0 JOURNAL D'YFRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. N« 3541. 35me année. asHHsaa Le vote émis par le Sénat, contre la loi inique sur les successions en ligne directe, a jeté une telle irritation dans l'esprit des scribes du Progrès, que, semblables aux taureaux furieux qui frappent des cornes tout ce qui s'oppose leur passage, de même les patrons de cet honnête carré de papier déchirent belles dents tous ceux qui ne partagent guère leur manière de voir, en celte matière. Le Propagateur, en première ligne a l'honneur d'être trainé sur la claie ordu- rière de la feuille Voltairienne; nous con cevons cet emportement et nousen sommes fiers; mais de grâce, parceque nous osons bien prendre la défense des principes con servateurs de la société, si souvent foulés aux pieds par le journal de la coterie libé- raliste; parceque nous ne craignons point d'avancer que M. Alph. Vandenpeereboom s'est montré le croupion du ministère, en votant la loi sur les successions paternelles, loi que M. Dumon-Dumorlier, en libéral sage, a si bien qualifiée de loi de larmes; parceque, en un mot, nous avons eu le courage de dire au corps électoral: Aux dernières élections, vous réclamiez des économies; vous suppliiez vos manda- taires de ménager les contribuables, et bien! voilà ce qu'a fait M. Alph. Vanden- peereboom il a volé pour l'exécution de notre chemin de fer, mais pour prix de cette entreprise, il a donné son suf- frage aux projets qui frappent le tabac, les distilleries, l'héritage de l'orphelin qui recueille 1100 francs des parents qu'il a la douleur de perdre; il a coopéré exiler la religion des collèges; pour ces motifs, demandons-nous, faut-il bien vous permettre, Progrès, ces incartades scandaleuses et contre les Évêques, et con tre prêtres, et contre les séminaristes, et jusque contre les humbles membres des Congrégations! Qu'y a-t-il de commun entre les sémi naristes et nous? les suspectez-vous peut- être de coopérer la rédaction de notre feuille; autant voudrait accuser de ce chef les Jésuites de l'Inde et du Paraguai; ou mieux encore si vous le voulez, les pré tendus habitants de la lune. Les 33 Sénateurs, dont la voix patrio tique et généreuse a flétri la loi immorale de M. Frière, leur tour, se trouvent en butte aux outrages de la feuille libéraliste; pour l'honneur et le repos du pays, écrit effrontément le Progrès, il serait désirer que ces 33 mandataires, au lieu de siéger au Sénat fussent consignés aux petites maisons Voilà l'argument que le Journal Voilai- rien fait valoir pour prouver que le Sénat a eu tort, en n'adoptant pas une loi, que tous les pères de famille réprouvent juste litre; il faut renvoyer .MM. Dumon- Dumortier, Dindal, le Prince de ligne, le baron de Tornaco, l'hospice de Charen- ton! Celte manière de faire est par trop basse, et par trop indigne pour que nous la stigmatisions par le cachet du raison nement; signaler de pareilles turpitudes c'est les flétrir. En envoyant d'ailleurs les 53 Sénateurs, Çharenton, le rédacteur du Progrès est-il bien sûr qu'il trouvera encore place pour lui, dans,cet établisse ment, qui, ne semble-t-il pas, a quelque lieu de le compter cet Arislote de nouvelle espèce, parmi ses futurs pensionnaires? Nous terminons cette réplique au Pro grès, en exprimant notre honorable Sé nateur M. Malou-Vandenpeereboom, notre vive reconnaissance pour la part qu'il a prise dans le rejet d'une loi qui était des tinée porter le désespoir, et le désarroi dans les familles, compter de la cabane du pauvre artisan jusqu'à l'hôtel du riche millionnaire. Qu'il compte pour peu, les vilénies du Progrès, journal de la clique cartonnée, le public, le corps électoral sauront l'en venger au besoin. Car en vo tant avec la majorité contre l'impôt sur les successions en ligne directe, M. Malou a bien mérité de la patrie. S'il le faut, l'ar rondissement d'Ypres, par une manifes tation éclatante, saura le prouver. Nous attendons avec confiance ce mo ment solennel. Alors le Progrès saura, lesquels d'entr'eux, la bourgeoisie juge