de 20 membres de la représentation nationale. L'Association ne sera officiellement inaugurée que lorsque le gouvernement aura fait une première application du bill sur les titres catholiques. On écrit de Menin, 19 juin: Une cérémonie touchable a eu lieu aujourd'hui au collège de S'-Louis en celle ville. Un jeune anglais nommé Carie, âgé de 16 'a 17 ans, a fait abjuration de protestantisme entre les mains de monsieur le doyen et en présence de bon nombre d'habitants notables, de cette ville, et de tous les élèves. On y remarquait l'élite des dames de cette ville. 11 a reçu au baptême les noms d'Ar thur-Marie-Joseph puis il a fait sa première com munion avec les élèves, ses condisciples, qui s'y étaient préparés. M. Castelein notaire et une dame d'Anvers lui servaient de parrain et de marraine. Pendant cette cérémonie qui a duré assez long temps, le public était ému jusqu'aux larmes, en voyant tant de piété, tant de recueillement et de fermeté dans le jeune néophite. A la communion, sa sœur et sa marraine se trouvaient a ses côtés la Sainte-Table et étaient suivies de tous les élè ves communiants du collège. La ville et les pauvres d'Eecloo viennent de faire une grande perte dans la personne de leur vénérable pasteur. M. d'Hondt, curé Eecloo de puis 1824, y est décédé le 20 juin l'âge de 82 ans. Né h Rumbeke en 176g M. d'Hondt reçut la prêtrise en 1800, Emmerich, il fut nommé des servant a Snaeskerke en 1801, et fut successive ment coadjuteur Cachtem, vicaire Westcapelle et Maldeghem, curé Aerdenbourg, Wynghene et enfin Eecloo. La société de littérature flamande d'Aeltre, sous la devise Voor taelen vaderland, vient de publier le programme d'un concours de versifi cation, de prose et de déclamation flamandes, qui aura lieu dans cette commune le 18 août prochain. Il y sera décerné divers prix. On nous assure que, jeudi dernier, un nou veau crime aurait été commis dans les environs de Péruwelz; un jeune homme de cette ville qui s'é tait rendu h Quévauxcamps, aurait été assassiné et enterré encore tout chaud. La cause de ce crime serait, parait-il, une rivalité d'amour. L'auteur principal de ce crime et ses complices ont été arrêtés. Telles sont les. tristes et navrantes nouvelles que nous apprenons; nous espérons en core qu'elles ne se confirmeront pas. [Économie de Tournai.') Le Moniteur publie le tarif du prix de la journée d'entretien des indigents reçus, en 1851 dans les institutions de bienfaisance des provinces de Brabant, de la Flandre Orientale et de la Flandre Occideniale. Ce tarif est approuvé. Le ministre de l'intérieur rappelle aux jeu nes gens qui prennent part au concours uifiver- sitaire de i85o-i85i, que l'épreuve en loge est fixée au lundi 23 juin courant, sept heures du matin (places des Barricades, n° 1, Bruxelles.) Notre ministre de la guerre, M. le général Anoul, a assisté a la bataille de Waterloo, en qua lité de lieutenant en premier au 2m° régiment des carabiniers. Il a été blessé sur le champ de bataille. M. Anoul n'avait alors que 21 ans. On vient d'exposer, entre la cour du Louvre et le pont des Arts, une fort belle statue de bronze représentant Jeanne Hachette, et destinée la ville de Beauvais. L'auteur de cette statue est un jeune artiste très distingué, M. Dubray-Vital qui en a obtenu la commande la suite d'un concours. Cette œuvre, qui attire de nombreux visiteurs, est remarquable par le double mérite d'une pensée originale et d'une exécution animée et énergique. On lit dans le Pays Aujourd'hui a midirue Montmartreune épouvantable explosion a mis ce quartier eu émoi. Un jeune homme qui était aux lieux d'aisance, après avoir allumé son cigare, a jeté l'allumette incandescante. Or, on sait qu'il se dégage des fosses d'aisance une certaine quantité d'hydrogène sul