On écrit d'Ostende, 2a novembre Dans la nuit de vendredi samedi, il y a eu tempête sur notre côte. L'eau de la mer est entrée dans la ville. La chaloupe de pêche Amp/iitrite, patron J. Devos, portant le N° i 1 2, s'est échouée contre la digue de iner l'ouest du port, vers deux heures de la nuit. D'équipage a été sauvé a l'aide d'une corde, par les nommés Fr. Wistrock et Fr. Demoor, gardiens du Phare, Fr. Vanhee et H. Vanloo, canotiers lamaneurs; la chaloupe a été brisée la marée d'hier. Le 23 de ce mois le nommé Amédé-Théo- dore-Louis Launée, de Bruges, soldat au <jm' ré giment de ligne, s'est brûlé la cervelle dans la citadelle a Gand, l'aide de sou fusil. Beaucoup de prairies sont de nouveau inon dées en amont et en aval de la Senne. Il existe eu Belgique 55,ooo débits de bois sons alcooliques, ce qui fait i débit pour 70 habi tants pris sur la population totale (4,36o,ooo) du pays, 1 débit pour 26 hommes âgés de plus de 16 ans dont le nombre est de 1,468,877. Si l'on ob serve que sur ce dernier nombre il en est peut-être un tiers qui ne fréquentent pas ces débits, un autre tiers qui n'en abusent point, on sera effrayé en son geant que 60,000 débits au moins de boissons fortes sont ouverts 5oo,ooo individus, ce quit fait 1 débit pour 8 consommateurs! Le 24, vers 7 heures et demie du soir, un enfant nouveau-né du sexe masculin, a été trouvé abandonné près de l'église S'-Jacques Gand. Dans la nuit du 21 au 22 courant, une partie de,la ville de Termonde a été inondée l'eau est entrée dans les habitations, caves et magasins de beaucoup de négociants, qui ont subi des pertes plus ot> moins grandes. La cour de cassation, dans son audience du 24, a reçu le désistement du sieur A.-J. Lebegue, candidat notaire, domicilié h Laerne, qui s'était pourvu en cassation d'un arrêt de la cour d'appel de Gand, confirmant le jugement du tribunal cor rectionnel de Termonde, qui avait condamné le prévenu h une amende de 2,962 fr. 65 c. pour s'être immiscé illégalement dans les fonctions de priseur. Le prévenu s'est désisté parce que la cour suprême avait rejeté le pourvoi dans une pareille affaire. Les recherches de la justice pour découvrir les auteurs et les complices de l'assassinat commis h Ledeberg, se poursuivent avec la plus louable acti vité et paraissent ne pas devoir rester sans résultat. Avaot-hier au matin, trois individus, s'amusant h boire a la Petite Couronne, près du Beffroi, et dont les allures paraissaient suspectes sous plus d'un rapport, ont été arrêtés, ainsi qu'un autre individu de la commune de Meirlebeke. Il est h es pérer que la justice sera bientôt sur les traces des coupables. Voici ce qui a donné lieu a leur arrestation. Une querelle s'étant élevée eotre-eux, l'un des trois jeta sur la table une pièce de cinq francs, pour payer la dépense, et quand l'hôte voulut lui rendre l'excé dant, il refusa de le recevoir. Quand la police les eut arrêtés et leur eut de mandé où ils avaient eu ou gagné cet argent, ils ont refusé de donner une réponse satisfaisante. Après plusieurs interrogatoires, que la justice leur a fait subir, l'un d'eux a été relâché, et les deux autres ont été retenus en prison. On dit que ce sont des individus de St-Pierre, famés comme grands joueurs. Sur l'un d'eux on a trouvé une somme de 20 fr. Une autre arrestation a été opérée par la gen darmerie d'Oosterzeele; celle d'un repris de jus tice, h Meirlebeke, du nommé P.