par l'ambition et par la soif des honneurs. Or, il est connu de toute la ville, que ce n'est qu'aux sollicitations pressantes d'un grand nombre de ses concitoyens, que l'honorable fabricant a mis de coté ses ré pugnances personnelles, et s'est décidé accepter l'offre qui lui était faite. Quant son ambition, nous avons raison de croire qu'elle se résume dans le désir qu'éprouve cet honorable concitoyen, d'arracher la ville d'Ypres, au joug de la clique Carton Merghelynck,qui trop longtemps déjà toise le commerce et l'industrie locale; et d'être utileaux intérêts de chacun,sans acception de couleur politique. Pour être de nature différente, le grief que formule, le journal de la clique, contre M. Sartel, n'en est pas moins aussi illusoire, que celui qu'il articule contre M. Yanden- driessche. Au dire du Progrès, ou plutôt, au dire du siffleuk merguelynck, M. Sartel, n'aurait été nommé juge, qu'au mépris de toute équité, et au grand désappointement de postulants supérieurs lui en mérite. Nous réfutons ce mensonge en le livrant l'appréciation du public au fait de pou voir juger de la chose, et en faisant appel au souvenir de tous les membres du bar reau de la ville. Après tout, il sied bien au Progrès, de faire d'autres le reproche d'avoir obtenu une place, défaut de litres, alors qu'il est au vu et au su de tout le monde, que tous les matadors de la clique, se sont frayé une route jusqu'au râtelier public uniquement par l'intrigue, et par de dégoûtantes pra tiques. Quel droit possédait M. Carton, la place de receveur des hospices, l'appointement de 2,000 francs, etc., etc., etc., préférable- mentà l'immortel M. Lambin,etàM.Schou- léten? Quel droit le plus que parfait M. Decodt avait-il la place de secrétaire communal, avec un traitement de 2,500 francs, plutôt que MM. Oegerem, Joos et Dewaghenaere, tous employés méritants, blanchis sous leurs années de service. Quel droit avait M. Carton fds, de men dier le chapeau de commissaire du district, fonction d'un rapport annuel de 6,000 francs, la barbe de l'honorable M. Donny que la mort a ravi trop tôt l'estime pu blique? Au lieu de s'escrimer contre les mérites de M. Sartel, le journal de M. Merghelynck, ferait bien mieux l'affaire du public, en dé montrant les titres que possèdent ses pa trons, se partager tous les honneurs et tous les profits, et exercer en outre une pression lyrannique sur la bourgeoisie. Le Progrès, et pour cause ne louchera pas celle corde sensible; il ne parlera pas des mérites de M. Carton et Merghelynck. Pour le coup, nous pensons que les électeurs en parleront, en écrivant sur leurs bulletins, les noms de MM. AUGUSTE SARTEL, Juge; VANDENDRIESSCHE, Fabricant. m O-W Malgré toutes les manœuvres ourdies par la clique Carton, nous ne pouvons ad mettre, que l'on parviendra cette fois berner la bourgeoisie au point de lui im poser les candidats de VAssociation libérale. Les bouchers, et les boulangers pour ce qui concerne leur corporation, donneront- ils leur suffrage Ernest Merghelynck? non; raille fois non; il est par trop connu que c'est l'influence qu'exerce ce con seiller sifflelr, sur la régence, qu'il est permis aux bouchers, et aux boulangers du dehors de la ville, de venir vendre chez nous leurs marchandises, et de faire ainsi une concurrence ruineuse, aux détaillants de notre ville. mpoorsir-» Le journal du siffleur Merghelynck, qui attribue au clergé, la pluieet le beau temps, attribue de même aux professeurs du Col lège S' Vincent la rédaction de notre jour nal flamand de Yperling; comme il insinue que Mgr Malou serait le fondateur de ce journal. L'une et l'autre de ces allégations est fausse. Jamais nous n'avons reçu le moin dre articulet de la part du Collège épis- copal de cette ville, comme jamais nous n'avons reçu le moindre conseil ou ordre de Mgr Malou, de fonder u n journal flamand. Ainsi en est-il, parce que les professeurs du collège des 18,850 francs, clabaudent dans le Volksvriend et le Progrès, la coterie prétend erronément que les professeurs du Collège S'Vincent coopèrent la rédaction du Propagateur. Les hommes qui dirigent ,1e Collège S' Vincent, que le Progrès le sa che, s'occupent exclusivement.de l'édu cation des jeunes gens qu'on leur confie, et s'il sied des hommes la tête desquels on jette annuellement 18,850 francs, de défendre une cause aussi mauvaise que celle de la clique Carlon-Merghelynck, il ne sied pas aux professeurs du Collège S1 Vincent de se mêler de répondre aux sornettes que ces messieurs débitent. Nous apprenons que M. Tompouce, se met en quatre pour faire triompher les candidats de l'Association libérale. Le grand homme se croit-il si important, pour oser violenter ses administrés dans une lutte électorale. Qu'il attende plutôt les élec tions de 1854, et il verra, quel dégré d'es time le thermomètre public, indique pour sa personne. Afin que MM. les électeurs ne se laissent pas intimider par les marques, ou les épi- thètes distinctifs que la clique inscrit d'or- Dans toule noire ville l'on n'entend qu'exprimer qu'un seul et même vœu c'est celui de voir éli miner de l'admiuistration