furé. Le gaz s'est enflammé et l'explosion qui en est résultée, a fait éclater la cheminée des lieux d'aisance. On est accouru des étages voisins on a forcé la porte et l'on a trouvé gisant a terre l'imprudent jeune homme tout meurtri et sans connaissance. Un médecin a été appelé, qui, après avoir examiné les blessures a déclaré qu'elles n'étaient heureuse ment pas dangereuses. En tombant du plancher où il avait été lancé sur les dalles des lieux, le jeune homme s'était désarticulé un pouce celui de la main gauche. On écrit de la frontière de Hongrie la Ga zette de Breslau Lorsque Goergey se retira, dans l'été de 1849, de Komor vers la Theiss, il emmena 17 voitures chargées de minéral d'or, que la commission de défense nationale avait séquestrées pour qu'elles ne tombassent pas dans les mains des Autrichiens. Goergey étant arrivé aux abords marécageux de la Theiss, et voyant qu'il serâit'difficile de faire suivre les voitures sans arrêter le mouvement de l'armée, prit le parti de les jeter dans le flenve. On savait très bien que les voitures se trouvaient dans le fleuve, près de Tissa-Fured, et cependant on n'a vait pas encore songé h les retirer. Maintenant le directeur des mines de la Haute-Hongrie vient d'ordonner la formation d'une commission spéciale 2 Neusohl, laquelle se rendra avec des mineurs Tissa-Fured, pour mettre. la main a l'œuvre. On espère retirer du fleuve la plus grande partie du trésor, attendu que la pesanteur spécifique des masses de minéral d'or ne rend pas vraisemblable leur disparition. On fixe, sans exagération, 3 ou 4oo,ooo florins (780,000 ou i,o4o,ooo fr.) la valeur du minerai d'or jeté dans la Theisâi •urft 91» 29)19!] —-i-o i actes du gouvernement. Par arrêté royal du 16 juin, les sommes suivantes h voloir sur lçs'snbsides qui pourront être alloués pour l'année courante, sont accordées aux établis sements d'instruction moyenne ci-après désignés, savoir A l'atbénée de Bruges; 5ooo fr.; au collège communal d'Ypres, i5oo fr. FRANCE. Paris, 22 juin. On lit dans le Bulletin de Paris M. le Président de la République a passé au jourd'hui en revue la 1" division des troupes qui forment la garnison de Paris. Malgré le mauvais temps, la tenue des soldats était, comme toujours, admirable. Le président a été accueilli par les plus chaleureuses acclamations. Il est rentré l'E lysée 3 heures et demie. On lit dans Y Écho du Midi de Montpel lier Nous apprenons que les Pères de la Com pagnie de Jésus ont demandé Mgr. l'Evêque l'autorisation d'établir, Montpellier, une maison pour ceux d'entre eux que les travaux de l'apos tolat ou de l'enseignement condamnent un repos momentané. Inutile d'ajouter que Mgr. Thibault s'est empressé d'accorder tous les pouvoirs néces saires. La maison est déjà achetée et sera sous peu habitée. S'il faut en croire les renseignements qui nous parviennent, au nombre des Pères pieux qui viendront demander notre climat de réparer une santé détruite en évangélisant le peuple, se trouve, dit-on, le R. P. de Ravignan. On lit dans la Patrie de Paris: Le gouver nement autrichien vient de défendre la vente et l'impression, dans ses États, du procès Bocarmé. En revanche, on peut voir, en ce moment, h l'éta lage de toutes les boutiques démocratiques de Paris, une publication, 20 cent, la livraison, intitulée Éducation du Peuple, Procès Bocarmé. Nous avons peine comprendre comment l'autorité n'a pas encore fait soustraire aux regards du public les immondes et licencieuses gravures qui illustrent cette spéculation démagogique. Afin qu'il soit avéré que c'est là une publication démocratique par ex cellence, on lit au-dessus de cette monstruosité que Vouvrage sera donné en prime aux abonnés de la Presse et de la République. Nous aimons croire que le nom de ces