Province de Brabant.
Province d'Anvers.
Province de la Flandre occidentale.
Bruges. - M. de Pelichy Van Heurne.
Courtrai. - M. le chevalier de Bethune et M.
Province de la Flandre orientale.
Province de Hainaut.
Province de Liège.
Province de ISamur.
Province de Limbourg.
Province de Luxembourg.
On a appris la mort de Mgr. d'Astros,
archevêque de Toulouse. Il n'y aura pas
lieu, en remplacement de ce prélat, de
créer un nouvel archevêque; Mgr. d'Astros
avait un coadjuteur, Mgr. Miolan, ex-évê-
que d'Amiens.
ITALIE.
Et le parti ministériel prétend qu'il n'injurie
point, qu'il ne calomnie point.
Il n'y a donc pas de petites maisons dans la
bonne ville de Bruges [Jour, du Commerce.)
ELECTIONS DU 27 SEPTEMBRE.
Sont nommés Sénateurs.
Bruxelles. - MM. Vaoschoor, Van Muyssen,
de Marnix, Wyns et Lauwers.
Louvain. - Le chevalier Wouters et M. Ryck-
man.
Nivelles. - MM. Mosselman et de Buisseret.
Anvers. - MM. Van Havre et Micbiels-Loos.
Malines. - MM. Dutrieu de Terdonck et le
duc d'Ursel.
Turnhout. - M. Gillès de S'Gravenwesel.
le vicomte de Moerman d'Harlebeke.
Roulers. - M. Deneckere.
Thielt. - M. le baron d'Anethan.
Ostende et Furnes. - M. Pecsteen-Devrière.
Dixmude. - M. Van Woumen.
Ïprbs. - M. Malou-Vandenpeereboom.
Gand. - MM. Grenier-Lefebvre, Van Remoor-
tere et Herri Vispoel,
Alost. - M. le comte d'Hane et M. le baron
Dellafaille.
Audenaerde. - M. le marquis de Rodes.
Eecloo. - M. d'Hoop.
S' Nicolas. - MM. Cassiers et de Munck-Moer-
man.
Termonde. - M. le comte de Ribeaucouit.
Mons. - MM. de Thuin et Royer.
Charleroi. - MM. Spitaels et Dedorlodot.
Soignies. - M. le baron Daminet.
Thuin. - M. le comte de Robiano.
Tournai. - MM. Dumon Dumortier et Ra
phaël Pollet.
Atii. - M. le prince de Ligne.
Liège. - MM. Forgeur, Jarnar et Robert.
Huy. - M. le baron de Tornaco.
Verviers. - M. Rutten.
Waremme. - M. Éioi de Burdinne.
Namur. - M. le vicomte Oestnanet de Biesme.
Dînant. - M. d'Omalius.
Philippeville. - M. De Cartin.
Hasselt. - M. de Pitteurs-Hiegauts.
Tongres. - M. le comte de Renesse Breidbach.
Arlon, Bastogne et Marche. - M. le baron
Favereau.
Neufchateu et Virton. - M. Zoude.
Avant-hier un garçon d'une vingtaine d'an
nées, entre chez un bottier de la rue des Frippiers
et demande une paire de bottes. Il en essaye plu
sieurs et finit par en trouver une qui lui conve
nait, au prix de 17 francs. Afin de pouvoir mieux
les examiner il se mit a la porte au grand jour;
aussitôt un compère vint passer et le renversa
d'un violent coup de pied. Le bottier donna dans
le panneau et lui dit qu'il ne pouvait se laisser
ainsi insulter. Notre individu prit note du conseil
et se mit la poursuite de son agresseur, ayant
les bottes neuves aux pieds, et oubliant d'en payer
le prix. 11 eut bientôt tourné le coin, laissant le
bottier sur le seuil de sa porte dans l'attente de
son retour, qui se fera sans doute longtemps at
tendre. [Précurseur d'Anvers.
