I* JOURNAL D'YFRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. N° 3507. 34me année. TPPLES, 40 MAI. Depuis quelque temps surtout, on se propose de couronner les travaux de res tauration déjà affectés plusieurs de nos monuments publics par de plus grands travaux encore. Ainsiles statues de nos anciens comtes de Flandre, glorieux sou venir de notre grandeur passée, décoreront l'antique façade des halles et du beffroi. Ainsi, il ne serait pas impossible qu'on parachevât la belle tour de notre superbe église de S' Martin, en la surmontant de sa flèche. Les dépenses, parait-il, monte raient une cinquantaine de mille francs. Un zèle aussi éclairé pour l'embellisse ment d'édifices qui font la gloire de notre cité, honorent et ceux qui en prirent l'ini tiative et la nation toute entière. Toutefois, avant que de mettre ces projets exécution, il serait, ce nous semble, urgent d'entre prendre tout d'abord les restaurations qu'exige la plus pressaute nécessité. C'est ainsi que l'état de vétusté de la voûte du chœur de S'Martin excite les plus sérieuses appréhensions. D'un jour l'autre un grand malheur peut arriver. Il n'y a pas si long temps encore, que durant le service divin un fragment considérable de mortier se détachant des parties supérieures de la grande nef, vint tomber une ligne de dislance de l'acolyte qui servait la messe. Certes, il importe plus que jamais de parer aux funestes éventualités dont cet accident sans suites fâcheuses n'est peut-être que l'avant-coureur. Au reste, ces reflexions ne nous sont pas particulières un grand nombre de nos concitoyens partagent notre manière de voir. Mais ce n'est pas seulement au point de vue de la sécurité publique que nous vou drions voir entreprendre des réparations d'une nécessité aussi incontestable; c'est encore au point de vue de l'art qu'il est plus que temps d'aviser la conservation d'un des plus beaux monuments du moyen âge, si riche cependant en édifices religieux. Le chœur surtout, qui en forme la partie la plus admirable, nous semble le chef- d'œuvre du style romano-byzantin de tran sition. Dans ses massives colonnes aux chapiteaux profondement découpés, dans les hautes fenêtres lancéolées de l'abside, dans les élégantes colonnades du iriforium et les verrières qui le.surmontent, dans les arceaux légers qui s'élancent et se croisent une hauteur immense, l'architecture ro mane a joint la noble simplicité qui la distingue, l'élégance de l'art ogival, et la majesté qui les caractérise tous deux, y éclate partout dans sa double splendeur. Formé comme d'un seul jet, admirable en toutes ses proportions,simpled'ornements, sublime d'inspiration, tout en lui respire ce sentiment vague de la divinité ca ractère distinctif des églises du moyen âge; tout en lui garde l'empreinte religieuse, que le puissant génie des architectes de celte époque savait si bien communiquer leurs chefs-d'œuvre. Veillons dpnp sur le magnifique héritage que nous léguèrent nos ayeux; que sauvé par nos soins des injures du temps, il at teste longtemps encore les justes titres de nos pères l'admiration de la postérité. Déjà les remarquables travaux entrepris, d'après les plans de M. Dumont, pour la restauration du porche méridional, ainsi que l'achèvement des parties qui lui sont contigues, sotit fort avancés. Bien n'em pêche de passer bientôt aux travaux de restauration des parties les plus compro mises du monument. SITUATION DE LA FRANGE. Les diverses phases de la politique sui- fnTên'France laissent toujours planer de grandes incertitudes sur ce qu'il est possi ble de présager comme devant arriver l'époque de l'expiration des pouvoirs du président et de l'assemblée. Les moindres conjectures paraissent téméraires la Pro vidence se réserve seule la conduite des événements. Cependant la situation balan cée des partis permet de croire que le renouvellement de la présidence et de la chambre élective se fera sans secousse violente et conslitulionnellement il y a trop d'opinions divergentes en présence pour espérer une révision régulière du pacte fondamental, et personne n'est assez fort pour tenter un coup d'état. Le prési dent actuel, lié par son serment n'hésitera pas suivre l'exemple que lui a donné le général Cavaignac avec des droits et des obligations moins définies. L'avènement de la légitimité ne rencontrerait pas les esprits assez bien disposés pour