JOURNAL D'YFRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
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MALOO-VANDENPEEREBOOM,
No 3545.
35m<> année.
'tyu
©MPQIIMY
POUR L'ÉLECTION
SÉNATEUR SORTANT.
AUX ÉLECTEURS
DE L'ARRONDISSEMENT D'YPRES.
Vous avez lu avec atlention la lettre que
M. Malou-Vandenpeereboom vient de vous
adresser par la voie de notre journal. Vous
aurez admiré la lucidité, la sagesse et la
dignité de ce langage; M. Malou-Vanden
peereboom vous rend compte de sa con
duite lors de la discussion du projet de loi
sur les successions en ligne directe; il dé
duit les motifs qui ont déterminé son vote
la loi est injuste dans son principe; elle
est vexaloire dans ses moyens d'exécution;
elle est destructive des liens de famille; enfin
elle est inutile.
Chacune de ces assertions est prouvée
la dernière évidence. Aucune objection
sérieuse n'est possible. Ces explications
légales et plausibles auront satisfait tous
ceux d'entre vous qui n'écoulent que leurs
propres inspirations, qui ne se rapportent
qu'à leur propre conscience.
Nous n'avons pas envie de perdre notre
temps dissiper les préjugés des esclaves
ministériels. Nous comptons sur la majo
rité intelligente et libre de nos compa
triotes, et nous sommes convaincus que le
corps électoral rectifiera le vote de M.
Malou-Vandenpeereboom, en renouvelant
un mandat dont il s'est acquitté avec une
si noble énergie.
Si nous n'avons rien ajouter aux ex
plications fournies par M. Malou-Vanden
peereboom, nous croyons opportun de
contredire quelques considérations que le
parti Frèrq-Rogier fait valoir, pas tant en
faveur du projet de loi, car le droit en
ligne directe ne saurait être justifié aux
yeux des Belges, que pour déprécier une
institution aussi considérable aussi respec
table que le Sénat.
Us disent 1° Ce n'est point par convic
tion, c'est par égoïsme que le Sénat a re
jeté la loi; 2° En rejetant le droit en ligne
directe il a explicitement et nécessaire
ment repoussé les travaux publics; 5° Le
Sénat est ennemi du progrès, il veut ren
verser le ministère libéral.
Électeurs! chacune de ces assertions est
un mensonge et une insulte furieux d'a
voir essuyé un échec les minisires et leur
valetaille dénaturent les faits et faussent
les intentions, pour attirer, s'il est pos
sible, sur la première Chambre, la décon
sidération du Pays.
Conduite coupable dans toutes les cir
constances; conduite criminelle une épo-
queoùles mauvaises passionssedéchainent
pour avilir le pouvoir et neutraliser son
action Le peuple Belge est trop sensé pour
suivre cet exemple, quoiqu'il vienne d'en
haut, parce qu'il ne peut être dicté que par
l'esprit de vertige qui s'empare de l'orgueil
justement réprimé.
Nul ne croira que c'est par intérêt per
sonnel que le Sfénat a rejeté la loi, car il
est prouvé par les aveux et les statistiques
minstériels que le produit dé l'impôt en
ligne directe évalué 3 millions, ne frap
perait les riches que jusqu'à concurrence
de 500,000 francs, et que les 2,500,000 res
tants retomberaient de tout leur poids sur
les petits propriétaires, les petits commer
çants et les cultivateurs. Nul ne le croira,
car le grand propriétaire, celui qui pos
sède un million, par exemple, ne payerait
après tout que fr. 7,500 tous le* trente ans,
soit annuellement fr. 250, et ce serait pour
un impôt aussi insignifiant, eu égard
leurs fortunes, que les hommes les plus
éminents du Pays méconnaîtraient leurs
devoirs et sacrifieraient les intérêts géné
raux. Il faut que l'on soit tombé bien bas,
pour attribuer autrui de semblables bas
sesses. Non, le Sénat a répudié la loi parce
qu'elle répugne aux mœurs de la nation;
parce que les cinq sixièmes de l'impôt
frapperaient la classe industrieuse; parte
qu'elle n'a existé dans le Pays, qu'avec les
éclaboussures de l'échafaud révolution
naire. Les Cosaqnes nous ont délivré du
droit en ligne directe et les libéraux outrés
voudraient nous le réimposer!
