jointes une légère concession du cabinet, les en
gageaient a terminer pacifiquement un conflit dé
plorable. Leur langage, plein de dignité et de
patriotisme, justifiait ta résolution que la majorité
allait prendre. Celle-ci s'y est ralliée de toutes parts.
Nous reconnaissons volontiers que le Sénat a
montré une grande abnégation en cette circon
stance, et que l'estime publique lui restera acquise,
malgré les injures que lui prodigue la presse minis
térielle. Mais nous regrettons amèrement que le
cabinet ait abusé des tristes avantages que lui pro
curait la situation politique pour faire violence au
vœu du pays et a la couscieuces de ses représen
tants. Si nous comprenons le vote du Séuai, si uous
le trouvons marqué au coin du dévouement le plus
noble, nous persistons blâmer avec force la tac
tique dissolvante d'un parti exclusif qui profite des
difficultés du temps pour imposer la nation des
mesures qui lui sont odieuses. C'est de la véritable
tyrannie sous les apparences du régime consti
tutionnel.
Nous terminerons par une remarque très-juste
qu'a présentée samedi M. le comte de Ribaucoiirt.
Si la loi a été amélioriée (elle l'est en ce que les
meubles sont soustraits au fisc), le pays le devra a
la persévérance, la fermeté, a la dignité que le
Sénat a montrées dans ces longs débats. Les fa
milles dont la modeste fortune consiste en effets
mobilier^seront au moÎBS épargnées, bienfait dont
elles n'auraient pas joui dans le cas où le Sénat se
serait montré aussi complaisant que la majorité de
l'autre chambre.
Emancipation. Cette feuille aptes avoir
raconté cette séance termine et conclut de la ma-
nière suivante
Nous avons écrit au commencement de cet ar
ticle le mol transaction. Çe mot a été beaucoup
prononcé depuis quinze jours, et a la séauce du 23
nous n'avons pas entendu autre chose.
Le Sénat parait donc croire qu'il a, accepté une
transaction, et le cabinet a fait semblant de croire
qu'il eu subissait une; nous ne sommes d'accord
sur le mol ui avec le cabinet ni avec le Sénat.
Mbssvger dp- Ganp. -« La crise est Suie.
L'amendement de M, Spitaels a été volé au Sénat
a la presqu'unauiœité. La grave assemblée a mis la
plus juvéoille sortir de l'impasse où elle se sen
tait acculée. Elle a réfléchi et fléchi. Elle n'a pas
voulu que la suppression du Sénat (1) devint le
champ de bataille des partis. Elle a capitulé.
La capitulation accorde-t-elle au Sénat les hon
neurs de la guerre Nous voudrions bien lui laisser
celte mince consolation, que les orateurs de la
1 1
(1) Demandée par les feuilles ministérielles', c'était une
vaine menace dont la Belgique n'aurait jamais permis l'exé-
outiou.
cria le maître d'école en saisissant sa femme par la
jupe, et en essayant d'arracher sa tragédie des
mains de la matrone. Rendez ces papiers h
l'instant
Tu ne les auras pas
Je les aurai
C'est ce que nous verrons
Mistress Beard inistress Beard... ne me
forcez pas h recourir la violence
Ah bien... ça m'est égal... frappez, frappez-
moi... bourreau mais je ne lâche pas ce que je
tiens.
Ici une lutte commença entre le pédagogue et
sa moitié; chacun tenait les papiers d'un bout et
lirait lui, tout en entremêlant ses efforts de mots
entrecoupés.
AU la pécore... un titre sublime
Non non... je ne lâcherai pas... je me
ferai plutôt couper le bras.
Kat vous n'êtes qu'une brute
Tom vous êtes un vieux fou
Une ânesse
droite ont revendiquée si haut, mais en vérité, cela
n'est pas sérieusement possible.
La majorité du Sénat ne voulait point d'impôt
sur les successions en ligne directe. Elle y voyait
l'avèuetneul du socialisme, un attentat h la pro
priété, la destruction de la famille.
Cependant voici que le Sénat vote l'unanimité
l'hnpôt des successions en ligne directe.
Organe des FlandresOn sait que, de
puis quelques jouis, il était question dans le monde
politique de la transaction proposée au Sénat par
M. Spitaels. Un journal l'avait annoncé, mais aus
sitôt les organes du cabinet taxèrent la nouvelle
d'inexacte, en ajoutant qu'après les premiers pour
parlers entre quelques membres dissidents du Sénat
et les ministres, on avait reconnu que les bases
proposées ri étaient pas acceptables. Un journal,
qui reçoit de préférence les communications de M.
Frère, ajoutait que la transaction rte devait plus
s'opérer, qu'elle existait dans l'ameudement-For-
geur.
Le principal journal du ministère, lui, alla plus
loin le droit de mutation d'un demi p. c. était,
disait-il, insuffisant de deux tiers au moins des
besoins du trésor. Aujourd'hui, le droit proposé
n'est que de 1. p. c.; il ne frappe ni sur les meu
bles, ni sur les biens situés hors du royaume, ni sur
fonds publics, ni sur les renies de l'Etatni sur les
actions industrielles, toutes choses qui étaient at
teintes par la loi d'amour de M. Frère. Or, s'il
était vrai qu'un demi p. c. ne devait produire qu'à
peu près un tiers de la somme nécessaire au trésor*
le droit de 1 p. c. ne petit produire qu'environ
deux tiers; soit 1,200,000 fr,;, et M. Ftère a vingt
fois juré qu'à moins de i,8qo,ooo francs, il n'ac
cepterait aucune transaction. Que sont donc deve
nues ces vaoteries ministérielles?
