JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. i\o 3565. 35me année. s mit 7?^ES, 29 Novembre. L'AGRICULTURE hfii'îiPf r^Wiit ïTïiaawaa TRAITE HOLLANDO-BELGE. L'intérêt agricole, comme l'a si bien ob servé M. Jules Malou lors de la discussion de l'adresse, est le premier intérêt du pays, pour la chambre et pour le gouvernement. Jamais les hommes d'Etat sages, et ex périmentés ne devraient perdre de vue cette vérité; jamais il ne faudrait que les politiques immolassent les populations ru rales,aux industriels d'une autre catégorie. Or, ce dont se plaignent cependant bon droit les agriculteurs belges, c'est que le travail agricole, sujet tant et de si grands sacrifices, ne trouve pas dans les lois qui nous régissent une protection égale celle dont jouissent les autres in dustries. Malgré toutes les dénégations du minis tère, il ne reste pourtant pas moins établi, que les campagnards éprouvent en ce mo ment les plus vives souffrances; l'extrême avilissement du commerce du bétail, et le bas prix des céréales est la cause évidente de ce déplorable état des choses. Les cé réales, de l'accord de tous les hommes compétents constituent la moitié de la richesse, la moitié des ressources du Cam pagnard; le bétail y figure pour l'autre moitié; et, ce sont précisément ces deux sources de la prospérité rurale, ces deux intérêts que l'on peut appeler l'àme de l'agriculture, que le ministère immole et sacrifie ses étroits caprices politiques. Car, est-ce une pensée d'équité, de jus tice, d'égalité pour tous, qui a dicté au ministère l'idée deueprotéger l'agriculture que de 1 ou 1 1/2 p. c., tandis que les autres industries dont les cultivateurs ont besoin pour la confection des instruments ara^ toires, pour leurs vêtements pour l'entre tien de leurs familles obtiennent ainsi qu'il a été dit plusieurs fois, une protection de 100 et même de 150 p. c., qui les met même de soutenir la concurrence Non, il n'y a dans le système suivi par le cabinet libéral l'égard de l'industrie agricole, ni égalité ni justice, et si l'agri culture reste plus longtemps abandonnée elle-même; si elle continue être livrée la concurrence étrangère, la Belgique, que la Providence a favorisée de si admi rables moyens de production, de popula tions si actives, si laborieuses, si intelli gentes, si morales, la Belgique disons nous, verra réduire ses travailleurs ruraux au dernier degré de la misère et de la pau vreté.,.' p fi._ .•ib rewvsS-aVv ah nV. Cent fois nous avons appellé l'attention de la législature sur la part injuste faite nos cultivateurs dans le partage des rému nérations publiques. Nous élevons de nou veau la voix en faveur de cette précieuse industrie, aujourd'hui que les Chambres sont saisies, de l'examen d'un traité de commerce avec la Hollande, projet dans lequel le ministère Rogier-Frère s'obstine favoriser les intérêts étrangers au pré judice notable des intérêts de notre propre PWffaûiMO aiia«AJ-i aj au a jod v Les Chambres qui ont si servilement soutenu la politique du cabinet hostile l'agriculture; nos mandataires qui ont vôté avec tant de complaisance des millions el des millions pour l'exécutiou d'une gigan tesque série de travaux publics, où n'entre que nous sachions aucun projet d'établis sement de bons chemins vicinaux, eh bien! nos mandalairessuivront-ilsenCore le gou vernement sur le terrain ruineux qui tend écraser notre commerce l'avantage de ja Hollande ,i Le pays qui, déjà fait un grief fondé aux Ja Knikkers ministériels, d'avoir abdiqué leur conscience pour satisfaire un cabinet s'opiniâlrant avec une incompréhensible ténacité obtenir un impôt antipathique au pays, les amis de l'agriculture en parti culier attendent avec sévérité le jugement de la Chambre sur cette affaire. Dans la question de l'impôt sur les suc cessions paternelles, la majorité n'a vôté celle loi que par des raisons politiques; le ministère il faut le croire aura recours aux mêmes moyens pour faire approuver son projet favori, et les 70 Ja exigés paé MM. Frère