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ment sur les lieux M. le curé s'y rendit aussi de
son côté pour secourir cette infortunée. Par ses
soins, elle fut transportée dans une maison du vil
lage, où les premiers secours lui furent donnés par
M. Petit, chirurgien et bourgmestre de la commune.
Aujourd'hui, 27 du courant, onze heures du
matin, cette jeune fille n'avait pas encore repris ses
sens, et son étal présentait toujours les symptômes
les plus alarmauts. La justice informe.
M. Herrewyn, directeur de l'enregistrement
sous le gouvernement des Pays-Bas, commissaire
provincial de la Flandre-Occidentale en i83o,
clievalier de l'ordre de Léopold, est décédé samedi
matin Bruges.
La cour d'assises de Gand a condamné dans
son audience du 29 novembre dernier, la nommée
Françoise Rutyn,âgée de 27 ans, servantes Bevere,
près d'Audenarde, la peine de tuorl, comme con
vaincue d'eufanticide.
cour d'assises de la flandre occidentale.
Audience du 29 novembre. Le nommé
Bruno Malfait, fils de Charles, âgé de 18 ans, né a
Oostiiîeuwkerke et domicilié Weslroosebeke,
convaincu d'avoir commis plusieurs vols l'aide
d'escalade et d'effraction intérieure, a été condamné
a six années de réclusion et rester, après avoir
subi sa peine, pendant six ans sous la surveillance
spéciale de la police.
cour d'assises de la province de liéget
Audience du 25 novembre.
Le nommé Gilles Maguet, âgé de 5i ans, jour
nalier, né et domicilié h Huy, comparaît devant le
jury, sous la prévention d'avoir a Huy, le 2 juillet
dernier, commis sur la personne de sa filfte'légitime,
un attentat k la pudeur consommé ou tenté avec
violence.
L'iostruction publique de cette «flaire étant de
nature porter atteinte aux mœurs, l'avocat-géné
ral a réclamé les huis clos.
Après les plaidoieries, le public ayant été admis"
rentrer dans la salle du tribunalla coUr a pro
noncé sa senteoce, condamnant l'accusé a la peine
de mort.
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actes du gouvernement.
Par arrêté du 28 novembre, les côtes occidentale,
orientale et méridionale de l'Afrique sont admises
de plein droit comme lieux de production pour
l'application du tarif des douanes au café.
Un arrêté royal du 29 novembre assigne a la
de'putation permanente du conseil provincial de la
Flandre occidentale, un subside de 8,000 francs,
pour subvenir aux dépenses des ateliers d'appren
tissages établis dans cette province et a l'achat
d'ustensiles et de métiers.
L'instruction de l'affaire de Ledeberg est ter
minée et tout leod k prouver que Frynsn'a pas de
complices. Le coupable a raconté tontes les cir
constances du crime. Il a déclaré qu'il ne s'était
pas rendu k Ledeberg dans l'intention d'assassiner
Stevens: qu'il ne connaissait pas celui-ci, et que,
avant le jour du meurtre, il n'avait jamais mis les
pieds chez lui.
Avant d'entrer dans le cabaret de la victime,
Fryns avait, sur la chaussée de Meirelbeke, acheté
des pommes et demandé un verre d'eau, dans une
maison dont la femme, confrontée avec lui, l'a re
connu. Alorsil est entré dans le cabaret de Stevens,
et après y avoir bu une pinte de bierre, il s'en était
fait servir une seconde. Puis il avait demandé a
manger, et sur le refus du cabaretier, une dispute
s'était élevée, qui dégénéra eu combat. C'est k ce
moment qu'il a conçu l'idée de tuer Stevens.
Le crime a été commis au moyen d'un couperet
[kapmes.)
Fryns est restée près d'une heure dans la mai
son, et durant ce laps de temps, il est sorti deux
fois. C'est pendant qu'il s'y trouvait qu'une jeune
fille est entrée dans la boutique pour faire des em
plettes, et s'est enfuie k sa vue.
