3 s'augmenter des noms de deux honorables mem bres de la Chambre. D'après les bases arrêtées en conseil cette commission doit comprendre onze meinbrescivilsetonze membres militaires. (Indép.) Un malheureux événement est venu attrister le bal qui a eu lieu mardi dernier au salon Merlin Jemmapes. Une femme âgée de 45 ans, mère de famille, forcée par une indisposition d'abandonner la danse, est morte tout 'a coup. La reprise des cours k l'Université catholique de Louvain a eu lieu le 8 de ce mois. Le même jour k 11 heures la messe solennelle du S'-Esprit a été célébrée par M. de Ram, recteur magnifique, en l'église primaire de S'-Pierre. MM. les professeurs en corps et MM. les étu diants, ainsi qu'un grand nombre d'habitants delà ville y assistaient. Quoique les cours ne soient commencés k l'Uni versité que depuis quelques jours, il y a déjk un très-grand nombre d'élèves inscrits. La Société des Sciences, des Arts et des Lettres du Hainaut, dans sa séance du 10 de ce mois, a procédé au renouvellement de son bureau, qui est maintenant composé comme suit (les noms imprimés en italiques sont ceux des fonctionnaires nouvellement élus ou promus k de nouvelles fonc tions) Président, M. Wins; vice-présidents, MM. Rousselle et Lelellier; secrétaire-général, M. Lambert; secrétaire annuel, M. Goffin Delrue; bibliothécaire-archiviste, M. Ermel; trésorier, M. Nève; questeurs, MM. Descaraps, Guibal, Paulet et Lacroix. M. Alexis de Saint-Priest, ancien pair de France et membre de l'Académie française, vient d'être emporté par la fièvre typhoïde, dans toute la force de l'âge et de la pensée. Il est mort k Moscou, où l'avait appelé le désir d'embrasser une dernière fois son vieux et vénérable père. La triste nouvelle en est arrivée aujoud'hui. C'est une grande perte pour les lettres et pour la société parisienne, dans laquelle M. de Saint-Priest apportait le char me d'un esprit incomparable et d'une imagination qui se répandait en saillies fines, originales et tou jours nouvelles. Depuis deux ans il travaillait k la vie de Voltaire, et personne ne semblait appelé plus naturellement k traiter un sujet aussi difficile, mais le temps devait lui manquer pour l'achever. La fermeté de M. de Saint-Priest, a l'approche du moment suprême, ne s'est pas démentie, si ce n'est k la pensée de ne pas revoir la France et la Grande famille qui l'adorait et dont jl était aujour d'hui la gloire. Le nom de la France, écrit-on, revenait constamment sur ses lèvres; il répétait sans cesse qu'il voulait bien mourir, mais mourir en France. Il a demandé le curé de Moscou, notre compatriote, a fait pendant quatre jours une con fession généralea communié le lendemain dans de grands sentiments de piété, et le 2g septembre il a expiré. Les honneurs funèbres ont dû lui être rendus le 2 octobre, k midi. On lit dans l'Ere nouvelle de Bastia, du 3 oc tobre A Monsieur le rédacteur de VEre nouvelle Corte, 27 septembre, 9 heures du soir. Monsieur le rédacteur, e Je vous écris ces deux mots k la hate pour vous apprendre qu'une estafette vient d'arriver k Niolo. Il paraît que le bandit X. Massoni se trouve cerné dans une grotte de Callacuccia. Toute la gendarmerie de Corte, capitaine en tête, ainsi que cinquante hommes de ligne, partent a l'instant même et par un mauvais temps. Le tribunal fait déjà ses apprêts pour partir demain matin de très bonne heure. Massoni est, dit-on,décidé k vendre cher sa vie. Dieu sait ce qu'il arrivera. Il est a dé sirer que la destruction de ce malheureux ne fasse pas autant de victimes que celle de son compagnon Arrighi. Agréez, etc. L. Palazzi. Corte, 28 septembre. Ainsi que nous l'avons annoncé, le bandit Xavier Massoni, grièvement blessé dans le combat de Peuna-Rossa, s'était traîné péniblement, de ravin en ravin, jusqu'au sommet de Monte-Cinro. La force armée que commande le lieutenant Virgitti, dont on connaît l'activité et le courage, n'avait pas entièrement perdu de vue ses traces. Nous avons même lieu de penser que les renseignements pris sur les lieux ont contribué k donner une direction plus sûre aux recherches des gendarmes. Au bruit de la rencontre où son frère a laissé la vie, sa sœur et deux parents seraient accourus de l'autre côté des monts, afin de lui procurer les soins et les secours que réclamaient la gravité de sa blessure et ses vives souffrances. La grotte où il s'est réfugié est plus heureusement située pour la défense que ne l'était celle de Penna Rossa. On ne peut s'en approcher sans s'exposer au feu du ban dit. Quoique dévoré par la fièvre causée par sa blessure et ayant k peine la force de lever la tête, il s'est placé, dit-on, de telle façon, qu'il peut ajuster les assiégeants dès qn'ils avancent dans uue altitude aggressive ou pour investir de plus près son dernier retranchement. C'est ainsi qu'il a dan gereusement blessé le gendarme mobile Paoli de Fiubmorbo. Les alentours de cette grotte présentent mainte nant, comme celle de Penna-Rossa, l'appareil d'un siège et l'image d'un petit camp. Le détachement de gendarmerie qui la cernait a reçu un renfort de cinquante hommes. On a envoyé de l'hôpital de Corte, de la charpie, des chirurgiens et tout ce qu'il faut pour soigner les blessés Les combats meurtriers et le long siège de Penna-Vosa rendeut ces précautions et ces secours nécessaires. Cepen