communale, le rédacteur ridicule du pamphlet iulitulé le Progrès d'Ypres. Nulle part, si ce n'est a l'association libérale, on ne veut d'Ernest Merghelynck; aussi est-il pour ainsi dire hors de doute que les deux candidats MM. Sartel et Vandendriessoheseront portés au conseil communal par une majorité des plus flat teuses. Quel serait évidemment l'homme indépendant qui consentit a travailler au triomphe d'un person nage tel que M. Merghelynck. Issu d'une famille patricienne, il ravale, par sa conduite inconvenante vis 'a vis du public, la Boblesse audessous du pro létariat; et ceci n'est point une assertions gra tuite aucun bourgeois, aucun homme du peuple, quelqu'iucomplète que fut même son éducation, ne se permettrait d'accueillir par des sifflets la volonté, le désir personnifiés de l'opinion publique. Les commerçants, les industriels de leur coté, 'a moins d'abdiquer tout sentiment d'amour propre et d'honneur, ne sauraient entourer de leur con fiance, celui, qui, lors de la crise de i848, favorisa la fortune publique souffrante, en se moquant de la gène commune au point de laisser traiter dans le Progrès, les marchands de dentelles, de pauvres sires, gui ne savent tenir leur barque flot au moment de l'orage. Et les brasseurs, et les distillateurs en particu lier sauraietil-ils pâtrouer le rédacteur d'un jour nal, qui jeta tant de fois l'épilhèle de fraudeurs, de voleurs, leur tête? Non; personne ne peut raisonnablement voter pour M. Merghelynck dans l'élection du 28 de ce mois. La place de cet individu n'est point a l'hôtel de ville. Tout le monde en est convaincu et tout le monde saura faire en sorte qu'au bout de quel que temps le rédacteur du Progrès, s'intitule Ernest Merghelynck, et u'ait point d'autres titres. La persistance du Progrès défendre les coups de sifflet dout sou patron honora lors des dernières élections la majorité du corps électoral, prouve surabondamment qu'aux yeux même des défenseurs en titre de M. Merghelynck, le fait incriminé est grave au dernier point. La feuille pseudo-libérale en est réduite aujourd'hui a mettre son rédacteur- en-chef sur la même ligne que ceux qu'elle appelle (mensongèrement, il est vrai,) des claqueurs sou doyés. Pour M. Merghelynck, c'est s'abaisser bien bas; mais tout le monde conviendra qu'en réalité c'est s'exhausser bien haut. Les électeurs indépen dants qui applaudireut M. Malou, après que les opérations électorales fussent terminées, étaient dans leur droit; ils n'injuriaient personne; ils saluaient en l'honorable membre du Sénat un lé gislateur belge, par conséquent un homme dont tout citoyen, sans acception de parti, est tenu de respecter la personne. M. Merghelynck, au con traire, protestait, et protestait d'une façon incon venante et injurieuse, contre la volonté nettement formulée de neuf-cent vingt-neuf électeurs; iL insultait au grand jour l'élu du peuple, le corps électoral et le pouvoir électif dans son essence. La question, on le voit, est bien simple, et ce n'est pas k l'aide de quelques sophismes que M. Merghe lynck parviendra donner le change l'opinion publique. On conçoit que ce respect n'entraîne pas une approbation seryile quant aux. actes et la conduite parlementaire. A défauts de raisons, le Journal de la coterie cartonnée se retranche d'ordinaire dans le cercle étroit des personnalités et des sarcasmes. Lacérer, c'ést là encore la sphère où le Progrès se place, pour dé.'endre M. l'avocat Boedl, des propos qu'on lui attribue l'adresse de l'honorable docteur Dal- mote. Au I ieu d'abreuver M. Dalinote de mille sor nettes fastidieuses aux yeux de tout homme sensé; au lieu de tirer M. Boedt de sa mauvaise impasse, par des lazzi, il nous semble que le Progrès, fe rait tout aussi bien de nous répondre, si effective ment il est avéré qu'eu pleine Concorde, M. Boedt, s'est permis de menacer le docteur Dalmote de le jeter par la fenêtre. La silencieuse attitude que prend le Progrès, relativement ce fait nous autorise croire sa véracité. Nous concevons dès lors le scrupule qu'é prouve l'organe de la clique libéraliste entretenir le public des dispositions de M. Boedt envers l'un de ses concitoyens. La conduite tenue par le séna teur en herbe est trop crapuleuse; et le propos qu'on impute M. Boedt ressemble trop bien ceux des portefaix, comme au langage des rhéteurs des halles, pour qu'un journal qui appuya sa can didature, se décidât les révéler, mieux vaut jeter l'insulte celui qui fut l'objet de la glorieuse gail lardise avocassière et sénatoriale. Les reproches du Progrès ne sauraient du reste amoindrir l'estime publique dont se voit entouré l'honorable docteur Dalmote, dont la clique trium- virale s'est joué si ignoblement et d'une façon si trailreuse. Le câline, et le bieuveillant sang-froid qu'il montra sous l'inqualifiable menace doivent nécessairement élargir la considération dont il est digne reste savoir si le propos tenu par M. Boedt de jeter son adversaire par la fenêtre, sera de même approuvé par ses amis et ses amies? ioBornrr-T

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Le Propagateur (1818-1871) | 1851 | | pagina 2