2 de Bruges. N'en déplaise au journal libé- ralisle, le Propagateur, pour prix des efforts qu'il s'impose depuis longtemps dans le but de faire triompher la bonne cause, reçoit de ses abonnés, le pain quotidien dont il a besoin pour assurer son existence. Nous souhaitons autant de ressources, aillant de sympathie notre confrère le Progrès, qui, ce qu'on avance a besoin pour con tinuer sa course, des taies du gouverne ment et des secours des associés des clubs et des loges maçonniques. M. ROG 1ER ET LA LOI SUR LES SUCCESSIONS. Dans le discours en faveur de la loi sur les successions en ligne directe M. Rogier, a trouvé bon comme on sait de citer l'exem ple de la Surdaigne comme modèle suivi e pour les Belges. Or on sait que le gouvernement de ce pays est dominé par les idées lès plus ré volutionnaires. N'a t il point poussé Char les-Albert, faire injustement la guerre contre l'Autriche? et ne s'est-il pas la suite du résultat de cette triste campagne, rendu solidaire, de l'abdication de ce prince, et de la ruine de ce beau pays? Quoi! le ministère Belge cite le gouver nement de la Sardaigne comme un modèle? Mais n'est-ce pas ce même gouvernement de Sardaigne qui s'insurge contre l'église catholique? N'est-ce pas lui qui a banni pour leur constance et leur fidélité au Pape, deux illustres Prélats? Quelle idée doit se former notre bon Roi sur les tendances de ses ministres? Catholiques populations Belges voyez où vous en êtes réduites. Lesjournaux ministériels citent la Fran ce comme exemple suivre en fait de la loi sur les successions. Or, en France la loi ne frappe que les immeubles. D'ailleurs devons nous suivre les inspirations de nos voisins du Nord? La France s'est faite Ré publique, devions-nous l'imiter; qu'on n'é tale pas les chaussures des Français aux yeux des Belges; il en est beaucoup qui ne s'adaptent point nos pieds. Le Journal de Bruxelles assure qu'il'# lui serait facile de nommer 12 représentants qui se repentent d'avoir subi le joug trti- nistériel, et qui ne craignent pas de dire comme un souvenir de moi; j'espère y joindre bientôt autre chose; car je n'oublierai jamais que vous m'aviez sauvé la vie. Adieu, adieu, coura geuse Lucette! La marquise de S***. Quand j'eus fini celte lecture, j'essuyai deux larmes qui coulaient le long de mes joues, et je me pris a courir vers la ville, espérant arriver assez temps pour arracher la courageuse jeune fille la mort. Je compreuais maintenant toute l'étendue de son dévouement. D'un mot elle pouvait prou ver sou innocence; cette lettre de la marquise pouvait la rendre en un instant h la vie,h la liberté; mais il eût fallu parler, révéler un mystère auquel elle était liée par une fatalité inconcevable; car alors je ne m'expliquais pas cette menace tracée par une main inconnue sur ce papier froissé que je tenais entre mes doigts. Cependant la menace exis tait, et Lucette, qui savait qu'un mot d'elle cause rait la mort de sa mèreavait le courage de donner sa vie, plutôt que d'exposer celle de sa vieille mère. Noble enfant! m'écriai-je avec enthou siasme, tu as caché ces lettres de peur qu'on ne haute voix qu'ils voteraient aujourd'hui tout autrement si la chose était refaire. Notre mandataire M. Alphonse Vanden- peerehoom serait il du nombre de ceux au cœur desquels la raison a fait entendre sa voix. Nous le désirons de toute notre âme pour la dignité de ce député et pour la gloire et l'honneur du district qu'il repré sente. LES LIBÉRA THES DE DIXMIDE. Parmi les villes qui méritent juste litre d'êlreciléescomme modèlesdu libéralisme anti religieux, façon Frère Rogier, il faut citer de plein droit la ville de Dixmude; les pasquinades et les excès qui marquè rent la dernière élection nous autorisent émettre ce jugement l'égard de cette cité. Un fait récent vient ajouter encore la ré putation glorieuse que Dixmude s'est ac quise. Uneexposilion de carottes et de bestiaux avait été organisée; cet effet un appel ve nait d'être fait tous les cultivateurs de l'arrondissement. Mieux éclairés qu'ils ne l'étaient aux dernières opérations électo rales, les fermiers firent la sourde oreille l'invitation qui leur fut adressée, et per sonne ne se mil en frais de prendre part l'exposition. Sept têtes de bétail provenant des éta lées des propriétaires éleveurs de la loca lité faisaient tout l'étalage agricole. Il convenait dès lors de donner du lustre semblable cérémonie rurale. C'est ce que firent les grands génies de Dixmude. Le Dimanche 24 Août, la fêle des sept animaux que présidaient probablement M. le commissaire Deprey et le sénateur Van Woumen fut déclarée ouverte, dix heures du matin, au moment bien choisi où les fidèles assistaient la grand'messe, et cela au bruit de toutes les cloches et des tambours de la ville. Que dire de sembla bles scandales? N'est-ce pas que le corps électoral, malgré toute sa dépense d'ad