Le coupable prétend n'avoir pas volé d'argent,
et en effet on n'a pas trouvé de monnaie sur lui, et
ou n'a pu découvrir qu'il ait fait, depuis la perpé
tration du crime, des dépenses extraordinaires. On
sait seulement qu'il a acheté un pantalon neuf, pour
remplacer celui qu'il portait et qui était taché de
sang.
La police a découvert son vieux pantalon et
d'autres objets d'habillement, dans un enclos de la
rue St-Liévin, où Fryns les avait donnés a laver.
On a aussi trouvé la blouse de la victime.
Le nommé Lejenne, arrêté le lendemain du
crime, rue Saint Liévin, n'est pas prévenu de com
plicité, mais accusé de vol.
Vendredi matin, k la caserne Saint-Jean a
Tournai, un soldat des chasseurs k pied ayant laissé
(omhet sa montre dans une (osse d'aisance, y des
cendit immédiatement pour rechercher son bijou,
mais asphixié aussitôt il ne dut la vie qu'à l'empres
sement que mirent quelques camarades k le retirer
de cette dangereuse position.
On annonce que la vente du mobilier qui
garnit encore le château de Bitremonl k Bury, vente
qui devait avoir lieu la semaine prochaine, est en
core reculée de quelques jours.
Une correspondance parisienne a annoncé qu'un
riche Anglais venait de mourir k Paris, en insti
tuant pour légataire universelle M"" la comtesse
de Bocarmé. Le testament, ajoutait-on, était at
taqué par la famille du défunt. La comtesse Lydie,
qui depuis le dénouement du drame de Bitremont
a beaucoup voyagé, est venue se fixer définitive
ment k Bruxelles, où elleoccupe provisoirement un
hôtel dans un des principaux quartiers des boule
vards, eu attendant, ajoute-t-on, quelle aille se
loger dans une belle maison hors ville.
M. P.-J. Visart, comte de Bocarmé. dont le
fils a péri si tragiquement, est mort le i4 octobre,
dans le comté d'Arkansas, aux États Unis. Ce vieil
lard, disent les journaux américains, jouissait de
l'estime générale dans sa patrie d'adoption. Tout
porte k croire que la fin malheureuse de son fils a
abrégé ses jours, car le comte de Bocarmé avait eu
jusque-la une santé de fer il chassait du matin au
soir, et, malgré son âge avancé, 7Ô ans, il passait
pour le meilleur tireur du canton.
Anvers. Encore un malheur dû a l'impru
dence des parents! Deux enfants de la rue dite
Scheldeken, laissés seuls k la rnaisou, se sont misa
jouer avec des allumettes phosphoriques. Le feu a
pris aux vêtements de l'un d'eux et le petit mal
heureux a été brûlé d'une manière si atroce qu'il
n'a pas tardé k expirer.
Hier au soir, la femme d'une cabaretier, rue
du Couvent, a tellement maltraité son mari, que
celui-ci a dû se rendre a l'hôpital pour en (aire
guérir de ses blessures.
Un journal français publie l'annonce sui
vante
Mariages. Les femmes âgées ou laides
qui désireut se marier peuvent s'adresser (franco)
k M. Antonio, rue Saint-Jacques, 62, k Douai.
L'amateur a trente deux ans, un physique agréable,
et a reçu une belle éducation. Agréez, je vous prie,
mes sincères salutations. Antonin.
Un déplorable malhenr est venu dans la nuit
de lundi k mardi jeter le deuil dans une famille de
Fives (Nord), allée des Dondaines.
Cette famille est celle du sieur Desmottes,
blanchisseur. Elle comptait trois garçons, l'un âgé
de 22 ans, le nommé Vincent, le second de 17 ans
et le troisième, Chéri, de 11 ans.
v Le pain de la famille se cuit dans un four de
la maison. Le soir, Vincent, en entrant dans sa
chambre où était déjà couché son plus jeune frère,
trouva qu'il faisait froid. Il alla chercher des braises
au four, les mit dans un réchaud, qu'il plaça au-
dessus du coke et déposa le tout dans le milieu de
l'appartement dont il eut soin de fermer la porte.
Il ne tarda pas a s'endormir d'un sommeil qui de
vait être le dernier.