Quel influence pourrait exercer ce vole
sur les travaux publics? Quelle relation y
a-t-il entre le droit en ligne directe et les
travaux publics? 11 n'y en a pas. Les 3 mil
lions que le ministère demande la ligne
directe ne sont pas destinés ces travaux,
mais combler un déficit que M. Frère
accuse obstinément et dont la majorité de
la Chambre conteste l'existence. Ce n'est
pas dire pourtant que le Sénat accorde
rait aveuglement tout ce que réclame M.
Frère pour la ville de Liège, car nous ne
voyons pas pourquoi lasueurdes flamands
irait fertiliser les campagnes wallonnes.
Il est des bornes tout et le Sénat saura
les tracer d'une main„courageuse. Ce n'est
pas le chemin de fer de Courlrai Ypres
ou Poperinghe; ce n'est pas le canal de
Bossuyt qui échoueront devant lé Sénat
ces travaux d'une utilité incontestable et
pour lesquels le gouvernement ne fait que
garantir un minimum d'intérêt ont la sym
pathie et l'adhésion de la majorité du Sénat
et particulièrement de M. Malou-Vanden
peereboom. De ce coté donc, il n'y a rien
craindre et l'on mentira chaque fois que
l'on vous dira voter pour M. Malou c'est
voter contre le chemin de fer et contre le
canal.
Enfin le Sénat a-t-il eu l'intention de
renverser le ministère? L'honorable pré
sident, M. Dumon-Dumortier a répondu
par avance cette question. Nous vou
lons, si peu renverser le ministère, a-t-il
dit, que depuis bientôt quatre ans nous
n'avons fait que concessions sur conces
sions pour le maintenir La loi sur les
céréales, celle sur les caisses de pensions,
celle surtout sur l'enseignement sont là
pour le prouver. Le Sénat pouvait être
conciliant mais il n'a pu laisser abuser de
sa condescendance. Quand le ministre
Frère a tenté d'immoler les Flandres au
pays de Liège, quand il a voulu violenter
nos mains, le Sénat a levé la voix et il a
dit haut et ferme nous sommes d'accord
sur les principes et cependant nous diffé
rons pour le moment sur les moyens.
Soyez justes envers toutes les parties du
Royaume et n'introduisez aucun impôt
odieux, nous marcherons avec vous; si
non; non. Le Sénat sans abdiquer son li
béralisme pur et modéré a sauvé l'esprit
flamand, les mœurs flamandes, les intérêts
flamands. La majorité du Sénat a droit
nos hommages et notre reconnaissance.
Électeurs, vous ne pouvez désirez que la
conservation de cette majorité. Vous por
terez donc unauimement vos suffrages sur:
M. JEAN-BAPTISTE MALOU-VANDEN
PEEREBOOM SÉNATEUR SORTANT.
L'EPOUVANTAIL DU PROGRÈS.
Passés quelques années, alors qu'il s'agis
sait d'assurer danslos élections le triomphe
de la politique libéraliste; le Progrès et ses
adeptes disaient aux contribuables: prenez
garde: si vous ne votez pour les soi-disant
libéraux, vous aurez la dhne, la main-morte,
le loup-garou de l'inquisition.
Aujourd'hui qu'il s'agit de livrer le pays
aux vautours du fisc; aujourd'hui qu'il est
véritablement question de déchaîner le
croque-argent des bourgeois, le Journal vol-
tairien insinue tout bonnement que si le
pays ne se prononce en faveur de la loi des
larmes, du despote Frère, Ypres n'aura point
le chemin de fer qu'il reclame depuis tant
d'années.
C'est la un mensonge ajouter ceux
dont le Progrès charge journellement sa
conscience; la question de notre chemin
de fer est indépendante de la question de
la loi sur les successions paternelles.
Nous en trouvons la preuve dans Y Indé
pendance cet organe du ministère, ou le
Progrès aime tant puiser ses inspirations.
Voici ce que dit, en effet celte feuille
G-'*!
VÉRITÉ ET JUSTICE.
On s'abonne Ypres, rue de Lille, ro, ,prè^ Ij, Grande,
Place, et chez les Percepteurs des Postes du P.o^aurpe.
PRIA DE jLMRO.VlEMEliTj par trimestre,
Ypres fr 3. Les autres localités fr 3 -5o. Un' no'iS,1
IS I M'
te Propagateur paraît le SAMEDI et le MERCREDI
de chaque semaine, (insertions 19 centimes la ligne).
TFP.ES, 20 Septembre.
du parti constitutionnel-conservateur
DE SAMEDI 23 SEPTEHRREi
MONSIEUR
Electeurs