qui a promis de 600 5ooo drachmes suivant leur importance. On écrit de Rhodes, l'Impartial de Smyr- ne, du 4 avril A'l'heure qu'il est, les tremblemens de terre ont presque cessé ici; on ressent seulement de temps autre quelques petites oscillations, mais très-faibles et ne présentant aucun caractère de gravité. Par contre, la côte voisine d'Anatolie et particulièrement Macri et ses alentours n'ont pas cessé, depuis le 28 février, d'éprouver des se cousses: on en compte six sept par jour, et c'est au point que les infortunés habitants de ce pays n'osent plus rentrer dans leurs foyers: des tentes et des barraques en bois dressées dans la plaine leur servent d'abri. Nons recevons la nouvelle de Macri, par voie indirecte, qu'à la suite des tremblements de terre, une montagne qui avoisine le port de Lévissy, lo calité connue sous le nom de Sinvoulo, s'est en- tr'onverteà son sommet et qu'il en échappe une fumée mêlée de flammes. D'après ces indices, un volcan pourrait bien s'y former. Nous ne pouvons pas cependant garantir la complète exactitude de la nouvelle et nous devons attendre d'autres avis. laissa pas sou père trop longtemps dans la fausse tranquillité que leur reconnaissance avait fait naître. Dieu venait de lui ramener son père; luidevait conduire son père Dieu Il ne faillit point ce devoir; et quand l'abbé Stanislas parla d'un confesseur au pêcheur repentant, Joseph Le Mellier répondit C'est vous que je choisis; je veux que vous sachiez combien mon odieuse conduite envers votre vertueuse mère m'a rendu malheureux!... et combien dans mes scandaleux écarts je me maudissais d'avoir abandonné ma femme et mon fils. Il y a des grâces divines spécialement réservées au sacerdoce; aussi, nous, gens du monde, nous ne pouvons avoir qu'une idée bien imparfaite de ce qu'un fils doit éprouver quand il voit son père au tribunal de la pénitenee s'agenouiller devant lui, s'excusant de tout le mal qu'il a commis, et confessant humblement ses péchés... Nous supposons que l'orgueil filial doit alors souffrir... mais c'est peut-être parce que nous ne ressentons pas toutes les ardeurs du zèle apostolique. David a dit que le Seigneur (i) ne méprise pas un cœur contrit et humilié. Le prêtre, entrant dans ce sentiment, doit mesurer son estime sur le courage et la sincérité des aveux qui lui sont faits. Quand le coupable est sur la voie qui ramène Dieuil faut en ôter toutes les pierres, toutes les entraves qui pour raient embarrasser et retarder les pas. Aussi, l'heureux Sta nislas facilitant tout son pèresut promptement amener le (1) Cor contritum, et humiliatumDeusnon despicies, Fs Miserere. Le contre-amiral Osman-Pacha s'est rendu Macri le 2 avril, bord du bateau vapeur le Peiki- Tidjaret, pour recueillir des informations exactes sur l'étendue de la catastrophe. conversions en angleterre. La liste suivante fait connaître des conversions nouvelles John Siméon. Esq., membre du Parlement pour l'île de Wight, fils aîné de sir Richard Siméon, baronet, peti 1 neveu de feu le Rév. Charles Siméon, un des ecclésiastiques les plus distingués de l'école évangélique. Le Rév. Joseph-Henry Jerrard, L. L. D., membre du Sériai ei examinateur de l'Université de Londres, ancien felluw et lutor du collège de Caïus, Cambridge, reçu, il y a peu de jours, Londres. Robert-Riduulph Philipps, Esq. de Long- worth House, magistrat, député, lieutenant et an cien ebérif du comté, reçu Prior-Park. John Watts, Esq., a été reçu Chester. M. Rowland-Halkerd'Engadina-House, Torquay; reçu Tor-Ahbey. Le Révérend T.-L. Couhlan, aucien vicaire de la chapelle de Saint-John, Torquay. M. Dashwood, reçu dans la chapelle du cou vent de Taunion. Le Rév. Ediuund Coffin, ancien vicaire de M. W. H. Wilberforce, de East-Farleighreçu Saint-Tronden Belgique. M. Coffin est frère du converti de ce nom qui fut reçu vers le même temps que le R. P. Newman. Le baron Weld, reçu Paris, dans la semaine- sainte, par le Rév. Dr Doyle, de Londres. Le baron Weld est décédé peu de jours après. Le Rév. Edward Walford, M. A. du collège de Baliol, Oxford, reçu B ugby il avait obtenu, en 1843le prix de poésie latine et un prix de théologie en i848 et 1849. Le Rév. Henry Bedford, vicaire de l'église du Christ, Hoxton, reçu Londres, par le Rév. M. Oakeley. Le Rév. M. Harper, de la chapelle de Pimlico, Londres. Le Rév. A.-R. Johnstone, reçu Prior-Park, près de Bath. John Dknman, Esq., de Chelsea, cousin de lord Denman. Francis R. Ward, Esq., de Bristol, reçu Bristol. Mm* J.-R. Ward, de Bristolfemme du con verti de ce nom. Mme Bellasis, femme de M. Bellasis, avocat distingué (récemment converti), reçues Londres avec tous ses enfants. Lady Elisabeth-Charlotte Pbatt, nièce de sir Walter Scott, a été reçue avec ses cinq en fants et deux domestiques. Mm" Watts, femme du converti de ce nom. Mmo Jerrand, femme du membre de l'Univer sité de Londres, reçue avec toute sa famille. grand et décisif moment. Les contusions que le blessé avait reçues la tête, les douleurs qu'il y ressentait, faisaient crain dre un épanchement au cerveau. 11 n'y avait plus un inslant perdre il ne fut pas perdu. Oh! lorsque la maiu du prêtre, la main du fils fut étendue sur la tête blauchie de Le Mellier; lorsque le pardon appelé par sou eufant descendit sur le coupable, quelle ne fut pas la joie, l'indicible, le céleste bonheur et du père et du fils! Le repentant pardonné respirait l'aisele poids de ses péchés ne l'oppressait plus, et le prêtre qui avait enlevé ce poidsqui avait jeté l'écart toutes les iniquités du pénitent, se répétait avec transport Celui que je vois maintenant sur le chemin du ciel, c'est mon père!... Oh! Seigneur, soyez, soyei jamais béni La mort suivit de prés le pardon; le lendemain du jour où il s'était confesséLe Mellier reçuttoujours des mains de son fils, le saint Viatique et l'Extréme-Onctionet, comme s'il avait senti qu'il n'avait plus rien faire ici, dans son demi- délire il répétait souvent Partons; elle m'a pardonné, partons. Quand l'âme purifiée et blauchie eut pris son volquand après avoir filialement payé sa dette la nature, Stanislas eut prié et pleuré sur son père; la sœur de charité tendit le drap sur le visage du mort en disant au prêtre v Bénissons Dieu? celui qui vient de partir vous avait donné une vie courte et mauvaise ici-bas; vous lui avez assuré celle d'en haut, le bon heur éternel. Par gratitudeil priera pour vous. vicomte w.ALsn.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1851 | | pagina 2