dant nous aimons k penser que la force armée viendra k bout du courage désespéré de ce redou table bandit sans que nous ayons encore k regretter la vie des braves militaires qui s'exposeDt k tant de fatigues et de périls pour délivrer la Corse de cette bande contumaces. La mort de son compagnon Arrighi a coûté assez chèrement k la force armée. Bastia, 3o septembre. Un exprès arrivé ce matin a annoncé que Massoni est enfin tombé mort au pouvoir de la force armée. Voici comment: Cerné de loin par la gendarmerie et la troupe de ligue, on a lancé des grenades ou boîtes dont deux sont tombées dans l'intérieur du repaire. Par l'effet de l'explosion, deux grandes masses de pierres, en se détachant ont roulé avec un fracas épouvantable. Réduit au désespoir, Massoni a tiré alors plusieurs coups, puis se présentant k l'entrée de la grotte, il a offert de se rendre au lieutenant Virgitti, en jetant au dehors ses armes. Pendant que M. Vir gitti s'avançait vers lui, un gendarme qui était posté, craignant sans doute qu'il ne prit la fuite, déchargea sur le bandit sa carabine et le renversa raide mort. Ses deux blessures étaient presque cicatrisées. Il avait du pain, du fromage, du miel et des oignons en abondance, de l'eau, des cafe tières pour faire des tisanes, enfin une petite phar macie, deux couvertures et deux peloni. Ainsi grâce k la courageuse persévérance de nos braves gendarmes, la bande Massoni ne bravera plus impunément les lois, ne répandra plus la ter reur de ses crimes dans l'intérieur de l'île. De l'autre côté des monts, la gendarmerie ne déploie pas moins d'activité et de vigueur. Les Eucchi, attaqués dans la montagne désignée sous le nom de l'hôpital, non loin de Portovecchio, ont blessé le gendarme mobile Costa de Bastchi. L'un d'entre les bandits aurait été pareillement blessé dans la rencontre. On assure que la force armée ne déses père pas d'atteindre les autres. Ainsi, le cri que nous avons poussé avec tous les gens de bien Guerre au banditisme! a été entendu. Honneur k la force armée FRANCE. Paris, 42 octobre. En vertu de la loi du i3 juin i85i, il n'y aura plus aucune espèce de différence entre les légions de la garde nationale de Paris et la banlieue. Toutes les opérations administratives et disciplinaires sont k peu près terminées. Cette nuit une ronde de police trouva, dans le faubourg St.-Germain, une tête de femme tout récemment séparée du tronc. Comme on supposait que cette trouvaille était le résultat de quelques études anatomiques, on n'y avait attaché que peu d'importance. Mais ce matin, k la pointe du jour, un sergent de ville en se rendant k son poste, trouva rue Coqnillière, sur un tas d'ordures, une main fraîchement coupée k la naissance du bras. Cette coïncidence de débris de corps humain ap partenant au même sexe et trouvés k une aussi grande distance l'un de l'autre, firent présumer qu'ils pourraient bien être le produit d'un crime. La justice informe et recherche le corps auquel ces débris ont dû appartenir. crise ministérielle en france. On lit dans le Messager Nous prions le lecteur de ne pas confondre les renseignements que nous allons lui donner avec les nouvelles approximatives qui se glissent si facile ment dans les journaux, souvent k l'insu de leur rédacteur en chef. Dans un conseil de cabinet tenu il y a peu de jours sous la présidence du chef du pouvoir exé cutif, M. le président a nettement proposé k ses ministres l'abrogation de la loi du 3i mai. Cette proposition a été énergiquement combattue par la majorité du Cabinet, et notamment par M. Léon Faucher. Le président ayant persisté, les ministres out offert alors leur démission. M. le ministre de l'intérieur a déclaré que, quant a lui, il ne garde rait son portefeuille que si la loi du 3i mai était maintenue, et si M. de Persigny était éloigné au moyen de quelque mission k l'étranger. Deux jours après la séance du conseil des ministres, M. le préfet de police s'est rendu chez M. le président de la République, et, après de longs mais infruc tueux efforts pour convaincre le chef du pouvoir exécutif des dangers du retrait de la loi du 5i mai, M. le préfet de police a également donné sa dé mission. u Nous sommes donc en pleine crise ministé rielle; c'est même un peu plus qu'une crise mi nistérielle. La retraite de M. Carlier indique un changement de système. On peut juger diverse ment M. le préfet de police. Mais c'est l'opinion publique qui fixe le sens, la signification, si l'on peut parler ainsi, des hommes politiques, et l'opi nion publique a fait de M. Carlier une des per sonnifications de la résistance k la révolution. La retraite de M. Carlier signifierait donc que le pou voir n'est plus disposé k persister dans le système politique qu'il a suivi jusqu'à ce jour. Ce qui confirmerait cette induction logique, c'est que des gens bien informés assurent que M Émile de Girardin a eu, il y a trois jours, une con férence avec M. le président de la République. ANGLETERRE. Londres, 41 octobre. Ou lit dans le Globe: Nous croyons savoir que M. James Parker a été nommé a l'une des places vacantes de vice-chancelier. Dans le cours de la semaine dernière on a dit que plusieurs faillites ont éclaté k Gascovv et que

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Le Propagateur (1818-1871) | 1851 | | pagina 3