été exempt non plus. Les actions ne coûtent que 5o centimes. La chance d'avoir un beau prix et la douce jouissance de faire du bien, il y a l'a de quoi' tenter les moins généreux. Il a fallu faire preuve de beaucoup de zèle pour organiser cette exposition, aussi on est peu près unanime dans le village pour donner des éloges mérités deux membres de la commission admi nistrative de l'Hospice, M. le vicomte Joseph De Patin, fils, et M. Édouard Van Biêsbrouck. Ces mes sieurs n'auront pas perdu le fruit de leurs efforts, ils feront une bonne récolte pour leurs intéressants protégés et auront en récompense de leur activité l'indicible jouissance d'une bonne œuvre accomplie. J'ose espérer, Monsieur l'éditeur, que la présente trouvera une place dans les colonnes de votre es timé journal. Agréez, etc., X. -wosac— Un industriel qui avait passé un contrat avec l'administration communale de Bruges vient de tromper tontes les espérances qu'il avait fait naître. On avait cru pendant un moment que l'industrie allait renaître et fleurir Bruges par le concours de cet industriel grâce lui on devait bientôt voir sortir les plus riches et les plus brillantes étoffes des mains des ouvriers brugeois instruits et dirigés par un homme habile, expérimenté, qui, né en Belgique, était allé, croyait-on, se former l'étranger aux grandes entreprises. Il paraît, hélas! que cet industriel ne s'était formé qu'aux aventures et qu'il n'était habile que dans l'art de faire des dupes. Après avoir reçu un local de la ville pour y ou vrir des ateliers, recruté des contre-maîtres et des ouvriers, au moyen d'un contrat passé avec l'au torité communale, il a disparu, sans payer per sonne. On s'est enquis sur ses antécédents et l'on a trouvé qu'il n'avait aucun titre la confiance dont pendant quelques instants il avait été investi. A la vérité, la responsabilité du collège échevinal est en partie couverte l'industriel auquel nous faisons allusion lui a été recommandé par le premier fonc tionnaire de la province. [Émancipation.) .ïTjœn,-;-- Dans la séance du 26 juillet le conseil communal d'Ostende a rejeté le projet de contrat présenté par la commission composée de MM. De Breyne Lauwers et Liebaert, relativement au collège épis— copal. Le conseil a également rejeté un projet relatif au même objet et présenté par M. De Boninge. Le collège échevinal a été chargé de poursuivre les négociations avec l'évêque de Bruges, pour la transformation du Collège de N. D. en école moyenne patronée. [Feuille d'Ostende.) On lit dans le même journal La décision que le conseil vient de prendre, en chargeant le collège échevinal de terminer les négociations au sujet de qu'uu colonel était parvenu bannir le vice de l'ivrognerie de' son régiment, en déclarant, dans un ordre du jour, que ceux qui paraîtraient pris de vin sous les armes ne monteraient pas l'assaut. La douloureuse catastrophe de Lille avait encore, s'il est possible, resserré les liens d'amitié des deux corps, où l'on s'aimait comme fout les cœurs ardens qui ont souffert les uns pour les autres. Mais un jour, jour de deuil et de colère, l'ordre arriva Grenoble de faire partir immédiatement le Régiment d'Au vergne pour Briançon. Alors comme aujourd'hui, c'était uu préjugé répandu dans toute l'armée, que cette petite place de guerre sans vie et sans commerce, jetée sur un roc au milieu.des Alpes, sous un ciel âpre et sombre était la garnison toujours réservée aux corps qu'on voulait punir pour une raison ou pour une autre. L'indignatiou et la douleur furent grandes dans les deux régimens; mais, comme l'ordre était positif et que le temps manquait pour essayer de le faire révoquer, il fallut bien se soumettre la décisiou du ministre de la guerre. Piémont reconduisit Auvergne jusqu'à la moitié de la pre mière étape. Là, les deux régimens firent halte sur la lisière d'un bois, mirent leurs fusils en faisceaux, et rompirent le pain ensemble pour la dernière fois. Une heure s'écoula dans les regrets de voir se terminer une si longue et si douce com munauté, et dans les promesses de se rester fidèles pendant l'absence, dut-elle durer des années. Puis, un lugubre rou- l'enseignement moyen, est de nature