et Rogier, viendront de nou veau réfuter et mettre néant les récla mations de la partie non asservie de la Chambre. En ce cas, comme au jour du vole de la loi sur les successions en ligne directe nous aurons le chagrin d'entendre notre cœur articuler ce cri: pauvre pays que la Belgique sous MM. Rogier et Frère TRAITÉ HOLLANDO-BELGE. L'élève du bétail formait de tout temps pour notre agriculture une ressource im portante. Nos intérêts déjà gravement compromis par la loi de 1849, qui a autorisé le transit au bétail hollandais, sont de nouveau me nacés d'une atteinte peut-être irréparable. Le traité que le ministère a conclu avec les Pays-Ras accorde le libre transit du bé tail avec exemption de tout droit. Si cette fatale disposition pouvait être acceptée par les chambres belges la ruine d'une industrie jadis prospère, aujour d'hui bien souffrante, serait jamais con sommée. Que les intéressés avisent, qu'ils fassent parvenir aux chambres, d'énergiques pro testations contre cette faiblesse du minis tère, contre l'injuste sacrifice de nos in térêts. Toutes les opinions doivertt être unanimes cet effet moins que le mi- nislérialisme ne l'emporte sur toute autre considération. La chambre de commerce de notre ville qui s'est toujours montrée le défenseur des intérêts de notre arrondissement, ne man quera pas, flous en avdns fa conviction, d'examiner le traité conclu avec les Pays- Bas, et de réclamer auprès de la représen tation nationale contre les dispositions qu'il contient. Nous avons aussi la conviction que notre représentant M. J. Malou défendra comme en toutes circonstances les intérêts de l'a griculture si gravement compromis, f'-'i- '"i il ,0-rI M. Van den Berghe, commissaire du dis trict de Thielt-Roulers, joue de malheur. Non-seulement il y a perdu tout prestige, toute influence; non-seulement, il y est politiquement mort, mais ses amis intimés, qili l'ont servi pendant de longues années, l'abandonnent. Jusqu'ici il avait pu du moins distiller sa mauvaise Tinmeur dans le Thiellenaer lui tourne le dos. C'est bien pour lui le cas de s'écrier Tu quoque, Brute! Voici le fait. On Sait que le Thiellenaer défend Thielt la politique ministérielle sous les auspices de M. Van den Berghe. 11 y a un an, son éditeur, le sieur Horta-De Laère, quitta cette ville pour aller servir Bruxelles d'homme de paille deux petits journaux auxquels le ministère prend, dit-on, beau coup d'intérêt. Le sieur Horta laissa pro visoirement la direction du Thiellenaer son beau-frère, De Laere, employé du com missariat du district. Mais le rêve brillant que le sieur Horta avait fait s'étant évanoui dans la capitale, il est retourné Thielt, pestant contre le ministère et l'envoyant là où M. de Mérode envoyait M. Nothomb. Son premier soin a été de reprendre la direction du Thiellenaer et d'annoncer que cette feuille ne servirait plus la politique ministérielle. La chose n'a d'importance que pour M. Van den Berghe personnel lement; car il avait réussi faire du Thiel lenaer un être son image, c'est-à-dire une feuille nulle, sans abonnés, et il avait eu le dépit de voir son jeune adversaire, la Gazelle van Thielt, acquérir une clientèle considérable. L'existence du Thiellenaer comme feuille ministérielle, ne pouvait dope nullement offusquer le clergé, comme semble l'insinuer le Messager gantois, et il est fort innocent des désagréments qui ar rivent M. Horta et M. Van den Berghe. M. Van Nieuweuhuyze, curé de S1 Jac ques Ypres, est nommé curé doyen Gbistelles. Ledeberg. Les détails que nous avons donné le 26, sur l'auteur de l'assassinat commis Ledeberg, se confirment. Il a été VÉRITÉ ET JURTÉTE. On s'abonne Ypres, rue de Lille, 10, près, la Grande Place, et chez les Percepteurs des Postes du Royaume. PRIX OR L'IBOXIEIIRNT, par trimestre, Ypres fr. 3. -rt- Les autres localités fr. 3»5o. Un n° c. Le Propagateur païaît le SAtf RDI et le MRRCRRDl de chaque semaine. (Insertions «9 centimes la ligne.) t (Organe.)

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