en ressentent les heureux effets, et mon gouver nement continue d'entretenir avec elles les rela tions les plus bienveillantes. Plusieurs lois d'uu haut inte'rêt ont été' vote'es daDS vos dernières sessions. Nous pouvons rap peler, parmi les plus importantes, la loi sur les denrées alimentaires,cellesqui instituent la Banque Nationale, le service du caissier de l'État, la caisse générale de retraite, les sociétés de secours mu tuels, les lois qui règlent l'enseignemeut moyen, enfin la nouvelle législation qui réforme le régime des faillites et le système hypothécaire. Un ensemble de lois vous avait été proposé, durant la dernière session, dans le double but de rétablir l'équilibre de nos finances et de procurer au pays des travaux publics doot l'exécution, élé ment de sécurité, importe surtout a sa prospérité matérielle. Un dissentiment partiel et, j'aime a le croire, passager, n'a pas permis de donner suite ces mesures d'une incontestable utilité. Je fais des vœux ardents pour que cette difficulté puisse se résoudre bientôt dans un sage esprit de modéra tion et conformément h l'intérêt du pays. Les cir constances actuelles, messieurs, rendent plus que jamais désirable l'harmonie entre les pouvoirs de l'État, et la Belgique qui, depuis quatre années, s'est maintenue dans une situation paisible et forte, n'aura pas a subir, je l'espère, d'embarras fâcheux dans la gestion de ses affaires. Indépendamment des lois nouvelles qui leur seront présentés, les chambres auront s'occuper de projets dont l'examen ou le vote a été suspendu dans la dernière session. Vous placerez sans doute parmi vos premiers travaux la législation sur la juridiction consulaire, la législation forestière, les projets relatifs la détention préventive, et l'ex propriation forcée; enfin la réforme du code pénal et la nouvelle loi de la contribution personnelle, destinée asseoir l'impôt sur des bases plus équi tables. La loi sur la bienfaisance publique sera pro chainement soumise vos délibérations. L'état des récoltes est satisfaisant. Elles assu rent toutes les classes de la population le bienfait d'une nourriture abondante, tout en laissant nos cultivateurs une rémunération plus considérable que dans beaucoup d'autres contrées. L'industrie agricole ne cesse de se développer et de se perfectionner. Tous les efforts du gouver nement tendent vers ce but. Les travaux d'amé lioration de la voirie vicinale ont pris, dans ces dernières années, une grande extension. Les avan tages que le bon état des communications procure l'agriculture sont mieux appréciés chaque jour, et les communes secondent efficacement l'action du gouvernement et des provinces. L'état sanitaire du pays est généralement sa tisfaisant. Sous l'impulsion du gouverment, les autorités locales rivalisent de zèle pour améliorer les conditions hygiéniques des classes laborieuses. L'industrie et le commerce se maintiennent dans \ife voie prospère. Notre commerce extérieur, qui avait atteint, en i84g, un degré de dévelop pement auquel il n'était point encore arrivé, n'a pas perdu de son essor en t85o, et tout nous pro met, pour l'année couraute, des résultats non moins favorables. Mon gouvernement a ouvert avec différents Etats de l'Europe des négociations commerciales. Un traité de commerce et de navigation a été ré cemment conclu avecle gouvernement Néerlandais. Les négociatious avec la Grande Bretagne viennent d'arriver leur terme. La taxe onéreuse et excep tionnelle qui, depuis vingt-cinq anuées, frappait notre pavillon dans les ports d'Angleterre, va cesser de peser sur notre commerce. L'exposition universelle de Londres a procuré k l'industrie belge une nouvelle occasion de té moigner de son activité et de son esprit de progrès. A l'éloge de nos industriels, je suis heureux d'as socier celui de nos artistes qui ont dignement soutenu la réputation de l'école belge, aussi bien a l'exposition de Londres, que dans le concours général que mon gouvernement avait ouvert aux beaux-arts'. Notre garde civique continue de donner des preuves de zèle et de dévouement patriotique, et le pays peut compter sur elle comme sur sa brave armée, dont je ne saurais trop louer le bon esprit, l'instruction et la discipline. L'examen de toutes les questions concernant notre établissement militaire, vient d'être confié aux lumières d'une commission, dont le travail sera ultérieurement communiqué aux chambres. Je ne doute pas que cet examen impartial, suivi des débals parlementaires, n'ait pour résultat d'as seoir l'institution nationale de l'armée sur des bases fortes, stables et définitives. C'est avec confiance, MM., que mon gouver nement fait ud loyal appel votre concours. Eu restant fidèlement et fermement unis, nous triom pherons des difficultés que l'avenir peut nous ré server. M. Vyncke, vicaire Lendelede est nommé vicaire Lisseweghe en remplacement de M. Ver- donck, qui passe en la même qualité de Lendelede. Le 4 de ce mois est décédé Caprykla suite d'une longue maladie, M. De Clercq, depuis 3o ans curé de cette paroisse. Cet ecclésiastique était ué Eecloo en 178-2. Le sieur Jacques Valcke, négociant Bruges, a été écroué, en la prison de cette ville, sous la prévention de complicité dans les soustraction frauduleuses mises a charge de l'ex-avocat Jaspin. (Mémorial.) Le