rassurer complètement les parents sur le sort de cet éta blissement, qui, depuis l'opposition faite contre lui au sein du conseil, est en pleine voie de prospérité. En effet, le rapport du collège échevinal de i848 portait En i84a au collège épiscopal a été érigé pour les cours d'humanité et d'autres branches d'ensei gnement dès son origine cet établissement a pris un essor qu'il a constamment maintenu comme présage de sa durée le nombre d'élèves fréquen tant les classes est de 70 90 l'on ne peut que donner des éloges au mode d'enseignement et la direction de l'école. Aujourd'hui le nombre des élèves est de 100 120; c'est donc uDe augmentation d'une trentaine d'élèves, c'est dire, de plus du tierssur un chif fre qu'on cousidérait comme satisfaisant et même comme avantageux. iinoao-M Interpellés par nous Sur leur mutisme la suite de l'élection de M. Orban, les journaux minis tériels du Luxembourg et de la capitale desserrent les dents et nous font les révélations les plus pi quantes. Une feuille de Neufcbâteau, fort inconnue, mais laquelle l'Observateur sert de parrain, nous apprend sans rire, qu'après l'élection, M. De a Moor, le candidat libéral, a reçu des électeurs les plus influents l'assurance que M. Orban ne sera jamais leur représentant, et qu'ils espéraient que M. De Moor voudrait bien se reudre auprès du gouvernement l'organe de leurs intérêts. Nous prenons textuellement ces facéties dans les colonnes de l'Observateur, qui sans doute aura la bonté de nous dire comment, côté du repré sentant légal de Neufcbâteau, il peut y avoir comme vrai représentant, celui que la majorité des élec teurs a repoussé. Serait ce peut-être le préfec- tionnement du système clubiste? Aurons-nous côté du gouvernement une réunion de vrais re présentants, comme nous avofls, côté des cham bres, ces associations perraaneutes, qui, d'après M. Dolez, doivent finir par altérer la liberté parlementaire? A quel titre M. De Moor, ce fruit sec de l'école du génie civil, interviendra-t-il près du gouvernement? La presse du ministère nous doit une réponse sur tout cela. En revanche, nous n'en demanderons pas sur les sublimes niaiseries suivantes, dont l'Observa teur, sérieux comme un pope russe, régale ses abonnés La faute est commise peine, et déjà l'ex piation commence. Neufcbâteau est morne abattu abattement mêlé de surprise, de regrets et de repentir. Puisque l'Observateur ne se doute pas du ridi cule qu'il se donne,renchérissons. Quand l'absurde est outré, renchérir est le plus court A peine l'élection de M. Orban fut-elle proclamée, que le soleil s'obscurcit, la terre tremblala Vière sortit lement des tambours, chacun alla se grouper autour de sou drapeau; les deux corps se présentèrent les armes daus un morue silence, et tandis qu'Auvergne cheminait tristement vers Briançou, Piémont, le cœur gros, retournait Grenoble; il lui semblait que la disgrâce ministérielle l'eût aussi atteint du même coup. II. Peu de jours après, le duc de L..., colonel du régiment de Piémont, tit dire son corps d'officiers de se réunir chez lui après l'exercice du soir. Ceux qui arrivèrent les premiers ayaut remarqué que la physionomie de leur chef exprimait une profonde douleur, communiquèrent cette observation leurs camarades mesure qu'ils se présentaient, et tous comprirent que le duc avait quelque pénible communication leur faire. Aucun, cependant, n'entrevoyait la vérité. Quand l'Assemblée fut au grand complet, le colonel or donna ses gens de se tenir dans une antichambre éloignée et de ne laisser approcher personne de ses salons de réception. Puis il invita tous les officiers s'a3seoir, et il leur adressa la parole en ces termes Messieurs, j'ai un douloureux devoir remplir aujour d'hui, car je sais que je vais vous faire éprouver, comme je l'éprouve déjà moi-même, un de ces chagrins qui laissent de longues traces dans les cœurs comme les nôtres. Les officiers s'interrogèrent anxieusement du regard, et le de son lit, les collines schisteuses s'abaissèrent, les animaux refusèrent de prendre de la nourriture; il y eut dans tout Neufchâteau des pleurs et des gémissements; personne ne voulut être consolé, parce que De Moor n'était pas