Le matin, vers sept heures, la mère de Vincent
vint l'appeler pour allumer les fourneaux, le jeune
homme ne répondit pas. Le jour pénétrant k peine
dans la chambre, la mère s'approche du lit, elle
rencoutre sous ses doigts un bras froid et rigide. I
Elle crie de nouveau, toujours le même sitèncé.
Elle sort et revient bientôt une lanterne k la main.
Plus de doute, son fils n'est plùS qu'un cadavre.
Éperdue, elle passe de l'autre côté du lit, le
petit Chéri était mort aussi. Âûfour de la bouche
et des narines une mousse blanchâtre attestait' la
fatale influence du gaz délétère. Quelques voisins
accoururent, ils essayèrent de retrouver quelque
reste de vie dans ces deux corps insensibles, mais
l'asphyxie était complète, la mort avait pris pos
session de ses victimes.
On annonce que M. le maréchal Soult duc de
Dalmatie est mort le 26 novembre, k 10 heures du
soir, k son château de S'-Amand. Le maréchal
Soult était le doyen des maréchaux de France, il
datait de la création faite par t'Emperenr; il avait
été nommé maréchal-général par le Roi Louis-
Philippe; sa vie militaire, remplie de glorieux faits
d'armes, est comme acquise k l'histoire des temps
héroïques auxquels il appartenait. Plusieurs foisi
Ministre de la guerre et président dit Conseil, sa
politique sage et ferme lui avait concilié l'estime
du pays, comme il avait droit k son admiration par
son mérite militaire. Le maréchal était âgé de 82
ans et 7 mois. La France perd en lui une de ses
grandes illustrations.
On lit dans les journaux anglais
Les délits archiépiscopaux contre le système
d'éducation nationale commencent k porter leurs
fruits dans plusieurs localités en Irlande. Quelques
écoles qui jadis comptaient bon nombre d'élèves,
ont dû fermer, les parents leur ayant retiré leurs
enfants par déférence pour l'épiscopat.
Les évêqnes catholiques ne refusent toutefois
pas le patronages aux écoles nationales, mais la
condition que le prêtre de la paroisse aura seul le
contrôle sur la nomination du personnel et le choix
des livres.
FRANCE. Paris, 30 novembre.
Le Constitutionnel dit que la proposition de
M. Léo de Laborde, relative k la révision de la
Constitution, et portant que la France revient k la
monarchie légitime et représentative, a bien été
déposée par son auteur sur le bureau de l'Assem
blée, mais que le président n'a pas cru pouvoir en
accepter le dépôt.
M. Léo de Laborde a déposé de son côté une-
proposition relative k la révision de la Constitution.
Cette proposition est ainsi conçue
Considérant qu'il est urgent de restituer k la
France des institutions couformes k ses mœurs, k
ses intérêts, k ses vœux et d'accomplir la grande
œuvre d'une restauration nationale, seul moyen de
rendre k notre patrie ces longues perspectives de
l'avenir sans lesquelles leprésent, même tranquille,
deraenre inquiet et frappé de stérilité.
Considérant qu'après tant de vicissitudes et
d'essais infructueux le pays éclairé par sa propre
expérience, reconnaît lui-même où sont ses meil
leures destinées et demeure convaincu que le prin
cipe traditionnel et séculaire de l'hérédité monar
chique est la plus sûre garantie de la stabilité de
son gouvernement et du dévéloppement de ses
libertés.
Vu l'art. 111 de la Constitution portant que
l'Assemblée nationale peut, dans la dernière année
d'une législature, demander la modification totale
de la Constitution.
Je propose que l'Assemblée législative, con
sacrant le principe énoncé ci-dessus, émette le vœu
suivant
Art. 1er.' La France revient k la monarchie
légitime et représentative.
Art. 2. Dans les formes et les délais prescrits,
une Assemblée constituante est appelée k statuer
sur le retour au principe traditionnel et national
de l'hérédité.
On lit dans le Bulletin de Paris
Malgré les bruits sinistres que la malveillance
a fait répandre dans quelques grandes villes des
départements, et notamment k Lyon; malgré les
prophéties ridicules qui annonçaient pour aujour
d'hui même, nous ne savons quelle conflagration
dans Paris, nous sommes heureux d'affirmer que