affronter les chances d'une guerre civile, qui n'entre d'ailleurs pas dans ses calculs. La maison d'Orléans ne peut désormais porter son ambition que jusqu'à la présidence. Aucun bouleversement ne répugnerait au socialis me, mais le bon sens du peuple, prévenu de ses desseins, ne saurait lui laisser le champ libre. Il ne reste alors que la pré sidence du prince de Joinville, de M. Ca vaignac ou de M. Thiers. L'avenir nuageux que nous avons devant nous, ne laisse pas dans l'intervalle que de menacer d'une manière inquiétante l'essor qu'avaient pris le commerce et l'industrie. VÉRITÉ ET JUSTICE. On s'abonne a y près, rue de Lille, 10, près la Grande Place, et chez les Percepteurs des Postes du Royaume. PKIX m: L'.tBOIIEHEIT, par trimestre, Ypres fr 3. Les autres localités fr 3 -5o. Un n° n5. Le Propagateur parait le SAMEDI et le MERCREDI de chaque semaine (Insertions 19 centimes la ligne). La tourhaute de 5q mètres. 57 centim.fut construite vers i4^4 et forme la partie la plus moderne fie Védificesi V on en excepte la chapelle du Saint SacrementLe chœur hâti par Ilwjhcs y prévôt, de iS* Martin date de 1221 y les transepts et les nefsdu milieu du même siècleL'église avait eu pour pre mier fondateur Robert le Frison vers io83y dévorée par une incendieon la reédifia aux époques que nous désignons Nous ajouterons ici, en forme dé note, que tous les amis de l'art se demandent l'envi jusques quand on tardera d?en lever Vignoble badigeonqui souille depuis trop longtemps leK grand portail de Vouest et donne au vénérable édifice T«ir étrange et ridicule d'un vieillard au visage fardé EXPOSITION UNIVERSELLE DE LONDRES. LISTE des exposants de Varrondissement d,1 Ypres. MM. P. Hamraelralh et F. Soenen Ypres, (dentelles); Lava-Deconinck PoperiDghe, (hou blon); L. Degrendel et Mmo Delbaere 'a Poperinghe, (céréales); Ve L. Dequidt et Mme Van Merris a Poperinghe, (houblon); L. Verschaeve Ypres et A. Lahousse h Wervicq, (tabac indigène); De Graeve-Delefortrie Gheluwe, (lin teillé, lin vert); DeMeulenaereàMoorsIede, (échevaux fils de lin); L. Van Alleynes-Schockeeî a Ypres, (cuirs et peaux); Duhayon-Brunfaut et C,e Bruxelles et Ypres, (dentelles.) M. Yserbyt, vicaire de la cathédrale de Bruges, est nommé curé de Bovekerke. M. de la Fonteyne, curé a Oostdunkerke est dé cédé le 6 avril. AMORTISSEMENT PARTIEL DE LA DETTE PUBLIQUE. Le Ministre des finances porte k la connaissance des intéressés qu'il a été racheté pour l'amortisse ment partiel de la dette publique i° Des obligations au porteur et des récépissés fractionnaires de l'emprunt de 95,442,832 fr. h 4 172 p. c. (conversiou), pour un capinal nominal de six cent soixante et dix-huit mille cent soixaute et dix-huit francs (fr. 678,178), avec jouissance du ir novembre i85o; 2" Les obligations au porteur de l'emprunt de 84,656,000 fr., 4 1/2 p. c.pour un capital no minal de 290,000 fr, avec jouissance du ir no vembre i85o; 3° Des obligations au porteur et des inscriptions nominatives de l'emprunt de 86,g4o,ooo fr., 5 p. c. i84o, pour un capital nominal de 55i,83o fr., avec jouissance du iT novembre i85o; 4" Des obligations an porteur de l'emprunt de 28,621,718 fr. 4o c., 5 p. c. i842, pour un ca pital nominal de 167,832 fr.avec jouissance du ir novembre i85o. En conformité de l'art. 6 de la loi du i5 no vembre 1847 Moniteurn° 322), ces obligations, inscriptions et récépissés fractionnaires ont été an nulés publiquement, au ministère des finances, h Bruxelles, le 7 mai i85i, par le directeur général du trésor public, savoir Les obligations au porteur et les récépissés frac tionnaires des emprunts 4 172 p. c., en présence du membre délégué de la cour des comptes, du membre délégué de la commission de surveillance et du directeur de la caisse d'amortissement; Les obligations au porteur et les inscriptions nominatives des emprunts 5 p. c. i84o et 5 p. c. i842 en présence des mêmes autorités et du re présentant de MM. de Rothschild frères, banquiers h Paris. La semaine dernière, un voiturier nommé Be- kaert, âgé de 54 ans, demeurant Moorseele, est tombé sous les roues de son chariot Ledeghem et a reçu des blessures graves, auxquelles il n'a sur vécu que quelques heures, les chevaux avaient pris le mors aux dents et avaient renversé l'infortuné voiturier qui laisse trois enfants en bas âge.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1851 | | pagina 1