jectifs é'ogieyx, n'a point qualifié conve nablement encore le Bourgmestre repré sentant M. DeBreyne,de ridicule mémoire? Si la loi sur les successions eût été adop tée par le Sénat, le ministère n'eut point lardé, ce qu'on assure, de présenter un projet qui augmentât considérablement les contributions personnelles. Contribuables! prenez donc garde, quant au choix de votre mandataire au Sénat. découvrit ton innocence; mais je n'ai rien promis, nroi, et je te sauverai, s'il en est encore temps... Essoufflé, hors d'haleine, j'arrivai Berne. A peine en eus-je franchi la porte, que j'entendis sonner l'heure. Un frisson me saissil, mou cœur se serra... c'était dix heures Il était donc trop tard 1 Pauvre fille! m'écriai-je avec désespoir. Je vis des gens qui revenaient de l'exécution, sans doute; ils passèrent aupiès de ;noi, et en pas sant ils prononcèrent le nom de Lucette Schwartz. Ce nom me rappela moi. Prouvons-leur l'iniquité de leur jugement m'écriai-je; et je courus chez le premier ma gistrat de la ville, l'âme déchiiée par la douleur, et rempli d'indignation contre les juges. Je fus introduit chez le magistrat, et je lui fis, en termes fort peu modérés et avec une impétuosité toujours croissante, le récit de ce qui veuait de m'arriver. Il m'écouta saus se troubler; et quand je lui présentai les deux papiers, il les lut, les examina avec un sang-froid qui me révoltait. C'est vrai, dit-il enfin, après avoir ouvert AVIS AUX ÉLECTEURS. Électeurs, les ministériels disent que les nouveaux impôts sont nécessaires. Mensonge! Il leur a été prouvé que les contributions actuelles suffiraient si elles élaieul perçues comme elles doivent l'être. Ils leur a été indiqué des ressources. Ils n'eu veulent pas. Ils préfèrent puiser dans votre bourse par de nouvelles contributions. Nous recevons avec un plaisir inex primable la lettre suivante. Ecrite par un homme consciencieux de l'arrondissement d'Ypres, elle fait voir clairement quelle aversion inspire aux électeurs de la cam pagne, la malencontreuse loi sur les suc cessions paternelles. Nous publions avec empressement celte pièce importante, tout en exprimant notre reconnaissance l'au teur, pour la franchise et la fermeté de ca ractère qu'il déployedansces circonstances. Monsieur le Rédacteur du PROPAGATEUR, Je u'occcupe peu de politique, et j'ai rarement occasion de lire les journaux qui se publient dans votre localité. Le hasard m'en fait rencontrer un qui s'intitule le Progrès! On ne seiait guère tenté de lui accorder ce titre, en lisant son n* de Mer credi dernier 3 c'; Il parait que le Rédacteur de ce Progrès là, trouve que les agents du fisc n'ont pas encore fait assez de progrès, dans l'art de vider nos poches. Nous, paysans, sommes assez généra lement d'un avis contraite,et voudrions uu progrès qui nous dispense des fréquentes et peu agréables visites, ou relations avec tous ces Messieurs, visi teurs, receveurs, et autres dont les qualifications se terminent en a eur, piji(j Di. XJn111 il?")ri 11*.Jv yi Vers la fin du susdit n°je remarque surtout M*, un P. S. où ce rédacteur en progrès nous annonce, eu termes de progrès probablement, car nous pau- vies arriérés ne les employons pas, que le Sénat a refusé de nous ohaiger de toute la coflecliou de hideuses lois fiscales; imaginées certainement par les Messieurs du Progiès, car je n'ai, dans mon vil lage, entendu exprimer par persnuueqti'il éprouvât le besoin de payer davantage, de sentir encore plus les guffesde ces Messieurs en v. eur. Je communique cette bonne nouvelle mes amis et connaissances et nu unanime, O merci Sénat sort de toutes les poitrines. Vers la fin de ce bienheureux P. S. immédiate ment api ès les noms de M' J. Malou fils représen tant et J. B. Malou père sénateur, qui oui fait de leur mieux pour nous éviter celle source nouvelle d'abominables tracasseries, celle ubiuuitiable ai le registre de l'auberge. Voila le livre où la marquise a signé... celte lettre est bien d'elle. En bien! Monsieur, qu'allez-vous faire? in'éeriai-je... Lui rendrez-vous au moins l'hon neur? puisque la fatale exécution... N'a pas eu lieu, me répondit-il. Je jetai un cri de triomphe il me semblait qu'uu poids énorme eût été enlevé tout h coup de ma poitrine. <t Le bourreau s'est blessé en préparant la po tence, et personne ne s'est présenté pour le rem placer. C'est la main de Dieu qui a mené ceci, m'écriai-je avec enthousiasme. Je le crois, répondit-il froidement. Cependant je ne puis rendre Lucette b la liberté, pour le moment du moins... Cette lettre, qui la décharge complètement, semble accuser son frère; la marquise est partie seule avec ce jeune homme... on ne l'a pas revu... vous concevez qu'il faut a cela une explication... et jusqu'à ce que j'aie des nouvelles de Lucien,.. {Pour être continué.)

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1851 | | pagina 2