représentant. P. S. Nous apprenons, par le télégraphe élec trique, que les 274 électeurs qui ont voté pour M. Orban, vont se rendre en chemise, nue-tête, nus-pieds et la corde au cou chez M. De Moor, pour le prier de se laisser fléchir. En les voyant mornes, abattus, repentants, on espère qu'à l'intercession de l'Observateurle grand homme se laissera fléchir. [Organe.) On écrit de Courtrai, le 24 courant Un personnage russe, habillé en peau de lapins que nos marchands de dentelles ont pris pour de la fine fourrure impériale a mis hier toute la gente dentellière en émoi. Ce boyard de nouvelle espèce avait visité dans la matinée tous les magasins de dentelles de la ville et partout il avait fait des achats vraiment fabuleux. A l'en croire, le czar moscovite se disposait faire une visite la reine Victoria et la dentelle était très-recherchée par toutes les jolies russes de sa cour. Nos marchands de dentelles s'étaient donc hâtés, l'achat fait, d'en fermer les dentelles choisies dans un solide carton, en attendant avec impatience le retour de l'ache teur, lequel devait venir reprendre la marchandise contre écu. On sait que la dentelle est un article qui se vend au comptant aux étrangers non connus. Ce boyard avait acheté pour plus d'un million. De midi une heure la Grand'Place et les abords de la station se trouvaient littéralement assiégés par une armée de marchands de dentelles, et tous gardaient le pius profond silence sur la bonne aubaine qu'ils avaient eue. A la fin une bouche indiscrète hasarde J'ai vendu pour i3,ooo fr. un boyard russe. A-t-il payé? Non, mais je le cherche pour livrer la marchandise. Sacrebleu ce pourrait bien être le même j'ai vendu pour 4,800 fr. de points de Malines pour S'-Pétersbourg. On vient prendre le carton contre espèces. Ailes in fraeyigheyd, je crois que nous sommes floués, reprit Mynheere, je cours voir chez moi si le boyard ne m'a point volé mes plus riches dentelles en faisant son choix. Ce peu de mots de M. Felhoen-Van Tieghem, négociant en dentelles, fut pour tous un trait de lumière. Chacun se mit regagner son magasin et procéder l'inventaire. Nous ignorons chez qui il manque des pièces l'appel mais ce que nous savons, c'est que la police est la recherche du boyard, qui a furtivement quitté l'hôtel du Dra gon, [bel Dragonderke), logement i5 centimes, et que toutes les recherches n'out abouti qu'à la conviction de la présence d'un chevalier d'industrie. On écrit de Meulebeke: Vendredi, vers 6 heures du soir, au milieu de fortes averses, la foudre est tombée sur l'hôpital Meulebeke. Elle y a produit des effets les plus ex traordinaires. duc de L..., après s'être recueilli un moment, comme s'il voulait se fortifier contre une grande souffranoe intérieure, reprit Le Parlement de Douai a rendu son arrêt dans l'affaire de l'assassinat du malheureux capitaine O'Brien... Eh bien! messieurs, cet arrêt est une flétrissure pour le régiment d'Au vergne; car il déclare que ce n'est que faute de preuves que l'accusation est abandonnée son égard, et que, du reste, toutes les présomptions imaginables existent contre les deux officiers précédemment accusés. Le duc de L... était adoré et respecté, aussi l'idée ne vint personne qu'il pût parler ainsi légèrement ou méchamment; néanmoins, dans les exclamations diverses qui arrivèrent jusqu'à lui, il s'en trouvait quelques-unes qui exprimaient l'incrédulité. Il ne s'en choqua point, et reprit encore Depuis hier, messieurs, que cette affligeante nouvelle m'est parvenue, je me demande quelle est la conduite que nous devons tenir. Evidemmentnous ne pouvons ni garder le si lence, ni, confondant les iunoceus et les coupables, s'il est vrai qu'il existe de ces derniers, rompre tout d'un coup et saus explication avec des frères d'armes dont nous avons dé fendu l'honneur l'épée la main. Je vous ai donc réunis autour de moi, afin que nous avisions en famille ce que nous avons faire dans cette cruelle extrémité. Parlez librement; je vous donnerais ensuite mou avis, que vous n'adopterez que s'il vous semble meilleur. (Pour être continué.)

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Le Propagateur (1818-1871) | 1851 | | pagina 2