-F. Baeyens. Une singulière circonstance se rattache h cette arrestation. Le jour du meurtre, vers quatre heures de re levée, au moment même que le crime devait avoir été commis, une petite fille entra dans la boutique de Steve»s, et au lieu des personnes de la maison, elle n'y trouva que trois étrangers; effrayée, elle s'enfuit. Ces individus lui étaient inconnus; mais la figure et la tournure de l'un, la frappèrent tel lement, qu'elle le dépeignit si bien au juge d'in struction, que ce signalement suffit pour arrêter l'individu de Meirelbeke. Coufronté avec la jeune fille, celle-ci n'a pas hésité un instant le recon naître. Un accident est arrivé non loin de Lille, sur le chemiu de fer du Nord, dans la nuit de vendredi samedi. La locomotive d'un train marchandises perdit son feu environ 800 mètres en avant de la station de Fives. Le conducteur s'empressa aussitôt de venir Lillecbercher une locomotive de secours. Malheureusement, les signaux n'avaient point été aperçus cause de la courbe par le mécanicien du train exprès venant de Paris. Ce train arriva avec une certaine vitesse au moment où le convoi de marchandises se mettait de nouvean en route. La locomotive monta sur les derniers waggons de marchandises et souffrit de graves avaries. Le con ducteur du traio de marchandises, qui se trouvait l'arrière du convoise voyant sur le point d'être broyé par la locomotive, sauta sur la voie. Il tomba et se brisa la cuisse, heureux d'échapper ce prix h une mort presque inévitable. Aucun voyageur n'a été blessé; seul, un gros monsieur, en se cognast contre son vis-à-vis par suite du mouvement imprimé par le choc, se fit une bosse an front. Deux accidents successifs sont arrivés la se maine dernière a la fabrique de sacre Chercq (Hainaut). Le lundi, une jeune fille de treize ans a été écrasée sous les roues d'un chariot chargé de betteraves, et le mardi, un gamin, travaillant a un moulin broyer les os calcinés, a eu la main prise par les dents du mouliu. U» bien triste accident est arrivé vendredi h la station du chemin de fer de Huy. Le sieur B...., de Couthuinouvrier, a été pris entre deux wag gons; ce malheureux a été transporté aux hospices civils dans le plus triste état. Il est h craindre que le mauvais temps que nous avons en ces jours derniers n'ait occasionné beaucoup de sinistres en mer; déjà on nous mande de Flessingue que, samedi dernier, est entrée la goélette mecklembourgeoise Jupiter, cap. Cordes, destinée pour Rotterdam, ayant ses voiles déchi rées, et que l'on a trouvé, entre le Holle et le Zoutelande, les débris d'un bâtiment (un côté) que l'on suppose avoir été un sloop. Hier 25, est entré, venant de Goole, le stamer Engineerayant des avaries son gouvernail. Le bâtiment se trouvait h Terneuzen et le steamer Klok était auprès de lui pour prêter assistance. P. S. L'Engineer vient d'arriver dans notre port. Commerce d'Anvers.) Il existe, dans le village de Vollezeele, un exemple de longévité fort rare en Belgique. Les époux Thienpont-Langeudries, qui habi taient la ferme de Roheinsberg, une des plus an ciennes du pays, puisqu'elle date de i5oo, avaient atteint chacun l'âge de 99 ans, et étaient mariés depuis 78 ans. Le mari vient de mourir, laissant sa femme cen tenaire en possession de toutes ses facultés avec une génération de quarante-huit enfants, petits enfants et arrière petits-enfants, tous domiciliés dans le canton de Lennick. La génération des neveux et petits neveux des Thienpont est innombrable est dispersée dans tout le pays. Parmi eux se trouve Ch. Nerinckx, natif d'Herffelingheo, le premier missionnaire belge qui prêcha la foi catholique dans l'Amérique du Nord et y mourut en 1825le frère de celui-ci, Henri Nerinckx, natif