taire, la croix que porte M. Mieroo est une
croix d1honneur dans toute son acception,
tandis que de nos jours maintes croix ne
sont plus que des croix de faveurs minis
térielles.
UN ASSASSIN LIBERAL.
Les éléments les plus révolutionnaires,
les plus anti-sociaux composent le soi-di
sant libéralisme c'est là un fait avéré et
reconnu. Ce sont les libéraux qui ont élevé
des barricades, et fait couler le plus pur
sang de la France; ce sont les libéraux
qui ont forcé l'immortel Pie IX prendre
le chemin de l'exil; ce sont les libéraux
qui ont pillé, dévasté les églises de Fribourg
et de Lucerne; ce sont les libéraux qui ont
couvert de chaînes Mgr Fransoni. Ce sont
les libéraux enfin qui partout ont commis
les excès terribles dont nous avons été té
moins.
Chez nous, le parti libéral pour n'être
pas si avancé qu'ailleurs n'en est pas moins
enté sur une souche identique, celui de
France et de la Suisse.
Tous les jours nous voyons les journaux
du soi-disant libéralisme battre en brèche
ét attaquer
Constitution,
Liberté,
Autel
Propriété. Cela ne prouve-t-il pas que ce
parti renferme dans son sein des révolu
tionnaires?
Un fait récent prouve encore que le parti
libéral compte parmi les siens, des assas
sins et des incendiaires.
Le 27 septembre, lors des élections pour
le Sénat, M. de Robiano fut élu Thuin
contre M. Van Leempoel candidat libéral-
ministériel. Le lendemain M. de Robiano
reçut la letlre anonyme suivante, qui a été
déposée au parquet du procureur du roi
Charleroi et dont voici une copie textuelle
a Thuin, 27.
Si vous ne donnez votre démission de
sénateur tout de suite, tout de suite, vous
serez tué ouempoisonné avec votre famille,
et ça sans remède, et votre maison brû-
lée nous sommes en grand nombre,
tous bien dévoués, et tôt ou tard vous y
passerez malgré toute la surveillance et
la police possible.
Que ceci vous avertisse!
A Monsieur de Robiano, bourgmestre
Waudrez, près de Binche.
Cette lettre ne fait-elle pas honneur
ceux qui se font libéral pour être quelque
chose. Vraiment un parti qui compte dans
son sein des assassins et des incendiaires
est un parti digne et honorable.
LETTRE DE M. JACQUES.
Les hommes d'ordre, el amis de bien-
être public se séparent de plus en plus de
la politique ministérielle effrayés des ten
dances révolutionnaires du cabinet un
grand nombre de libéraux sages tels que
MM. Dumon-Dumorlier, Dindal, etc., re
tirent au ministère leur sympathie. Nous
voyons avec plaisir que M. Jacques député
de Marche, quitte aussi le drapeau de M.
Frère; voici un passage de la lettre que ce
représentant vient d'adresser l'Indépen
dance
Je trouve que les contribuables sont
assez chargés et que les ressources du tré
sor suffisent aux vrais besoins de l'État;
je repousse les augmentations d'impôts. Je
trouve que le clergé n'exerce plus aucune
influence sur le gouvernement ni sur les
administrations publiques; je refuse d'a
boyer au clérical. Je trouve que la bureau
cratie a déjà trop de rouages stériles et
coûteux; je refuse d'en adopter de nou
veaux. Je trouve que les ministres, par
les emplois, les subsides et les primes
qu'ils distribuent, accordent ou retirent
sans règle (ixes, ont déjà trop de moyens
de séduction et d'intimidation; je refuse
de les augmenter moins de nécessité ab
solue ou d'utilité évidente.
La chambre des représentants n'était
pas en nombre, deux séances de suite.
L'ordre du jour portait la révision du
Code pénal. Presque tous les conservateurs
étaient leur poste. Les élus des clubs
manquaient en majorité. Du reste ces Mes
sieurs, pour la plupart s'entendent la
discussion de lois comme ramer deS
choux. Toute leur éloquence se réduit
dire ja quand le ministère l'éxige. S'il en
était autrement, ne seraient-ils pas plus
assidus aux travaux parlementaires?
Un journal de celle ville, annonce l'ar
rivée prochaine de plusieurs officiers ve
nant augmenter le personnel de notre
Cours d'équitation. Ceci est de bonne au
baine pour le quasi-sénateur libéral qui
offre en location une vaste maison servant
de casernes.
jour de bataille, on n'a pas de temps perdre.
Victor fut introduit; le pauvre jeune homme
était pâle, et ses yeux ronges prouvaient que
l'heure qui venait de s'écouler s'était passée pour
lui dans les larmes.
Vous avez abandonné votre poste en présence
;de l'ennemi ce délit est puni de mort... Qu'avez-
vous dire pour votre défense?... Hâtez-vous.
Général, répondit Victor d'une voix en
trecoupée, je n'ai que ma mère au monde, et je
l'ainte par-dessus tout.
Ce n'était pas une raison pour abandonner
votre poste.