Mais dans la polémique dout nous rendons
compte, le côté financier préoccupait le moins les
organes do cabinet ils n'admetraient pas que les
membres dissidents du Sénat pussent transiger sur
un principe qui leur inspirait des répugnances ré
elles; il ne pouvaient pas plus consentir la tran
saction que le gouvernement ne pouvait l'accepter..
Quatre jours nous séparent de celui où ils te
naient ce langage, et la transaction impossible,
inacceptable, inefficace, illusoirea perdu chez
Ie6 ibuaiféraires ministériels tous ses défauts L'a
it mendement Spitaels est de nature rallier tous
les hommes véritablement modérés; c'est une
transaction digne et honorable, une amélioration
du projet du gouvernement.
Et voila comment dans les régions du pouvoir,,
on joue la comédie; comment on y change d'opi
nion comme on change de chemise; car ce que nous
lisons aujourd'hui dans les feuilles du cabinet, nous.
Un... un.„ je ne sais quoi 1 s'écria Ketty
furieuse, en voyant les papiers s'échapper peu h
peu de ses mains.
Enfin la victoire resta au vénérable maître
Thomas; mais L'objet en conteste s'en trouva un
peu endommagé, et plus d'un hémistiche resta ac
croché aux doigts de mistress Beard, laquelle, dans
sa fureur d'avoir été vaincue, s'exhala eu plaintes
acerbes et tellement pressées qu'il eût été impos
sible de placer un mot. Mais Thomas n'y faisait
nulle attention, il laissait passer l'orage, et pendant
ce temps s'occupait réparer le désordre de sa tra
gédie...
C'est une abomination... une horreur,di
sait la furibonde Ketty... Monstre c'est comme
cela que tu me conduiras l'hôpital... la misère...
Va... tu n'es qu'un sot 11 te sied bien de faire
des tragédies», de belles choses, ma foi voilà
vingt ans que tu en fais... as-tu jamais pu trouver
des acteurs assez bêtes pour se farcir la mémoire de
sottises pareilles a quoi cela t'avance- t-il, je:
tfi. le demande A Aberdeen... on t'avait nommé
le lirons demain dans les discours des ministres qui,
heureux de pouvoir garder leurs portefeuilles, ac
cepteront des deux mains tout ce qu'on voudra
leur offrir. Et ils se disent hommes d'Etal!
D'après des renseignements qui nous viennent
de bonne source, dit Y Organe des Flandres, les
bourgmestres de la Flandre occidentale et proba
blement ceux de tout le pays, viennent de recevoir
une circulaire par laquelle on les iovite faire
connaître
t° Quel est l'esprit qui a présidé aux dernières
élections communales
3" Quels sont les motifs pour lesquels tels indi
vidus ont été éliminés
3" Pour quelles raisons tels autres ont été élus
en leur place.
Le tout doit être accompagné des détails les
plus circonstanciés.
Cette circulaire soulève, nous semble-t-il, plu
sieurs questions importantes.
A dos yeux, la perquisition ministérielle est in
constitutionnelle elle tend directement entraver,
annihiler la liberté des opinions et de liberté élec
torale. Les électeurs choisissent tel candidat ou en
éliment tel autre ilsn'ont de cechefaucuu compte
rendre au ministère. Ils relèvent seulement de
leur conscience. Aussi eDgageons-nous les bourg
mestres ne pas se soumettre l'inquisitioD minis
térielle. Le gouvernement cherche étendre son
régime dominateur et peser sur les communes
comme il a pesé sur la Chambre des Représentants.
C'est aux citoyens indépendants opposer une di
gne aux envahissements des inquisiteurs de la po
litique nouvelle.
La légation belge Paris vient de faire connaître
au gouvernement que l'assemblée générale des
souscripteurs de Y Équitablesociété d'assurance
mutuelles sur la vie, établie Paris, a prononcé
Une très-forte majorité, en séance du 12 novembre
gourant, la liquidation immédiate de la société.
Les intéressés doivent recevoir prochainement
une circulaire qui leur fera connaître cette décision,
ainsi que les formalités qu'ils auront remplir pour
pouvoir participer la liquidation.
L'on croit devoir recommander aux souscripteurs
belges de se teuir en garde contre les sollicitations
dont ils sont l'objet de la part d'étrangers qui ré
clament leur procuration et la remise de leurs titres,
afin de les représenter cette liquidation. Monit
On écrit de la Panne
La pêche du hareDg est terminée, elle a été
cette année très satisfaisante. Du 25 septembre
jusqu'au ît novembre treize chaloupes oui ap
porté 1,629,771 harengs.
commis au greffe... tu t'avises de vouloir écrire un
jugement en vers... on te chasse... et c'est bien fait
pour toi... cruche Je m'en rejouirais si je ne
supportais pas le contre-coup... Avec quoi veux-
tu que je fasse tourner la broche quand les schel-
lings sont aussi rares dans notre bourse que les
grains de sable sont nombreux au fond de la
mer?... Le boucher ne veut plus nous faire crédit,
je t'en préviens... et le père du jeune Olivier... le
brasseur de bière, fait la grimace chaque quar-
taut qu'il nous fournit... il dit que tu lui dois déjà
en bière trois années des mois d'école de son fils...
et tu crois que cela peut durer comme cela et tu
t'amuses faire des tragédies pendant que tes éco
liers restent la porte, carillonner grands coups
de poing... de manière faire mettre les voisins
aux feuêtres Et puis i'ou verra la jolie besogue
que tu leur fais faire... Ah lu fais des tragédies
bourreau mais au moins fais-les jouer... et qu'on
voie la couleur des schellings que ça rapporte...
[Pour être continué.)