de Ninove, prêtre Londres, qui assista en cette qualité l'enterrement du Roi Louis-Philippe François De Coeo, actuellement missionnaire au Kentucky Nerinckx, négociant Malaga, et un autre du même nom, ingénieur civil Guatemala Schiepbake, professeur de philoso phie dans le duché de Nassau, en Allemagne; Vital de Gronckel, artiste-peintre et membre de l'Aca démie Saint-Pétersbourg. Ce qu'il y a en outre de remarquable, c'est que depuis la mort deThienpoot père, le couple le plus âgé et le plus anciennement marié de Vollezeele, se compose de la fille Thienpont et de son beau-fils Eeckhout, échevia de la commune. Ceux-ci ont depuis huit ans célébré leur jubilé de 5o ans de mariage. On lit dans la Gaiette de Liège L'un des jours de la semaine dernière, la galerie zoologique a été le théâtre d'une scène qui a vivement ému les spectateurs. M. Charles, l'intrépide dompteur des animaux féroces qu'elle renferme, était entré dans le cage du tigre, qui paraît être le moins soumis de Sues élèves. Il avait comme d'habitude fait ses exercices, lorsque voulant sortir de laçage, l'animal lui barra ie passage et sembla vouloir se révolter. Il avait beau le menacer, le caresser, le tigre restait immo bile et sur la défensive. Enfin on passa une fourche au maître dont il s'arma et l'aide de laquelle il parvint heureusement se soustraire sa terrible terrible position. M. Auguste de Gruben, maître de postes a Fulda (Hesse-Cassel) a quitté sod domicilie avec le contenu de la caisse, s'élevaot 5o.ooo fi. Uu mandat d'arrêt a été rendu contre ce fonctionnaire. Une escroquerie d'une nouvelle espèce a eu lieux Bordeaux. Deux individus feignirent «voir trouvé dans la boue une assez belle épinglelle, et s'en disputèrent la possession jusqu'au moment où ils réunirent autour d'eux un petit cercle de cu rieux; alors pour trancher la difficulté, l'un d'eux offrit l'autre de vendre l'objet trouvé la criée et au plus offrant. Elle resta adjugée au commis de l'une de nos maisons de commerce, qui apprit trop tard qu'il avait été la dupe de deux fripons, et qu'il avait payé 10 fr. une épingle qui ne valait pas 5 fr. C'est une variété du vol la bague. On nous annonce la mort du révérend Père Jean-Antoine Elet, profès de la Compagne de Jé sus, décédé le 2 octobre dernierl'Université de S'-Louis (États-Unis d'Amérique). Le Père Elet était né le 19 février 1802,au village de S'-Auiaud, dans la province d'Anvers. Il quitta la Belgique eu 1821, accompagné des Pères De Smet, Verbaegen, Vereydt, Van Assche et Smets. Quand il est ter miné son noviciat au Marylandil fut choisi par Mgr. Dubonrg, évêque de la Nouvelle-Orléans, pour évangéliser les peuplades qui habitent les bords du Missouri et les contres voisiues. Il partit sous la direction du pieux et zélé missionnaire, le Père Van Quickenborue, qui était comme lui né en Belgique. Le Père Elet eut part dans toutes les en treprises que la Compagnie de Jésus fit dans ces contrées et surtout dans la fondation de l'Université de S'-Louis, qu'il dirigea plus lard, en qualité de recteur, pendant l'espace de six ans. De S'-Louis, il devint recteur au collège S'-François-Xavier, a Cincinnati, et en 1847, il fut envoyé Rome comme député de sa province. De retour en Amérique, il fut nommé Provincial du Missouri et des missions situées l'Est dès Mon tagnes rocheuses, mais la traversée lui avait occa sionné une maladie, dont il ne parvint pas se rétablir. Dans le courant de l'été dernier, il avait été

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Le Propagateur (1818-1871) | 1851 | | pagina 3