On écrit de Perwez au Journal de la Bel
giquele 27 septembre: Notre commune est
encore sous le coup de l'effroi que vient d'y ré
pandre un événement aussi étrange que lugubre et
inattendu. Voici les renseignements que nous avons
recueillis sur place. Une jeune orpheline, recueillie
il y a quelque vingt ans par la femme Jacques
Libert, de Warichets, sous Perwez, s'étant mariée
depuis peu habitait avec son mari la maison oc
cupée par sa bienfaitrice.
Dans les premiers temps la plus douce cor
dialité régna entre les deux ménages, mais cette
parfaite entente ne fut pas de longue durée; elle
s'évanouit peu a peu et finit par se rompre entiè
rement. La femme Libert que les habitants du lieu
désignent comme une femme haineuse, méchante
et acariâtre, parut nourrir un profond ressentiment
contre le mari de sa fille adoptive, qui fut dès lors,
en butte toutes sortes de mauvais traitements et
de vexation de sa part.
Les choses en étaient là et rien cependant ne
faisait présager un fatal dénouement, lorsque mardi
24 dans l'après-midi, une violente altercation
s'éleva, paraît-il, entre la femme Libert et Léopold
Regnier son beau-fils cela arrivait assez fréquem
ment, les voisins n'y prirent pas garde seulement
on remarqua qu'au plus vif de la querelle le bruit
avait cessé tout coup et fait place au plus profond
silence. Ce qui s'est passé entre les deux personnes,
nul ne peut le dire
Lorsque plus tard on pénétra dans la maison,
un affrex spectacle s'offrit la vue. Le malheureux
Regnier, étendu au milieu de la chambre, la gorge
coupée jusqu'à la nuque, flottait dans une mare
de saug; plus loin une fourche brisée par le milieu
et des débris de vaisselle jonchant le plancher,
attestaient une lutte acharnée. Jugez du désespoir
de la pauvre jeune femme lorsqu'en rentrant, le
premier objet qui frappa ses regards fut le cadavre
mutilé de son mari
Les premières paroles qui purent se faire jour
travers les sanglots déchirants de cette infortunée,
furent celles-ci adressées a la femme Libert Ah
ma mère vous avez tué mon mari! La nouvelle
de cet affreux événement se répandit comme un
éclair dans la commune, et les autorités civiles,
judiciaires et inililres se rendirent en hâte sur les
lieux. Dans son premier interrogatoirela femme
Libert qui elle-même est couverte de contusions,
a déclaré qu'au milieu de la querelle son beau-fils
lui ayant asséné sur la tête un violent coup de four
che, il l'avait crue morte, et qu'alors pour échapper
la justice il s'était suicidé.
Quelque invraisemblable que soit cette décla
ration, nous nous garderons bien d'émettre une
opinion quelconque cet égard, laissant la jus
tice le soin de découvrir la vérité.
Après la visite du médecin, c'est-à-dire le
lendemain vers 7 heures du soir, le corps du mal
heureux Regnier a été porté sans pompe jusqu'au
cimetière de Perwez, et déposé dans un endroit
réservé aux personnes qui meurent sans confession,
aux suicidés, etc.
L'empereur d'Autriche continue visiter
chaque jour la ville de Milan; mais tous les soirs
il va coucher Monza, au milieu de ses troupes.
FRANCE. Paris, 27 septembre.
L'archevêque de Toulouse, Mgr d'Astros, a été
frappé il y a quelques jours, d'une maladie qui a
pris un des caractères les plus sérieux.
Les nouvelles arrivées aujourd'hui de Calais,
annoncent que le fil de fer sous-marin qui doit
relier entr'eux les télégraphes électriques de Paris
et de Londres, s'est trouvé trop court d'un quart
de mille environ. Ce contretemps va ajourner de
quelques jours la réalisation de cette grande en
treprise.
