dansson numéro du il Septembre dernier:
il n'a jamais été question d'appliquer les
ressources du projet de loi sur les succes-
sions en ligne directe, l'exécution de
travaux publics; d'autres moyens spéciaux
ont été proposés par le cabinet pour faire
face aux dépenses que ces travaux néces
sitent.
Voilà bien prouvé, que tu mens Progrès d'u
ne manière effrontée pour tromper les con
tribuables; c'est l'Indépendance elle-même
qui te convaincs et t'accuses d'être hypo
crite. Honneur toi, confrère!
9,247 BÊTES HOLLANDAISES.
On dit que M. Malou est hostile l'agri
culture. Or il n'est personne qui plus que
M. Malou, le digne fils du Sénateur d'Ypres,
s'est opposé la loi qui autorise l'introduc
tion libre du bétail de la Hollande.
Cette loi évidemment ainsi que celle sur
la libre entrée des céréales ruine le com
merce et l'élève du bétail.
Pour le prouver nous dirons seulement
que le Moniteur constateque pendant 6 mois
nous avons consommées 9,247 bêtes bovines
hollandaiseset que le chiffre de nos expor
tations n'est que de 5,716.
Cultivateurs si vousvoulezdonccoopérer
votre ruine complète, votez pour le can
didat du parti libéral qui se moque si ou
vertement de vos intérêts.
HOLA! PROGRÈSHOLA!
Le Progrès pour ameuter les électeurs
contre M. Malou-Vandenpeereboora rap
pelle tout bonnement au public qu'à sa
retraite du ministère M. Jules Malou a
laissé un déficit de 45 millions. Cette vérité
est une vérité ordinaire du Progrès, c'est-
à-dire un odieux mensonge.
Evidemment le Moniteur en mains, séan
ce de la chambre du 5 Décembre 1847, nous
voyons que le successeur de M. Malou,
M. Veydt homme éclairé et consciencieux
a reconnu qu'au 1" Janvier 1848 le déficit
s'élevait 20,898,233 fr. dont l'encaisse
restait déduire; d'où il était démontré
qu'au départ de M. Malou le déficit ne dé
passait guère fr. 8,879,241.
Ce déficit comme on sait provint des me
sures extraordinaires que le cabinet De-
theux prit dans l'intérêt des Flandres en
proie la famine.
Si donc présent, comme il paraît vrai,
le déficit s'élève 45 millions, c'est au des
pote Frère qu'il faut en demander compte.
L'explication d'ailleurs de celte aggrava
tion du déficit n'est pas difficile donner;
la politique nouvelle depuis son avènement
n'a fait que gaspiller l'argent des contri
buables: des milliers de fonctionnaires,
destitués et mis la retraite, les expositions
carotes, les divertissements militaires, les
écoles agricoles tout cela ne fait-il fondre
les écus des contribuables?
Électeurs, au lieu d'attribuer 45 millions
de déficit M. Malou, le Progrès doit pour
être donc juste imputer 37 millions de dé
penses pure perte la politique libérale.
37 millions de déficit en 4 ans est-ce trop
pour être régi par un ministère du libéra
lisme? Votez donc encore pour les candi
dats de MM. Rogier Frère si vous avez le
courage.
-omotctc
UNE INDISCRÉTION.
Est-il vrai que le grand visir de la clique
libéraliste d'Ypres réprouve la loi sur les
successions, mais qu'en vue de tenir son
pauvre fils en place, il sacrifie son opinion
aux 6,000 francs que son Charles retire des
contribuables?
CIIOISSISSEZi.
Électeurs! trouvez vous qu'on ne vous
fasse pas payer assez, votez pour M. Boedt
il est partisan de nouveaux impôts; trouvez
vous qu'on vous pince trop dans vos finan
ces, votez pour M. Malou-Vandenpeere
boora, il est l'adversaire de toute charge
nouvelle, et notamment de l'impôt en ligne
directe.
LES COSAQUES ET LES LIBÉRAUX.
Ce sont les Cosaques qui nous ont délivré
de l'impôt en ligne directe; et ce sont les
libéraux de la trempe de Frère-Rogier et de
Boedt-Carton qui veulent le nous réimposer.
ILS SONT SAGESÎ
Un spadassin ministériel vivant avec l'ar
gent de tout chacun, disait dernièrement
que M. Frère était le plus fin esprit de la
Belgique. Le Colbert a montré n'est-il pas
vrai sa finesse d'esprit, lors de la démo
nétisation des pièces de 10 florins de la
Hollande. Électeurs rappelez vous cette
affaire.
ILS N'EN SONT PAS AU BOUT ENCORE!
Ainsi que nous l'avançâmes, le ministre
Frère qui impose les vivants et les morts;
qui permet qu'un cultivateur paie 3 francs
par chien qu'il a son service n'est guère
disposé mettre un terme son système
d'impôts, moins que le corps électoral
lui retire ses pouvoirs de ministre; les
contributions personnelles seront augmen
tées en cas du triomphe du ministère aux
élections prochaines. Après cela qu'impo
sera encore le vautour ministériel? Les chats
seront ils soumis l'impôt comme les
chiens? ou bien chacun devra-t-il payer un
droit au trésor, pour aller la S....? Beau
pays de liberté que la Belgique sous Frère!