digne d'être consigné aux petites maisons ou les 35 opposants la loi sur les suc cessions, ou les honnêtes hâbleurs de cette feuille rétrograde. Le Progrès fait grand étalage des votes émis par MM. Alph. Vandenpeereboom et Jules Malou dans la discussion de la loi des travaux publics. Selon ce journal, M. Vandenpeereboom ep votant pour le projet a tout mérité de ses concitoyens, tandisque M. Jules Malou aurait encouru les disgrâces de ses commettants. Or voici la chose, sous son véritable point de vue M. Malou tout en voulant que le gouvernement exécutât le chemin de fer d'Ypres s'opposa ce que le pays jeta 20 millions aux pieds des Liégeois, pour le dérivement de la Meuse et autres travaux d'une utilité contestée. M. Van denpeereboom au contraire, tout en votant pour le chemin de fer d'Ypres, approuva les projets du gouvernement relatifs d'autres entreprises publiques dont les frais d'exécution nous exposent une ruine financière, puisqu'il a fallu pour leur réalisation que le gouvernement frappât d'impôts nouveaux le tabac, la bière, le genièvre, et les successions paternelles. Cela posé, demandons au Progrès, où se trouve le véritable mandataire du peu ple? Est-ce M.Alphonse Vandenpeereboom; est-ce M. Jules Malou? Que le public en juge; il le pourra avec connaissance de cause convaincu qu'il est, que pour obte nir son chemin de fer, il faut préalablement souscrire, l'impôt sur la bière, l'impôt sur le tabac, l'impôt sur le genièvre, l'im pôt de pour cent sur tous les héritages en ligne dirqpte dont le montant atteint le chiffre minime de 1,100 francs. Nous apprenons sans garantir la nou velle toutefois, que desdémarches auraient été faites, de la part de la coterie libéraliste auprès de l'honorable Baron de M l'effet de se laisser porter candidat, en op position avec M. Malou-Vandenpeereboom, en cas de dissolution du Sénat. L'honorable M. de Mpour toute réponse aurait dé claré formellement que partageant l'opi nion de MM. Dumon-Dumortier et Dindal, en matière de l'impôt sur les successions paternelles, il ne pouvait accepter la can didature, puisque après tout il ne serait point l'adversaire mais le remplaçant po litique de M. Malou-Vandenpeereboom. Le Progrès l'honneur d'annoncer au public que M. Jules Malou a voté contre la loi sur les travaux publics; Nous, nous avons pareillement l'honneur d'annoncer aux contribuables que M. Al phonse Vandenpeereboom, a voté La loi sur les distilleries; La loi sur le tabac; La loi sur l'enseignement moyen; Et la loi sur les successions paternelles, que le Sénat vient de réprouver. Ces diverses lois, extorquent annuelle ment de la bourse des contribuables, en viron la somme de quatre millions. Voilà bien les économies promises. Un journal de Bruges nous apprend que des 23 élèves admis au grade d'élève Uni versitaire par le jury de notre province, 16appartiennentà des collègesépiscapaux. Le résultat du concours prouverait selon ce même journal que les 8 premières pla ces, pour l'élude du français, du flamand, de l'allemand et de l'anglais sontdécernées également de jeunes gens, élèves d'insti tutions religieuses. Voilà un argument concluant contre ceux qui avancent qu'aux collèges du clergé on n'apprend qu'à ré citer le patenôtre. VÉRITÉ ET JUSTICE. On n'abonne "Yprès, rue de Lille, 10, près la Grande Place, et chez les Percepteurs des Postes du Royaume. PRIX DE L'IBOISEHEST, par trimestre, Tpres fr 3. Les autres localités fr 3 5o. XJo n» a5. Le Propagateur parait le SAMEDI et le MERCREDI de ohaque semaine (insertions 13 centimes la ligne). T??.SS, 6 Septembre. Si nos renseignements sont exacts, m, Alph. Vanden peereboom ne devait pas grever le pays de nouvelles contri butions, pour obtenir l'exécution du chemin de fer d'Ypres. ]1 eut sufh au gouvernement de décharger la compaguie con cessionnaire de l'obligation de construire le rhemin de fer de Dixmude Furucs, pour que sans garantie d'intérêt elle eut construit le chemin de fer de Courtrai Ypres.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1851 | | pagina 1