tribunal de Tournay vient de condamner 6 mois de prison et 5o francs d'amende un bra connier dit Baratout surpris en flagrand délit par deux gendarmes de la brigade de Celles. L'arrondissement judiciaire de Tournay, n'a aucune affaire k soumettre aux prochaines assises du Hainaut. On écrit de Tournay Un des vétérans du notariat, M.Charles Simon, ancien notaire, vient d'être enlevé a l'affection de sa famille et de ses nombreux amis, a l'âge de 63 ans, après une longue et douloureuse maladie. Le ministre de l'intérieur vient d'autoriser les gardes de la garde civique de Tournay, a faire changer k leur frais leurs fusils a pierres eu fusils 'a pistons. La dépense de ce chef est évaluée de fr. 2-5o c. k 5 fr.; toutefois, le changement n'aura lieu que pour le cas où la moitié au moins des gar des demanderaient k le faire exécuter. Mademoiselle Augustine Dubois propriétaire k Templeuve, vient de faire don au bureau de bien faisance d'une pièce de terre de 275 verges, en tourée de murailles, pour y construire uu hospice de vieillards. La commune de Warcoing, va être dotée incessamment d'une fabrique de sucre de bette raves qui occupera un grand nombre d'ouvriers. La belle ferme de la Brasserie vient d'être acquise k cette fin par MM. Pieters-Wilbaux et Barthelemi Duinortier. Un premier projet était d'ériger cette fabrique sur la rive droite de l'Escaut, niais a la sollicitation de monsieur le notaire Messiaen dans l'intérêt de ses concitoyens et des communes voisines, ces messieurs se sont déterminés k s'établir sur la rive gauche. Le Moniteur publie une liste de brevets qui seront annulés k moins que les intéressés n'aient rempli, pour le 1" décembre prochain, les obliga tions inhérentes k ces titres. On nous assure que la légitime impatience avec laquelle on attend la présentation d'un projet de loi sur la bienfaisance publique, ne lardera pas k être satisfaite. Un projet de loi sera, paraît-il, déposé sous peu de jours. (Observateur.) Des Français de distinction ont fait célébrer, jeudi 6 novembre k 10 heures du matin, en l'église de Minimes, a Bruxelles, un service funèbre pour le repos de l'âme de Mm* la duchesse d'Angoulême. La foire aux chevaux, k Liège, a attiré cette année un grand nombre de marchands français et allemands, qui y ont fait de nombreuses acquisi tions. On cite un marchand qui, pour sa part, a acheté 80 chevaux. Plusieurs bateaux chargés de choux-fleurs et choux d'hiver sont arrivés de la Hollande k Anvers. La foire d'Arnheni qui a toujours été une des principales de la Hollande, comme marché au bé tail, a été insignifiante cette année. On n'y a compté que 700 bêtes k cornes. Il y avait également ab sence d'acheteurs. Le commissaire de police de Quesnoy a pro cédé le 5 k l'arrestation d'un industriel se disant marchand de couteaux, venant de Paris, et qui n'avait en réalité d'autre profession que celle d'es croquer k l'aide d'un jeu de trois caries, l'argent de ses partners. Cet individu,qui offranlen échange de l'argent exposé au jeu, des couteaux et du cho colat, était sûr de ne jamais perdre; car lorsqu'on eût saisie des caries et ses marchandises, on ne trouva que des morceaux de bois sous les enve loppes de son prétendu chocolat. On écrit de Haussezcanton de Forges M. Warnaux, instituteur privé a Haussez, vient de décéder, et sa mort a été suivie d'un bien triste événement. Il avait, avant de mourir, réglé la cé rémonie de son inhumation. Aussitôt qu'il eut rendu le dernier soupir, on alla chercher M. Du— bus, cafetier, son voisin et son plus intime ami. Celui-ci s'était empressé de remplir les dernières volontés du défunt et se disposait k retourner chez lui, après avoir rempli ce pieux devoir, lorsque tout a coup il pâlit, chancelle et tombe sur une chaise. Il venait d'être frappé d'une attaque d'apo plexie foudroyante. Le lendemain, une double inhumation avait lieu et les deux amis étaient déposés dans la même tombe. Il s'est passé il y a quelques jours un fait curieux que nous recommandons k l'attention des médecins et des savants. On se rappelle le douleureux événement arrivé k Bruxelles au mois de décembre 1849. Dans un incendie, rue d'Isabelle, huit personnes périrent le locataire de la maison, un tailleur nommé Ma- hue, eut le malheur de perdre sa femme et ses cinq enfants. Cet infortuné accablé par cette immense douleur demeura longtemps entre la vie et la mort enfin les efforts de ses amis, les consolations et les soins qui lui furent prodigués finirent par lui ap porter quelque soulagement; il surmonta sa dou leur, se remit au travail, et quoiqu'il conservât toujours uu grand chagrin, son état ne laissa plus d'inquiétudes. Il y a quelques jours, Mahue était rentré chez lui un peu souffrant, il avait un grand mal de tête, il se coucha de bonne heure. Dans la nuit il eut un rêve qui fit sur lui une impression profonde. Dans ce songe, sa femme, sa fille aînée et ses autres enfants lui apparurent; et ce douloureux spectacle rouvrit toutes les plaies de son cœur. Sa douleur fut si poignante qu'il s'é veilla en sursaut il était baigné d'une sueur froide sa tête était glacée il se leva, alluma une lampe, se regarda dans la glace et recula frappé de stupé-

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Le Propagateur (1818-1871) | 1851 | | pagina 2