Le journal de l'Ordre et de la Liberté pu
blie un article de M. Paris sur la Trappe de
Briquebec, arrondissement de Valognes. Voici
un passage qui montre combien l'agriculture est
avancée dans ces établissements et combien encore
le voisinage de ces pieux cénobites est avantageux
aux populations
Comptez donc, si vous le pouvez, les services
rendus la France par les différentes maisons de
laTrappe! Comptez les champs défrichés et amé
liorés, les landes et les bruyères incultes couvertes
maintenant de riches et abondantes moissons 1
Comptez les pauvres habillés et nourris, les ma
lades et les iufirmes reçus et soignés dans lès hô
telleries; les orphelins élevés, vêtus et instruits.
A Briquebectous les enfants pauvres de la
contrée sont reçus dans le monastère où on leur
donne, avec le pain quotidien èt la science de l'a
griculture, l'exemple de toutes les vertus chré
tiennes, qui seules font le bon citoyen. Tous les
vendredis, plus de deux cents pauvres se présen
tent la porte du couvent, et pas un seul ne s'en
retourne les mains vides.
Uûe trappe, c'est tout un village où vous ren
contrez les différents genres de métiers. A côté du
trappiste laboureur, vous avez le trappiste meunier,
le trappiste forgeron, le trappiste cordonnier, char
pentier, menuisier, le trappiste mécanicien. Et
tous ces hommes travaillent sept, huit, neuf et dix
heures par jour! Laissez-moi vous dire ce qu'ils
ont fait Briquebec depuis vingt-cinq ans, et vous
verrez quels prodiges opèrent la foi, l'amour de
Dieu et le désir d'être utile ses frères.
Le terrain sur lequel s'élève le monastère n'é
tait couvert, en 1824, que de roches, de brous
sailles et de marais fangeux. On n'osait même le
parcourir cheval, cause des frondières qu'on y
rencontrait chaque pas. Aujourd'hui, des champs
d'une admirable fécondité remplacent les maré
cages et les fougères; les roches ont, en grande
partie, disparu sous la terre végétale, et la faux du
moissonneur peut se promener, sans crainte, daus
les riches et verdoyantes prairies créées par les
pieUx cénobites.
Des canaux, habilement distribués, retiennent
la fraîcheur dans ces riants herbages d'autres ca
naux souterrains, creusés plus d'un mètre de
profondeur, reçoivent les eaux des terres maréca
geuses et les versent dans un grand bassin qui ali
mente plusieurs moulins.
Il me semble que tous ces travaux entrepris et
achevés par les bons pères trappistes, et par eux
seuls, accusent une intelligence patiente et active,
et des connaissances approfondies dans l'agricul
ture.
Un de leurs moulins frappe d'admiration et d'é-
tonnement tous les visiteurs. C'est un moulin
vent d'un mécanisme nouveau, inventé par uu
Fère convers, et construit entièrement par les re
ligieux. La tète de ce moulin est surmontée d'un
chapeau, qui tourne de lui-même au gré du vent,
sans aucun secours extérieur. Les aîles de ce mou
lin ont i3o pieds de diamètre. Elles suivent l'im
pulsion du vent, c'est-à-dire qu'elles s'ouvrent
plus ou moins selon que le vent souffle avec plus
ou moins de force.
Le même mécanisme va s'emparer du blé que
l'on a jeté dans une cave, le fait monter, le nettoie
et le répand sur les meules, qui le réduisent en fa
rine. Cet ouvrage admirable étonne; mais ce qui
étonne davantage encore, c'est que l'habile auteur
de cette machine est de la plus complète ignorance
des règles de la mécanique; il les a devinées sans
les avoir apprises. Il ne sait, comme tous ses frères,
qu'obéir, prier et travailler.
On lit dans l'Univers
On parle beaucoup Rome d'une guérison
extraordinaire arrivée dans le palais du Vatican
voici comment on raconte ce fait prodigieux, qui
sera sans doute l'objet d'une enquête juridique.
Une jeune fille d'une vingtaine d'années, dont