DE D00D-SCHULD.
Electeurs! n'écoutez pas ceux qui vou
dront vous faire accroire que M. Malou-
Vandenpeereboom n'est pas favorablement
disposé l'égard du chemin de fer d'Ypres
et de Poperinghe. Ce sont des fourbes qui
soutiennent pareille chose. M. Malou-Van-
denpeereboom, au contraire, ne cessera
de se montrer le champion ardent de cette
utile entreprise.
Electeurs! n'écoutez pas ceux qui vien
dront vous dire que le rejet de l'impôt sur
les successions en ligne directe empêche
la construction de notre rail-way. D'autres
impôts moins onéreux pour la classe ou
vrière ont été proposés aux ministres, et
les ministres n'en ont pas voulu; ils ont
obstinément exigé que le Sénat déposât
leurs pieds son indépendance et sa dignité;
qu'il sacrifiât pour leur complaire les droits
de la veuve et de l'orphelin!
Electeurs! Savez-vous ce que n'a pas
voulu votre digne mandataire la chambre
haute, M. Malou-Vandeupeereboom, et ce
que veulent le ministère et ses croupions?
Le voici
Quand le trépas sera venu vous enlever
les auteurs de vos jours; le fisc choisira
ce moment de deuil pour mettre une main
sordide sur une partie du modeste héritage
qu'il vous faut partager entre frères et
sœurs. Il enverra ses agents qui viendront
chez vous tout inspecter, tout contrôler,
qui vous chicaneront, et trop souvent par
leurs tracasseries vous induiront en de
ruineux procès! Ainsi le veut le ministère;
ainsi ne l'a pas voulu la mojorité du Sénat,
dont M. Malou s'honore de faire partie!
Électeurs! quand votre vie durant vous
aurez travaillé la sueur de votre front
pour augmenter l'héritage de vos pères et
ne pas laisser sans ressources aucunes vos
enfants orphelins; sachez qu'une odieuse
fiscalité convoite le modeste avoir que vos
.fatigues quotidiennes amassent denier par
denier! Sachez que l'on spécule en haut
lieu sur votre labeur incessant et sur les
angoisses paternelles qui vous y contrai
gnent! Voilà où tend le ministère; voilà ce
que n'a pas vpulu le Sénat. De Dood-Schuld!
1,4 SINCÉRITÉ ET 1.4 FRCICnlSE
DE MINISTÈRE MISES 4» GR4.VD JOER.
2
-«-"Ti r~-
Qu'est ce que cela, me dites vous. Un moment
d'atteDtion, lecteurs, et vous en saurez le fin mat.
Tout le monde a entendu parler de la loi sur
les successions en ligne directe; tout le monde sait
comment cette loi repousse'e une première fois par
nos députés, fut acceptée plus tard par eux en
signe de réconciliation avec le ministère, n'ayant
subie de reformation que dans une de ses dispo
sitions, savoir celle du sermem. Le Sénat h qui1
cette même loi a été présentée il y a quelques se
maines, mieux avisé, et surtout moins intimidé par
les menaces du cabinet, a rejeté finalement cette
loi par son vole du 2 septembre. Or, c'est de cette
loi, lecteurs, que j'entends vous entretenir un mo
ment, vous mettant sous les yeux, ainsi que je l'ai
indiqué h la tête de cet article, la bonne foi et la
frauchise de notre ministère Frère-Rogier, pour
le quel cependant, je dois le dire, quelques boui-
mes conservent encore un reste de vénération.
Avant d'entrer en matière je dois faire observer
fe mes lecteurs, que je n'ai guère besoin pour leur
prouver la franche loyauté de MM. les ministres
de considérer ici leur loi comme frappant la ligne
directe, c'est dire la propriété que l'enfant hé
rite de son père et de sa mère non quoique certes
il reste beaucoup encore h dire sur cet article, je
me contenterai cependant aujourd'hui d'envisager
tout simplement la loi sur les successsioos en ligue
directe, en tant qu'elle établit un impôt nouveau
et on jugera après si sur ce terrain je suis même
encore de prouver ma thèse.Qu'est-ce donc
qu'un impôt L'impôt est uu déplacement d'uue
partie de la propriété du sujet, fait au nom de la
société et pour sa conservation.Les besoins de
la société sont donc l'objet de l'impôt, et ces be
soins étant fixes ou accidentels, l'impôt aussi sera
fixe ou «acjjdentel comme son objet. Mais,
comme rn'e peut raisonnablement supposer une
société.ponslituée, sans qu'il y existe déjà préala
blement un impôt fixe en rapport avec les besoins
fixes de cette même société, il en résulte qu'il n'y
a jamais dans un gouvernement établi, comme par
exemple le notre, ni nouvelle demande faire de
la part du pouvoir pour l'impôt fixe, ni nouveau,
consentement a donner cette même fin, parsla
société propriétaire. En effet, la raison en est bien
simple, et facile saisir. Je dis d'abord que toute
société constituée, présuppose l'impôt fixe établi:
car la société ne peut exister sans besoins, ces be
soins exigent des dépenses, et il est absurde de
supposer qu'on peut faire face a ces dépenses au
trement que par des impôts; donc toute société
constituée présuppose un impôt fixe, c'est a dire en