journaux figure là leur insu, comme y figure celui du Pays, qui a protesté contre cet accouplement. Mais de quel peuple certaines gens prétendent-ils faire ainsi l'éducation, et quelle haine ont-ils vouée nos populations ouvrières, pour exciter ce point leurs passions, leurs misères et leur envie Malgré le mauvais temps, une foule assez considérable s'était portée cette après-midi au Champ-de-Mars pour assister l'ascension de M. et de Mm° Poitevin dans une calèche deux che vaux. L'attente du public a été trompée; l'admi nistration n'a pas voulu assumer la responsabilité d'une ascension faite par un temps semblable avec un poids aussi lourd, bien que M. Poitevin eût déclaré être prêt partir. L'Hippodrome n'a pas cru devoir faire relâche, malgré la pluie, et tout le programme a été exécuté l'exception des exercices de l'homme la boule, qui a bien essayé; mais l'humidité avait rendu les madriers trop glissans, et après plusieurs tentatives infructueuses, il a dû y renoncer. Comme l'habitude, c'était l'ascension du ballon de M. Godard qui excitait l'intérêt le plus vif du public. Trais dames de l'Hippodrome, dont une extrê mement jolie, M. Godard et deux amateurs (M. An- denay et.M. de Rotron, capitaine de navire), for maient le personnel de VAigle; cinq heures et un quart, l'aérostat s'est élevé dans les airs avec une assez grande rapidité, et s'est dirigé dans la même direction que jeudi dernier, c'est-à-dire vers Paris.' Le Courrier du Nord rapporte un fait, concernant une pauvre et honnête famille de Va- lenciennes, qui ne saurait recevoir trop d'éloges et de publicité; le voici II,y a deux ans, le nommé François Germain, ouvrier mécanicien, demeurant rue du Faubourg- Saint-Denis, se trouvant sur son lit de mort après trois semaines de maladie^ fit appeler un de ses ca marades pour lui recommander de vendre, après sa mort le peu qu'il possédait, et d'en envoyer le montant sà mère'âgée et infirme demeurant Va- lenciennes. Le mbribond ne put s'empêcher de vérser quelques larmes en songeant la misère dans laquelle sa mère allait tomber du moment qu'il ne serait plus là pour l'aider. Son camarade lui promit que les amis de l'atelier auraient soin de la vieille femme; et Germain mourut plus tran quille le lendemain. Quatre de se ses camarades s'entendirent pour tenir la promesse faite. A eux quatre, ils envoyè rent chaque mois la mère de Germain ce que son fils lui envoyait, et par un sentiment qui les ho nore, reconnaissent que la nouvelle du décès de son fils pourrait être funeste la vieille femme, ils résolurent de ne pas la lui annoncer, lui laissant croire que les secours qu'elle recevait provenaient de François. Ils ont tenu leur bonne action dans le plus grand secret, et ce n'est qu'à la mort de la mère de leur ancien camarade qu'ils viennent d'ap prendre, qu'on a su ce qu'ils avaient fait. On lit dans VAssemblée nationale «On racontait le 22 l'Assemblée un fait qui prouve jusqu'à quel point M. le général Cavaignac prend la République au sérieux, et quel chagrin touchant il éprouve chaque fois qu'on la traite légèrement. Un des auteurs des pétitions sur la révision qu'on examine en ce moment, avait été appelé au sein de la commission pour fournir quelques expli cations. Ces explications ont eu, ce qu'il paraît, un caractère tellement comique, que la gravité des honorables membres de la coinmissiou n'avait pu se contenir. M. le général Cavaignac seul avait eu la force de garder un sérieux imperturbable. Après la séance,il,s'adressa solennellement au secrétaire de la commision, pour le prier de constater dans le procès-verbal qu'il n'avait pas ri. Je ne ris jamais, ajouta-t-il, quand on met la République en question.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1851 | | pagina 2