Depuis cinq mois je l'ai quittée, je n'avais
pas eu de ses nouvelles... Elle ne pouvait se passer
de moi, je le savais: je la crus nrorle... Mon Dieu,
peut-être l'est-elle Cette nuit, au moment de
prendre ma faction, le sergent Raymond m'a remis
une lettre... j'ai reconnu l'écriture de ma mère...
je n'avais pas le temps de la lire: il fallait faire
On annonce la mort du major d'artillerie en
disponibilité Herman Kesséls, décoré des ordres
de Léopold, de la Croix de fer et de la Légion
d'honneur, il était l'inventeur de la machine de
sauvetage appelé le Sauveur qu'on a vu fonc
tionner il y a quelques années Ypres et qu'on
voit encore fonctionner dnus les rues de Bruxelles.
mon devoir. Je suivis le sous-officier de service.
Mais, lorsque je fus seul, je ne pus résister mon
tourment... A la faible clarté de la lune, je voulus
connaître le sort de celle que j'aime tant... le vent
a emporté ma lettre, et j'ai couru après... Voilà la
vérité.
Cette défense simple, dite avec émotion, pro
duisit sur le conseil une sensation favorable
Victor. Cependant ce n'était pas la cause du délit
que l'on avait juger, mais bien le délit même;
il était prouvé, incontestable; la discipline exi
geait l'application de la loi... La peine de mort
fut prononcée.
Le soldat Victor Dervillé fut condamné être
fusillé la sortie du conseil.
Pendant le prononcé de l'arrêt, un juron éner
gique se fit entendre. On tourna les regards vers
l'endroit d'où il partait, et l'on vit Raymond s'es-
suyant les yeux.
Oh je nè m'en cache pas, disait lé brave
On nous informe que les communes rurales au
tour de Namur, et probablement dans uu rayon
plus éloigné, sont infestées de joueurs d'orgues
qui, sous prétexte de chansons, distribuent de vé
ritables pamplets incendiaires. Une personne qui
l'un de ces propagandistes ambulants venait de re
mettre un exemplaire de ces libelles, y a lu quel
que chose comme ceci: i852 approche, riches
tremblez, etc., et y aurait probablement trouve'
tout le reste de la rengaine socialiste s'il ne s'était
hâté de rèstituer la pancarte, non sans de sévères
observations. Ces faits appellent l'active surveil
lance des autorités locales. [Ami de VOrdre.)
La proposition de M. Coomans, relative la
suppression de certaines taxes communales, a été
examinée par les 2°" et 5rao sections, qui, en août
dernier, avaient ajourné leur vote. Elles ont nom
mé rapporteurs MM. Ch. Rousselle et E. Vanden-
peereboom. Favorables la proposition, elles ne
l'admettent toutefois que dans l'hypothèse où des
ressources suffisantes seraient substituées aux droits
d'octroi abolis.
Les autres membres de la section centrale sont
MM. Van Iseghem, De Perceval, F. De Mérode et
Coomans. Elle se trouve ainsi complétée et com
posée, en majeure partie, de membres décidés
réformer sérieusement le régime des octrois.
(Journ. de Bruxelles.)
noBOcgn.
La commission des finances et des naturalisa
tions se sont constituées vendredi elles ont nommé
pour président et secrétaire, la première MM. Osy
et De Man d'Attenrode; la seconde MM. Deslri-
vaux et Van Grootven.
LISTE DES JURÉS.
trimestre. 2"" série.
Jtirés titulaires.
i. j. Storcne, bourgmestre Wareghem.
2 C* G* Sioen-Lu.st, marchand de bois Court rai.
3. L. Diliiau, conseiller communal Poperiughe.
4- E. Despot, avocat Fumes.
5. F. Jooris, propiiétairé àjBruges.
6. lu de Baey, chirurgien Gheluwe.
7. L. Van Hille, brasseur Poperibghe.
8. H. de Ceuuinck, négociant Osleude.
9. Slruye-Provoost, brasseur "Ypres.
10. 3. Liebaert, brasseur Ypres.
11. R. Obert, receveur communal Cortemartq.
12. F. Van Cuyok, imprimeur Dixmude.
13. J. Glorieux, bourgmestre Coyghem.
14. C. Verplaetse, secrétaire communal Ruysselede.
15. B. Ketels, chirurgien Thourout.
16. I. Baert-Soeueii j particulier Avelghem*
17. T. Godschalck, marchand Warnetou.
18. Bovyu-Reoibry, négociant Meniu.
19. P. Lenoir, receveur communal Roulers.
20. P. Van Maldeghem* particulier Bruges.
2t. li; Byelaudt-Van Namen, propriétaire Bruges.
22. Li Pielers, notaire Reuyngbe.
23. D. Croichy, brasseur Lauwe.
42. F. de Mueleuaere, notaire Thielt.
25. E. Baerl, brasseur Neuve-Eglise.
homme je pleure comme un enfant... Pauvre
garçon
Victor avait rassemblé toute son énergie pour
écouter la sentence; mais, lorsqu'on voulut l'em
mener, il éclata en sanglots.
Oh je vous en conjure s'écria-t-il
Messieurs, soyez généreux lisez-moi au moins la
letlre de ma mèrel cette lettre qui me coûte la
vie que je ne meure pas sans l'avoir entendue...
Bonne mère:.. Si vous pouvez, trompez-ia sur mou
Sort; dites-lui que je suis vivant... que je l'aime
toujours.
Tons les membres du conseil étaient émus jtis-
qu'àux larmes.
Lisez celte lettre, dit le général un des
officiers.
Celui-ci se leva, et lut ce qui suit, pendant que
Victor retenait sou haleine, pour ne pas perdre un
mot de ce qu'il allait entendre.
[Pour être continué.)